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 "Mon nom est Dounya"

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3 participants
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Ayman
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Ayman


Masculin Nombre de messages : 1980
Localisation : algerie
Date d'inscription : 08/04/2006

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MessageSujet: "Mon nom est Dounya"   "Mon nom est Dounya" Empty2010-07-02, 13:27

Par un après-midi, un homme se promenait dans le marché, et alors que le mouadhin commençait l'appel à la prière, son regard se posa sur le dos d’une femme. Bien que vêtue d’un noir excessif, elle était étrangement attirante, un voile recouvrait sa tête et son visage, et elle se tournait maintenant vers lui comme si d’une certaine façon elle était consciente de son regard intensément prolongé. Elle lui indiqua d’un signe léger mais significatif son assentiment avant de tourner dans la ruelle des vendeurs de soie.

Comme foudroyé par un éclair, l'homme fut irrémédiablement attiré, son coeur désormais prisonnier de ce regard, pour toujours. En vain, il lutta, en offrant à son coeur de multiples raisons saines de passer son chemin—n’était-ce pas l’heure de la prière ?. Mais c’était fini : il n’y avait rien d’autre à faire que de se laisser entraîner.

Il pressait le pas dans sa direction, tournant vers le marché de la soie, tout haletant de l’effort qu’il devait fournir pour la rattrapper. Elle l’avait inopinément distancé et s’attardait maintenant pour un moment à l’extrémité du marché, à plusieurs magasins de distance. Elle se tourna vers lui, et il crut apercevoir la lueur d’un malicieux sourire transpercer la mousseline noire de son voile, comme si une fois de plus –était-ce son imagination ? , elle lui faisait un signe.

Le pauvre homme ne savait plus quoi penser. Qui était-elle ? La fille d’une famille aisée ? Que voulait-elle ? Il pressait à nouveau le pas, tournant et s’engageant dans la ruelle où elle avait disparu. Ainsi elle le menait, toujours hors de portée, toujours cruellement en tête, à présent à travers le marché d’armes, puis les marchands d’huile, puis les vendeurs de cuirs ; s’éloignant toujours davantage du point où ils avaient commencé. Le sentiment qui l’animait, plutôt que de s’estomper, s’accentuait : était-elle folle ? Inlassablement elle menait, jusqu’aux frontières de la ville.

Le soleil déclina et se coucha, et ainsi se présentait-elle, là, devant lui, comme toujours. Ils avaient à présent parcouru toutes les places de la ville pour se retrouver près de la Cité des Tombeaux. S’il avait eu toute sa raison, il aurait été effrayé, mais en fait, à ce moment précis, il réfléchissait, sur les endroits étranges aperçus au cours de son périple amoureux.

Il n’y avait plus guère que vingt coudées entre eux, lorsqu’il aperçut le regard qu’elle jeta en arrière, et comme pour commencer, elle s’engagea dans des escaliers en s’engouffrant par la grande porte en bronze de ce qui semblait être un très vieux sépulcre. L’espace de quelques secondes aurait pu laisser transparaître une hésitation, mais en l’état présent des choses il n’y avait plus de point de retour, il descendit les escaliers, en se faufilant derrière elle.

À l’intérieur, alors que ses yeux commençaient à distinguer les formes, il aperçut deux volées d’escaliers qui menaient à une seconde porte, d’où jaillissait une lumière, et qu’il traversa également. Il se retrouva dans une grande pièce, insoupçonnée du monde extérieur, éclairée par des chandelles accrochées aux murs. A l’opposé de la porte sur un lit de somptueuses étoffes, la femme toujours voilée pris place dans son vêtement entièrement noir, en s’adossant sur un oreiller contre le mur du fond. A droite du lit, l’homme remarqua un puits à même le sol.

"Verrouille la porte derrière toi" , dit-elle tout bas, d’une voix rauque qui semblait davantage être un murmure, "et prend la clé".

Il fit comme elle dit. Elle désigna négligemment le puits. "Jette-la à l’intérieur". Un éclair de lucidité sembla pénétrer l’espace d’un moment les nuages brumeux de sa compréhension, et un spectateur, s’il y en avait eu un, aurait décelé la plus légère des hésitations.

