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 “Chirk” et “Bid'a”, les deux compagnons du wahhabite-salafiste

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hassan.hussein
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hassan.hussein


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MessageSujet: “Chirk” et “Bid'a”, les deux compagnons du wahhabite-salafiste    “Chirk” et “Bid'a”, les deux compagnons du wahhabite-salafiste  Empty2012-12-12, 22:16

Assalamo'alaykoum

Les salafistes wahhabites (ceux qui suivent Mohammed ibn Abdul Wahhab) prétendent suivre l’authentique Tradition du Prophète (P), débarrassée de l'association ("chirk") et des innovations ("bid'a"). Et tous ceux qui ne pensent pas comme eux, ne font pas comme eux, sont des associateurs, des innovateurs des mécréants égarés qu'il faut combattre. Ils rejettent toutes les innovations, en se basant sur cette parole du Prophète (P) : “Prenez garde aux nouveautés, car toute nouveauté est une innovation et toute innovation conduit à l’erreur” [Abû Dâwûd. Chapitre la Sunna. D’après Al-‘Irbâd ibn Sâriya, hadith n°4607. – At-Tirmidhî.].
Or le Prophète (P) a aussi dit : «L’initiateur d’une bonne pratique en Islam, bénéficiera des récompenses [inhérentes à son innovation] ainsi que celles de tous ceux qui imiteront son exemple ; sans que le mérite de ceux qui la mettront en pratique après lui n’en soit diminué. Quant à l’initiateur d’une mauvaise pratique en Islam (sunna sayyi’a), il supportera les conséquences [inhérentes à son innovation] ainsi que celles de tous ceux qui imiteront son exemple ; sans que la sanction de ceux qui la mettront en pratique après lui n’en soit diminuée » [ Muslim. Chapitre de la science. D’après Jârîr ibn ‘Abd Allâh, hadith n° 4830 – At-Tirmidhî, Ibn Mâja, an-Nasâ’î, Ahmad]

Par exemple, Omar a instauré les prières du "tarawih" durant le mois de Ramadan et les savants musulmans disent qu'il s'agit d'une bonne bid'a.

Voici parmi ce que les salafistes wahhabites considèrent comme innovation, égarement, association : faire précéder le nom du Prophète (P) des superlatifs "Sayyidinâ" [seigneur] ou "Mawlânâ" [maître], vénérer et penser qu’il y a en sa Personne (P) et ses effets personnels une bénédiction ("baraka"), célébrer l’anniversaire de la naissance du Prophète (P) ("al-mawlid an-nabawî"), l'intercession, lever les mains après la prière pour invoquer Allâh, le baise-main, le chapelet...

Pourtant les sources islamiques disent tout le contraire : “Ce que l’on rapporte au sujet de la cuirasse du Prophète, son bâton, son épée.... Figurent aussi ses cheveux, ses sandales, son gobelet et tout ce que ses Compagnons et d’autres qu’eux utilisaient pour se bénir ("tabarruk")» [Al-Bukhârî. Intitulé du chapitre du partage (khumus)]

« Anas rapporte que, quand la sécheresse sévissait, ‘Umar ibn al-Khattâb sollicitait l’intercession d’al-‘Abbâs ibn ‘Abd al-Muttalib pour faire tomber la pluie. [‘Umar invoquait Allâh en] disant : “Seigneur, autrefois nous faisions intercéder notre Prophète auprès de Toi, et Tu faisais tomber la pluie. [Aujourd’hui que Muhammad est auprès de Toi] nous faisons intercéder son oncle al-‘Abbâs, et Te demandons de faire tomber la pluie.” (Anas ajoute) “Et la pluie tombait”» [ Al-Bukhârî. Chapitre de la pluie. Hadith n°964]

Abû Shâma, le shaykh de l’imam an-Nawawî dit au sujet du "al-mawlid an-nabawî" : “Parmi les plus belles innovations de notre époque, il y a cette fête que l’on célèbre chaque année, à l’occasion de la naissance du Prophète (P)..., est une preuve, de la part de celui qui agit ainsi, de son amour pour le Prophète et de la vénération qu’il lui porte, mais aussi un témoignage de reconnaissance envers Allâh, pour le remercier de les avoir ainsi gratifié de l’envoi de Son Messager qu’Il a suscité en tant que miséricorde pour l’univers” [Muhammad Ridâ. Muhammad Rasûl Allâh, page 26]

Le Prophète (P) a dit, « Votre Seigneur est pudique et généreux, lorsque son serviteur lève les mains vers Lui, Il a honte de le laisser les ramener vers lui vides » [Ibn Hajar. Bulûg al-marâm selon Ibn Mâja. Chapitre des invocations (du‘a). D’après Salmân, hadith n° 3865 – At-Tirmidhî, an-Nasâ’î, Abû Dâwûd.]

«Ibn Abbâs rencontra un jour Zayd ibn Thâbit, il prit les rênes de sa monture et se mit à le guider en signe de respect. Zayd lui dit : “Laisse, ô cousin du Prophète.” Ibn Abbas répondit : “Il est de notre devoir de traiter ainsi nos savants et nos aînés.” Zayd lui dit alors : “Donne-moi ta main.” Ibn Abbâs la lui tendit et Zayd l’embrassa en disant :“Il est de notre devoir de traiter ainsi les proches de notre Prophète”» [Al-Kândahlawî. Hayât as-sahabâ 2/455. Selon Ibn ‘Asâkir].

Commentaire d’Ibn Taymiyya : «Le comptage des formules de louanges (tasbîh) avec les phalanges, est une sunna comme l’indique le hadith dans lequel le Prophète dit aux femmes : « Louez Allâh en vous servant de vos doigts. Assurément, ils seront interrogés et ils parleront ». Quant à se servir de noyaux, de petits cailloux et autres, c’est également une bonne chose ; certains Compagnons le faisaient. Le Prophète vit un jour la Mère des croyants [‘Âisha] louer Allâh en se servant de petits cailloux et il l’a confirma dans sa façon de faire. Selon certaines Traditions, Abû Hurayra faisait de même... [Ibn Taymiyya. Majmû‘ al-fatâwâ. 11–22/297]

[inspiré du livre : "la vérité sur le salafisme", Jarman]
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Meconnaissant
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MessageSujet: ...   “Chirk” et “Bid'a”, les deux compagnons du wahhabite-salafiste  Empty2012-12-12, 23:27

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Meconnaissant
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MessageSujet: ...   “Chirk” et “Bid'a”, les deux compagnons du wahhabite-salafiste  Empty2012-12-12, 23:29

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hic78
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hic78


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MessageSujet: Re: “Chirk” et “Bid'a”, les deux compagnons du wahhabite-salafiste    “Chirk” et “Bid'a”, les deux compagnons du wahhabite-salafiste  Empty2012-12-30, 21:24

Toute innovation est un égarement,

même si les gens pensent que c’est un bien.

