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 femmes celebres en islam

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MessageSujet: femmes celebres en islam   femmes celebres en islam Empty2007-04-03, 17:32

Sarah: la femme d'Ibrahim



Venant d’Irak, Abraham et son épouse Sarah s’étaient installés en terre de Palestine, mais ils durent émigrer en Égypte car, comme Abraham était un prophète, il devait se déplacer selon la Volonté divine afin de s’acquitter de sa mission qui consistait, comme pour chacun des Messagers de Dieu, à répandre les préceptes divins sur la terre.

Après un long et pénible voyage, le couple arriva en terre d’Égypte, pays qui était alors gouverné par un tyran vicieux s'appelait An-Noumroud, dont le plus grand plaisir consistait à choisir les plus belles femmes de son pays pour en faire ses concubines.



Sarah et An-Noumroud



Sarah, l’épouse d’Abraham, était une femme d’une beauté telle qu’elle était enviée même par les femmes les plus belles. Par conséquent, elle ne tarda pas à être remarquée par les hommes du roi d’Égypte qui fut rapidement informé de l’arrivée de cette femme remarquable en compagnie d’un homme, à propos duquel personne n’était en mesure d’affirmer quel type de lien le liait à cette femme. La description que lui en firent ses hommes ranima son instinct et il ordonna aussitôt qu’on lui présente le couple en question.

Abraham comprit que c’était là l’une des épreuves que Dieu fait subir à Ses Envoyés afin de tester leur foi, et il consentit à se rendre chez le tyran.

Il fut longuement interrogé sur la relation qu’il entretenait avec la belle femme qui venait d’arriver en Égypte, et Abraham, comprenant les intentions du roi, affirma qu’elle était sa soeur, ayant à l’esprit l’idée que Sarah était effectivement sa soeur de religion.

De son côté, le roi fut satisfait de cette entrevue, car il avait pu comprendre que la femme qu’il désirait n’avait pas d’époux, et il se sentit la conscience plus tranquille. Il ordonna donc à Abraham de faire venir Sarah dans son palais.

Convaincu que jamais Dieu ne l’abandonnerait et qu‘il retrouverait sa femme saine et sauve, Abraham expliqua la situation à sa femme, lui fit quelques recommandations et lui demanda surtout de ne pas perdre espoir en la Puissance divine.

Sarah accepta de se rallier à l’avis de son mari et s’en remit à Dieu. Elle se présenta à la cour du roi qui fut ébloui par cette beauté incomparable. Il recommanda à ses servantes de parer la nouvelle venue des plus belles parures et on lui fit porter les bijoux les plus magnifiques. Abraham voyait tout ce qui se passait, mais il ne pouvait rien faire d’autre que d’espérer l’aide de Dieu pour sauver son épouse de cette impasse. Sarah, quant à elle, ne fut point leurrée par tout ce faste qu’elle remarquait, ni par toute la fortune dont on la parait. Elle savait que tout n’était que passager, que la véritable vie est celle de l’Au-delà, et cela la réconforta et fortifia sa foi en Dieu ainsi que sa fidélité à son mari.

Lorsque Sarah fut enfin prête, le roi arriva et remarqua aussitôt que la femme était tellement triste que toute sa beauté en était altérée. Il essaya donc de distraire son invitée, mais Sarah refusa de l’écouter et se détourna. Le roi fit une seconde tentative pour se rapprocher de Sarah, mais elle le repoussa de nouveau. Devant cette réaction inattendue, le roi perdit tous ses moyens et recula. Il n’était en effet pas habitué à se trouver devant des femmes qui refusaient ses avances et qui s’accrochaient autant à leur honneur. Puis il se reprit et tenta pour la troisième fois de s’approcher d’elle, mais sa main se paralysa au moment où il essayait de toucher cette belle femme dont le refus ne faisait qu’attiser son désir.

Dès qu’il remarqua qu’il ne pouvait plus contrôler sa main, le roi commença à avoir des doutes sur le mystère qui entourait cette étrange femme qui se trouvait devant lui. Autant il était perturbé, autant elle paraissait sereine, car elle avait la conviction que Dieu venait à son secours et qu’elle n’était point seule devant ce tyran. Un étrange sentiment de frayeur gagna subitement le roi, et il se réfugia dans son lit où il ne parvint cependant pas à trouver le sommeil.

Enfin terrassé par la fatigue, il s’endormit pour aussitôt vivre un cauchemar. La vérité lui apparut et il comprit toute son injustice envers cette femme fidèle et envers le mari auquel il l’avait arrachée de force. Il revint donc à la raison et dès son réveil, il ordonna que Sarah soit rendue à son mari. En guise de compensation pour la dure épreuve qu’il lui avait fait subir, il lui fit don d’une servante du nom de Hajar qui lui tiendrait compagnie et la servirait ainsi que son mari.



Le mariage de Ibrahim avec Hajar



Sarah n’était pas seulement une femme fidèle et patiente. Elle avait également une très grande foi en Dieu, ce qui la détachait entièrement de ce monde et de tous les sentiments qui animent d’ordinaire une femme. Entre autres, elle avait le don de se sacrifier pour le bonheur de son mari ce à quoi elle accordait toute priorité.

Ainsi, lorsqu’elle remarqua qu’Abraham souffrait intérieurement du fait qu’elle n’avait pu lui procurer de progéniture, car Sarah ne pouvait pas enfanter. Alors elle fut la première à encourager son mari à prendre Hajar sa servante qui leur avait été offerte par le roi comme épouse. Hajar lui donna un enfant qu'il appela Ismail. Après que Hajar eut mis au monde Ismail, Ibrahim les emmena à La Mecque alors qu'il n'y avait là-bas aucun habitant. Allah lui a révélé de les laisser là-bas. Alors Ibrahim exécuta l'ordre de Allah. Il leur laissa un récipient contenant de l'eau et partit.



La récompense divine



En agissant de cette manière, Sarah faisait preuve d’une véritable foi en Dieu et d’une abnégation totale. Elle puisait en effet son absence de jalousie dans cette quiétude que lui conférait sa conviction religieuse, certaine que si elle n’avait pu procréer jusqu’alors, c’était parce que la Volonté divine le voulait ainsi, et la récompense divine ne tarda pas à se manifester. En effet, quelque temps après, des visiteurs se rendirent chez Abraham qui, voulant les honorer, demanda à son épouse Sarah de leur préparer comme à l’accoutumée un repas digne d’eux. Un veau gras fut donc égorgé puis rôti, et le repas fut présenté aux visiteurs. Mais tout le monde fut étonné de remarquer que ces derniers ne touchaient absolument pas à la nourriture qui leur était présentée. Abraham (le salut d’Allah soit sur lui) fut le premier à être intrigué par l’étrange comportement de ses hôtes et il en éprouva une certaine crainte, car, selon la coutume, un invité qui ne touche pas à la nourriture est une personne qui montre son animosité et il faut craindre le pire de sa part. Comme le rapporte le Coran: “Quand il vit leurs mains ne pas y toucher, il les trouva tout à coup étranges et en ressentit une grande peur. Ils dirent: « N’aie crainte ! Nous avons été envoyés au peuple de Loth. » » (Sourate “HOUD” verset 70)

C’était en effet des Anges envoyés par Dieu pour anéantir le peuple de Loth qui vivait dans le vice. Allah sobhanaho a dit: Traduction relative et approchée : «Oui, Nos messagers (les anges) vinrent à Abraham avec la bonne nouvelle. Ils le saluèrent. Il leur dit: « Salut ! » Et s‘empressa de leur apporter un veau rôti. Quand il vit que leurs mains ne s‘y portaient pas, la contrariété se mêla en lui à la crainte. Ils lui dirent: « N‘aie pas peur! Nous sommes envoyés au peuple de Loth. » Son épouse était debout. Or elle éclata de rire car nous lui annonçâmes la bonne nouvelle d’Isaac et après Isaac, Jacob. “Malheur a moi!” Dit-elle, enfanterais-je alors que je suis vieille et que mon époux que vous voyez est un vieillard ? Ce sera vraiment une chose étonnante ! » Ils dirent: « T’étonnes-tu du décret de Dieu? Que la miséricorde et la bénédiction de Dieu soient sur vous, lignage de cette maison! Il est vraiment digne de louange et de glorification. » (Sourate 11 Versets 69-73)

Lorsque Sarah entendit la nouvelle, elle en ressentit un si grand soulagement qu’elle se mit à rire. Mais si ce rire semblait marquer la joie d’apprendre que les visiteurs ne cherchaient point à nuire à leur hôte, c’était en réalité pour préparer Sarah à la bonne nouvelle. C’était donc là, la récompense divine à tant de foi, de patience, de sacrifice et d’abnégation. Sarah fut cependant très surprise par cette nouvelle, atteint l'âge de quatre-vingt-dix ans elle se savait ayant dépassé l’âge de donner des enfants.

Mais la puissance divine est infinie et elle se rappela que lorsque Dieu décide une chose, elle s’accomplit même si elle est contraire à l’usage commun. Sarah fut donc heureuse à l’annonce de cette bonne nouvelle, et tout l’espoir qui veillait en elle reprit le dessus. Elle commença alors à espérer l’accomplissement de la Volonté divine. C’est ainsi que quelque temps après, Sarah conçut Isaac, cet enfant que Dieu lui avait promis et nommé avant même sa conception. La Volonté divine s’était accomplie malgré l’âge tardif de Sarah, et ce fut pour elle la récompense d’une vie d’abnégation, de sacrifice et de foi inaltérable en son Créateur.
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MessageSujet: Re: femmes celebres en islam   femmes celebres en islam Empty2007-04-03, 17:34

Hajar, La mère patiente



Hajar était la servante de Sarah, la première femme de Ibrahim, et c’est le roi de l’Egypte a l’époque An-Noumroud qui il lui a offert (voir l’article Sarah, la femme d'Ibrahim) sa servante Hajar.