"Vas-y ", dit-elle en riant, "tu n’as pas hésité à manquer la prière tout occupé que tu étais à me suivre jusqu’ici, n’est-ce pas ? ".

Il ne dit mot.

"Le temps pour la prière du coucher du soleil s’est presque achevé aussi", dit-elle d’un ton légèrement moqueur. "Pourquoi s’inquiéter ? Allons donc, jette-la. Tu veux me satisfaire, n’est-ce pas ? ".

Il étendit son bras au-dessus de l’ouverture du puits, et regarda la clé tomber. Un sentiment troublant remonta du creux de son ventre alors que le temps s’écoulait et qu’aucun bruit ne jaillissait du puits. Il sentit émerveillement, puis horreur, puis compréhension.

"Il est temps de me voir" dit-elle, et elle souleva son voile qui laissa apparaître non pas le visage d’une jeune et pétillante femme, mais celui d’une vieille femme hideuse, ne reflétant que noirceur et vice, pas la moindre particule de lumière ne se dégageant de ses traits vieillis.

"Regarde-moi bien" dit-elle. "Mon nom est Dounya, ce bas-monde. Je suis ta bien-aimée. Tu as passé ton temps à courir après moi, et maintenant tu m’as rattrapée. Dans ta tombe. Bienvenu, bienvenu".

A ces mots elle rit et rit encore, jusqu'à ce que les secousses de son rire laissent place à un monticule de poussières fines aux ombres changeantes, les chandelles s’éclipsant les unes après les autres, laissant place à l’obscurité.
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soumise
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soumise


Féminin Nombre de messages : 387
Age : 46
Localisation : algerie
Date d'inscription : 01/05/2010

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MessageSujet: Re: "Mon nom est Dounya"   "Mon nom est Dounya" Empty2010-07-02, 21:06

essalam alaykoum,
votre histoire me rappelle un fait, pourquoi est ce que le musulman se voit commettre le peche tant interdit comme la fornication tout en sachant tres bien la gravite du peche? vous allez me dire que c'est satan ainsi que l'ame qui nous pousse à jouir de cela au point d'oublier cet interdit, et c'est vrai, mais c'est aussi le manque de pudeur envers ALLAH, et le manque de la vrai crainte, et encore on peut craindre ALLAH mais malgre cela on passe à l'acte! car l'homme est faible.
une fois j'ai vu une emission qui parlait de ça, et ça disait que l'homme oublie cette crainte devant la tentation parce que le chatiment qui l'attend ne se trouve pas devant lui, l'homme ne voit pas avec ses yeux au moment ou il se trouve ce qui peut l'attendre apres son acte, c'est à dire: on suppose qu'on met un homme dans une piece avec une tres belle femme dans une chambre, ils sont seuls, et pas de souci personne (à part ALLAH) ne va les voir, MAIS on lui dit voila, tu peux forniquer avec cette femme mais si tu le fais tu devras apres passer à la piece à cote ou il y a 100 coups de fouet qui t'attendent, ou bien carrement du feu ou il doit y bruler, pensez vous que l'homme va faire passer son envie devant ce qui l'attend??? je ne le pense pas, meme si cette femme etait d'une beaute et d'une attirance extreme, quand l'homme saura qu'il va recevoir des coups de fouet ou bien bruler en enfer juste apres son acte, son desire va s'estomper devant ce qu'il attend.
donc dans cette dounia ALLAH nous laisse vivre selon un certain choix volontaire, mais ce qui nous attend reste apres notre mort, on va payer et etre recompense pour ce qu'on a fait.
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Ayman
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Ayman


Masculin Nombre de messages : 1980
Localisation : algerie
Date d'inscription : 08/04/2006

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MessageSujet: Re: "Mon nom est Dounya"   "Mon nom est Dounya" Empty2010-07-03, 16:53

Salam aleykoum,

Comme vous ne l'ignorez pas, le véritable combat que doit mener tout(e) croyant(e) est la lutte contre les déviations de l'âme.