Shaykh Salim Al-Hilali





Les gens de science, les compagnons, les tabi'in (leurs disciples) et les imams des musulmans qui ont suivi leurs pas; dont l'excellence a été attestée, sont unanimes quant au caractère blâmable des bida’ (innovations), leur mal et qu'il faut s’écarter des innovations et de ceux qui y sont accrochés. Il n'y avait aucun doute sur cela pour aucun d'entre eux, et aucun ne l’a refusé. Ainsi voici quelques paroles authentiques rapportées d'eux, comme exemples de leur vie et de leurs actions claires. Ainsi, si nous prenons quelques exemples des compagnons, nous trouvons ce qui apporte du plaisir au cœur de celui qui cherche à suivre son messager (sallallahu ' alayhi wa sallam), aussi bien que la réfutation des avis des innovateurs :



' Abdullah Ibn Mas'ud (radiyallahu ' anhu) a dit, "Suivez et n'innovez pas, car on vous a donné ce qui est suffisant [et toute innovation est un égarement.]" [2] ' Abdullah Ibn ' Umar (radiyallahu ' anhu) a dit, "Toute innovation est un égarement, même si les gens la considère comme bonne." [3]



Et si nous regardons leurs actions nous verrons qu'ils étaient en accord total avec leurs paroles: Ainsi ' Amr Ibn Salamah a relaté : Nous avions l'habitude de nous asseoir à la porte de ' Abdullah Ibn Mas'ud avant la prière du matin, pour que, quand il sort, nous marchions avec lui vers la mosquée. Un jour Abu Musa Al-Ash'ari est venu à nous et a dit : est-ce que Abou ' Abdur-Rahman (c'est-à-dire Ibn Mas'ud)est déjà sorti ? Nous avons répondu : Non! Donc il s'est assis avec nous jusqu’à ce qu'il sorte. Quand il sortit, nous nous sommes tous levés avec lui, et Abu Musa lui a dit : ô Abou ' Abdur-Rahman! Je viens de voir quelque chose dans la mosquée que j'ai considérée comme étant mauvais, mais – la louange est à Allah - je n'ai vu rien que du bien. Ibn Mas'ud demanda, "qu’as-tu vu ?" Abu Musa répondit : ' si tu vis, tu le verras aussi. Dans la mosquée j'ai vu les gens assis dans des cercles attendant la prière. Dans chaque cercle ils avaient des cailloux dans leurs mains et un homme disait : Répétez Allahu Akbar cent fois. Donc ils le répétaient cent fois. Puis il disait : répétez La ilaaha illallah (aucune divinité digne d'adoration en dehors d'Allah) cent fois. Donc ils le répétaient cent fois. Puis il disait : répétez Subhanallah (gloire à Allah) cent fois. Donc ils le disaient cent fois. ' Ibn Mas'ud demanda alors, "que leur as-tu dit ?" Abu Musa dit, ' je ne leur ai rien dit. Plutôt, j'ai attendu d’entendre ton avis, ou ce que tu dis. ' Alors nous sommes allés avec lui, jusqu’à ce qu'il arrive à l’un de ces cercles, se tint debout et dit : "qu’est-ce que je vous vois faire ?" Ils répondirent, ' à ô Abu 'Abdur-Rahman! Ce sont des cailloux avec lesquels nous comptons les takbir, tahlil et tasbih. ' Il leur dit, "Plutôt, vous comptez vos mauvais actes. Car je vous assure qu'aucune de vos bonnes actions ne sera perdu. Malheur à vous ô Umma de Muhammad (sallallahu ' alayhi wa sallam)! Comme vous vous dirigez rapidement vers la destruction! Ceux-ci sont les compagnons de votre Prophète (sallallahu ' alayhi wa sallam) et ils sont répandus. Ses vêtements ne se sont pas encore délabrés et ses ustensiles encore intactes. Par Celui dont mon âme est dans Sa main! Etes-vous sur une religion mieux guidée que la religion de Muhammad (sallallahu ' alayhi wa sallam), ou ouvrez-vous les portes de l’égarement. "Ils dirent, ' ô Abu ' Abdur-Rahman! Par Allah! Nous ne voulons que le bien. ' Il leur dit," Combien sont nombreux ceux dont l'intention est bonne, mais ne l’atteigne pas. En effet le messager d'Allah (sallallahu ' alayhi wa sallam) nous a dit, "les gens réciteront le Quran, mais il ne dépassera pas leurs gorges." Par Allah je ne sais pas, mais il se peut que la plupart d'entre eux soient de vous. " Puis il partit. ' Amr Ibn Salamah dit, ' Nous avons vu la plupart de ces gens nous combattre le jour de Nahrawan, à côté des Khawarij. ' [4] Donc cette excellente narration englobe beaucoup de grands principes, qui ne sont connus que de ceux qui suivent le messager (sallallahu ' alayhi wa sallam), ceux qui ne mettent rien devant Allah et Son messager, mais disent plutôt, ' Nous entendons et nous obéissons. ' Et parmi ces principes:



Premièrement : que Celui qui a prescrit les fins, n'a pas oublié de prescrire les moyens. Ainsi quand Allah prescrit à Ses serviteurs le dhikr (le rappel d'Allah), Il n'a pas oublié de prescrire les moyens et la façon de le faire. Et le messager d'Allah (sallallahu ' alayhi wa sallam) avait l'habitude de compter le tasbih (la glorification d'Allah) sur sa main droite [5] et il a dit qu'ils (c'est-à-dire, les doigts) seront questionnés et parleront. [6]



