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| NOS FRERES MUSULMANS CHINOIS | |
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Invité Invité
| Sujet: NOS FRERES MUSULMANS CHINOIS 2006-06-23, 23:23 | |
| La Chine est peuplée de 1,3 milliard d’habitants dont 91,5 % sont de nationalité han. Parmi les 55 autres ethnies, dix sont essentiellement musulmanes ; ce sont les Hui, Ouïgours, Kazakh, Ouzbek, Kirgis, Tatar, Tajik, Dongxiang, Sala et Bao’an. Dans la capitale chinoise seulement on compte 68 mosquées, et 30 000 dans l’ensemble du pays. La région autonome ouïgoure du Xinjiang, la région autonome hui du Ningxia, les provinces du Qinghai et du Gansu sont les régions de Chine où les musulmans vivent en communautés compactes, mais on les trouve aussi partout ailleurs au pays.
Une implantation ancienne et profonde
Comme pour les autres religions d'origine occidentale, ce sont les marchands qui introduisirent l'islam par la Route de la soie, à partir du VIIe siècle. La plupart étaient installés à Lanzhou et à Xi'an. Les Yuan se convertissent au lamaïsme au XIIIe siècle, mais favorisent l'immigration de fonctionnaires musulmans (astronomes, cartographes, administrateurs) afin de contrer la vitalité démographique et la culture chinoises : c'est à cette époque que remonte la naissance de l'importante communauté musulmane du Yunnan. La "troisième vague" de pénétration de l'islam en Chine correspond à l'expansion de la confrérie soufie Naqshabandiyya, au XVIIe siècle, de nouveau par la Route de la soie, et de nouveau vers les villes de Lanzhou et Xi'an.
Des relations difficiles avec les "Chinois"
Au 19e siècle de nombreuses rebellions ont éclaté contre le pouvoir central chinois aux mains de la dynastie Qing beaucoup moins tolérante que les Yuan. Cette révolte se termine par une reconquête militaire (1876-1877) et l'établissement définitif de cette région comme province chinoise : le Xinjiang (littéralement "nouveaux territoires").
La première moitiè du 20e siécle fut une période d'acalmie grâce notamment à l'implantation et l'influence massive du mouvement IKhwan (d'inspiration wahhabite). Ce dernier s'engagea dans le mouvement patriotique en renforçant les rangs de l'armée chinoise contre l'envahisseur japonais. Des liens de confiance se sont dons tissés pendant cette période entre le Parti Communiste, en lutte pour le pouvoir, et les musulmans.
A l'instauration de la République Populaire de Chine, athée et anticlericale, répression , fermeture des mosquées (notamment des mosquées féminines), limitation des activités religieuses, emprisonnement des cadres limita considérablement la liberté des musulmans. Il fallut attendre le début des années 80 pour qu'ils puissent à nouveau retrouver une vie religieuse normale.
Le Renouveau musulman alimente beaucoup de craintes
La liberté religieuse, croire, ne pas croire, pratiquer un culte est réaffirmée dans la Constitution amendée en 1982. Du même coup, les mosquées sont restituées, les écoles confessionnelles ré-ouvertes et la littérature religieuse foisonne. Une multitude de maisons d'éditions privées et des revues voient le jour. Curieusement l'Etat chinois encourage ce mouvement et utilise l'Islam dans sa politique étrangère. Mais depuis les années 90, "le spectre de l'Islamisme "et des contestations indépendantistes qu'il pourrait entraîner, troublent considérablement ce renouveau. Les autorités chinoises n'hésitent pas à se servir de la crainte de l'islamisme comme prétexte pour réprimer tous les mouvements de contestations ou de résistance à la sinisation.
"Les évènements du 11 septembre aux Etats-Unis ont été une aubaine pour les autorités de Pékin : les protestations des organisations de défense des droits humains telles Amnesty International ou Human Rights Watch dénonçant la répression du peuple ouïgour ont été balayées d’un revers de main sur l’autel de la coalition anti-terroriste internationale : quelques jours avant le sommet de Shanghaï en octobre 2001 entre les présidents Jiang Zemin, Bush et Poutine, cinq « séparatistes » étaient condamnés à mort à Kashgar : ils n’étaient que les derniers d’une longue série..." (Michel Gilquin le journal hebdomadaire" édition du 23 février 2002) |
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