Le mariage de Ibrahim avec Hajar

Sarah ne pouvait pas enfanter, alors elle a encouragé son mari à prendre Hajar sa servante comme épouse.

L’union d’Ibrahim et d’Hajar fut bénie par Dieu et ils eurent un fils à qui ils donnèrent le prénom Ismaïl. Lorsque Ibrahim (salut de Allah soit sur lui) commença à rencontrer trop de résistance à son appel à Dieu, il lui fut ordonné de quitter son pays en compagnie de sa femme Hajar et de son fils et de se rendre dans un lieu désert où il n’existait ni plantes, ni eau. Abandonnant tous leurs biens derrière eux ainsi que la verdure, les fruits et les rivières auxquels ils étaient habitués, ils se rendirent donc dans cette zone aride sur laquelle naîtra plus tard la ville de La Mecque.

Ibn Abbas (Allah soit satisfait de lui) a dit: “La première des femmes qui utilisa une ceinture pour cacher les signes d’allaitement fut la mère d’Ismaïl. C’était pour le cacher à Sarah car cette dernière était stérile. Ibrahim l’emmena, alors qu’elle allaitait et la déposa à côté de la Maison (la Kaaba) sous un haut et grand arbre à la hauteur de Zamzam, à l’endroit le plus haut de la Mosquée. A l’époque il n’y avait personne à la Mecque, et il n’y avait pas d’eau. Il la déposa là avec un sac de dattes et une outre pleine d’eau. Ibrahim rebroussa chemin. La mère d’Ismaïl le suivit en disant : « Où vas-tu en nous laissant dans cette vallée où il n’y a ni humain ni objet ? » Elle le répéta plusieurs fois sans qu’il lui prête attention. Elle lui dit: « Est-ce Dieu qui te l’a ordonné ? » Il répondit: « Oui ! » Elle dit: « Alors, Il ne nous abandonnera pas ! » et elle s’en retourna. Ibrahim repartit jusqu’à Attaniya d’où on ne pourrait le voir. Il se dirigea vers la Mecque et invoqua Dieu en ces termes: « Notre Seigneur, j’ai fixé une partie de ma progéniture dans une dépression impropre aux cultures, juste auprès de Ta Maison cachée, notre Seigneur, pour qu ‘ils accomplissent la prière. Fais que des coeurs d’entre les humains se précipitent vers eux. Fais-leur attribution de fruits. Peut-être seront-ils reconnaissants» (Sourate 14 verset 37)



Hajar et la course (Sa’ya) entre as-Safa’et al-Marwa


La mère d’Ismaïl avait commencé à allaiter et buvait de son eau. Quand il n’en resta plus et qu’elle eut soif ainsi que son fils qui se tordait (de soif), ne pouvant plus supporter de le voir ainsi, elle se dirigea vers as-Safa, la montagne la plus proche. Elle l’escalada mais elle ne vit personne. De là, elle se dirigea vers la vallée pour voir s’il y avait quelqu’un. Mais elle ne vit personne. Elle descendit d’as-Safa jusqu’à la vallée où elle retroussa sa chemise et marcha jusqu’à dépasser la vallée. Puis elle repartit vers al­Marwa qu’elle escalada. Mais elle ne vit personne. Elle répéta cela sept fois. Ibn Abbas (Que Dieu soit satisfait de lui) a dit que l’Envoyé de Dieu a ajouté: «C’est cela la course (Sa’ya) entre as-Safa’et al-Marwa» Arrivée à al-Marwa, elle entendit une voix et elle dit « Silence ! » se parlant à elle-même. Puis elle écouta de nouveau. Elle dit: « Tu as entendu si tu as de quoi nous sauver”, voilà un ange près de Zamzam qui frappait avec son talon ou son aile jusqu’à ce que l’eau apparut. Elle commença à tourner autour en disant, agitant ses mains: « Aussi! » Puis elle remplit son outre alors que l’eau jaillissait. lbn ‘Abbas (Allah soit satisfait de lui) a dit: « L’Envoyé de Dieu a ajouté: « Que Dieu accorde Sa Miséricorde à la mère d’Ismaïl, si elle avait laissé l’eau aller ou si elle n’avait pas pris d’eau Zamzam aurait été une source débordante. » Elle a bu et allaité son bébé. L’ange lui dit: “Ne crains rien pour la propriété de cette eau car ici sera fondée la Maison de Dieu grâce à ce bébé et à son père. Dieu ne lésera pas sa progéniture» La Maison était située sur une hauteur comme sur une colline où le vent vient de droite et de gauche. Elle est restée ainsi jusqu’au jour où un groupe de Jourhoum ou de la famille Jourhoum arrivèrent d’un voyage difficile. Ils s’installèrent près de la Mecque et aperçurent un oiseau assoiffé. Ils se sont dit : “Cet oiseau survole de l’eau”, alors qu’on connaissait cette vallée sans eau. Ils ont alors envoyé un ou deux ado1escents qui ont découvert l’eau. Ils ont rapporté la nouvelle et ils se sont tous rendus chez la mère d’Ismaïl qui était près de l’eau. Ils lui ont demandèrent : «Nous autorisez-vous à nous installez chez vous ? » Elle répondit : «Oui, mais vous n’avez aucun droit sur l’eau» Ils répondirent : «D’accord» Ibn ‘Abbas ajoute que l’Envoyé de Dieu (P.S soient sur lui) a dit : « La mère d’Ismaïl s’habitua à eux, elle qui aimait la compagnie. Il y a eu parmi eux de grandes familles parmi lesquelles l’enfant grandit et apprit l’Arabe. Il leur plaisait et ils l’admiraient. Quand il atteignit l’âge de se marier, ils lui donnèrent une de leurs femmes. Puis, Hajar, la mère d’Ismaïl mourut… » Le livre des prophètes Vol. VI – 3364 Rapporté par Al Boukhâri



Le retour de Ibrahim et sa vision



Les jours s’écoulèrent sans que rien ne vienne perturber la vie d’Hajar et de son fils, d’autant plus qu’Ibrahim était de retour de son périple. Une seconde épreuve attendait cependant HAJAR, la tendre mère pieuse qui avait enduré toutes les souffrances consécutives à leur isolement en plein désert aride. En effet, Ibrahim eut une vision dans laquelle il lui était demandé d’égorger son unique fils. Hajar, informée par la vision de son époux, comprit que Dieu leur demandait une nouvelle preuve de foi et elle accepta que le destin s’accomplisse, bien que ce sacrifice lui parut dur à supporter au départ. Mais elle était convaincue que si telle était la volonté de Dieu, c’est qu’une sagesse qu’elle ne pouvait comprendre justifiait un tel acte. L’enfant leur avait été donné par Dieu, et Dieu pouvait le leur reprendre quand il le voulait malgré tout l’amour qu’ils pouvaient lui porter, car leur amour pour Dieu était plus fort encore. Ismaïl lui-même acceptait d’être présenté en sacrifice à Dieu. Ibrahim emmena donc son fils loin d’Hajar et ils se rendirent à Mina. Là, Ismaïl s’étendit par terre et présenta sa gorge au couteau que tenait son père.

Au moment où Ibrahim s’apprêtait à obéir aux ordres de Dieu, la Magnanimité divine se manifesta. L’archange Gabriel fut envoyé par Dieu avec un mouton du Paradis qui devait être égorgé à la place d’Ismaïl, le père et le fils ayant fait preuve de leur obéissance totale à Dieu.

Ainsi prit fin la dure épreuve d’Hajar. Elle retrouva avec une très grande joie son fils et remercia Dieu de Sa Clémence. La famille, à nouveau réunie, vécut dans le bonheur de la foi inaltérable en la Puissance et la Clémence divine.

Hâjar est une femme exemplaire : elle montra sa grande confiance en Allah dans les épreuves et son grand courage dans les situations difficiles
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MessageSujet: Re: femmes celebres en islam   femmes celebres en islam Empty2007-04-03, 17:43

La naissance de Mariam


La femme d’Imrane espérait depuis très longtemps avoir un enfant; elle n’était parvenue à supporter sa stérilité qui durait depuis trop longtemps, en essayant de se persuader qu’une chose ne pouvait arriver qu’au moment où Dieu avait décidé qu’elle ait lieu ; mais avec l’âge, elle se prit à désespérer quelquefois pendant de courts instants; grâce à sa forte foi, elle parvenait rapidement à reprendre courage et se mettait à espérer de nouveau. A chaque fois, elle se répétait en effet que la Puissance divine était au-dessus de tout. Elle était convaincue que Dieu répondrait favorab1ement à sa demande et c’est ainsi qu’elle fit le vœu de vouer le fils qu’elle aurait au service du Temp1e. Son désir le plus ardent était en effet que sa progéniture soit au service de Dieu uniquement, ce qui était le sentiment le plus noble que puisse ressentir une mère car elle savait que ce vœu formulé la priverait de l’appropriation égoïste que peut ressentir toute mère.
Bientôt, l’épouse d’Imrane se rendit compte que, malgré son âge, elle était enceinte. Son désir le plus cher allait enfin se réaliser, et elle pourrait tenir la promesse faite à Dieu. C’était cela qui lui procurait le plus de bonheur. Mais toute sa joie faillit disparaître en fumée quand elle mit au monde son enfant tant attendu et qu’elle s’aperçut qu’elle avait eu une file, non un garçon comme elle avait tant espéré. Ce fut une déception qui ne dura pas longtemps, car elle parvint une fois encore à se convaincre que tout ce qui nous vient de Dieu ne reflète que la Volonté divine qui cache le plus souvent une sagesse que nous ne pouvons pas toujours découvrir sur le champ.
Sa première réaction fut donc de se tourner vers son Créateur et de dire: « Seigneur, voilà que j‘ai accouché d’une fille » or Dieu savait mieux qu‘elle de quoi elle avait accouché et le garçon n‘est pas comme la fille. Je l’ai appelée Mariam, et je la place, ainsi que sa descendance, sous Ta protection contre Satan le banni. » (Sourate la famille d’Imran verset 35)
Aussitôt après le bébé fut emmené au temple, ainsi que l’exigeait le respect du vœu formulé. Les rabbins s’arrachèrent la petite enfant, tous désireux d’en avoir la charge, car il s’agissait de leur supérieur Imrane, un homme respecté et estimé de tous.