Deuxièmement : al-bid'atul-idhaafiyyah est un égarement. Et al-bid'ayul-idhaafiyyah est ce type d'innovation qui est basé sur une preuve en ce qui concerne sa base, mais n'a aucune preuve en ce qui concerne la façon ou la forme. C'est pourquoi elle est appelée idhaafiyyah (quelque chose de rajouté). Et ce type d'innovation est, d’un côté, directement opposée à la guidée correcte, et d'un autre côté, elle est en accord avec cela. Donc ces gens n'ont pas dit quelque chose qui soit du kufr (mécréance), ils n'ont pas fait non plus quelque chose qui soit mauvais en soi, au contraire ils se rappelaient Allah - et c'est quelque chose qui est prescrit par la Révélation. Cependant, la manière par laquelle ils ont exécuté cette action est allée contre la guidée fixée par Muhammad (sallallahu ' alayhi wa sallam). Donc les compagnons se sont opposés à eux et leur ont dit de compter cela parmi leurs mauvaises actions.



Troisièmement : Allah - le Parfait, le Très-Haut - ne doit être adoré que par ce qu'Il a prescrit. Donc Il ne doit pas être adoré selon les désirs, les coutumes ou les innovations.



Quatrièmement : Ces innovations tuent la Sunna. Ainsi ce groupe de gens ont innové une nouvelle manière d'exécuter le dhikr (rappel d’Allah), qui n'a pas été rapportée du messager d'Allah (sallallahu ' alayhi wa sallam). Ainsi, en faisant cela, ils ont tué la guidée de Muhammad (sallallahu ' alayhi wa sallam). Et c'est un principe que, les Salafus-Salih (les pieux prédécesseurs) ont bien compris et ils savaient à coup sûr que les innovations et la Sunna ne peuvent pas s'unir ensemble : Hassan Ibn ' Atiyyah (d.120H) - rahimahullah - a dit, "Personne n’amène une innovation dans la religion, sans que son équivalent de la Sunna ne soit retirée loin d'eux." [7]



Cinquièmement : Ces innovations sont la cause de la destruction, puisqu'elles mènent à l'abandon de la Sunna et cela cause un égarement énorme. Le noble compagnon ' Abdullah Ibn Mas'ud (radiyallahu ' anhu) a dit, "si vous abandonnez la Sunna de votre prophète, alors vous vous égarerez." [8] Ainsi, si la Umma s’égare alors elle est détruite. Donc 'Abdullah Ibn Mas'ud a dit à ce groupe, " ô Umma de Muhammad (sallallahu ' alayhi wa sallam)! Comme vous vous dirigez rapidement vers la destruction! " Donc la pertinence particulière de la compréhension d'Ibn Mas'ud est reflétée dans le contexte de la susdite narration. Ainsi Abu Musa Al-Ash'ari (radiyallahu ' anhu) ne les a pas critiqués, plutôt il a attendu l’avis ou l'ordre de ' Abdullah Ibn Mas'ud (radiyallahu ' anhu). Et cette position n'a pas été simplement prise sans amour ou sans témoigner de fausse affection à Ibn Umm ' Abd (c'est-à-dire à Ibn Mas'ud). Plutôt Abou Musa aimait pour lui, ce que le messager d'Allah (sallallahu ' alayhi wa sallam) aimait pour sa Umma, puisqu'il (sallallahu ' alayhi wa sallam) a dit, "j’aime pour ma Umma, ce qu'Ibn Umm ' Abd aime pour elle." [9] Aussi, dans la narration est une preuve que tous les compagnons étaient d'accord dans l'opposition à cette action, car ' Abdullah Ibn Mas'ud (radiyallahu ' anhu) a utilisé comme une preuve le fait que les compagnons (radiyallahu ' anhum) s’étaient largement répandus( et pouvaient donc facilement être questionnés).



Sixièmement : les innovations mènent rapidement au kufr (mécréance). Ceci parce que l'innovateur s'est institué comme celui qui est capable de légiférer et de prescrire des choses; et ainsi il s’est institué lui-même comme un associé à Allah, ajoutant des choses aux lois fixées par Allah, pensant qu'il est sur une religion de meilleure guidée que la religion de Muhammad (sallallahu ' alayhi wa sallam).



Septièmement : Ces innovations ouvrent largement les portes pour qu’apparaissent des désaccords et c'est une porte vers l’égarement. Ainsi quiconque institue une mauvaise voie dans l’islam, alors il en porte le péché et le péché de ceux qui agissent de la sorte, jusqu'au Jour de Jugement, sans que leurs péchés ne soient diminués. Et ceci parce que celui qui guide à une mauvaise action ressemble à celui qui la fait.



Huitièmement : Ne pas accorder d'importance au fait d'éviter les innovations, mène au mal et aux péchés. Ne voyez-vous pas que ces gens sont venus pour être parmi les rangs du groupe dévié appelé les Khawarij le jour de Nahrawaan, combattant les compagnons (radiyallahu ' anhum), menés par le Commandeur des croyants ' Ali (radiyallahu ' anhu), qui a arrêté ce groupe dévié, en ce jour mémorable. L’Imam Al-Barbahari (d.329H) - rahimahullah - a dit, "Prenez garde aux petites innovations, parce qu'elles poussent et deviennent grandes. C'était le cas de chaque innovation apportée dans cette Umma. Elle commençait comme quelque chose de petit, portant une ressemblance à la vérité, c’est pourquoi ceux qui y sont entrés ont été induits en erreur et étaient ensuite incapables de la laisser. Donc elle a grandi et est devenue la religion qu’ils ont suivi, ainsi ils ont dévié du chemin droit et ont ainsi quitté l’islam. Qu’Allah vous fasse miséricorde! Examinez soigneusement le discours de tous ceux que vous écoutez, à votre époque en particulier. N'agissez pas donc avec hâte, ni n’entrez dans tout de cela, avant que vous ne demandiez et voyiez : qui des compagnons du prophète (sallallahu ' alayhi wa sallam) en parle, ou qui (des premiers) savants ? Ainsi si vous trouvez une narration d'eux à propos de cela, accrochez-vous y, et n’allez pas au-delà, ni ne donnez la préséance à quelque chose sur cela, sinon vous tomberez dans le Feu. "[10]



