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 nos devoirs vis-à-vis des animaux

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AuteurMessage
genna
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MessageSujet: nos devoirs vis-à-vis des animaux   nos devoirs vis-à-vis des animaux Empty2008-09-08, 21:53

nos devoirs vis-à-vis des animaux 2603259518
Islam et Écologie: nos devoirs vis-à-vis des animaux






D'après l'islam, l'homme a le droit de tirer profit des ressources qui se trouve sur terre. Cependant, il a aussi le devoir de tirer profit de ces ressources de façon modérée. Cette modération que doit observer l'homme, l'islam l'envisage par rapport à la spiritualité (pas de chose qui mettrait en péril le lien que l'homme a avec Dieu), par rapport aux règles éthiques (pas d'excès qui serait contraire aux considérations essentielles de l'homme dans sa raison d'être sur terre), par rapport à la société des hommes (pas d'excès qui ferait de l'homme un être égocentrique et sans pitié pour ses semblables), par rapport, également, aux autres créatures qui partagent avec l'homme la vie sur la planète bleue, par rapport, aussi, aux ressources mêmes de cette planète.
Nous avons déjà un article traitant des principes que, d'après l'islam, l'homme doit respecter dans son utilisation des ressources de la terre. Voici maintenant les principes que l'homme doit observer dans ses rapports avec les animaux.



1. Ne mettre fin à la vie d'un animal qu'en cas de nécessité


Le Prophète a interdit de tuer des animaux sans nécessité. Il a dit : "Celui qui tue un moineau ou un animal plus gros sans son droit devra rendre des comptes à Dieu le jour du jugement. – Et quel est son droit ? demanda-t-on. – C'est qu'il l'abatte et en consomme la chair, et non qu'il en coupe la tête et la jette" (rapporté par An-Nassaï, n° 4349, 4445). Le droit de mettre fin à la vie d'un animal est donc lié à la nécessité de se nourrir. Il y a aussi le fait de sacrifier certains animaux tels que bovins, ovins, caprins et camelidés, lors de la fête de la Eid ul-ad'hâ - la chair en étant par la suite consommée par celui qui sacrifie l'animal ainsi que par les nécessiteux - ou lors de compensations (dam) à effectuer en cas d'erreurs lors du pélerinage - la chair de l'animal étant alors distribuée aux nécessiteux exclusivement.
Le droit de mettre fin à la vie d'un animal est aussi lié à la nécessité de se protéger, ce qui justifie que l'on se débarrasse des animaux dangereux ou nuisibles. Le Prophète a ainsi dit : "Cinq animaux sont mauvais, et ils peuvent être tués hors du territoire sacré (al-haram) [autour de la Mecque] et à l'intérieur de ce territoire" Le Prophète cita ensuite cinq animaux qui vivaient en Arabie, parmi lesquels le serpent, le rat, le chien enragé… (rapporté par Msulim, n° 1198). Des savants musulmans en ont déduit la règle générale concernant la permission du tuer les animaux dangereux ou nuisibles, quels qu'ils soient (voir Sharh Muslim par An-Nawawî).



2. Mettre fin à la vie d'un animal en le faisant le moins souffrir possible

Même lorsqu'il faut mettre fin à la vie d'un animal, le Prophète a demandé que cela soit fait sans le faire souffrir inutilement. Il a ainsi interdit de tuer par le feu (rapporté par Abû Dâoûd, n° 2675). Il a aussi demandé, à propos d'un de cas de nécessité justifiant l'abattage d'un animal, que l'on mette celui-ci rapidement à mort (Sahîh at-targhîb wat-tarhib, n° 1076). Ayant vu un jour quelqu'un qui avait immobilisé la bête puis aiguisait son couteau devant elle, il lui fit ce reproche : "Tu veux donc la faire mourir deux fois ? Pourquoi n'as-tu pas aiguisé ton couteau avant de l'immobiliser ?" (Ibid, n° 1075).