Mariam la prêtresse



Ce n’était certes point une habitude qu’une fille soit acceptée comme prêtresse, charge jusque-là réservée aux seuls hommes, mais la situation était telle que les rabbins ne pouvaient refuser une personne qui, avant sa naissance, avait été vouée au service de Dieu. C’est la raison pour laquelle tout le monde voulut être le parrain de la petite file.
Zakaria fut cependant celui qui fut désigné en fin de compte, étant donné qu’il était le mari de la tante maternelle du bébé. C’était le supérieur des rabbins, un descendant d’Aaron et un homme de grande qualité, auquel avait été confié la charge du temple qui se transmettait dans sa famille depuis des générations.
Mariam grandit donc dans la famille de ce saint homme, auprès de sa tante maternelle. Lorsqu’elle eut atteint la puberté, il lui fit construit une chambre dans le temple même, afin qu’elle puisse se consacrer entièrement à l’adoration de Dieu, conformément au vœu fait par sa mère. L’influence de la vie qu’elle avait menée dans cette pieuse famille adoptive fut déterminante, car Mariam passa tout son temps à n’adorer que Dieu seul, sans rien Lui associer, passant ses journées à jeûner et ses nuits dans la ferveur et la prosternation, chaque jour, Zakaria enfermait Mariam dans sa chambre, l’abandonnant ainsi à l’adoration, et il ne revenait la voir que pour lui apporter ses repas. Cependant, chaque fois, il trouvait devant elle de la nourriture et quand il demandait à la jeune fille d’où lui venait cela, elle répondait que c’était un don de Dieu.
En effet, Dieu avait agréé la jeune fille d’une bonne manière, comme il est précisé dans le Coran (Sourate la famille d’Imrane verset 37).

La révélation


L’ascétisme dans lequel vivait Mariam n’était en réalité qu’une préparation divine à un destin différent de celui de toutes les autres femmes. En effet, après avoir pendant très longtemps abandonné la vie pour la seule adoration de son Créateur, Mariam eut un jour une révélation qui lui fit comprendre ce grand destin qui l’attendait : elle fut informée que Dieu lui accorderait un signe qui porterait le nom de Issa fils de Mariam.
« Et lorsque les Anges dirent: « 0 Mariam ! Dieu t’annonces la bonne nouvelle de la prochaine venue d’une Parole de lui. Son nom est le Messie, Issa fils de Mariam, notable dans ce monde et dans l’autre et parmi les rapprochés. » (Sourate La Famille d’Imrane verset 45)
La Sagesse divine infinie voulut que ce soit là une préparation psychique à l’extraordinaire événement qu’elle allait vivre bientôt. Dans sa solitude et son isolement total, elle reçut quelque temps après la visite d’un envoyé de Dieu, l’archange Gabriel qui lui apparut sous une forme humaine. Dès qu’elle vit cette apparition, elle demanda refuge auprès de Dieu, réaction tant ce qu’il y a de plus ordinaire de la part d’une jeune fille vierge. Mais elle ne tarda pas à se rendre compte du grand rayonnement de son visiteur, et elle commença à se sentir plus rassurée quand elle l’entendit dire: « Je ne suis qu ‘un messager de ton Seigneur ayant pour mission de te donner un garçon pur et béni. » (Sourate Mariam verset 19)
La crainte reprit alors le dessus et la méfiance qu’elle ressentait vis-à-vis de cet inconnu redoubla. Elle n’était certes pas, sans ignorer que la procréation ne pouvait résulter que d’un contact charnel entre un homme et une femme, et elle n’avait jamais vécu, pour sa part, aucune expérience de cette sorte. Pourquoi alors ne pas supposer que cet étrange visiteur n’était pas en train de ruser pour abuser de sa bonté et de sa crédulité, elle qui se retrouvait enfermée dans cette chambre, toute seule avec lui. C’est pourquoi elle ne put s’empêcher de demander: « Elle dit: « Comment puis-je avoir un garçon alors qu ‘aucun humain ne m‘a jamais touchée et que je n’ai jamais été une femme de mauvaises moeurs? » (Sourate Mariam verset 20)
Cependant, son inquiétude ne dura pas longtemps car Gabriel répliqua aussitôt:
« C‘est ainsi qu‘a dit ton Seigneur: « Cela M’est bien facile et afin que Nous en fassions un signe pour les Humains et un effet de Notre Miséricorde. » (Sourate Mariam verset 2)
Alors Mariam put se rassurer et accorder foi à son visiteur, et le destin de Dieu s’accomplit conformément à Sa Volonté. Une fois encore, Dieu avait procuré à l’espèce humaine une preuve de Son Existence et de Son Pouvoir infini, ainsi que de Sa Magnanimité pour les fils d’Israël et pour l’humanité toute entière. Mariam, quant à elle, voyait par cet événement se concrétiser le destin de femme éternelle auquel Dieu l’avait vouée: « Et Mariam, la fille d’Imrane, qui préserva son organe pudique, Nous y insufflâmes alors de Notre Esprit. Elle crut aux Messagers de son Seigneur et à Ses Livres et elle fait à jamais partie des humbles dévots. » (Sourate l’interdiction verset 12)
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MessageSujet: Re: femmes celebres en islam   femmes celebres en islam Empty2007-04-03, 17:43

Mariam et les premiers signes de la miracle de Dieu

Un miracle venait certes de s’accomplir, mais ce fut également le début des nombreux tracas que devait connaître par la suite cette femme pure. Comment en effet expliquer ce qui lui arrivait aux fils d’Israël, sachant que jamais ils ne pourraient croire en un miracle, tellement ils étaient suspicieux, et comment faire face à leur médisance, dans ce cas ?
Par conséquent, Mariam essaya d’abord de cacher aux siens son état, mais au fur et à mesure que les jours passaient les signes, qui ne trompent personne, commencèrent à devenir de plus en plus évidents. Même Joseph le menuisier qui l’avait prise en charge après Zakaria commença à ressentir une certaine gêne. Il ne doutait point de la fidélité et de la foi de Mariam envers Dieu, ce qui lui avait toujours fait éviter d’aborder le problème avec Mariam, mais il n’arrivait pas non plus à s’expliquer ce qu’il voyait de ses propres yeux sans pourtant se résigner à y croire.
II vint cependant le moment où il ne put plus continuer à se taire. Il s’en ouvrit donc à Mariam et lui fit part de l’embarras dans lequel il vivait depuis un certain temps, mais qu’il ne pouvait plus garder pour lui. Devinant ses pensées, Mariam interrompit Joseph avant qu’il n’ait terminé pour lui demander de ne point penser à mal et de ne dire que des paroles qui se respectent. Joseph demanda alors : « Dis-moi, Mariam, existe-t-il une plante qui ait poussée sans semence? »
« Certes », répondit Mariam. « Y aurait-il eu un arbre qui aurait pu pousser sans être arrosé ? », demanda encore Joseph. « Certes », répondit encore Mariam. « Un enfant peut-il exister s’il n’y a pas de père ? » fut la dernière question de Joseph. Mariam resta très calme malgré ce qu’il était possible de déceler de doutes dans ces questions, et ses réponses furent convaincantes: « Quant à ce qui est des plantes, tu n‘es pas sans savoir que Dieu a créé des herbes sans qu’il n’y ait eu des semences et qu‘Il a fait pousser des arbres par Sa propre Volonté, sans avoir nécessairement besoin d’eau. Pour ce qui est de l’être humain, tu n‘ignores pas qu’Adame et Eve furent créés sans qu ‘ils aient eu besoin de pères. Douterais-tu donc de la Puissance divine ? »
Joseph ne pouvait plus se permettre le moindre doute, et il fut convaincu que ce qu’il voyait sous ses yeux n’était que la manifestation d’un miracle, preuve de la Puissance divine infinie.

