LA POLYGAMIE
1) La Polygamie est liée à l’existence de l’homme. Ainsi, elle a trouvé sa place dans les anciennes Religions.
Elle a été pratiquée chez les Juifs, les Chrétiens, les anciens Grecs, les Chinois, les Babyloniens, Assyriens, les Hindous, elle existait également chez Arabes, mais deux aspects la caractérisaient :
Le nombre de femmes était illimité.
La femme subissait des préjudices à cause de la polygamie.
Mais l’Islam a mis un terme à cette injustice et a menacé celui qui la commet d’un châtiment sévère. D’autant plus, il a limité ce nombre à quatre femmes.
2) L’Islam a établi une relation entre l’homme et Allah Subuhanahu Wata3ala, basée sur le lien le plus noble qui puisse redresser la vie. Il s’agit de crainte d’Allah Subuhanahu Wata3ala, en mettant dans l’esprit du musulman qu’Allah Subuhanahu Wata3ala le voit et le surveille à tout moment et que tout ses actes sont inscrit, qu’il soient bons ou mauvais. Le jour de la Résurrection, il rendra compte de tout cela. C’est la plus magnifique méthodologie d’éducation que l’humanité n’ait jamais connue.
Lorsque la femme est seule, chez elle, en l’absence de son mari, et ressent le besoin sexuel, son âme peut la pousser à commettre un péché. Mais dès qu’elle se rappelle d’Allah Subuhanahu Wata3ala, cela lui donne des frissons et lui fait peur.
Elle se dit :
« Par Allah, si ce n’est pas Allah dont il n’y a nul Seigneur à part Lui, ce lit serait secoué de tous les côtés. »51
Le Musulman, en effectuant son travail, entrant en contact avec entourage et gérant sa maison, sent la surveillance d’Allah Subuhanahu Wata3ala. Ainsi, son cœur est envahi par la peur, lorsque son âme lui inspire de dévier du droit chemin ou de commettre une injustice.
3) Actuellement, dans nos sociétés, la polygamie est souvent associée à l’injustice. Est-ce que cela implique que l’injustice est la conséquence inévitable de la polygamie et que l’Islam a autorisé la polygamie, sans souligner les préjudices potentiels à l’égard de la femme ?
En réalité, l’injustice qui règne de nos jours est due au délaissement des lois divines par les gens. Ceux-ci ont adopté la polygamie comme une simple coutume et non comme l’un des systèmes de l’Islam qui régissent la relation entre l’homme et la femme.
C’est la raison pour laquelle nous constatons que la polygamie, pratiquée par les premières générations des musulmans, n’est pas associée à l’injustice. Car à l’époque, la société était en lien avec Allah Subuhanhu Wata3ala et réagissait en fonction de ses ordres.
A propos de ce sujet, le Professeur Muhammad Mutawallî al-Sha`râwî dit une parole qui m’a plue. Il dit :
« Quand on remarque des défauts dans un système, il faut d’abord regarder s’il a été appliqué comme son législateur le voulait et l’a instauré ; si la loi a été appliquée selon l’objectif du législateur ou, au contraire, si l’on a attribué à la loi ce qui n’en faisait pas partie.
Dès lors, nous pouvons constater si le défaut réside dans la loi elle-même ou dans son application. Dans le cas où la déficience proviendrait de la manière dont elle est exécutée, faire des reproches à la loi n’aurait aucun sens.
A la lumière de ceci, il ne faut pas attribuer à la l’Islam ce que l’on voit comme échec dans les mariages, comme divorces qui menacent les familles et comme polygamie mal pratiquée. Car ceux qui ont connu ce genre de problèmes n’ont pas respecté les critères islamiques dans leur mariage. Donc, il est juste de subir ce qui subissent, car il s’agit d’une conséquence normale d’irrespect de ses critères. Ainsi, ces problèmes ne peuvent être attribués qu’au non-respect des règles de l’Islam.
En effet, lorsque l’on réfléchit sur l’origine des facteurs qui mènent au divorce et à l’échec de la polygamie, nous en déduisons que tout cela est attribué au non-respect des critères de l’Islam de la part du couple. Par contre, si on procède au mariage selon les exigences divines, rien ne peut inciter au divorce. Ainsi, celui qui veut devenir polygame ne peut subir ses conséquences néfastes, s’il respecte les critère divins.
Ceci ne concerne pas uniquement le couple mais également le tuteur de la femme. Lorsqu’il accepte un homme en mariage pour la fille qui est sous sa tutelle en dehors des critères islamiques, à ce moment il est tout à fait normal que le mariage subisse tous ces problèmes. »52
4) lorsque l’Islam a autorisé la polygamie, il a mis l’accent sur condition indispensable. Il s’agit de l’égalité entre les épouses. Il a incité le musulman à bien réfléchir avant de devenir polygame.
