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| La gélatine et les additifs | |
| | Auteur | Message |
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sister B 9 Grades
Nombre de messages : 10451 Localisation : ... Date d'inscription : 03/11/2011
| Sujet: La gélatine et les additifs 2012-03-20, 20:25 | |
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Question posée à shaykh Al-‘Uthaymîn
Question : Noble shaykh, quel est le jugement sur les aliments qui contiennent de la gélatine ou de la gélatine de vache ?
Réponse :
Si nous savons que la vache est morte sans l'action de l'homme ou que le sacrificateur ne l'a pas égorgée de manière légiférée ou que c'est une personne dont le sacrifice ne nous est pas permis, alors c'est une bête morte (maytah, donc illicite), il n'est pas permis de la manger. Si un Majûsi (adorateur du feu) égorge une vache, elle est illicite, même s'il prononce le nom d'Allah et fait couler le sang. Et si un musulman égorge une vache, mais d'une manière non légiférée, elle devient illicite et est considérée comme une bête morte.
Et s'il en prend une partie et la mélange avec autre chose et que persiste la trace de son goût, de sa couleur ou de son odeur, (le mélange de deux) est interdit. Et si cette partie est dissoute et ne laisse aucune trace, il n'y a aucun mal (à en consommer), car les Compagnons mangeaient du fromage des Majûs (adorateurs du feu), or le sacrifice des Majûs est illicite.
Ceci, car on ne prend que peu de ces matières grasses dans le fromage et que son goût n'apparaît pas dans la nourriture. Cela prouve que la chose qui ne laisse pas de trace, n'a pas d'effet (sur l’aliment final qui peut être consommé). »
Source : Liqa'ât Al-Bâb Al-Maftûh, n° 1170
Question posée à shaykh Al-Albânî concernant le savon fabriqué à partir de graisse de porc :
Ainsi il ne convient pas de différencier dans ce qui est introduit entre la chair de porc ou la chair du bétail (non égorgé légalement), car le premier est illicite et impur et le deuxième est également illicite et impur. Ainsi, il apparaît, et Allah est plus savant, que nous ne regardons le départ de la fabrication du savon lorsqu’ils introduisent du porc qui est illicite, mais nous regardons le résultat final, et comme nous l’avons dit souvent précédemment, les œuvres ne valent que par leur fin. Nous donnons un exemple cité par les juristes, tout en se rappelant que ceux-ci ont divergé sur le hadith précédent : « Toute peau tannée est pure », cela comprend-il les peaux illicites, en particulier le chien. Certains l’ont assimilé à la globalité du hadith et d’autres l’ont exclu, et ceux qui ont exclu le chien ont exclu a fortiori le porc. Mais le hadith est global et n’est pas spécifié comme facilité pour la Communauté. Je reviens à notre exemple et je dis : lorsque les savants ont dit que la transformation était purificatrice, il y a dans le désert différents éléments naturels comme le vent, la pluie, le soleil qui ont transformé ce cadavre en sel. Celui qui le regarde maintenant voit uniquement que c’est du sel, il goûte et c’est du sel, alors que d’autres peuvent savoir que cela vient de la terre et que cela a été transformé par les éléments en sel. Et il n’y a aucune différence, ce sel est licite pour toi et lui, bien que lui en connaisse l’origine et toi non. Venons-en au dernier exemple, ce sel vient d’un porc mort (non égorgé), il est illicite pour deux raisons, il était d’abord illicite (en tant que porc) puis il est mort (sans être sacrifié), ténèbres sur ténèbres. Ce porc a été transformé en sel, de goût et de nature… Mais toi tu dois regarder le résultat, c’est du sel licite et pur, et on ne peut te contredire sur cela même si on connaît l’origine de ce sel : un porc mort. Les actions ne valent que par leur fin, et tant que le résultat est licite et pur c’est ce qui nous est demandé de prendre en considération. Nous voyons ce savon et peu nous importe qu’ils aient introduit une impureté et l’aient transformée par une méthode chimique en un savon purifiant et parfumé… Nous devons regarder le résultat et nous n’avons pas à regarder au début du processus.
Source : Silsila Al-Huda wa Nûr, cassette 91 (Ecouter le shaykh)
Question posée à shaykh Ar-Râjihî
Question : Le frère Ibrâhîm du Danemark demande quel est le jugement sur la gélatine extraite des animaux interdits ?
Réponse :
Les animaux interdits sont une impureté ainsi que ce que l’on peut en extraire, car les animaux interdits sont une impureté en ce qui concerne la nourriture et tout ce que l’on peut en extraire est impur, donc il ne faut pas l’utiliser.