La naissance de Issa (Paix de Allah soit sur lui)

Tout le monde n’était cependant pas aussi croyant que Joseph; Mariam se trouva donc dans l’obligation de partir très loin, là où personne des siens ne pourrait savoir ce qui lui arrivait. Elle dut partir seule à la découverte de contrées qui lui étaient inconnues jusque-là, avec cette appréhension d’une personne qui se lance dans une forêt inconnue, sans aucune arme pour se défendre. Ainsi, elle se rendit à Bethlehem et juste avant d’y parvenir, elle sentit les premières contractions de l’enfant qu’elle portait et qui allait naître très bientôt. Elle était toute seule, isolée, sans aucune aide en vue. Elle s’arrêta au pied d’un palmier rabougri et sec, se remit à penser au sort qui l’attendait après cette naissance et le désespoir la gagna. Elle était parvenue jusqu’ici à cacher son état à presque tout le monde, mais la situation allait changer puisque chacun pourrait voir le bébé qu’elle mettrait au monde et jamais les questions ne cesseraient certainement, mais le plus grave était ce mépris et ces médisances qu’elle devinait déjà et auxquels il ne lui serait pas facile de résister. “Elle le (Issa) conçut et s‘isola avec lui dans un lieu lointain, les douleurs la firent s‘adosser au tronc d’un dattier; elle dit: « Que ne suis-je pas morte avant et que ne suis-je un oubli qu‘on oublie ! » Il (un ange) l’appela de dessous elle: « N’aie pas de chagrin. Le Seigneur a mis au-dessous de toi une source. » Secoue vers toi ce tronc de dattier pour en faire pleuvoir des dattes mûres bonnes à cueillir. Mange et bois, rends à ton oeil la fraîcheur. Au premier humain que tu verras dit: « J’ai fait voeu au tout Miséricordieux de jeûner. Je ne parlerai en ce jour à personne. » Elle revint vers son peuple portant l’enfant. Ils dirent: « 0 Mariam tu as commis une chose épouvantable ! Sœur d’Aaron, ton père n‘était pas homme de mal, non plus que ta mère était une débauchée ! » Elle désigna l’enfant. Ils dirent: « Comment parlerons-nous à un enfant au berceau ? »
Or il dit : « Je suis vraiment 1‘esclave de Dieu. Il m ‘a apporté le Livre, il a fait de moi un prophète, Il m‘a béni là où je me trouve et m‘a recommandé la prière et l’aumône légale tant que je vivrai, et la charité envers ma mère. Il n‘a pas fait de moi un violent misérable. Salut à moi le jour de ma naissance, le jour où je mourrai, comme au jour où vivant je ressusciterai. » Voilà Issa fils de Mariam. Parole de la vérité, sur quoi ils controversent. Pourquoi Dieu aurait-Il adopté un enfant? Pureté à Lui! Une fois son décret pris, Il n‘a qu’à dire “Sois!“ et cela est. « Dieu est mon Seigneur et le vôtre. Adorez-le. Voici le droit chemin. » (Sourate 19 verset 30 à 36)
L’enfant vint au monde dans la plus grande solitude, sans aide aucune pour sa mère qui souffrit beaucoup de cette situation. Une nouvelle preuve de l’Assistance divine venait de lui être apportée et elle s‘exécuta avec empressement. Il lui fut également inspiré de se contenter de répondre qu’elle avait décidé de jeûner ce jour-là et par conséquent de n’adresser la parole à personne. C’est ce qu’elle fit.


Mariam face au gens de son village


Lorsque Mariam fut de retour auprès des siens, après avoir passé quelque quarante jours dans la plus grande solitude, ses craintes commencèrent à se concrétiser. Les gens l’accueillirent d’abord avec beaucoup de suspicion, puis les langues se mirent à médire, à lui faire les reproches les plus sévères. Elle avait, à leurs yeux, commis le crime le plus impardonnable pour une femme qui descendait d’une famille des plus respectables. Mariam garda néanmoins le silence et supporta toutes les injures. Quand les siens la pressèrent de questions, elle se contenta de répondre: « J’ai fait vœu de carême et je ne vous répondrai rien. Si vous désirez savoir quelque chose, adressez-vous donc à lui » dit-elle en désignant le bébé.
« Aurait-elle complètement perdu la raison ? » se demandèrent ses interlocuteurs. « Comment un bébé de quelques jours pourrait-il parler ? »
Mais ce qu’ils croyaient impossible se réalisa sous leurs propres yeux et le bébé parla pour tout expliquer et pour innocenter sa mère de toutes les accusations qui pesaient sur elle: « Je suis vraiment serviteur et adorateur de Dieu. Il m’a apporté le Livre et a fait de moi un prophète. Il a fait de moi une bénédiction là où je me trouve et m‘a recommandé la prière et l’aumône légale tant que je serais vivant, plein de piété filiale pour ma mère et Il ne m’a nullement fait un violent misérable. » (Sourate Mariam verset 30 à 32)
Les personnes présentes n’avaient plus rien à répondre à ce miracle, et Mariam fut à nouveau réconfortée par l’assistance divine, ce qui l’encouragea à affronter le reste des siens. Mais il restait à convaincre encore tout le reste du peuple de l’innocence de Mariam, ce qui ne fut difficile à réaliser.
Devant les tracas que lui causaient les siens, Mariam dut se résigner à s’exiler et à partir très loin. Son fils grandit presque comme tous les enfants, à cela près que dès son adolescence il fit preuve de signes précurseurs de son intelligence et de ses grandes qualités morales qui le prédestinaient à jouer un rôle capital dans l’avenir de l’humanité tout entière. Jusqu’à l’âge de trente ans, on ne put jamais lui faire ces reproches qui peuvent être adressés à tout jeune. Puis ce fut la Révélation du Message divin, et nous savons quelle fin lui réservèrent ses pires ennemis qui étaient enfin parvenus à faire croire qu’il conspirait contre l’empire romain.
Pendant tout ce temps, Mariam suivait l’évolution de son fils et en était très fière. Elle voyait son fils souffrir le martyr et souffrait avec lui tout en essayant de lui apporter le réconfort qu’elle pouvait, jusqu’au jour où elle crut que son fils avait été crucifié. Ce fut là l’un des pires moments qu’elle n’ait jamais connus, mais il lui fut inspiré ensuite que le crucifié n’avait point été Issa fils de Mariam, mais un jeune homme qui lui ressemblait étrangement. Pendant les six années qui suivirent cet événement elle continua le travail commencé par son fils, puis elle connut enfin le repos éternel. Ainsi s’acheva une vie de sacrifices, de dévotion et de foi inaltérable en Dieu.


Ses mérites

Allah dit: « ... Les anges dirent: « 0 Mariam, Dieu t’a élue et t’a purifiée. Il t’a élue au-dessus des femmes des humains.” (Sourate 3 verset 42)
« 0 Mariam, sois dévouée à ton Seigneur, et prosterne-toi et incline-toi avec ceux qui s’inclinent.” (Sourate 3 verset 43)
D’après Anas (Allah soit satisfait de lui), le Prophète (P.S soient sur lui) a dit: « Parmi toutes les femmes du monde, tu peux te contenter de Mariam fille de Joachim, Khadija fille de Khowaylid, de Fatima fille de Muhammad et d’Assya femme de Pharaon. » (Rapporté par At-Tirmidi).
D’après Abou Moussa al Ash’ari, (Allah soit satisfait de lui), 1’Envoyé de Dieu (P.S soient sur lui) a dit: « Beaucoup d’hommes sont parfaits, mais ne sont parfaites parmi les femmes que Mariam, fille de Imrane et Assya la femme de Pharaon. Le privilège d‘Aisha équivaut au privilège qu’a le pain mitonné (Tharid) sur l’ensemble des repas. » (Rapporté par al-Boukhari)
L’Envoyé de Dieu (PSL) a dit: « Tout fils d’Adam sera touché par Satan le jour sa naissance sauf Mariam et son fils. » (Rapporté par Mouslim)
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MessageSujet: Re: femmes celebres en islam   femmes celebres en islam Empty2007-04-03, 17:47

Râbi`ah Al-`Adawiyyah



Lire la biographie de la Noble Dame Râbi`ah Al-`Adawiyyah, c’est être ballotté entre les flots de lumière, les effluves de couleurs et l’odeur des parfums spirituels. Les événements extérieurs de sa vie sont relativement peu nombreux... Mais les événements intérieurs, propres à son âme céleste, sont innombrables. La raison humaine ne peut concevoir les degrés de l’amour qu’a gravis cette femme, dans la recherche effrénée de Celui qu’elle aime...




Naissance de Râbi`ah et contexte social de l’époque





Râbi`ah vit le jour à une époque caractérisée par l’emprise de l’apparat. Les Musulmans avaient alors conquis la plus grande partie du monde connu. Les richesses s’amassaient chez eux en provenance du monde entier. La distance spatio-temporelle qui les séparait de l’époque du Prophète (P.S. soient sur lui) et du temps du Califat Bien Guidé allait grandissant. Le faste et l’amour de la matière s’étaient installés chez eux. Bref, le moment était venu pour qu’une voix nouvelle retentît de l’appel authentique et éternel, l’Appel de Dieu...

Râbi`ah Al-`Adawiyyah naquit vers l’an 100 de l’Hégire, soit vers 719 de l’ère chrétienne, à Bassora (Iraq). Son père, qu’elle partageait avec trois sœurs, était un homme indigent mais dévoué à Dieu. Celui-ci mourut alors que la petite Râbi`ah avait moins de dix ans. Quelques mois plus tard, ce fut sa mère qui fut rappelée auprès de son Seigneur. Les quatre sœurs se retrouvèrent seules, démunies, sans personne pour les aider à surmonter la misère, la faim et la gêne. Elles se quittèrent alors, chacune résolue à se trouver son chemin...

Bassora souffrait à cette époque d’une épidémie qui l’avait envahie, et à laquelle succéda une période de disette. Les brigands et les bandits de grand chemin se firent de plus en plus nombreux. L’un d’eux s’empara un jour de Râbi`ah et la vendit pour six dirhams à un très dur commerçant.



Parcours de Râbi`ah Al-`Adawiyyah





Ce dernier chargeait Râbi`ah de tâches que sa capacité ne pouvait supporter, elle, la fillette qui n’avait pas encore atteint l’âge de la maturité. Néanmoins, la nuit, elle se retirait, seule dans sa chambre, pour s’en remettre des souffrances de la journée. Son repos, elle ne le trouvait ni dans la nourriture ni dans le sommeil. Son repos, elle le trouvait dans la prière et la supplication de Dieu. Elle faisait partie des gens sur lesquels s’appliquent le verset : « Mais Dieu vous a fait aimer la foi et l’a embellie dans vos cœurs et vous a fait détester la mécréance, la perversité et la désobéissance. Ceux-là sont les bien dirigés. » (Sourate 49, Al-Hujurât, verset 7) Quelle était cette force qui attirait ainsi cette petite fille vers l’adoration du Créateur des cieux et de la terre ? Peut-être était-ce l’influence spirituelle de son père lorsqu’elle était encore plus jeune.

