HADITHS SUR LES ABLUTIONS

[b]
1/ D’après Abu Mâlik Al-Ash’ari, le Messager de Dieu (SWS) a dit : « la pureté (1) est la moitié de la foi (2). « Louange à dieu (Al-Hamduli-lah) » remplit la balance (3). »Gloire à Dieu » (Subhana-Llâh et Louange à Dieu » emplissent (tous deux) l’espace compris entre le ciel et la terre.
La prière est lumière. L’aumône (4) est une preuve. La patience est clarté. Le Coran est un argument en ta faveur ou contre toi (5). Tout homme, dès le matin, fait le commerce de son âme, l’affranchissant ou la conduisant à sa perte. » (Muslim)

2/ D’après Abû Hurayra, le Messager de Dieu (SWS) a dit : « Vous indiquerais-je ce par quoi Dieu efface les péchés, et élève les degrés ? » Ils dirent : « Si, ô Messager de Dieu ! » Il dit : » le fait de parfaire les ablutions malgré le désagréments (éprouvés) (6). L’abondance des pas qui sont fait pour se rendre vers les mosquées. Et le fait d’attendre, après chaque prière, la suivante. Cela constitue la meilleure forme d’assiduité dans le combat (7). » (Muslim)

3/ D’après ‘Uthman, le Messager de Dieu (SWS) a dit : « Celui qui fait ses ablutions et les fait bien, ses péchés sortent de son corps, au point même de sortir de dessous ses ongles. » (Muslim)

4/ Abû Hurayra passa près d’un groupe d’hommes qui faisaient leurs ablutions, et dit alors :
« Faites avec application vos ablutions. J’ai entendu Abû Al Qasim (RAA) dire : « Malheur aux talons (qui seront touchés) par le feu (8) ! » » (Ahmad)

5/ D’après ‘Uqba Ibn ‘Amir, le Messager de Dieu (SWS) a dit : « Il n’est de musulman qui fasse ses ablutions, et qui les fassent bien, puis qui se lève et prie deux rak’a (9), les accomplissant avec un cœur présent et un visage tourné vers Dieu, sans que le paradis ne le revienne de droit. » (Muslim)


(1) At-tuhûr : le fait de se purifier (At-tahûr : l’élément avec lequel on se purifie).
(2) Ce qui signifie que la pureté est un élément constitutif de la foi. Ce hadith nous encourage donc à acquérir cette pureté, tant au niveau de l’hygiène que de la spiritualité. La foi peut également désigner ici la prière, comme dans les passages coranique où il est dit : » Et Dieu n’en est pas à vous faire perdre (le bénéfice de) votre foi, cad de votre prière. (Coran,2,143). En clair : les ablutions sont nécessaires pour accomplir la prière. Ce hadith révèle aussi l’importance du Dhikr (le rappel et le souvenir de Dieu), et la récompense qui l’accompagne du fait de la Miséricorde Divine.
(3) La balance qui permettra au jour du jugement dernier de peser les actions des enfants d’Adam (AS).
(4) Le mot sadaqa (aumône) à la même racine que le mot ‘sidq’, qui signifie « sincérité, véridicité »
(5) En notre faveur si nous l’appliquons, et contre nous si nous en transgressons les commandements.
(6) L’homme sera récompensé de ses efforts, par exemple lorsqu’il ne trouve que l’eau froide pour faire ses ablutions.
(7) Le mot ribât signifie au sens propre le fait de garder assidûment les frontières face à l’ennemi. Persévérer dans la prière constitue donc une forme de djihad continue contre soi-même.
(8) ‘Abd-Allah Ibn’Amr affirme : « Le prophète (SWS) prit du retard sur nous quand nous étions en voyage. Il nous rejoignit alors que nous étions pressé par ‘le temps de) la prière de asr. Nous nous mîmes à faire nos ablutions et essuyâmes nos pieds. Il dit de sa voix la plus forte : « Malheur au talon qui seront touchés par le feu ! » à deux ou trois reprises. » (Al-Bukhari). En effet, il restait peu de temps pour effectuer cet office (asr), les compagnons se précipitèrent sans parfaire leurs ablutions et se contentant d’essuyer leurs pieds.
(9)La rak’a est un cycle de prière.