Question posée à shaykh ‘Ubayd Al-Jâbirî
Dans une session de questions-réponses sur Paltalk, shaykh ‘Ubayd a été interrogé sur les multiples ingrédients parfois inconnus que l’on trouve dans les aliments, il a répondu en rappelant que le musulman avait un règle de base de laquelle il ne s’écartait pas et qui est que la base pour les choses est qu’elles sont pures jusqu’à ce que l’on montre qu’elles contiennent quelque chose d’illicite. A partir du moment où l’on sait qu’il y a quelque chose d’illicite dedans, l’aliment entier devient illicite…
On voit donc que les avis des savants divergent, les uns voient la permission, les autres non. Le musulman attaché à sa religion ne peut se contenter de dire « untel a dit », quelle que soit cette personne, c’est pourquoi il faut essayer de comprendre le fondement de leur divergence. En fait, les savants ont divergé sur cette question bien avant l’invention de tous les produits chimiques que l’on trouve de nos jours. Et toute la question repose sur ce qu’on appelle Al-Istihâlah, c'est-à-dire la transformation d’un corps, le passage d’un état à un autre. Selon l’avis que l’on adopte sur la question, l’aliment final sera licite ou non, même s’il contient au départ un composant illicite. Shaykh Al-Bassâm nous résume les avis des savants et nous explique de quoi il en retourne :
Al-Istihâlah (la transformation) :
Les savants ont divergé sur la purification de l’impureté par la transformation, c'est-à-dire le passage d’un état (d’impureté) à un autre (pur).
Abû Hanîfah et Ahl Az-Zhâhir (Les savants qui se sont attachés excessivement au sens apparent des textes) ont été d’avis que l’impureté était purifiée par la transformation, c’est aussi un des avis rapportés de l’imam Mâlik et Ahmad, et c’est également l’avis de shaykh ul-Islâm ibn Taymiyyah.
La majorité des savants sont d’avis que la transformation ne purifie pas l’impureté, et c’est l’avis de Mâlik, As-Shâfi’î et Ahmad. Leur preuve est que le prophète (salallahu’ alayhi wasalam) a interdit de manger la bête qui mange ses excréments (jalâlah) et de boire son lait car sa nourriture est impure.
Shaykh ul-Islâm ibn Taymiyyah a dit : « Ce qui est juste est que cela est pur s’il ne reste aucune trace de l’impureté, ni goût ni couleur ni odeur, car Allah a permis les bonnes choses et interdit les mauvaises, et (le jugement) suit nature de la chose et son état et si cela redevient du vinaigre, cela rentre dans les bonnes choses (sa parole concerne la transformation du vin en vinaigre qui a déjà été abordée dans un autre article).
Shaykh Muhammad ibn Ibrâhim Âl As-Shaykh a dit : La transformation purifie l’impureté, c’est là l’avis authentique et les preuves à ce sujet sont clairs.
La divergence des savants :
Les savants sont unanimes sur le fait que l’eau pure fait disparaître l’impureté, mais ils ont divergé sur les huiles et les solides, font-ils disparaître l’impureté ou non. Abû Hanîfah et ceux qui l’ont suivi sont d’avis que l’impureté peut être purifiée dans tout lieu et par tout corps pouvant faire disparaître l’impureté, que ce soit une huile ou un solide. Les trois autres imams sont d’avis que les lieux ne peuvent être purifiés que par de l’eau pure, exception faite de l’essuyage avec un solide (istijmar) après avoir accompli ses besoins.
Ibn Rushd a dit : la cause de leur divergence est de savoir si la disparition de l’impureté par l’eau consiste seulement à dissiper (désagréger) sa nature (ce qui la compose), dans ce cas tout ce qui peut dissiper la nature de l’impureté est égal à l’eau, ou l’eau a-t-elle une spécificité que l’on ne retrouve pas ailleurs ?
Abû Hanîfah s’est appuyé sur des hadiths et des récits des compagnons, parmi lesquels celui rapporté par Abû Dâwûd d’après Abû Hurayrah, le prophète (salallahu’ alayhi wasalam) a dit : « Si l’un d’entre vous marche sur une impureté, la terre est un moyen de purification. » Et aussi par ce qui est rapporté par At-Tirmidhî d’après Umm salamah qui a dit au prophète (salallahu’ alayhi wasalam) : « Je suis une femme qui allonge son vêtement et je marche en des endroits sales. » Le prophète lui dit : « (La terre sur laquelle tu marcheras) après le purifiera. »
C’est un des avis de l’imam Ahmad, et c’est aussi l’avis d’Ibn ‘Aqîl et shaykh Taqî Ad-Dîn.
Shaykh ‘Abd Ar-Rahmân As-Sa’dî a dit : Ce qui est authentique est que si l’impureté disparaît par un moyen quelconque, elle est purifiée, de même si elle passe d’un état d’une chose mauvaise à l’état d’une chose bonne, elle est totalement purifiée par cela, car l’impureté dépend de la souillure, si elle est présente ou non.
Source : Tawdhih Al-Ahkâm (1/138-139)
Wallahu ‘alam
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