Quoiqu’il en soit, la cause primaire de cette dévotion demeure la nature de sa personnalité, la nature du rôle pour lequel le Ciel l’avait élue, la nature de la mission qu’elle allait devoir accomplir à Bassora à cette époque, puis dans tout le monde musulman par la suite.

Une nuit, son maître se réveilla de son sommeil, il entendit la prière et les supplications de Râbi`ah, et il observa discrètement, derrière la porte, ce qu’elle faisait. Farîd Ad-Dîn Al-`Attâr, le biographe de Râbi`ah, écrit : « Il aperçut Râbi`ah prosternée, entrain de prier et de dire : « Ô Dieu ! Toi Seul sait à quel point mon cœur désire T’obéir. La prunelle de mes yeux est à Ton service. Si j’avais quelque pouvoir sur moi-même, je n’aurais cessé une seule seconde de M’adresser à Toi. Mais Tu m’as abandonnée à la merci de cette créature violente» Au cours de ses invocations et de sa prière, le maître aperçut au-dessus d’elle une lampe planant entre ciel et terre. Sa lumière emplissait toute la pièce. Lorsqu’il vit cette lueur étrange, il fut saisi de peur et il demeura là, pensif, jusqu’au lever du jour. C’est alors qu’il appela Râbi`ah : « Râbi`ah ! Tu es libre ! Si tu le désires, tu peux rester parmi nous et nous serons tous à ton service. Et si tu le désires, tu peux partir où tu veux. » Elle lui fit ses adieux et partit. »

L’univers dans lequel elle aspirait à vivre était un univers à la fois vide de créatures mais plein de la douce Proximité du Créateur. Son cœur se purifia de la matière éphémère de ce bas monde, il se purifia des passions, des instincts, de la peur et de l’espoir. Son cœur n’était plus empli que de la satisfaction qu’elle affichait vis-à-vis de Dieu, et de l’envie de vouloir atteindre le Céleste Agrément divin. Elle refusa tous les prétendants qui demandèrent sa main. Elle n’avait pas de place à offrir dans son cœur voué exclusivement à Dieu. Et elle n’avait pas le temps non plus de se consacrer à un autre amour que l’Amour de Dieu. L’Encyclopédie des sciences islamiques précise : « Après avoir recouvré la liberté, Râbi`ah s’établit dans le désert, après quoi elle se rendit à Bassora où elle rassembla autour d’elle un grand nombre d’aspirants à la voie spirituelle et de compagnons qui s’acheminaient jusque chez elle pour assister à ses enseignements et à ses invocations et pour écouter ses paroles. Parmi les plus illustres de ses disciples, on peut citer Mâlik Ibn Dînâr, l’ascète Rabâh Al-Qaysî, le spécialiste du Hadith Sufyân Ath-Thawrî et Shafîq Al-Balkhî. »




Retour à Dieu





Râbi`ah retrouva son Seigneur à l’âge de quatre-vingts ans. Toute sa vie durant, elle passa ses nuits et ses jours emportés dans la méditation de Dieu, recherchant avec ferveur Son Amour. Elle l’implorait sans lever ses yeux au Ciel, par crainte respectueuse de sa part.
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MessageSujet: Re: femmes celebres en islam   femmes celebres en islam Empty2007-04-03, 17:47

Bonsoir,

C'est vraiment émouvant de lire l'histoire d'une femme qui faisait preuve de courage et de sagesse.


Merci.


Dernière édition par le 2007-04-03, 18:04, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: femmes celebres en islam   femmes celebres en islam Empty2007-04-03, 17:48

Fausses conceptions au sujet de Râbi`ah Al-`Adawiyyah





Chez de nombreuses gens, l’image gardée à l’esprit au sujet de Râbi`ah est celle d’une beauté qui se vautra dans une vie de débauche et de luxure et qui, voyant que sa jeunesse allait dépérissant, se tourna vers l’adoration et l’obéissance de Dieu. Cette image est fausse et complètement déformée. Elle a été colportée par des livres tels que Râbi`ah Al-`Adawiyyah, martyre de l’Amour divin du Docteur `Abd Ar-Rahmân Badawî, ou par des pièces de théâtre telles celle du poète égyptien Tâhir Abû Fâshâ, La Martyre de l’Amour divin, ou encore par l’œuvre cinématographique retraçant la vie de Râbi`ah et dont les rôles principaux sont revenus à Nabîlah `Ubayd et à Farîd Shawqî. Toutes ces œuvres ont gravé dans les esprits cette image erronée de Râbi`ah. Si les nécessités de la littérature, de l’art, du théâtre ou le besoin de satisfaire le public justifient ce que nous avons fait de Râbi`ah, alors que toutes ces justifications aillent au diable. Nous ne voulons garder que la véritable image, innocente, pure et lumineuse de Râbi`ah Al-`Adawiyyah.



Quelques perles et joyaux de Râbi`ah





Uhibbuka hubbayni hubbal-hawâ wa hubbal-linnaka ahlul-lidhâkâ

Fa-ammal-ladhî huwa hubbul-hawâ fa-shughlî bi-dhikrika `amman siwâkâ

Wa ammal-ladhî anta ahlul-lahu fa-kashfuka liyal-hujuba hattâ arâkâ

Fa-lal-hamdu fî dhâ wa lâ dhâka lî wa lâkil-lakal-hamdu fî dhâ wa dhâkâ



Traduction

Je T’aime de deux amours : l’amour de la passion et un Amour car Tu es digne d’Amour

Quant à l’amour de passion, il s’agit pour moi de T’invoquer, Toi Seul, en-dehors de tout autre

Et quant à celui dont Tu es digne, il s’agit pour Toi de m’ôter le voile afin que je Te voie

La louange ne me revient ni dans celui-ci ni dans celui-là : à Toi revient la louange dans celui-ci et dans celui-là

Si le monde entier appartenait à un seul homme, il n’en serait pas plus riche. On lui demanda : Mais pourquoi ? Elle répondit : Car le monde est éphémère.

Ô Seigneur ! Brûleras-Tu par le Feu un cœur qui T’aime, une langue qui T’invoque et un Serviteur qui Te craint ?

Je supporterai toutes les douleurs et je les endurerai. Mais une souffrance encore plus terrible me travaille l’âme, sectionne les ligaments de la patience dans mon âme. Cette souffrance trouve son origine dans un doute installé dans mon esprit : Es-Tu satisfait de moi ? Tel est mon dessein.



Sayyidî bika taqarrabal-mutaqarribûna fil-khuluwât

Wa li-`adhamatika sabbahal-hîtânu fil-bihâriz-zâkhirât

Wa li-jalâli qudsika tasâfaqatil-amwâjul-mutalâtimât

Antal-ladhî sajada laka sawâdul-layli wa daw’un-nahâr

Wal-falakud-dawwâr

Wal-bahruz-zakhkhâr

Wal-qamarun-nawwâr

Wan-najmuz-zahhâr

Wa kullu shay’in `indaka bi-miqdâr

Li-annakal-lâhu ta`âlal-`aliyyul-qahhâr



Traduction

Mon Maître, c’est par Toi que se rapprochent, dans leur intimité, ceux qui veulent se rapprocher de Toi

C’est à Ta Majesté que les poissons ont adressé leurs louanges dans les profondes mers

C’est pour la Magnificence de Ta Sainteté que les vagues déferlantes se sont abattues

C’est devant Toi que se prosternent l’obscurité de la nuit et la lumière du jour

Ainsi que l’orbite circulaire

Et l’océan profond

Et la lune étincelante

Et les étoiles florissantes

Tu as tout assigné à sa juste mesure

Car Tu es Dieu, le Très Haut, le Tout Puissant
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MessageSujet: Re: femmes celebres en islam   femmes celebres en islam Empty2007-04-03, 17:51

La mère de Moussa (Moïse)



La mère de Moussa (Moïse) s’appelait Yokèbed issue de la tribu de Lévi, mère également de Haroun (Aaron) et Myriam.



La prédiction du Pharaon



Suite à la prédiction faite à Pharaon par les mages les plus illustres d’Egypte. Par conséquent, Pharaon, craignant qu‘il ne naisse effectivement parmi les fils d’Israël un enfant qui lui ravirait son trône et tout son pouvoir, avait décidé que tous les nouveau-nés israélites seraient assassinés au berceau. C’était, à ses yeux, la meilleure façon d’enrayer le mal à la racine.

Pas très loin du palais de Pharaon, vivait une petite famille qui comptait la mère et deux enfants: une fille et un garçon ayant pour prénom Aaron. La mère était enceinte et elle avait déjà toutes les appréhensions du monde pour l’enfant qu’elle allait mettre au monde. Elle se prenait souvent à espérer que ce soit une fille plutôt qu‘un garçon, ce qui l’aurait rassurée sur le sort de ses enfants. Mais ce fut un enfant mâle qui vint au monde, à un moment où les hommes de main de Pharaon arrachaient les bébés israélites à leurs mères pour les tuer sous leurs propres yeux. La famille dut donc jalousement garder le secret de cette naissance, mais au bout de trois mois, la mère se rendit à l’évidence: tant que son bébé restait avec elle, il était en danger de mort, et ce n’était absolument pas la fin qu’elle désirait pour cet enfant auquel elle s’était attachée des le premier instant où elle avait vu son petit visage, attachement d’autant plus fort qu’e1le sentait le fléau de la mort suspendu au-dessus de son petit crâne par un fil très mince qui pouvait être rompu à tout instant par les hommes de Pharaon. C’est ainsi qu’elle fut contrainte d’éloigner d’elle ce fils auquel elle tenait tant et qu’elle voulait voir survivre



La mère confia l’enfant au fleuve



Alors Dieu inspira à la mère de Moussa de confier l’enfant au fleuve. Elle plaça alors son fils dans une corbeille, et elle le déposa sur les rives du Nil. L’enfant est recueilli par la fille du pharaon, qui l'élève comme son fils. Elle lui donne le nom de Moussa (Moïse), car elle l’a "tiré des eaux".