6/ Abû Sa’id Al-Khudriyy a dit : »Alors que le Messager de Dieu (SWS) dirigeait la prière suivi de ses compagnons, voilà qu’il retira ses deux sandales et les posa à sa gauche. Lorsque les hommes virent cela, ils jetèrent leurs sandales. Quand le Messager de Dieu (SWS) finit sa prière, il demanda : « Qu’est ce qui vous a conduits à jeter vos sandales ? » Ils répondirent : « Nous t’avons vu jeter les deux sandales et nous avons fait de même. » Le Messager de Dieu (SWS) dit alors : « En vérité, l’ange Gabriel est venu à moi et m’a informé que mes sandales étaient sales(1). Si donc l’un de vous vient à la mosquée, qu’il regarde : s’il voit sur ses sandales une souillure, qu’il l’essuie et qu’il prie en les chaussant. (2) » (Abû Dawûd)

7/ ‘Abd-Allah Ibn ‘Abbas a dit : « Le Messager de Dieu (SWS) but du lait puis se rinça la bouche et dit : ‘Il comportait de la graisse. » (Al-Bukhari, Muslim)

8/ ‘Aicha a dit : « Lorsque le Messager de Dieu (SWS) voulait manger ou dormir, il faisait ses ablutions. » Elle voulait dire : alors qu’il était en état d’impureté majeure (3). Et dans les termes rapportés par An-Nasâ’i : « Il faisait alors l’ablution qu’il faisait pour la prière (4). » (Rapporté par Al-Bazzar et Ibn Al-Qattan)

9/ Umm Salama (5) demanda : « Ô Messager de Dieu ! Je suis une femme qui sert fortement ses tresses. Dois-je les dénouer lorsque je fais la grande ablution ? » Il répondit : « Non. Il te suffit de verser à trois reprises de l’eau sur la tête et tu auras purifiés cet endroit, puis de déverser sur l’ensemble de ton corps de l’eau, puis tu seras purifiée. » (Ces termes sont ceux de la version de Muslim). Et dans une autre version : « Dois-je les dénouer pour un lavage complet suite à des menstrues ou à un état d’impureté majeure ? »Il répondit : ‘Non’. »

10/ D’après Abu Hurayra, le Messager de Dieu (SWS) a dit : « La terre est l’élément purificateur du musulman s’il ne trouve pas de l’eau pendant dix ans (6). Lorsqu’il trouve de l’eau, qu’il craigne donc Dieu et qu’il mette cette eau au contact de sa peau ; en cela il y a certes un grand bien. » (Rapporté par al-hafiz Abu Bakr Al-Bazzar)

11/ D’après Abu Hurayra, le Messager de Dieu (SWS) a dit : « Celui qui touche avec sa main son sexe sans qu’il y ait entre les deux un voile, il devient certes obligatoire pour lui de refaire ses ablutions (7). » (Ibn Hibban).