{…il est permit d’épouser deux, trois ou quatre, parmi les femmes qui vous plaisent, mais si vous craignez de n’être pas juste avec celles-ci, alors épouser une seule.} [Le Coran, 4 :3]
Le Musulman doit tenir compte de la logique et des sentiments, puis du côté matériel et s’il le peut de réaliser l’égalité à la lumière de toutes ces données. S’il constate un défaut en lui la fougue du désir ne doit pas l’emporter sur la sagesse de la raison du Musulman. Car le désir est une chose éphémère.
Quant à l’injustice, c’est une dette inscrite sur le compte de l’homme qui sera réclamée par ses créanciers 53 un jour où il n’y aura ni amitié ni intercession. La question de l’égalité entre les épouses est une affaire complexe, car il se peut que les sentiments dominent l’homme ; ce qui peut influencer son raisonnement, l’homme étant faible de nature c’est pourquoi l’Islam impose des limites qui tiennent compte de la réalité
En même temps que l’Islam exige l’équité entre les épouses et la considère comme une condition principale de la polygamie, il ne reproche pas à l’homme quelque chose qu’il ne contrôle pas, tel le côté sentimental. Mais, il lui demande d’être vigilant afin de ne pas tomber dans l’erreur.
5) il existe des cas particuliers qui poussent à avoir recours à la polygamie. Il peut s’agir de cas personnels : si l’homme découvre que sa femme est stérile, malade ou atteinte par la ménorragie, ou le fait qu’une seule épouse ne suffise pas pour satisfaire son besoin sexuel.
Alors, est-il préférable dans ce cas-là que l’ancienne femme reste avec son mari ou qu’elle soit divorcée ?
La polygamie peut être bénéfique pour une communauté, lorsque le nombre de femmes est largement supérieur à celui des hommes, suite à une guerre ou autre qui décime les hommes.
A titre d’exemple, la deuxième guerre mondiale a engendré 25 millions de femmes veuves en Europe. Alors, était-il meilleur que ces femmes souffrent et se trouvent obligées de travailler en subissant des harcèlement, ou qu’elles soient à côté d’une autre femme sous la charge d’un seul homme ?
En outre, il existe une nécessité qui concerne particulièrement les femmes et qui fait appel ) la polygamie. Il s’agit du nombre croissant de femmes par rapport aux hommes dans la plupart des sociétés. Selon un simple calcul mathématique, nous pouvons constater qu’afin de préserver l’honneur de la femme et sa chasteté, il n’y a pas d’autre alternative que la polygamie.
6) La société Occidentale, qui critiquait auparavant la polygamie et se moquait de sa législation, ses philosophes et ses penseurs la proposent actuellement comme remède à la souffrance et l’humiliation que la femme subit de nos jours.
Dans la revue « Laros Weekly Record », une femme écrivain a publié un article dont nous traduisons le résumé :
« Le nombre de fugueuses parmi nos filles est en croissance. C’est un malheur qui est en train de se propager alors que peu de chercheurs investiguent sur les origines d’un tel problème. En tant que femme, je regarde ces filles avec un cœur brisé par le chagrin et le souci pour elles. Mais à quoi mon déchirement et mon chagrin peuvent leur servir même si tout le monde partage la même chose que moi ? Rien ne résoudra le problème, si ce n’est s’engager dans un sérieux travail pour mettre un terme à ce malheur. »
Quant au sociologue Thomas, il a pu diagnostiquer la maladie et lui^prescrire le bon remède qui consiste à autoriser à l’homme de se marier avec plus d’une femme, ce qui mettra inéluctablement fin à ce malheur. Ainsi, nos filles deviendront de véritables mères de famille. 54
Dans son épître intitulée Un mot à propos des femmes, le célèbre philosophe Allemand Schopenhauer a réclamé l’autorisation de la polygamie et dit :
« Dans les sociétés qui permettent la polygamie, la femme ne manque pas d’homme qui s’en occupe. En ce qui concerne la situation chez nous, la proportion de femmes mariées est très petite par rapport à celles qui ne le sont pas. Ces dernières risquent même de se prostituer et vivre dans la déception et la honte. Rien qu’à Londres, il y a quatre-vingt mille prostituées (à l’époque de la Schopenhauer, qu’en est-il aujourd’hui ?), victimes du système de monogamie et de l’arrogance de la femme européenne et de ses fausses prétentions. » 55
Et lorsque la deuxième guerre mondiale a exterminé une grande partie de la jeunesse Allemande, Hitler, contraint par la situation, a pensé à une mesure pour remédier au grand déséquilibre qui a touché sa nation. La seule solution qui se présenta à lui était la polygamie.