Allah a dit : Traduction relative et approchée : “Nous inspirâmes à la mère de Moussa : “Allaite-le; quand tu concevras pour lui des craintes, jette-le dans le fleuve, sans crainte ni chagrin, car Nous te le rendrons et le mettrons au nombre des envoyés.” (Sourate 28 verset 7)



Moussa dans le palais du Pharaon




Par précaution, la pauvre mère recommanda à sa fille de suivre de loin, depuis le rivage, la suite des évènements. Depuis la rive du fleuve, la jeune fille vit corbeille récupérée par des agents de Pharaon.

Allah a dit : Traduction relative et approchée : “Nous t‘avons favorisé une fois déjà quand Nous fîmes à ta mère certaines révélations: “Jette-le dans le coffre, jette le coffre dans la mer, et que la mer le relance au rivage, et que le recueille un ennemi a Moi, ennemi à lui ”. Et J’émanai sur toi une force d’amour, afin que sous Mon regard tu fusses façonné (élevé). » Un jour passait ta s soeur, elle dit: « Puis-je vous indiquer des gens qui vous le prenne en charge ? » Ainsi Nous te rendîmes à ta mère pour rafraîchir ses yeux et qu’elle n’eut plus de chagrin. » (Sourate 20 verset 37 à 40)

Le Pharaon avait la quasi-certitude qu’il ne pouvait s’agir que d’un enfant israélite comme le pensaient ses hommes, mais il ne put mettre sa menace à exécution et donner la mort au bébé. Allah était en effet intervenu pour faire en sorte que Assya; l’épouse de Pharaon, ressente une grande affection pour ce bébé trouvé dès le premier regard, et elle supplia par conséquent son mari de lui permettre de garder cet enfant et de l’élever comme son fils qu’elle avait toujours attendu et qu’elle n’avait pu avoir. Pharaon dut donc laisser la vie sauve au bébé et accepter qu’il grandisse dans son palais.

Pendant ce temps, la pauvre mère, chagrinée d’avoir été contrainte à abandonner son fils, apprenait par la bouche de sa file que le petit enfant se trouvait dans le palais du pire ennemi de leur race. Néanmoins, son inquiétude commença à s’estomper lorsqu’elle comprit que c’était la Volonté divine qui en avait décidé ainsi, et que son fils était plus en sécurité dans le palais que partout ailleurs. Elle se souvint en effet de ce qui lui avait été inspiré.

Allah a dit : Traduction relative et approchée : « Et le coeur de la mère de Moussa devint vide. Peu s’en fallut qu‘elle ne divulguât tout, si Nous n‘avions pas pansé son cœur, afin qu‘elle restât du nombre des croyants. » (Sourate 28 verset 10)

Dans le palais, c’était la consternation générale depuis l’arrivée du beau bébé. Autant cet événement avait fait la joie d’Assya, autant il lui causait des tracas maintenant.



La mère retrouva son enfant



Le bébé refusait en effet de se nourrir et, bien qu’on lui ait présenté les meilleures nourrices du pays, il continuait de s’abstenir de toute nourriture.

« Va-t-on le laisser mourir de faim ? » se de mandaient les dames de compagnie de l’épouse de Pharaon tout en s’ingéniant à trouver le meilleur moyen de faire manger le bébé, car chacune avait intérêt à être la source de la satisfaction de sa maîtresse et d’en tirer ainsi le maximum de profit.

Malgré tous leurs efforts, personne n’était parvenu à satisfaire la faim du bébé. En désespoir de cause, Assya ordonna à ses servantes de prendre l’enfant et de chercher partout dans la cité une nourrice que l’enfant accepterait enfin.

De son côté la soeur de Moussa s’était approchée du palais dans l’espoir de recueillir quelque information qu’elle pourrait rapporter chez elle pour tranquilliser sa mère. Ce fut donc avec une grande satisfaction que les servantes sortir en quête d’une nourrice.

Très habilement, elle s’approcha des femmes faisant semblant de marquer peu d’intérêt au spectacle qu’elle voyait, elle se hasarda à insinuer qu’elle connaissait une nourrice qui accepterait bien de se charger de cet enfant. Les servantes, heureuses du nouvel espoir de récompense qu’elles entrevoyaient s’empressèrent de lui demander de leur indiquer la femme en question et s’en retournèrent hâtivement au palais annoncer la bonne nouvelle à leur maîtresse.

Assya avait beaucoup de peine pour ce bébé qu’elle aimait déjà beaucoup, et elle n’hésita pas une seconde : « Qu ‘attendez-vous pour aller la chercher ? » demanda-t-elle.

On fit venir la femme, et la pauvre mère eut l’occasion de revoir son enfant chéri. Mais il ne lui fallait à aucun moment faiblir et montrer ce qu’elle pouvait ressentir. Elle prit donc le bébé comme s’il avait été un véritable étranger et lui donna le sein. C’est alors qu’arriva le miracle que tout le monde attendait avec impatience: le bébé accepta le sein qui lui était présenté et s’allaita comme si un lien secret le liait à cette femme que personne ne connaissait quelques minutes auparavant.

Il demanda donc à la femme de devenir la nourrice du bébé contre une rétribution. Cette dernière accepta. La coutume voulait que la nourrice emmène chez elle l’enfant dont elle avait la charge et c’est ainsi que se réalisa la promesse d’Allah, comme le rapporte le Coran:

« Nous le rendîmes ainsi à sa mère pour qu’elle retrouve sa joie et pour qu ‘elle sache que la promesse de Dieu se réalise toujours, mais la plupart des hommes ne savent point. » (Sourate le récite verset 13)

L’enfant vécut donc sa première année auprès de sa véritable mère, et personne ne savait que Moussa ne se trouvait pas seulement avec sa nourrice, mais avec sa véritable mère.

L’on comprend alors toute l’étendue du sacrifice d’une mère qui ne peut avouer que l’enfant qu’elle est en train de nourrir est véritablement le sien. Le secret pesait d’autant plus que le moment du sevrage se rapprochait inexorablement, ce qui signifiait que la pauvre mère devait à nouveau se séparer de son fils et le rendre à ses parents adoptifs. Mais l’enfant avait maintenant grandi un peu et surtout il n’était plus en danger comme à sa naissance, puisque la Protection divine avait fait qu’Assya s’attache à Moussa et que l’enfant puisse vivre dans le palais même de celui que le Coran qualifia d’ “ennemi des enfants “.

Ce n’est que dans une telle situation que l’on parvient à comprendre la signification des mots sacrifice et souffrance. La foi en Allah est cependant le meilleur refuge pour avoir le courage d’affronter tout ce que peut endurer une mère privée de son enfant, comme l’a fait la mère de Moussa.

Et Nous révélâmes à la mère de Moïse [ceci]: ‹Allaite-le. Et quand tu craindras pour lui, jette-le dans le flot. Et n'aie pas peur et ne t'attriste pas: Nous te le rendrons et ferons de lui un Messager›.
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MessageSujet: Re: femmes celebres en islam   femmes celebres en islam Empty2007-04-03, 17:53

Assiya Femme De Pharaon : Un Modèle De Foi Indestructible



Assya fille de Mozahim Ibn ‘obaide adayane, son histoire commence très tôt, dès le jour où en compagnie de son mari, elle se trouvait au bord du Nil. Pharaon se reposait en effet au moment où ses hommes repêchèrent un panier dans lequel se trouvait un bébé qui semblait avoir été abandonné.



Assiya la mère adoptive





A la demande insistante de son épouse, Pharaon accepta de garder l'enfant, n'ayant pu procréer jusque-là. C'est ainsi que Moussa (S. soit sur lui) grandit dans le palais du grand ennemi de son peuple, et Assya (Allah soit satisfait d’elle), la femme de Pharaon s'attacha énormément à lui, le considérant comme son propre fils. Au fur et à mesure que les années passaient, Assya (Allah soit satisfait d’elle.) voyait l'enfant s'épanouir et devenir un jeune homme beau et fort. Elle craignait souvent pour lui l'injustice de son mari, et cette inquiétude devint constante lorsqu'elle fut informée de la nouvelle de la Révélation.

Allah dit: Traduction relative et approchée : « La femme de Pharaon dit: « Fraîcheur des yeux pour toi et pour moi! Ne le tuez pas, peut-être nous rendra-t-il service ou l’adopterons-nous pour enfant» ils ne se doutaient alors de rien ! » (Sourate 28 verset 9)



Sa Foi (Allah soit satisfait d’elle)



Mais en même temps, elle en ressentit un grand soulagement. Jamais en effet elle n'avait été dupe des pouvoirs surhumains que son mari prétendait avoir. Jamais non plus elle n'avait été intimidée par ses vociférations, et il lui faisait beaucoup de peine de voir les sujets se prosterner devant Pharaon et l'adorer comme il l'exigeait c'est-à-dire comme ce dieu qu'il voulait être. Ne répétait-il pas souvent, comme pour s'en convaincre lui-même qu'il était leur dieu suprême ?

Pour sa part, elle avait la conviction qu'il n'était qu'un mortel, et par conséquent attendait avec impatience 1'Envoyé d'Allah qui la délivrerait de cette situation intenable.