(1)Littéralement : »qu’elles étaient souillées par quelque saleté ».
(2) Ce hadith montre le souci du Prophète (SWS) de ne pas compliquer la vie des croyants, et sa crainte de les voir tirer une règle d’un évènement occasionnel. On observe que les compagnons priaient avec leurs sandales à même le sol, la mosquée n’étant pas couverte de tapis.
(3) L’impureté majeure est celle qui nécessite la gde ablution ‘ghusl’, soit le lavage complet de toutes les parties du corps. Elle est nécessaire, comme le disent les fuqahâ’- les savant versés ds la loi et la jurisprudence islamiques – lorsque les deux sexes se touchent (pénétration pendant la relation sexuelle), lorsqu’il y a éjaculation, et en cas de décés (le mort reçoit un lavage complet). » Après leurs lochies et menstrues, les femmes font également le ghusl avant de reprendre la prière.
(4) En d’autre terme, lorsque le Prophète SWS était en état d’impureté majeure, il ne mangeait ou ne dormait qu’après avoir fait les ‘petites ablutions’ (wûdû). Cette pratique est recommandée sans être obligatoire.
(5) Umm Salama est l’une des épouses du Prophète SWS, connu pour son intelligence vive et sa sagesse.
(6) Lorsqu’on trouve pas d’eau pour faire ses ablutions, ou que pour des raisons médicales on ne peut l’utiliser pour se laver, on a recours au Tayammum, l’ablution sèche qui sera décrite plus loin (voir hadith 34).
(7) On doit refaire le wûdû (petites ablutions décrites dans le hadith 13 et 31, lorsque l’on se trouve en état d’impureté mineure, soit dans les cas suivant : lorsque l’on urine ou on va à la selle ; lorsqu’on laisse échapper un gaz intestinale ; lorsque l’on dort (sauf si l’on s’assoupit en restant assis à même le sol) ; lorsque l’on perd la raison en état d’ivresse ou pour des raisons pathologique ; lorsque l’on touche de la main son propre sexe (et à plus forte raison le sexe d’une autre personne) comme il est indiqué dans ce hadith. Selon les écoles juridiques, on ajoute le fait de toucher directement de la main une femme étrangère, avec ou sans sensualité.

12/ D’après Abû Sa’id Al-Khuddry, le Messager de Dieu (SWS) a dit : « Lorsque l’un d’entre vous a un rapport avec son épouse, puis qu’il veut avoir un nouveau rapport, qu’il fasse ses ablutions entre les deux » (rapporté par Muslim). Et dans une version rapporté par Al-Hakim dans son recueil al-mustadrak : « qu’il fasse ses ablutions, cela est plus à même de le rendre dispos pour un nouveau rapport. »

13/ D’après ‘Abd-Allah As-Sanabihiyy, le Messager de Dieu (SWS) a dit : « Lorsque l’adorateur croyant fait ses ablutions, qu’il se rince la bouche, les péchés sortent de sa bouche. Lorsqu’il (aspire et) rejette l’eau par le nez, les péchés sortent de son nez. Lorsqu’il se lave le visage, les péchés sortent de son visage, au point de sortir de dessous les cils de ses deux yeux. Lorsqu’il se lave les deux mains, les péchés sortent de dessous les ongles de ses deux mains. Lorsqu’il essuie sa tête, les péchés sortent de sa tête au point de sortir de ses deux oreilles. Et lorsqu’il lave ses deux pieds, les péchés sortent de ses deux pieds, au point de sortir de dessous les ongles de ses pieds. Puis son déplacement vers la mosquée et sa prière lui sont comptés comme une œuvre surérogatoire. » (Malik, An-Nasa’i)

14/ D’après Ibn ‘Umar, le Messager de Dieu (SWS) a dit : » « Une prière sans purification n’est pas acceptée, ni aumône provenant de la part volée d’un butin (1). » (Muslim)

15/ D’après Abu Hurayra, le Messager de Dieu (SWS) a dit : « Lorsque l’un d’entre vous ressent quelque chose au niveau de son ventre, et qu’il est dans le doute :-Est-ce que quelque chose est sorti de son ventre ou non ? – dans ce cas, qu’il ne sorte pas de la mosquée jusqu’à ce qu’il entende un bruit ou qu’il sente une odeur (2). » (Muslim)

16/ D’après Burayda, le Prophète (SWS) accomplit l’ensemble des prières le jour de la conquête (de la Mecque) en ayant fait une seule fois ses ablutions, et il essuya ses bottines (en passant la main dessus). ‘Umar lui dit alors : »Tu as vraiment fait quelque chose aujourd’hui que tu ne faisait pas ! (3) » Le prophète (SWS) déclara : » C’est volontairement que je l’ai fait, ô ‘Umar ! » (Muslim)