Le journal Égyptien « al-Ahrâm » du 13 décembre 1960 a publié un article qui dit :
« Un document écrit en 1944 par Martin Bormann, le conseiller de Hitler, a été récemment découvert, dans lequel il dit :
« Hitler pensait sérieusement à autoriser à l’homme Allemand de pouvoir se marier légitimement avec deux femmes afin de garantir le futur de la puissance du peuple Allemand. » 56
Finalement, les Occidentaux ont remarqué que la proportion croissante des femmes, leur célibat et la mixité dans les lieux de travail constituent un grand danger ; en témoignent la prostitution et la dissolution des mœurs qui dominent les pays occidentaux. Par conséquent, il s’agit d’un réel danger qui menace la civilisation occidentale.
Après avoir subi le vagabondage et ce qui ne convient pas à sa nature, la femme occidentale a commencé à son tour à réclamer la légalisation de la polygamie. En 1945, suite à la deuxième guerre mondiale, une manifestation féminine fut organisée, dans laquelle les femmes revendiquaient d’insérer dans la constitution une loi qui permettrait la polygamie afin de protéger la femme allemande de la débauche. 57
7) actuellement, notre société compte beaucoup de jeunes filles qui ont dépassé l’âge du mariage. La plupart d’entre elles sont envahies par la tristesse en voyant leur âge avancer, sans qu’un homme ne se présente pour le mariage.
En même temps que de jeunes filles répètent bêtement les cris de certains pervers sur les conséquences néfastes de la polygamie, elles rêvent, au fond, de se marier afin de satisfaire leur besoin instinctif et d’avoir un enfant. Cependant, elles ont peur de voir leur âge avancer sans que rien de tout cela ne se soit réalisé.
En réfléchissant longuement sur un tel problème, nous constatons le danger qui résulte du célibat d’un grand nombre de filles. Il s’agit d’un danger dont Seul Allah Subuhanhu Wata3ala connaît l’ampleur. Mais la polygamie est le meilleur moyen pour faire face à ce cauchemar.
Dans son livre « al-Mar`a Bayn al-Bayt wa al-Mujtama` », al-Bhî al-Khawlî dit une belle parole :
« …La baisse de la proportion des hommes par rapport aux femmes provoque une crise pour celles qui ne sont pas mariées. Si chaque hommes se limite à une seule femme, qu’est-ce que les autres peuvent faire ? Elles seront probablement obligées de travailler si la société est incapable de les prendre en charge. Mais le problème pour elles ne consiste pas uniquement à boire et à manger mais il s’agit également d’un besoin instinctif non négligeable. Ceux ou celles qui réclament l’interdiction de la polygamie connaissent très bien cet état de fait. Et ils savent que l’Europe a fait face à ce problème en fermant les yeux sur la débauche et en facilitant tous les moyens pour celles qui en ont envie. Elle envisage ce problème en reconnaissant les enfants illégitimes dont les éternités et les crèches sont remplies. Ils savent tout cela ; cependant, ils appelle à l’interdiction de la polygamie comme si le mariage légale était de la débauche et comme si l’enfant légitime avait pour eux moins de dignité que l’enfant illégitime. Ceci montre la réalité du devenir qu’ils veulent que l’on subisse à travers cet appel empoisonné. » 58
51 - Voir Manâqib Amîr al-Mu’minîn `Umar Ibn Al-Khattâh d’Ibn al-Jawzî, p.83.
52 - Voir Qadiyyatun fî Mîzân al-Islam de Muhammad Mutawallî al-Sha`râwî, p.16-17.
53 - Ceux ou celles qui auraient subi son injustice (N.D.T.)
54 - Voir le livre de Rashîd Ridâ, Huqûq at-Nisâ’fi al-Islam, p.74-75.
55 - Voir al-Mar’a Bayna al-Fiqh wa l-Qânun de Mustafâ al-Sibâ`î, p.76-77.
56 - Voir al-Mar’a Bayna al-Bayt wa l-Mujtama`, p.110.
57 - Voir Istawasû bi al-Nisâ’ Khayran de ra’uf Shalabî, p.65.
58 - Voir al-Mar’a Bayn A-Bayt wa l-Mujtama`, p.110.
Àbd al-`Azîz b. `Abdillah al-Muqbil
POUR TOI,
SOEUR MUSULMANE
Éditions Al-Hadith, Bruxelles 2006