Neuvièmement: Les actions justes ne viennent que des intentions justes et une bonne intention ne rend pas une chose futile, correcte. Ceci parce que les intentions seules ne peuvent pas faire une action correcte, mais plutôt observation correcte de la Shari'a (Lois Prescrites) doit y être ajoutée. [11]



Finalement : Ajouter à quelque chose de bon n'est pas bon, parce que l’ajout dans le bon est mauvais et c'est quelque chose qui est attesté dans toute chose. Ainsi, une question, lorsqu’elle va au-delà de ses limites, se change en son opposé. Ainsi le courage, quand il est ajouté, tourne à l'imprudence et s'il est diminué, alors cela devient de la lâcheté. Et la générosité, si ses limites sont excédées, devient du gaspillage et si elle baisse, alors cela devient de l'avarice. Donc la meilleure des questions est celle du juste milieu. Et ' Abdullah Ibn Mas'ud (radiyallahu ' anhu) n'était pas seul parmi les compagnons à condamner les innovations. Ainsi, ici nous trouvons ' Abdullah Ibn ' Umar (radiyallahu ' anhu), qui était un des compagnons les plus sévères dans la condamnation des innovations et l'abandon des innovateurs. Ainsi une fois, il a entendit un éternuement d'homme et la parole, ' la louange est à Allah et que les prières et les bénédictions d’Allah soient sur le messager d'Allah. ' Donc il lui a dit, ' Qu'est-ce que c'est ? Ce n'est pas ce que le messager d'Allah (sallallahu ' alayhi wa sallam) nous a enseigné, plutôt il a dit, "Quand l’un d'entre vous éternue alors qu’il loue Allah." Et il n'a pas dit : Et priez sur le messager d'Allah. "[12] De même, la pratique des tabi'in (ceux qui ont rencontré les compagnons et se sont accrochées à leur voie). A cet égard, il y a ce qui est rapporté de Sa'id Ibnul-Musayyib (d.90H) - rahimahullah - qui a vu un homme prier après l'apparition d'aube, plus de deux raka'a, et faire beaucoup ruku’ (inclinations) et sajdas (prosternations), et il lui a interdit cela. Donc l'homme a dit, ' ô Abu Muhammad (c'est-à-dire. Ibn Al-Musayyib)! Allah va-t-il me punir pour ma prière ? ' Donc il a répondu," Non! Mais Il te punira de t'opposer à la Sunna (guidée prophétique). "[13] Et ces narrations contiennent beaucoup d'avantage, parmi lesquels:



[a] Les compagnons réfutaient quiconque allait contre la Sunna authentique, en étant parfois très sévère dans leur réfutation, même s'ils étaient contre leurs propres pères et fils.



[b] la bid'ayut-tarkiyyah est un égarement: Et ce type de bid'a (innovation) est un pour lequel il y a une preuve de passer à l'action, sauf si les gens laissent délibérément l'action, pensant que c'est une partie de la religion, ou quelque chose de semblable. Par exemple, quelques Soufis qui abandonnent le mariage pour s'émasculer. La preuve que cela est un égarement est la parole d’Allah – le Très-Haut- :



"ô les croyants ne déclarez pas illicites les bonnes choses qu’Allah vous a redues licites. Et ne transgressez pas. Allah, (en vérité), n’aime pas les transgresseurs." [Sourate Al-Ma'idah] 5:87-88



Ainsi cette ayah (verset) a une signification simple, qui est : interdire ce qu'Allah a permis des choses bonnes et pures, et le faire comme une question de religion. Et Allah a interdit cela et l'a considéré comme allant au-delà des limites, puisqu'il transgresse le droit d'Allah, dans lequel Lui seul a le droit de prescrire et de légiférer. Et Allah n'aime pas ceux qui transgressent les limites. Alors Allah a affirmé le caractère licite de ces choses, avec une force plus grande même, par Sa parole :



"Et mangez de ce qu’Allah vous a attribué de licite et de bon. Craignez Allah en qui vous avez foi." [Sourate Al-Ma'idah] 5:87-88



Donc, Il leur a ordonné d’avoir de la taqwa (piété et l'obéissance). Donc cela montre qu’interdire ce qu'Allah a rendu légal, sous n'importe quelle forme, est en dehors des limites de la taqwa. Donc, le messager (sallallahu ' alayhi wa sallam) a dit à ces trois hommes qui sont venus aux maisons du prophète (sallallahu ' alayhi wa sallam), questionnant à propos de son adoration et qui après avoir été informé, ont considéré leurs propres adorations comme étant très peu, donc ils ont dit, ' quelle grande différence il y a entre nous et le prophète (sallallahu ' alayhi wa sallam), dont les péchés précédents et futurs ont été pardonnés par Allah. ' Donc l’un d'entre eux a dit, ' je prierai toujours pendant la nuit. ' L'autre a dit, ' je jeûnerai toujours pendant le jour et ne romprai pas mon jeûne. ' Et le troisième d'entre eux a dit, ' je me tiendrai loin de femmes et ne me marierai jamais. ' Alors le messager d'Allah est venu à eux et a dit, "est-ce que vous êtes les gens qui ont dit ceci et ceci? Par Allah! Je suis celui qui connaît le mieux Allah parmi vous et celui qui le craint le plus. Donc je jeûne et je romps mon jeûne, je prie et je dors et j'épouse les femmes. Ainsi quiconque se détourne de ma Sunna (guidée) n'est pas de moi. "[14]



Ainsi les compagnons (radiallahu ' anhum) nous ont laissé les mots de la compréhension profonde, qui illuminent les cœurs, et des hommes après eux, qui ont, de même, atteint la vérité de cette lumière, nous ont aussi laissé des mots qui ressemblent aux mots des compagnons. Et c'est parce qu'ils étaient ceux qui ont suivi de très près les pas des compagnons - et les exemples de leurs paroles ont déjà précédé. Cependant nous ajoutons ici un exemple final de leur attachement à la vérité :