17/ Salman affirma : » Il nous a interdit – Il voulait dire le Messager de Dieu (SWS)- de nous mettre face à l’orientation de la Mecque alors que nous allions à la selle ou que nous urinions (4). Il nous a interdit de nous purifier (5) de la main droite, ou de nous purifier en utilisant moins de trois pierres (6), ou de nous purifier au moyen de crottin (7) ou d’os (8). » (Muslim)


(1) On déduit de ce hadith qu’une aumône n’est acceptée en islam que si elle provient d’un bien acquis licitement.
(2) Le bruit caractéristique due à l’évacuation des gaz intestinaux ou la mauvaise odeur constitue seuls des indices qui permettent de se déterminer en cas de doute.
(3) Cette observation de ‘Umar prouve, que le Prophète SWS faisait habituellement ses ablutions avant chaque prière. Il a agi ainsi le jour de la conquête de la Mecque, et alors qu’il était observé par un grand nombre de fidèles, afin que tout le monde sache qu’il n’est pas nécessaire de refaire les ablutions pour chaque prière.
(4) Cela lorsqu’ils faisaient leurs besoins dans un lieu découvert bien que caché, comme en plein désert. D’autres Hadiths montrent qu’il n’est pas interdit de faire ses besoins en étant tourné vers cette orientation si on se trouve dans un lieu clos, ou si l’on est séparé de cette direction par un mur ou un voile quelconque.
(5) Dans le sens : « …de purifier nos parties intimes. »
(6) Il est ainsi recommandé d’essuyer de la main gauche, à trois reprises, les parties souillées en utilisant une matière sèche qui ne soit pas elle-même impure (le papier toilette peut évidemment remplacer les pierres !). Après quoi, il est recommandé de faire usage de l’eau. La meilleure façon de procéder consiste à utiliser la matière sèche, puis de recourir à l’eau. Mais il est possible de recourir seulement à l’eau ou à une matière sèche.
(7) Les excréments solides sont impurs (il s’agit des crottins + ou – ‘pétrifiés’ dans le désert). Ibn Mas’ud rapporte ainsi que le Prophète (SWS) lui avait demandé de lui apporter trois pierres alors qu’il allait à la selle. « Je trouvai, dit il, deux pierres, et je cherchai une troisième que je ne trouvai pas. Je pris alors le reste d’un crottin et lui apportai. Il prit les deux pierre et jeta le crottin en disant : « ceci est une saleté (rijs) » (Al Bulkhari).Et dans une version de apportée par Ibn Mâja et Ibn Khuzayma : »C’est une impureté (riks), c’est le crottin d’un âne ! ».
(8) La tradition rapporte que les os peuvent constituer la nourriture des djinns (voir commentaires de l’imam An-Nawawi du Sahih de Muslim, vol 1, 3 p.157).

18/ ‘Abd-Allah Ibn’Abbas a dit : » Le Messager de Dieu (SWS) fit ses ablutions une fois pour chaque membre, sans rien ajouter à cela. » (Al-Bukhari)

19/ Al-Mughira Ibn Shu’ba dit : « Le Prophète (SWS) fit ses ablutions. Il essuya alors ses cheveux à la hauteur de son front, et essuya le dessus de son turban, ainsi que le dessus de ses bottines. » (Muslim)

20/ ‘Aisha dit : « Lorsqu’il se lavait de l’état d’impureté majeure, le Messager de Dieu (SWS) commençait par se laver les mains, puis il faisait les petites ablutions, puis il entrait ses doigts dans l’eau et en frottait la racine de ses cheveux, puis il versait sur sa tête le quantité d’eau qu’il puisait dans ces deux mains à trois reprises, puis il déversait de l’eau sur tout son corps. » (Al-Bukhari et Muslim)
Et dans une version rapportée par Muslim : « Il commençait par se laver les deux mains avant de les introduire dans le récipient, puis se servant de sa main droite il versait de l’eau dans sa main gauche avec laquelle il se lavait le sexe, puis il faisait ses ablutions (1). »