Nous voudrions évoquer un point supplémentaire ici : certaines gens ne comprennent pas que les musulmans puissent avoir recours, pour abattre l'animal à consommer, à une incision profonde au niveau des veines jugulaires. Il est vrai que cette méthode est assez spectaculaire. Mais ce qu'il faut dire ici c'est que les musulmans n'ont pas recours à cette pratique avec l'idée de faire souffrir l'animal, mais au contraire avec l'idée que c'est là la façon de faire souffrir le moins possible l'animal. C'est là leur idée et leur intention : faire le moins souffrir possible l'animal. Et à c'est non seulement une intention, ce serait même quelque chose qui aurait été vérifié lors d'une expérience qui aurait été menée en Allemagne, à l'université d'Hanovre, par le Professeur Schultz et le Dr. Hazim : un animal est abattu après assommage, de la façon classique, tandis qu'un autre est abattu par une profonde incision pratiquée dans ses veines jugulaires, sa trachée artère et son œsophage. On a pris soin, auparavant, d'implanter sur chacun des deux un électroencéphalogramme et un électrocardiogramme. "Les résultats en ont surpris plus d'un (…). C'est l'animal abattu par la profonde incision qui souffre le moins. Trois secondes après l'incision, l'électroencéphalogramme montre en effet un état de profonde inconscience (qui est provoquée par la faible irrigation sanguine du cerveau, due à l'hémorragie). Six secondes après, l'électroencéphalogramme est plat (et il n'y a donc plus de douleur ressentie par l'animal). Pendant le même temps, le cœur continue à battre, et le corps de l'animal se tend vigoureusement (un réflexe dû au système nerveux), ce qui expulse le sang de façon maximale hors du corps, pour une viande plus saine."

Le Prophète a beaucoup insisté sur ce point. D'après l'islam, l'homme a certes le droit de tirer profit des ressources de la terre. Mais il a le droit de le faire en bonne intelligence et avec bonté. C'est pourquoi organiser des combats entre animaux et se divertir de ce genre de spectacles est indigne d'un être humain. "Le Prophète a interdit d'organiser des combats entre animaux" (rapporté par At-Tirmidhî, n° 1708, Abû Dâoûd, n° 2562). Le Prophète a également interdit de s'entraîner au tir en prenant comme cible un être vivant (rapporté par Al-Bukhârî et Muslim).

Utiliser des animaux pour le transport et le trait d'accord, mais, sans abus. Le Prophète a dit ainsi : "Lorsque vous voyagez dans une contrée verdoyante, donnez à votre chameau la part qui lui revient de la terre. Et lorsque vous voyagez dans une contrée sèche, pressez-vous afin de préserver les capacités de votre monture" (rapporté par Muslim, n° 1926, At-Tirmidhî, n° 2858, Abû Dâoûd, n° 2569). "Ne prenez pas le dos de vos montures comme des chaires. Dieu ne vous a assujetties ces montures que pour qu'elle vous transportent jusqu'à là où vous ne pourriez parvenir que difficilement. Il a fait pour vous la terre. Debout sur la terre réglez vos affaires" (rapporté par Abû Dâoûd, n° 2567). De même, alors qu'une fois le Prophète s'était rendu dans un verger appartenant à un musulman, il y vit un chameau qui blatéra. Le Prophète s'approcha de lui et passa sa min sur sa bosse. Puis il fit venir le propriétaire du chameau et lui dit : "N'as-tu pas crainte de Dieu au sujet de ce chameau dont Il t'a rendu propriétaire ? Ce chameau se plaint de toi que tu le gardes affamé et lui donnes constamment du travail" (rapporté par Abû Dâoûd, n° 2549). Le Prophète passa également devant un chameau extrêmement maigre. Il dit alors : "Craignez Dieu à propos de ces animaux muets. Montez-les de façon convenable et mangez-les de façon convenable" (rapporté par Abû Dâoûd, n° 2548).

Le Prophète raconta également comment une personne fut jetée par Dieu dans la punition de l'au-delà pour avoir fait volontairement mourir de faim une chatte : "Ni elle ne l'avait nourrie, ni elle ne l'avait libérée pour qu'elle se nourrisse elle-même" (rapporté par Al-Bukhârî, n° 712, Muslim). Il raconta par ailleurs qu'une autre personne, ayant donné à boire à un chien que la soif terrassait, fut pardonnée par Dieu. "Serions-nous récompensés pour les animaux ? demandèrent alors au Prophète ses Compagnons. - Pour (le bien fait à) tout être vivant il y aura une récompense" répondit le Prophète (rapporté par Al-Bukhârî et Muslim).

Des Compagnons du Prophète racontent même comment, pendant un voyage, le Prophète s'éloigna une fois du camp, et qu'eux découvrirent pendant ce temps un oiseau et ses deux petits. Ils prirent les petits en l'absence de la maman, et celle-ci vint peu après battant des ailes. Le Prophète revint, et voyant cela, dit : "Qui a effrayé cette mère au sujet de ses petits ? Rendez-les lui" (rapporté par Abû Dâoûd, n° 2675).

Wallâhu A'lam (Dieu sait mieux).
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