Pharaon pensait, qu'il était le roi des esprits et des corps, qu'il pouvait dominait les cœurs et les langues. Allah lui montra qu'il était le véritable Maître des esprits et des cœurs, qu'Il avait un pouvoir aussi bien sur les coeurs que sur les langues. Car Allah lui montrera une preuve dans son propre foyer, dans sa propre famille. Son épouse Assya (Allah soit satisfait d’elle), la personne qui connaissait le mieux pharaon crut en la mission de Moussa (Salut de Allah soit sur lui.). La foi en Allah entra dans le foyer de Pharaon sans que ce dernier s'en rende compte, sans avoir aucun pouvoir de l'empêcher. Et même s'il en avait connaissance que pouvait-il faire ? Rien. Il était le maître ou prétendait être le maître des corps mais pas celui de l'esprit. Il pouvait dominer langue mais n'avait aucun pouvoir sur le cœur. La foi en Allah pénétra le cœur de l'épouse de Pharaon. Ainsi, elle adorait Allah dans la maison de l'ennemi de Son Seigneur Allah. Elle craignait Allah et condamnait auprès de lui les agissements de Pharaon.

Voyons dans ce qui suit comment Allah bénit la femme de Pharaon et le sauva de ses agissements et fit de lui un exemple pour les croyants, un modèle de la foi et du courage.



Le fils adoptif quitta la palais






Le jour vint où son fils adoptif fut forcé de quitter le palais afin d'éviter la colère de Pharaon. La souffrance d' Assya (Allah soit satisfait d’elle) fut énorme d'autant plus qu'elle ne pouvait en parler à personne. Elle apprit alors que le mari de sa coiffeuse avait sauvé la vie de Moussa en l'informant de la mort certaine qui l'attendait s'il ne partait pas immédiatement. C'est ainsi qu'elle découvrit une confidente fidèle, car elles partageaient toutes 1es deux la même foi en Allah et savaient Pharaon impuissant contre elles, tant qu'elles trouvaient refuge auprès d'Allah. Maintenant qu'elle n'était plus tout à fait seule, elle pouvait mieux supporter sa souffrance et son inquiétude, car elle avait quelqu'un avec qui les partager et qui pouvait la soulager un peu.

Beaucoup de temps passa avant qu‘elle n‘apprenne que Moussa (Salut de Allah soit sur lui) était enfin de retour et qu'il avait demandé à être reçu par Pharaon. Elle fut impatiente d'entendre ce que ce fils adoptif qu'elle chérissait tant avait à dire. Par conséquent, elle se cacha derrière des tentures pour écouter le message dont était porteur, Moussa (Salut de Allah soit sur lui), sans douter un seul instant qu'il ne pouvait apporter que de bonnes nouvelles.



Le retour de Moussa (Salut de Allah soit sur lui)






De la place de choix qu'elle s'était réservée, elle put entendre que Moussa (Salut de Allah soit sur lui) venait auprès de Pharaon avec la mission dont Allah l'avait chargé, celle de l'appeler à craindre Allah et de croire en Lui. Par la même occasion, il demanda que les juifs, que Pharaon tenait en esclavage, soient libérés.

Assya (Allah soit satisfait d’elle) écouta ces paroles avec beaucoup de plaisir, et toute l'inquiétude dans laquelle elle avait vécu jusque-là disparut comme par enchantement. Elle venait en effet d'avoir la conviction que Moussa (Salut de Allah soit sur lui) était bel et bien un Envoyé de Dieu, et elle eut foi en lui spontanément, entrant ainsi dans la liste des premiers croyants.



Assya la martyre






Dans les jours qui suivirent, Assya (Allah soit satisfait d’elle) ne put avoir de nouvelles de Moussa (Salut de Allah soit sur lui) que par t'intermédiaire de la coiffeuse de ses filles, qui était également l'une des rares personnes à connaître la foi de l'épouse de Pharaon. Ce dernier ne tarda pas a être informé par sa fille que la coiffeuse était une fidèle de Moussa (Salut de Allah soit sur lui) et il décida aussitôt de la mettre à mort, dès qu'il eut constaté de fait que la femme avait une foi tenace et refusait de renier sa croyance en Allah. C'est ainsi que la pauvre femme fut brûlée vive, après qu'on lui eut infligé l'une des pires souffrances que puisse vivre une mère : celui de voir ses enfants jetés l'un après l'autre dans le feu.

Assya (Allah soit satisfait d’elle) observait ce spectacle depuis ses appartements, impuissante de sauver son amie et confidente. Elle ne put cependant s'empêcher de maudire son époux. Ce dernier entendit ce qu'elle disait et il comprit aussitôt que sa propre femme était l'une des fidèles de Moussa (Salut de Allah soit sur lui) qu'il pourchassait avec une fureur sans bornes. Assya fut donc emprisonnée à son tour, mais malgré toutes les intimidations, toutes les menaces que Pharaon proféra, sa foi resta inébranlable et ne faillit à aucun moment. Comme il ne parvenait pas à faire changer d'avis sa femme, Pharaon condamna sa femme à être écartelée.

Pendant qu'on lui faisait subir le supplice, la pieuse femme ne fit que maudire Pharaon et son peuple injuste qui continuait à adorer une créature de Dieu et refusait d'adorer son Créateur. Avant de mourir, elle se tourna vers Allah pour adresser une dernière prière : Traduction relative et approchée « Seigneur ! Construis-moi auprès de Toi une maison au Paradis. Sauve-moi de Pharaon et de ses agissements et sauve-moi du peuple injuste. » (Sourate l'Interdiction verset 11)

Allah connaissant la sincérité de sa foi, répondit favorablement à sa prière et elle mourut en martyre, devenant ainsi un exemple de foi et d’endurance.

Allah dit d'elle en effet Traduction relative et approchée : « Allah fit un exemple de ceux qui ont cru en la femme de Pharaon. » (Sourate L‘interdiction, verset 11)



Ses mérites (Allah soit satisfait d’elle)






Allah dit: Traduction relative et approchée « Dieu fit un exemple, pour ceux qui croient, de la femme de Pharaon, quand elle dit: « Seigneur, bâtis-moi près de Toi une demeure au Paradis, et sauve-moi de Pharaon et de ses oeuvres. Sauve-moi d’un peuple d’iniquité. » » (Sourate 66 verset 11)

Le Messager d’Allah (P.S. soient sur lui) a dit : « Beaucoup d’hommes ont atteint la perfection, mais parmi les femmes seules Maryam bint Imran, Assia, la femme de Pharaon l’ont atteinte. Cependant le mérite d’Aïcha par rapport aux autres femmes est comme celui du potage aux miettes de pain par rapport aux autres mets. » Sahih de Boukhari, vol. 5. Livre 62.

D après Ibn Abbas (Que Dieu soit satisfait de lui), l'envoyé d'Allah (P.S. soient sur lui) a dit: « Les maîtresses des femmes du Paradis sont Marie, fille de Joachim, puis Fatima, puis Khadija, puis Assya épouse du Pharaon. » (Rapporté par Ibn ‘Asâkir)

Ibn Abbas (Allah soit satisfait de lui) a dit : « L'envoyé d'Allah (P.S. soient sur lui) a tracé par terre quatre traits et a dit : « Savez-vous ce que c'est ? »Ils ont dit : « Dieu et son messager le savent ! » Le Prophète (P.S. soient sur lui) a répondu : “Les privilégiées des femmes du Paradis sont Khadija fille de Khuwaylid, Fatima fille de Muhammad, Marie fille de Imrane et Assya fille Mozahim épouse du Pharaon”. (Rapporté par Nassa'i, Abü Ya'la et Ibn ‘Asâkir).
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MessageSujet: Re: femmes celebres en islam   femmes celebres en islam Empty2007-04-13, 08:37

Lorsqu’elle eut achevé la mémorisation du Noble Coran à l’âge de quinze ans, Umm As-Sa`d se rendit auprès de la Sheikha Nafîsah Bint Abî Al-`Ulâ, une grande spécialiste du Coran en son temps, lui demandant de lui enseigner les dix lectionnaires (qirâ’ât du Coran . Cette dernière lui posa une condition étrange, à savoir ne jamais se marier. Elle refusait en effet d’enseigner aux filles, car une fois mariées, elles devenaient occupées à un tel point qu’elles en négligeaient le Noble Coran.
Le plus étonnant est que Umm As-Sa`d accepta la condition de sa Sheikha, connue pourtant pour sa sévérité envers les femmes, voyant en la majorité d’entre elles des personnes inaptes à porter le fardeau de cette noble mission. Ce qui encouragea Umm As-Sa`d à accepter était que Nafîsah elle-même ne s’était pas mariée, malgré les nombreux prétendants prestigieux ayant demandé sa main, et resta vierge jusqu’à son décès, les quatre-vingts ans passés, après une vie entièrement consacrée au Noble Coran !

Le dévouement a ses hommes... et ses femmes également !

Umm As-Sa`d dit avec satisfaction : « Parmi les bienfaits de mon Seigneur est que tout individu habilité, à Alexandrie, à la récitation du Noble Coran, dans quelque lectionnaire que ce soit, a obtenu sa licence d’apprentissage du Coran de ma part, que ce soit directement, ou indirectement par l’intermédiaire d’une personne que j’ai moi-même habilitée. » Elle confirme sa fierté d’être la seule femme - à sa connaissance - pour qui les récitateurs et les mémorisateurs se déplacent en vue d’être habilités par elle dans le domaine des dix lectionnaires. Elle est heureuse que les centaines d’habilitations qu’elle a délivrées aient une chaîne de transmission débutant par son prénom, suivi de celui de son instructrice Nafîsah, se prolongeant via des centaines de mémorisateurs, y compris les dix lecteurs qui ont donné les dix lectionnaires (`Âsim, Nâfi`, Abû `Amr, Hamzah, Ibn Kathîr, Al-Kisâ’î, Ibn `Âmir, Abû Ja`far, Ya`qûb et Khalaf), et remontant jusqu’au Messager élu, Muhammad - paix et bénédictions sur lui.