21/ ‘Aisha dit : » Le Messager d’Allah (SWS) fut interrogé au sujet de l’homme trouvant de l’humidité (2) (dans son lit), sans qu’il ait souvenir d’avoir eu un songe érotique. Il répondit : » Il doit faire la grande ablution ». Il fut interrogé au sujet de l’homme qui a conscience d’avoir fait un singe érotique mais qui ne trouve aucune humidité. Il répondit : « Il n’est pas obligatoire pour lui de faire la grande ablution. »Umm Sulaym demanda : « Est-ce qu’il incombe à la femme qui voit cela de faire la grande ablution ? » Il répondit : « oui 3) ». En vérité les femmes sont les semblables (4) des hommes. » » (At-Tirmidhi, Abu Dawud)

22/ D’après ‘Aisha, le Messager de Dieu (SWS) dit : « Lorsque le membre circoncis pénètre (5) le membre circoncis (6), la grande ablution devient obligatoire (7). » (At-Tirmidhi, Ibn Hibban)

23/ Ibn ‘Umar dit : « Le prescription initiale de la prière était de cinquante offices quotidiens, de même que la prescription initiale de la purification de l’état d’impureté majeure était de sept grandes ablutions, tout comme il fallait laver sept fois le vêtement touché par l’urine. Or, le Messager de Dieu (SWS) n’a cessé de demander (un allègement), jusqu’à ce que la prière soit réduite au nombre de cinq offices quotidiens, et qu’une seule grande ablution suffise pour se purifier de l’état d’impureté majeure, tout comme le fait de laver une seule fois le vêtement souillé par l’urine. » (Abu Dawud)


(1) Les petites ablutions, après quoi il poursuivait ses grandes ablutions dans l’ordre indiqué dans la première version du hadith. Remarques utiles : pour que les grandes ablutions soient effectivement réalisées, deux choses sont indispensables : 1) le fait d’avoir l’intention de se purifier. 2) l’eau doit couvrir l’ensemble du corps, peau et cheveux compris.
(2) Humidité due à une éjaculation en état de sommeil.
(3) Al-Bukhari et Muslim rapportent la version suivante : « Umm Sulaym vint au Messager de Dieu (SWS) et dit : « Ô Messager de Dieu, Dieu certes ne se gêne pas de la vérité. Incombe-t-il donc à la femme de faire la grande ablution si elle fait un songe érotique. Le Messager de Dieu (SWS) répondit : »Oui, si elle voit l’eau. » Explications : « Dieu ne se gêne pas de la vérité. » Expression coranique (33,53) reprise par Umm Sulaym qui signifie que Dieu n’a pas honte que la vérité soit dite, comme cela peut être le cas pour les hommes.
(4) En arabe : shaqa’iq, dans le sens : les femmes sont semblables aux hommes somme les deux parties identiques d’un tout. Ou encore : « les femmes sont les sœurs des hommes »
(5) Littéralement : « dépasse ».
(6) Le mot Khitân désigne l’endroit où se pratique la circoncision : la peau qui recouvre le gland de la verge pour l’homme (prépuce). La peau ou l’organe qui se situent sur la partie supérieure du sexe, voisine de la voie urinaire, pour la femme (clitoris). A noter que l’Islam rejette l’excision, c'est-à-dire l’ablation complète du clitoris (clitoridectomie), qu’il ne faut pas confondre avec la ‘circoncision’, qui pour la femme correspond à un prélèvement léger du khitân. Bon nombre de savants considèrent que la ‘circoncision’ elle-même n’est pas une obligation pour les femmes, mais une recommandation.
(7) Et cela, même s’il n’y a pas éjaculation.

