Le Hamas menace « d’infliger une leçon » à Israël

La branche armée du mouvement islamiste affirme disposer de moyens et d’armes en nombre suffisant pour « faire face » à l’armée israélienne si elle poursuit ses incursions. L’Etat hébreu a annoncé lundi qu’il comptait « étendre » ses opérations en territoire palestinien.


La tension est très forte entre Israël et le Hamas. Lundi, la branche armée du mouvement islamiste au pouvoir en Palestine a promis « d’infliger une leçon » à l’armée israélienne si elle étendait ses opérations sur son territoire. Dans un communiqué, les brigades Ezzedine al-Qassam affirment disposer de « moyens et d'armes nécessaires pour faire face à l'ennemi sioniste s'il entreprend des opérations militaires dans la bande de Gaza ».

Or, c’est bien l’intention d’Israël, qui veut mettre fin aux tirs de roquettes sur son territoire. « Nous avons accru considérablement les opérations militaires dans la bande de Gaza et nous les étendrons encore plus s'il le faut », a expliqué lundi le ministre de la Défense, Amir Peretz.

« Je ne permettrai pas que la bande de Gaza devienne (un nouveau) Liban-sud. Nous prendrons toutes les mesures nécessaires pour empêcher le Hamas de se renforcer et réduire sa capacité à lancer des attaques », précise-t-il. 22 palestiniens ont été tués durant les incursions israéliennes de la semaine dernière, et plus de 240 depuis l’enlèvement du soldat israélien Gilad Shalit, le 28 juin dernier.

« La guerre est au coin de la rue »,

Tsahal craint par-dessus tout que le mouvement islamiste n’en vienne à utiliser de nouvelles armes plus meurtrières, comme des roquettes antichars de fabrication russe, déjà employées par le Hezbollah au Liban.

Pour les brigades palestiniennes, cet argument est destiné « à justifier les opérations criminelles qu’ [Israël] semble décidé à mener dans la Bande de Gaza ». Pour autant, le Hamas se garde bien de démentir posséder ces armes. « Il est de notre droit de détenir n'importe quel type d'armes pour défendre notre peuple puisque l'ennemi n'hésite pas à se servir de toutes sortes d'armes prohibées par les conventions internationales contre les civils palestiniens innocents », affirme le mouvement islamiste.

Dimanche, le quotidien israélien le plus diffusé, Yédiot Aharonot, estimait que « la guerre est désormais au coin de la rue ». Pourtant, Israël n’exclut pas de parvenir à négocier. Emir Peretz a ainsi expliqué qu’il gardait « l'espoir d'une prochaine relance du processus de paix qui contribuerait à faire baisser la tension ».