Sa vue s’est éteinte mais son cœur s’est illuminé

Née en 1925, Umm As-Sa`d Muhammad `Alî Najm, aveugle de son état, est la femme la plus renommée dans le monde des lectionnaires coraniques. Elle est la seule à s’être spécialisée dans les dix lectionnaires. Sur les cinquante dernières années, elle a délivrée, et délivre toujours, des habilitations dans les dix lectionnaires ([i]al-qirâ’ât al-`ashr
).
Sheikha Umm As-Sa`d vit dans une modeste demeure à Alexandrie. Pour les habitants de son quartier, sa présence parmi eux fait office de bénédiction. Son domicile est le lieu de rassemblement des hâfiz, ou mémorisateurs du Coran, de tous âges, hommes et femmes, issus de différents milieux sociaux. Les cours des femmes et des filles se déroulent de huit heures du matin jusqu’à quatorze heures de l’après-midi, puis se tiennent les cours des hommes jusqu’à vingt heures, le tout sans interruption, sauf pour accomplir les cinq prières et prendre un repas rapide, pour permettre à la Sheikha de poursuivre ses enseignements.

Les superstitions populaires et le défi de la cécité

Umm As-Sa`d est issue d’une famille pauvre du village d’Al-Bandariyyah dans la banlieue de la ville d’Al-Munûfiyyah, au nord du Caire. Une maladie avait atteint ses yeux alors qu’elle était âgée d’à peine d’un an. Ses parents n’avaient ni les moyens, ni vraisemblablement l’instruction suffisante, pour la faire soigner par les médecins. Ils eurent plutôt recours au kohol et à diverses huiles et recettes populaires qui aboutirent à sa cécité, comme bon nombre d’enfants de l’époque.
Il était alors de coutume dans les milieux ruraux de mettre les enfants aveugles au service du Noble Coran. C’est ainsi qu’elle acheva la mémorisation du Noble Coran à l’école de Hasan Subh à Alexandrie, à l’âge de quinze ans. Âgée de vingt-trois ans, Umm As-Sa`d remplit sa noble mission et fut habilitée dans les dix lectionnaires par Sheikha Nafîsah.
Sheikha Umm As-Sa`d raconte qu’à l’époque où elle avait mémorisé le Coran dans les dix lectionnaires, le nombre de hâfiz était réduit et il n’y avait ni radio ni télévision. On faisait alors appel à elle, comme à sa Sheikha, pour réciter le Coran à certaines occasions et lors des fêtes religieuses. À l’époque, il était admis qu’une femme psalmodie le Coran en présence d’hommes, ces derniers n’hésitant pas à flatter sa récitation et la qualité de sa psalmodie. Mais elle précise que cette coutume a disparu de nos jours, avec l’augmentation du nombre de récitateurs et l’omniprésence de la radio, de la télévision et des enregistrements dans les foyers. Tout ce qu’une hâfiza peut désormais faire est de réciter dans une manifestation privée pour femmes, chose rare au demeurant... Elle pense que la raison pour laquelle on ne fait plus appel à des hâfizas pour réciter le Coran est la propagation, ces dernières décennies, de l’idée que la voix de la femme doit être cachée devant les hommes . Mais cela ne lui pose pas de problème dans la mesure où les hâfiz sont devenus nombreux et les médias contribuent à la diffusion de leur récitation.

Son programme quotidien : du Coran, rien que du Coran

Toutes sortes d’aspirants se rendent auprès d’elle pour mémoriser le Coran ou obtenir son habilitation dans le domaine des lectionnaires, des gens de toutes les tranches d’âge, de toutes les catégories professionnelles, de divers milieux sociaux et scientifiques : des adultes et des enfants, des hommes et des femmes, des ingénieurs, des médecins, des instituteurs, des enseignants, des lycéens et des étudiants. Elle consacre à chacun une audition quotidienne ne dépassant pas une heure, durant laquelle elle écoute sa récitation et apporte les corrections nécessaires, passage après passage, jusqu’à ce que le disciple fasse une revue complète du Coran dans l’un des lectionnaires. Chaque fois qu’un disciple achève l’apprentissage d’un lectionnaire, elle lui fournit une habilitation écrite, portant son cachet personnel, et attestant que cet étudiant est un « serviteur du Coran » ayant récité tout le Coran avec exactitude et précision selon le lectionnaire auquel elle l’habilite...
Elle dit : « Soixante ans de mémorisation, de psalmodie et de révision du Coran font que je n’en oublie absolument rien... Je me souviens de chaque verset, la sourate et le chapitre où il figure, ses similitudes avec d’autres versets et la manière de le réciter dans tous les lectionnaires. J’ai l’impression de connaître le Coran comme mon nom et je n’imagine pas que je puisse en oublier une lettre ou me tromper. Je ne connais rien d’autre en dehors du Coran et des lectionnaires. Je n’ai étudié aucune science, ni suivi aucun enseignement, ni mémorisé quoi que ce soit hormis le Coran et les sciences des lectionnaires et du tajwîd. Je ne connais rien en dehors de cela. »

La fidélité des disciples

Interrogée sur ses disciples et les liens qu’elle entretient avec eux, elle dit : « Je me souviens de chacun d’eux. J’ai habilité certains à la récitation d’un seul lectionnaire. D’autres - peu nombreux - ont reçu des habilitations dans les dix lectionnaires, estampillées de mon cachet spécial dont je ne me sépare jamais et que je ne confie à personne, même pas aux gens de confiance. »
Elle ajoute : « Certains d’entre eux sont devenus occupés et ne me rendent plus visite. Mais la plupart m’appellent, viennent me voir et prennent de mes nouvelles de temps en temps. » Elle en dénombre, non sans fierté, nombre de récitateurs, de prédicateurs, et de mémorisateurs du Noble Coran ; l’un d’entre eux a même décroché le deuxième prix au concours international de mémorisation du Coran organisé tous les ans en Arabie Saoudite. Le plus connu parmi ses disciples est le Sheikh Ahmad Nu`ayni`qui lui a récité le Coran et a obtenu son habilitation, au même titre que nombre d’enseignants et de Sheikhs de l’Institut des Lectionnaires à Alexandrie, qui, chaque fois qu’ils accordent une habilitation dans la mémorisation du Coran, mentionnent son nom au début de la chaîne de transmission remontant au Prophète - paix et bénédictions sur lui.

Les épouses des mémorisateurs sont jalouses de la Sheikha !

Sheikha Umm As-Sa`d raconte avec amusement que les épouses de certains mémorisateurs manifestent de la jalousie à son endroit et la crainte qu’elle leur "pique" leurs époux, tellement ceux-ci parlent de leur Sheikha avec fierté et respect. Ceci pousse alors les époux à emmener leurs femmes aux séances d’apprentissage pour s’assurer que de telles craintes étaient infondées à l’endroit d’une vieille femme aveugle !
Elle ajoute : « Par ailleurs, certains hommes hésitaient un peu à étudier auprès de moi parce que je suis une femme, d’autres s’en sont abstenus. Mais le Sheikh Muhammad Ismâ`îl, le prédicateur salafi le plus renommé d’Alexandrie, a émis une fatwâ les autorisant à cela, notamment lorsqu’il a pris connaissance de mon âge ; il a même envoyé ses parentes étudier auprès de moi. »

[color:fbe9=magenta:fbe9]Les festivités du jour de la khatmah... La fête et les cadeaux

Le bonheur de Umm As-Sa`d est à son summum le jour de la khatmah, jour où elle décerne la licence de mémorisation du Coran à un disciple. Bien que cet événement se soit produit plus de trois cents fois, elle en garde une photo à chaque fois, la dernière habilitation en date étant celle d’une femme qui a appris le Coran dans le lectionnaire de Nâfi` selon la transmission de Qâlûn.
Le jour de la khatmah se tient un repas, ou un salon de thé avec des pâtisseries. L’auteur de la khatmah lui offre alors un présent : une jellaba, une bague, un bijou en or, chacun selon ses moyens. Le plus beau cadeau que ses élèves lui aient offert fut un voyage pour le pélerinage à La Mecque, avec un séjour d’un an dans le Hedjaz, tous frais payés. Ce qu’elle apprécia le plus dans ce voyage, après le pèlerinage, fut l’opportunité qu’elle eut de réviser le Noble Coran et de délivrer des habilitations à des dizaines de hâfiz issus de divers pays musulmans, comme l’Arabie Saoudite, le Pakistan, le Soudan, la Palestine, le Liban, le Tchad ou l’Afghanistan. Elle éprouva un plaisir particulier à habiliter une jeune femme saoudienne à peine âgée de dix-sept ans.

Que ma Sheikha me pardonne : je me suis marié!

Interrogée sur l’identité de son disciple le plus intime, Sheikha Umm As-Sa`d répondit : "Mon mari !" Il s’agit de Sheikh Muhammad Farîd Nu`mân qui, avant son décès, était le récitateur le plus connu à la radio d’Alexandrie. Il est également la première personne habilitée par Umm As-Sa`d. Elle raconte au sujet de son mariage : "Je n’ai pas pu tenir la promesse faite à ma Sheikha Nafîsah de ne pas me marier. Il me récitait le Coran dans tous les lectionnaires. J’ai ressenti de la sympathie à son égard. Il était aveugle comme moi et avait mémorisé le Coran étant très jeune. Je lui ai enseigné pendant cinq années entières. Lorsqu’il a fini l’apprentissage des dix lectionnaires et a obtenu son habilitation, il a demandé ma main en mariage et j’ai accepté."
Leur mariage dura quarante ans durant lesquels ils n’eurent pas d’enfants. Elle commente ce fait, disant : "J’ai le sentiment que Dieu choisit toujours le bien pour moi. Avec des enfants, j’aurais probablement eu d’autres occupations et je n’aurais pu me consacrer au Coran, que j’aurais peut-être oublié.
La Sheikha continue toujours à se dépenser tel un fleuve qui apporte généreusement les flots du Coran...
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