Un homme est venu à l’imam Malik (d.179H) - rahimahullah - et a dit, ' ô Abu ' Abdullah! Où entrerai-je en état d'ihram (sacralisation pour le pèlerinage) ? ' Ainsi l’imam Malik a répondu, "de Dhul-Hulayfah, où le messager d'Allah (sallallahu ' alayhi wa sallam) est entré en état d'ihram." L'homme a alors dit, ' Mais je veux entrer en état d'ihram à la mosquée près de sa tombe. ' L’imam Malik a dit, " ne le fais pas, car je crains pour toi la fitnah (l’épreuve)." Donc l'homme a dit, ' A quelle fitnah fais-tu référence, puisqu’il s’agit seulement quelques milles supplémentaires. ' Ainsi l’imam Malik a dit, "Et quelle fitnah peut être plus grande pour toi que de penser que as atteint quelque vertu, que le messager d'Allah (sallallahu ' alayhi wa sallam) a manqué. N’as-tu pas entendu la parole d'Allah :



"Que ceux donc qui s’opposent à son commandement prennent garde qu’une épreuve ne les atteigne, ou que ne les atteigne un châtiment douloureux." [Sourate An-Nur ] 24:63 " [15]







Notes de bas de page :



[1] Al-Bid'ah Wa Atharuhas-Sayyi'ah fil-Umma (pp.22-36)



[2] Rapporté par Waki ' dans az-Zuhd (No 315) et Abou Khaythamah dans Kitabul-'Ilm (No 54), où shaikh Al-Albani l'a authentifié. Le complément est rapporté par à - Tabarani dans Al-Kabir (9/154) et il est authentique.



[3] Rapporté par Al-Bayhaqi dans ilas-Sunan Al-Madkhal (No 191) et aussi Ibn Nasr dans As-Sunna (p. 24). Son isnad (la chaîne de narration) est aussi authentique que le soleil!



[4] Rapporté selon ad-Daarimi dans son Sunan (1/79), - Tabarani dans Al-Kabir (9/126) et Abou Nu'aym dans Hilyatul-Awliyaa (4/381). Il a été authentifié par Al-Haythami dans Majma'uz-Zawaa'id (1/181).



[5] Sahih : Rapporté par Abou Dawud dans son Sunan (No 1502), de ' Abdullah Ibn ' Amr (radiyallahu ' anhu). Il a été authentifié par shaikh Al-Albani dans Sahih Sunan Abi Dawud (1/280).



[6] Hasan : Rapporté par Abou Dawoud dans son Sunan (no 1501), d'Yusayrah (radiyallahu ' anha). Il a été authentifié par Shaykh Al-Albani dans Sahih Sunan Abi Daawoud (1/280).



[7] Rapporté selon ad-Daarimi (1/45) et il est authentique.



[8] Rapporté par Muslim (5/156).



[9] Sahih : Rapporté par Al-Hakim (3/317-318) et Ibn ' Asakir dans Al-majlis (No 350). Il a été authentifié par shaikh Al-Albani dans As-Sahiha (no 1225).



[10] Sharhus-Sunna (No 8)



[11] Référence dans Madarijus-Salikin (1/85) d'Ibn Al-Qayyim



[12] Rapporté par Tirmidhi (No 2738) et Al-Mizzi dans Tahdhibul-Kamal (No 552-553). L'isnad est bon.



[13] Rapporté par Al-Bayhaqi est As-Sunanul-Kubra (2/466) et l'isnad est authentique.



[14] Rapporté par Al-Bukhari (9/104) et Muslim (9/175)



[15] Rapporté par l’imam Ash-Shatibi dans Al-I'tisam (1/132)







Source : Al-istiqama

Article tiré du site troid.org
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MessageSujet: Re: “Chirk” et “Bid'a”, les deux compagnons du wahhabite-salafiste    “Chirk” et “Bid'a”, les deux compagnons du wahhabite-salafiste  Empty2012-12-30, 21:25

Eclaircissement des doutes concernant le mot Salafi
Shaikh Salim Al-Hilali

1. L’utilisation du nom « salafi » est-elle une innovation ?

Certaines personnes disent : « s'appeler salafi est une innovation parce que du temps du messager (Prières et bénédictions d’Allah sur lui), les compagnons ne se sont pas appelés par cela. »


Réponse : le mot salafi ne s'est pas appliqué au temps du messager (Prières et bénédictions d’Allah sur lui) et de ses Compagnons parce qu'il n'y avait aucun besoin de cela, puisque les premiers musulmans étaient sur la forme correcte de l'islam. Ainsi il n'y avait aucun besoin du mot salafi, puisqu'ils étaient naturellement sur cette compréhension (correcte) (de l'islam). De la même façon ils parlaient la forme pure de la langue arabe – sans fautes grammaticales et erreurs. Donc les sciences de Nahu, Sarf et Balagha n'ont pas existé jusqu’à ce que les erreurs grammaticales apparaissent. Ainsi, quand ces erreurs grammaticales sont apparues, les sciences qui posent des directives pour la langue sont aussi apparues par la suite.


De la même manière, quand sont apparues les divergences et les déviations de la masse des musulmans, le mot salafi a commencé à apparaître en réaction à cela. Et en outre, le messager (Prières et bénédictions d’Allah sur lui) a donné une indication vers cette compréhension dans le hadith qui annonce que la umma se divisera en sectes, lorsqu’il a dit : « (le groupe qui est sur) ce sur quoi je suis, moi et mes compagnons. »


Et quand les groupes islamiques se sont multipliés et que tous ont commencé à prétendre qu'ils suivaient le Qur'an et la Sunna, les savants de la umma l'ont pris à leur compte pour le différencier du reste. Donc ils l'ont appelé : Ahlul-Hadith et les Salaf.


C’est pourquoi, le mot salafi se distingue de tous les autres groupes islamiques. Puisqu'il s'attribue à quelque chose qui garantit à ses adhérents qu'ils sont sur la forme correcte de l'islam qui est : Adhérer étroitement à ce sur quoi étaient les compagnons du messager d'Allah (Prières et bénédictions d’Allah sur lui) - les Muhajiroun, les Ansar et ceux qui les ont suivis dans la bonté. Ceux-ci sont les générations des musulmans qui ont reçu le témoignage et l'affirmation de leur excellence.