24/ D’après Abu Hurayra, le Messager de Dieu (SWS) a dit : » Lorsque le chien boit dans le récipient de l’un d’entre vous, qu’il le lave sept fois. » (Al-Bukhari, Muslim)
Et dans une version rapporté par Muslim : « Lorsque le récipient de l’un d’entre vous est lapé par le chien, le purifier revient à le laver sept fois, la première fois avec de la terre. »

25/ D’après Al-Aswad et Hammam, ‘Aisha dit : « Je frottais (pour enlever) le sperme du vêtement du Messager de Dieu (SWS) (1) » (Muslim)

26/ ‘Abd-Allah Ibn ‘Abbas dit : « J’ai entendu le Messager de Dieu (SWS) dire : « Lorsque le cuir est tanné, il est certes pur. » » (Muslim)

27/ Jâbir dit : « Le Messager a interdit que l’on urine dans l’eau stagnante. (2) » (Muslim)

28/ Ibn ‘Umar dit : « On questionna le Messager de Dieu (SWS) sur l’eau qui se trouve dans une terre désertique, vers laquelle reviennent s’abreuver les bêtes et les fauves. Il dit : » Lorsque la quantité d’eau est de deux pulla, elle ne comporte aucune saleté. » (Rapporté par Ahmad, An-Nasa’i et d’autres)
Et dans une version de Abu Dawud : « Elle n’est certes pas impure. »

29/ D’après Abu Hurayra, un homme interrogea le Messager de Dieu (SWS) : Ô Messager de Dieu ! Nous allons en mer, et nous apportons un peu d’eau. Si nous nous en servons pour faire nos ablutions, nous avons soif .Est-il possible d’utiliser l’eau de la mer pour faire nos ablutions ? » Le Messager de Dieu (SWS) répondit : » Son eau est pure et purifiante, ses animaux morts sont comestibles (3). » (Malik, At-Tirmidhi, An-Nasa’i, Ibn Mâja, Ad-Darimiyy)

30/ Abu Bakra affirme : « Le prophète (SWS) a permis, comme mesure d’allègement, que le voyageur essuie le dessus de ses bottines pendant trois jours et trois nuits, et que le résident essuie le dessus de ses bottines pendant un jour et une nuit, lorsqu’il s’est mis en état de pureté rituelle, puis a chaussé ses bottines (4). » (Ibn Khuzayma, Ad-Daraqutni)


(1) Ce qui signifie que le sperme est un élément pur : quand sa matière est sèche, le frottement suffit. S’il est encore humide, on peut verser un peu d’eau dessus.
Remarques utiles :
Comme nous l’avons vu, on doit refaire ses ablutions pour la prière lorsqu’un élément quelconque sort de ce que les fuqaha’ ont appelé ‘les deux voies’, cad les voies naturelles : selles, urines et gaz. A quoi il faut ajouter le Madhy (liquide blanc et visqueux) émis par suggestions érotique ou lors des préliminaires amoureux sans éjaculation, que l’on trouve aussi bien chez la femme que chez l’homme, et le wady (excrétion prostatique :quelques gouttes de liquides blanc et épais), émis après avoir uriné. Ces deux éléments sont impurs. Il faut alors se laver le sexe et refaire ses ablutions.
(2) Cette pratique peut être à l’origine de certain nombre de maladies et d’épidémies, notamment dans les pays pauvres où de telles règles d’hygiène ne sont pas respectées.
(3) Littéralement sont ‘licites’
Remarques utiles :
a) les fuqaha’ (savants) ont dénombré selon leurs origines sept sortes d’eaux qui peuvent être utilisées pour les ablutions : l’eau du ciel (la pluie), l’eau de la mer (et du lac), l’eau des rivières, des puits, des sources, la neige et la grêle.
b) Pour faire ses ablutions, il est par ailleurs nécessaire d’utiliser une eau qui soit à la fois pure et purifiante. Ce qui signifie qu’une eau peut être pure sans être purifiante. C’est le cas notamment lorsqu’elle a déjà été utilisée ou lorsque s’y mêlent des éléments purs qui en changent la composition (exemple on ne peut pas faire ses ablutions avec de l’eau de rose).
(4) Il est possible de passer une main humide sur le dessus de ses bottines au lieu de se laver les pieds pour autant que l’on respecte certaines conditions : 1) le fait d’avoir chaussé ses bottines alors qu’on était en état de pureté rituelle. 2) Que ces bottines couvrent l’ensemble des parties du pied qu’il est obligatoire de laver, chevilles comprises 3) Que l’on ne se trouve pas en état d’impureté majeure.
Remarques utiles :
a) Certains savants ont considéré que les chaussettes épaisses peuvent remplir la même fonction.
b) Lorsque l’on porte un pansement, il est possible simplement de passer une main humide sur celui-ci et de pratiquer le tayammum (ablution sèche voir hadith 34 et note 39) Alors qu’il était blessé à la tête un compagnon du Prophète (SWS) se lava, puis mourut. Apprenant la nouvelle, le Messager de Dieu (SWS) déclara : « Il lui aurait suffit de recourir au tayammum, de panser sa blessure et de passer sa main sur le pansement, et de se la ver le reste du corps. » (rapporté par Abu Dawud).