Dans ce cadre, le Messager d'Allah (saws) a dit : "Le meilleur combat (Djihad), pour un homme, est de combattre son âme et ses passions".

Cependant, l'homme ayant été crée faible, il est plutôt enclin à s'orienter vers ce qui peut l'égarer, les mauvais penchants pour ce qui est illicite.

Malgré sa soumission envers Allah, il se laisse entrainer par sa passion ou ses desirs, bien qu'il est conscient du châtiment qui l'attend, mais il oublie en ces instants (en raison de sa faiblesse) la sanction à laquelle il n'échappera pas tôt ou tard, si le Pardon du très-Haut n'intervient pas.

Lorsque le ou la croyant(e) se laisse séduire par le péché, sa foi disparait momentanément, car il ne dispose plus de cette volonté d'obeir aux injonctions d'Allah et aux recommandations de Son Prophete (saws) en transgressant les interdits, ne suivant que ce que son âme lui dicte, l'inclinaison vers le blâmable.

Ce hadith du Messager d'Allah nous precise les conditions dans lesquelles se trouve le ou la croyant(e) dans de telles situations.

"Le fornicateur ne reste pas Croyant au moment où il fornique, le voleur ne reste pas Croyant au moment où il vole, le buveur ne reste pas Croyant au moment où il consomme l'alcool" (Sahih Mouslim).
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soumise
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Féminin Nombre de messages : 387
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MessageSujet: Re: "Mon nom est Dounya"   "Mon nom est Dounya" Empty2010-07-03, 17:56

essalam alaykoum,
d'apres votre phrase : Dans ce cadre, le Messager d'Allah (saws) a dit : "Le meilleur combat (Djihad), pour un homme, est de combattre son âme et ses passions". doit on comprendre que notre plus grand ennemi c'est notre ame et non pas satan?
c'est une question que je me pose, car en effet pendant le mois du ramadan iblis et ses troupes "achayatine" sont enchaines, alors comment expliquer que malgre cela l'humain commet des peches? donc c'est bien son ame qui le pousse à cela !
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MessageSujet: Re: "Mon nom est Dounya"   "Mon nom est Dounya" Empty2010-07-03, 20:24

salam je trouve tres touchante cette histoire le monde n'est qu'ephemere!!!et les hommes la voit commeune beauté alors qu'elle est laide le monde est EPHEMERE comme je l'ai dit precedemment( attend vos remarques sil vous plait!!!) "Mon nom est Dounya" 731209
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Ayman
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Ayman


Masculin Nombre de messages : 1980
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MessageSujet: Re: "Mon nom est Dounya"   "Mon nom est Dounya" Empty2010-07-03, 20:51

Salam aleykoum,

La source d'inspiration de notre âme est bien le diable qui lui suggère de mauvaises pensées ou de mauvaises actions.

Certe, pendant le mois du Ramadhan, Iblis et sa cohorte de diables sont enchainés, mais vous oubliez qu'en nous-mêmes réside un diable qui nous pousse à commettre le mal, à desobéir à Allah le Tout-Puissant.

Il ne quitte jamais la créature humaine, jusqu'à son départ dans l'autre monde et profite de la faiblesse de sa foi pour mieux exercer son emprise sur elle.

C'est un combat perpetuel que livre l'âme à ce "qarin" ou "sosie", et elle ne pourra se délivrer de cette influence qu'en observant strictement les recommandations divines, à savoir appliquer correctement et sans laisser-aller les injonctions d'Allah.

"Son camarade (le diable) dira : "Seigneur, ce n'est pas moi qui l'ai fait transgresser ; mais il était déjà dans un profond égarement" (Sourate "Qaf" - verset 77).

Cela peut paraitre dur, mais avec une maitrise de soi-même, une volonté d'éviter les actes repréhensibles, l'être humain pourra plus ou moins limiter grandement l'accomplissement de péchés, car comme nous le dit Allah soubhanou, la ruse du diable est faible.
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MessageSujet: Re: "Mon nom est Dounya"   "Mon nom est Dounya" Empty2010-07-04, 09:19

"Mon nom est Dounya" 265474 je suis d'accord avec toi "Mon nom est Dounya" 481459
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