2. Il est dit : « pourquoi devons-nous nous réclamer des Salaf quand Allah dit : « lequel vous a déjà nommés musulmans avant (ce livre) et dans ce (livre). » [Sourate Al-hajj : 78]



Réponse : Nous présenterons au noble lecteur un débat court qui est arrivé entre notre Shaikh (c'est-à-dire. Al-Albani), rahimahullah et le professeur 'Abdul-Halim Abu Shaqa, auteur du livre « la libération de la femme pendant le temps de la révélation » :


Shaikh : « si l’on vous demande « Quel est votre madhab ? », que direz-vous ? »


Abu Shaqa : je dirai : « je suis musulman. »


Shaikh : « ce n'est pas suffisant. »



Abu Shaqa : « mais Allah nous a nommés musulmans. » Et ensuite il a récité le verset : : « lequel vous a déjà nommés musulmans avant (ce livre) et dans ce (livre). » [Sourate Al-hadj : 78]



Shaikh : « c'est une réponse correcte - si nous vivions pendant la première génération, avant la propagation des groupes. Ainsi si nous devions demander à un musulman aujourd'hui, parmi ces groupes desquels nous divergeons fondamentalement dans le credo, sa réponse ne serait pas différente, tous - le Shi'i, le Rafidi, le Khariji, le Durzi, le Nusairi, le 'Alawi - diraient « je suis musulman. » Donc ce n'est pas suffisant de nos jours. »


Abu Shaqa : « si alors je dis : « je suis un musulman sur le Qur'an et la Sunna. »


Shaikh : « ce n'est pas aussi suffisant. »


Abu Shaqa: « pourquoi pas? »


Shaikh : « Pouvez-vous trouvez une personne des gens que nous venons de citer en exemple disant : « je suis un musulman qui n'est pas sur le Qur'an et la Sunna. » Quelle personne dira qu'elle n'est pas sur le Qur'an et la Sunna ? » Alors le Shaikh a commencé à lui expliquer l'importance de cette expression supplémentaire, que nous avons adopté. Et qui est : le Qur'an et la Sunna avec la compréhension des Salaf As-Salih (pieux prédécesseurs).


Abu Shaqa : « alors je suis un musulman sur le Qur’an et la Sunna avec la compréhension des Salaf As-Salih (des pieux prédécesseurs). »


Shaikh : « ainsi si quelqu'un devait vous demander quel est votre madhab, vous le lui diriez ? »


Abu Shaqa : « Oui. »


Shaikh : « que penseriez-vous si raccourcissions ceci linguistiquement, car les meilleurs types de discours sont ceux qui sont courts, mais ont beaucoup de significations ? Disons donc (seulement): je suis un salafi. »


Abu Shaqa: « je pourrais être poli avec vous et dire oui, mais ma croyance est la même qu’auparavant. Parce que quand les gens entendent dire que vous êtes un salafi, la première chose qui leurs vient à l’esprit est ce qu’ils ont éprouvé de la rudesse de certains des extrémistes parmi les salafis. »


Shaikh : « votre supposition est correcte, si vous dites : « je suis un musulman », ne penseront-ils pas que vous êtes un Shi'i ou un Rafidi ou un Durzi ou un Isma'ili, etc ? »


Abu Shaqa: « probablement, mais j'aurais suivi le noble verset: ' lequel vous a nommé musulmans. »



Shaikh : « non, mon frère! Vous n'avez pas suivi le verset parce que le verset fait référence à la forme correcte de l'islam. Il est nécessaire que vous parliez aux gens selon leurs niveaux de compréhension – tout le monde comprendra-t-il de vous que vous êtes un musulman selon le sens visé dans le verset ?


Et les choses contre lesquelles vous venez d’avertir peuvent être correctes ou peut-être pas, parce que « la rudesse » que vous avez mentionné - peut être trouvée chez quelques individus, mais pas comme une méthodologie de croyance et de connaissance. Donc laissez les individus de côté car nous parlons de la méthodologie. Car si nous disions : 'Shi'i' ou 'Durzi' ou 'Khariji' ou 'Sufi' ou 'Mu'tazili', ces mêmes choses contre lesquelles vous avez averties (c'est-à-dire la rudesse) apparaîtraient d'eux (aussi).



Donc ce n'est pas notre discussion. Nous cherchons un nom qui fournit une indication de la croyance d'une personne, par lequel il adore Allah. »


Shaikh : « les Sahabas n'étaient-ils pas tous musulmans? »


Abu Shaqa : « bien sûr. »


Shaikh : « mais malgré cela, il y avait parmi eux ceux qui ont volé et ceux qui ont forniqué, mais cela n'a poussé aucun d'entre eux à dire : « je ne suis pas un musulman. » Plutôt sa méthodologie était : il était musulman – croyant en Allah et en Son messager - cependant il contredisait sa méthodologie de temps en temps, car il n'était pas infaillible.


Donc, qu’Allah vous bénisse, nous parlons d'un mot qui indique notre croyance, nos idées et notre source de référence dans notre vie qui soit rattaché aux affaires de notre religion, par lequel nous adorons Allah. Et que cette personne soit dure et cette personne clément, est une autre question. »


Alors le Shaikh dit : « je veux que vous envisagiez ce mot concis jusqu’à ce que vous ne persistiez plus dans (la seule) utilisation du mot musulman. Et vous savez bien qu’il n'existe personne qui comprendra ce que vous avez l'intention de dire, donc parlez aux gens selon leurs niveaux de compréhension. Et qu’Allah vous bénisse pour votre mise en conformité (avec la vérité). »





Article tiré du site al-manhaj.com

Source : Limadha Akhtartu Al-Manhaj As-Salafi (page. 36-38)

Traducteur : abu maryam isma'il alarcon
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MessageSujet: Re: “Chirk” et “Bid'a”, les deux compagnons du wahhabite-salafiste    “Chirk” et “Bid'a”, les deux compagnons du wahhabite-salafiste  Empty2012-12-30, 21:27

La mère des croyants, Aïsha a rapporté que le Messager de Dieu a dit :

« Celui qui apporte dans notre religion-ci une innovation qui lui est étrangère, on doit rejeter tout ce qu'il dit. » Rapporté par Al-Bukhârî et Muslim.

