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| Triste ramadan pour les Palestiniens | |
| | Auteur | Message |
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ahmed 2 Grades
Nombre de messages : 197 Age : 64 Date d'inscription : 07/04/2006
| Sujet: Triste ramadan pour les Palestiniens 2006-10-18, 21:17 | |
| Depuis quarante ans qu'il est boucher à Naplouse, en Cisjordanie, Amine Abou Zant n'avait jamais connu un ramadan aussi sinistre.
Un avis partagé par Hassan Naana, qui vend des légumes un peu plus loin, et par Mounder Hindiya, un marchand d'or.
"Regardez ma boutique... Aucun client. La vie est de plus en plus dure", se lamente Abou Zant, 57 ans, en montrant son magasin d'une propreté immaculée où d'appétissantes pièces de viande pendent à des crochets.
Le mois sacré du ramadan, où les musulmans jeûnent dans la journée mais se retrouvent habituellement en famille dans la soirée autour d'une table bien garnie, tombe cette année à un très mauvais moment pour les Palestiniens.
La suspension de l'aide occidentale à la suite de l'arrivée au pouvoir des islamistes du Hamas, les salaires des fonctionnaires qui ne sont pratiquement plus versés depuis mars, les combats entre militants du Hamas et du Fatah, qui ont fait 18 morts ce mois-ci, tout cela n'incite guère à l'optimisme.
Les perspectives de paix avec Israël restent bien lointaines, tandis que les soldats de l'Etat hébreu multiplient les raids dans la bande de Gaza pour tenter de retrouver leur camarade, le caporal Gilad Shalit, enlevé en juin dernier, et mettre fin aux tirs de roquettes sur le territoire israélien.
En Cisjordanie comme à Gaza, les commerçants ressentent les conséquences d'une telle situation. Beaucoup de clients sont à court d'argent, trop endettés pour faire le moindre achat qui apparaît tout de suite comme une folie.
Dans la vieille ville de Naplouse, un labyrinthe de petites ruelles pavées, le vendeur de légumes Hassan Naana, 46 ans, sort un livre de comptes couvert de poussière où il note les achats à crédit de ses clients. Pour une seule journée cette semaine, un total de 250 shekels (58 dollars), et il ignore quand il pourra les toucher.
"JOUR DE TRISTESSE"
"Ce ramadan, c'est le pire que j'ai connu. Les gens ne peuvent pas payer. C'est la première fois que je vois ça", dit-il, sans perdre pour autant le sourire.
Tout près, le marchand d'or, Hindiya, 40 ans, ferme déjà sa boutique. "Le pire ramadan de mon existence...", déplore-t-il lui aussi. Alors qu'habituellement le ramadan est symbole de nouveaux achats pour la famille, de vêtements surtout, de jouets pour les enfants et de cadeaux pour les proches et les amis.
Une fête qui culmine le jour de l'Aïd el Fitr, qui tombe cette année autour du 23 octobre.
A Ramallah, siège de l'administration palestinienne en Cisjordanie, les seuls marchands qui font de médiocres affaires sont ceux qui vendent à bon marché sur les trottoirs.
Khaled al Chaouih, 61 ans, propriétaire d'un magasin de vêtements, fait le même constat que ses collègues. "Les gens n'ont pas de quoi acheter à manger. Alors, les vêtements..."
Une femme arrive et veut acheter une chemise. Avant tout, elle demande le prix. "Quatre-vingts shekels", répond Chaouich. La femme s'en va sans un mot.
Dans la bande de Gaza, les affaires ne vont pas mieux qu'en Cisjordanie.
Chez un tailleur de la ville de Gaza, Ghazi Achour essaie de convaincre le commerçant de baisser ses prix, afin qu'il puisse acheter quelques habits neufs pour ses treize enfants, à l'occasion de l'Aïd. Le refus est net.
"Ce ne sera pas vraiment l'esprit de l'Aïd. Ce sera un jour de tristesse", déplore-t-il.
Restent la "débrouille" et les expédients pour tâcher de se faire un peu d'argent.
Ahmed Abou Roudouane, membre des forces de sécurité palestiniennes, s'est installé sur un marché de Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, pour tenter de brader de vieux habits.
"J'ai les enfants sur le dos qui n'arrêtent pas de me demander des choses. Il faut bien que je fasse ça pour leur donner ce dont ils ont besoin", explique-t-il. | |
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