La vérité sur Charles Martel et les Arabes.
(Charles Martel est souvent présenté comme sauveur de notre
civilisation, alors qu'il ne laissa que des souvenirs de
destructions dans le Sud de la France.)
A l'occasion de controverses sur l'utilité ou les inconvénients des
armes atomiques pour la France - afin de démontrer le besoin impératif
pour la Nation de posséder une "masse d'armes" – on put lire dans un
journal à grand tirage :
"Moi, je préfère Charles Martel qui, par sa victoire de Poitiers
gagnée à coup de masse d'armes, a définitivement arrêté le flot
musulman qui allait submerger la France."
Cependant, je pensai en lisant cela : qui devrait surtout honorer
Charles Martel? les chrétiens ou les musulmans? D'après l'historien
allemand Johannes Haller, il n'y a pas eu, en réalité, de véritable
christianisation des Germains, mais une germanisation du christianisme.
Par "germanisation", il n'entend pas "allemanisation", mais
occidentalisation en général.Ainsi, Charles Martel n'a pas
historiquement sauvé l'Europe du danger musulman, comme on le prétend
habituellement, mais, pour moi, il a préservé l'Islam de sa
germanisation. Ce seraient donc les musulmans qui devraient lui être
reconnaissants. En effet, grâce à Charles Martel, Mohammad n'a pu être
dénaturé en Europe. Par contre, pauvre, doux Jésus de Nazareth, que de
crimes n'a-t-on commis en ton nom! les Croisés, les Conquistadores, les
"Pacificateurs" de la "mission civilisatrice"... et j'en passe.
Mais la question n'est pas là. C'est que ce Charles Martel n'était
pas "très catholique" comme chrétien. L'auteur de l'article avait donc
mal choisi son modèle. L'historien qui a écrit les lignes qui suivent
n'était ni musulman, ni hérétique, ni schismatique, cependant, on lit
sous sa plume :
"Le Duc d'Austrasie se montrait plus barbare envers les chrétiens
qu'aucun des généraux musulmans qui avaient envahi le pays. Ainsi, le
souvenir et la haine de l'invasion de Charles Martel vécurent en
Septimanie plus longtemps que le souvenir et la haine de l'occupant
sarrasin."
Un autre historien chrétien, espagnol catholique apostolique et romain,
écrit de son côté :
"Marseille, Arles, Avignon, Nîmes, Béziers, Narbonne, toutes les
villes du Sud de la Gaule furent le théâtre des dévastations du féroce
Charles Martel, qui, dans sa fureur destructrice... etc., etc.,"
BASILE