Dans une autre version de Muslim :

« Celui qui fait une chose en désaccord avec notre religion, on doit rejeter tout ce qu'il fait. »



Explications

I - Importance du hadîth :

Ce hadîth est un des importants fondements de l'Islam. Car si le hadîth : « Les actes ne valent que par les intentions » évalue les actes quant à leur aspect intérieur et montre que toute action entreprise sans le désir de satisfaire Dieu, sera sans récompense. De même, le présent hadîth évalue les actes quant à leur aspect extérieur. Il s'ensuit que toute action qui ne se conforme pas aux Commandements de Dieu et à ceux de Son Envoyé est irrecevable. Autrement dit, quiconque innove en matière de religion ce que Dieu et Son Envoyé n'ont pas autorisé, n'appartient en rien à la religion.

An-Nawawî a dit : « Il faudrait que ce hadîth soit appris et retenu et rejeter, sur sa base, les actions blâmables ». Ibn Hajar Al-Haytamî a dit : « C'est une des règles de l'Islam. C'est même la plus utile de par son contenu. Il représente, en effet, un préambule général pour tout argument (texte coranique ou hadîth) d'où est déduit une règle juridique ».


II - Ce que l'on peut retenir du hadîth et ses bonnes directives :

1 - En Islam, on se conforme (au Coran et à la sunna) et on n'innove pas :

Par ce hadîth, qui est le fruit de la faculté exclusive qu'avait le Prophète d'exprimer beaucoup de choses en peu de mots, l'Envoyé de Dieu a préservé l'Islam de l'exagération des extrémistes et de l'altération des manipulateurs de textes. Le hadîth tire sa substance de nombreux versets qui édictent que le succès et le salut résident dans la conformité des actes à la guidance de l'Envoyé de Dieu , sans exagération ni rigorisme. Il en est ainsi de ces versets coraniques :


« Dis: "Si vous aimez vraiment Allah, suivez-moi, Allah vous aimera alors et vous pardonnera vos péchés. Allah est Pardonneur et Miséricordieux. » [ Sourate 3. la Famille d'imran (Al Imran). verset 31 ]


« Et telle est ma voie en toute rectitude, Suivez-la et ne suivez pas les chemins
qui vous disperseraient de Sa voie. » [ Sourate 6. Les bestiaux (Al-Anam). verset 153 ]

Par ailleurs, Muslim rapporte dans son « Sahîh » que le Messager de Dieu disait dans ses sermons :

« Le meilleur discours est le Livre de Dieu, la meilleure direction est celle de Muhammad et les pires des choses sont les créations nouvelles. Toute création nouvelle est une innovation et toute innovation est source d'égarement. »

Al-Bayhaqî rapporte le même hadîth avec un ajout : « Et tout égarement conduit au Feu ».


2 - Les actes rejetés :

Le texte du hadîth est explicite quant au rejet de tout acte en désaccord avec la religion de Dieu . Son contenu indique que les personnes légalement responsables, doivent, dans leurs actes, se conformer aux règles de la législation (la sharî'a), et s'en tenir aux injonctions et aux interdits qui sont soit dans le Livre de Dieu, soit dans la sunna de Son Messager. Il s'ensuit que tout l'égarement est que les actes se dégagent du cadre des règles de la législation (la sharî'a), ne s'y conforment pas, et qu'ils jugent la législation au lieu que ce soit cette dernière qui les juge. Il est, alors, du devoir de tout Musulman de juger ces actes comme étant nuls et irrecevables.

Ces actes irrecevables se divisent en deux parties : Ils peuvent relever soit des pratiques cultuelles ('ibâdât), soit des relations humaines (mu'âmalât).

a) Les pratiques cultuelles :
Tout acte qui s'inscrit en dehors de la Loi de Dieu et de Son Envoyé est rejeté.

Dieu dit : « Ou bien auraient-ils des fois des associés (de Dieu) qui leur auraient fait à partir de la religion une législation leur prescrivant ce que Dieu n'a jamais autorisé ? » [ Sourate 42. La consultation (Achoura). Verset 21 ]

Il en est ainsi de celui qui prétend se rapprocher de Dieu en écoutant de la musique, en dansant, en regardant les femmes (qu'il pourrait légalement épouser), ou par d'autres choses qui ne sont que pure innovation des gens, et simple produit de la folie qui caractérise notre époque.

Ces gens et d'autres que Dieu a aveuglés et détournés du chemin de la vérité, et qui ont suivi le chemin de Satan, prétendent se rapprocher de Dieu au moyen des innovations qu'ils ont apportées. Ils ressemblent en cela aux arabes associateurs qui ont créé des actes cultuels et des moyens de se rapprocher de Dieu , sans que Dieu y fasse descendre la moindre preuve ayant force d'autorité. Dieu dit d'eux : « Leur prière autour de la Kaâba se limitait à des sifflements et à des battements de mains... » [ Sourate 8. Le butin (Al-Anfal). Verset 35 ]


D'aucuns se figurent que ce qui, dans un acte de dévotion, est un moyen de se rapprocher de Dieu , peut l'être également dans tout autre acte de dévotion. C'est le cas de cet homme qui , au temps du Prophète , avait fait le voeu de rester continuellement debout sous le soleil, de ne jamais s'asseoir, de ne jamais se mettre à l'ombre, et de jeûner sans arrêt. Le Messager de Dieu lui ordonna de s'asseoir, de se mettre à l'ombre et de terminer son jeûne jusqu'à la fin de la journée.

Les livres de droit musulman fournissent des détails sur les règles relatives aux pratiques cultuelles en Islam. Ils précisent ce qui en est rejeté et annulé lorsqu'on leur fait subir un ajout ou une amputation qui n'ont pas été établis par le Sage Législateur.


b) Les relations humaines :
C'est le cas par exemple de la conclusion de contrats et de leur résiliation. Ainsi, tout ce qui est contraire à la législation de Dieu est nul et non avenu. L'argument en est le hadîth suivant. Al-Bukhâri et Muslim ont rapporté que quelqu'un est venu voir le Messager de Dieu et lui a dit : « Mon fils qui travaillait pour untel, a forniqué avec sa femme. Et j'ai remis au mari, à titre de compensation, cent brebis et un esclave. » L'Envoyé de Dieu répliqua : « Les cent brebis et l'esclave vous seront restitués. Quant à ton fils, il recevra cent coups de fouet et sera expatrié pendant une année ».

Donc, tout contrat interdit par la législation islamique ou dont l'un des piliers ou l'une des conditions n'est pas respecté par l'un des contractants, est un contrat nul et non avenu. Ceci est amplement détaillé dans les livres de jurisprudence islamique.


3 - Les actes acceptables :


Il existe pourtant des faits nouveaux et des actions originales qui ne contredisent pas les règles de la législation islamique. Bien au contraire, il y a dans les arguments (Adillatu) de la législation islamique et dans ses fondements, ce qui les justifie. Ces nouveautés ne sont donc pas à rejeter. Mieux encore, elles sont acceptables et louables.

Il n'est qu'à prendre pour exemple les Compagnons du Prophète qui avaient fait des choses nouvelles et qui étaient tous d'accord pour autoriser ces initiatives créatives et à les juger bonnes. L'exemple le plus éloquent est l'assemblage du Coran sous le califat d'Abû Bakr en un seul volume. Sous le califat de Uthmân , on en fit de nombreuses copies qu'on envoya aux différentes provinces musulmanes.

Il y a également d'autres exemples de cette innovation louable, comme la rédaction d'ouvrages relatifs à différentes sciences comme la grammaire, le code successoral, les mathématiques, le commentaire du Coran, la critique des chaînes de transmission (Isnâd) et de l'énoncé des termes des hadîths (Matn). Ce travail créatif a donné naissance à d'autres sciences théoriques qui servent les sources fondamentales de la législation islamique, mais aussi aux sciences expérimentales utiles aux gens, dans la mesure où elles leur permettent de préparer les causes secondes de la force, de peupler la terre, de faire que la Loi de Dieu soit appliquée et de juger d'après ce que Dieu à fait descendre.


4 - Les innovations blâmables et les innovations louables :

On déduit de ce qui précède qu'il existe certains actes nouvellement créés qui contredisent la législation divine et qui, de ce fait, sont de mauvaises innovations, et d'autres qui sont en harmonie avec elle, et qui sont, pour cela, agréés et louables, et peuvent même être recommandables (mandûb), ou obligatoires à titre collectif (fard kifâya). C'est pourquoi As-Shâfi'î a dit : « Toute chose innovée qui contredit le Livre, la Sunna, le consensus (des savants) ou une information traditionnelle (Athar) est une innovation qui se perd dans l'errance. Par contre, toute chose qui est innovée en matière de bien et qui ne les contredit en rien, est une innovation louable. »

Par ailleurs, la mauvaise innovation peut être détestable (makrûh) ou illicite (harâm) en raison de sa nuisance et de son opposition aux finalités et nécessités de l'Islam. Elle peut, même, conduire l'homme à l'impiété et à l'égarement. C'est le cas, par exemple de :

- L'appartenance à des organisations et à des groupes qui dénient la révélation, renient la Loi de Dieu , appellent à l'application des lois positivistes et voient dans l'application de la Loi de Dieu un facteur de régression et de faiblesse.

- L'appartenance aux groupes qui se réclament des soufis, mais rendent licites la négligence des charges prescrites par la législation islamique, ne s'arrêtent pas sur les limites de ce que Dieu prescrit en matière de licite et d'illicite, professent le panthéisme et l'incarnation, etc.

Parmi les mauvaises innovations que l'on trouve chez les gens en général, on peut relever la glorification de certaines choses dont ils espèrent tirer bon augure et croient qu'elles peuvent leur apporter quelque bien. Il en est ainsi de la glorification d'une fontaine, d'un arbre, d'un marabout.

A ce sujet, on rapporte qu'en marchant à Hunayn, les Compagnons passèrent devant un jujubier que les associateurs vénéraient et suspendaient leurs armes à ses branches. Quelques nouveaux convertis dirent alors : « O Envoyé de Dieu ! Désigne-nous un arbre de bénédictions comme les associateurs en ont un. »

Le Messager de Dieu leur dit : « Dieu est Grand (Allahu Akbar), vous venez de demander ce que le peuple de Moïse lui avait demandé :

« Fais-nous un dieu de même qu'ils ont des divinités. » [ Sourate 7. Al-Araf Verset 138 ]

Puis il dit : « Vous êtes un peuple se comportant selon l'ignorance païenne. Vous allez cheminer sur les mêmes voies que ceux avant vous. »


5 - L'intérêt du hadîth :

L'intérêt que représente la version de Muslim, à savoir : « celui qui fait une chose en désaccord avec notre religion, on doit rejeter tout ce qu'il fait. » réside dans le fait qu'elle sert d'argument contre ceux qui font des choses innovées, en désaccord avec la religion, sans les avoir, eux-mêmes, créées.

En effet, lorsqu'ils disent qu'ils ne sont pas à l'origine de ces innovations, et qu'ils peuvent donc, de ce fait, les faire sans risquer de tomber sous le coup de la sentence de la version rapportée par Al-Bukhârî et Muslim , on leur réplique en citant la version de Muslim : « Celui qui fait une chose en désaccord avec notre religion, on doit rejeter tout ce qu'il fait. "

Par ailleurs, le hadîth signifie que celui qui innove, en matière de religion, ce qui va à l'encontre de la législation islamique, il en supporte le péché, son oeuvre est rejetée, et il mérite le châtiment de Dieu. Il montre également qu'à chaque fois que le législateur demande de s'abstenir de quelque chose, c'est parce qu'elle entraîne forcément un dégât.

Enfin, il met en exergue le fait que la religion islamique est complète et exempte de toute imperfection.

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MessageSujet: Re: “Chirk” et “Bid'a”, les deux compagnons du wahhabite-salafiste    “Chirk” et “Bid'a”, les deux compagnons du wahhabite-salafiste  Empty2012-12-30, 21:28

salam alikoum je te conseil de bien apprendre ta religion et de craindre ALLAH
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