31/ Humran, l’affranchi de ‘Uthman Ibn’Affan, dit : »’Uthman Ibn’Affan demanda de l’eau pour les ablutions et les fit : Il lava trois fois ses deux mains, puis il se rinça la bouche, aspira de l’eau par les narines et la rejeta. Puis il lava son visage trois fois. Puis il lava son bras droit jusqu’au coude trois fois, et fit de même avec le bras gauche. Puis il essuya sa tête. Puis il se lava le pied droit jusqu’aux chevilles trois fois, et fis de même avec le pied gauche. Puis il dit : »J’ai vu le Messager de Dieu (SWS) se purifier comme je viens de le faire. Puis le Messager de Dieu (SWS) a dit : « Celui qui se purifie comme je viens de le faire, puis qui accomplit deux rak’a sans se distraire en se parlant à lui-même, ses péchés passés lui sont pardonnés. »
Ibn Shihâb dit : « Nos savants affirmaient : « Les ablutions accomplies ainsi constituent la façon la plus complète de se purifier pour la prière. » » (Muslim)

32/ D’après Anas, le Prophète (SWS) faisaient ses petites ablutions avec une quantité d’eau équivalent à un mudd, et ses grandes ablutions avec une quantité d’eau équivalent à un sa’, et jusqu’à cinq mudd (1). » (Muslim)

33/ D’après Abu Umama, le Prophète (SWS) a dit : » Le siwâk (2) est une purification pour la bouche, et il entre dans l’agrément du Seigneur. » (Ahmed et Ibn Mâja)

34/ Shaqîq dit : » J’étais assis avec Abd-allah et Abu Mûsa, quand ce dernier dit : » Ô Abu Abd-ar-Rahman, quel est ton avis au sujet d’un homme qui est en état d’impureté majeure et qui ne trouve pas de l’eau pendant un moi ? ‘Abd-Allah dit : Il ne doit pas faire les ablutions sèches, quand bien même il ne trouverait pas de l’eau pendant un mois ? ‘Abu Mûsa dit alors : » Comment alors considérer ce verset dans La table Servie : « …et que vous ne trouviez pas d’eau, alors recourez à la terre pure » (3) ? ‘Abd-Allah reprit : »Si on leur concèdait cette mesure d’allègement comprise dans ce verset, peu s’en faut qu’ils aient recours à la terre lorsque l’eau est froide ! » Abu Musa dit alors à Abd-Allah : « N’as-tu pas entendu la parole de ‘Ammar : « Le Messager de Dieu (SWS) m’envoya en mission pour une requête. Je tombai en état d’impureté majeure et je ne trouvai pas d’eau. Je me suis alors roulé dans la terre comme le fait un animal, puis je vins au Prophète (SWS) et je lui mentionnais ce qui était arrivé. Il (SWS) me dit : « Il te suffit de faire ainsi avec ta main ». Ensuite, il frappa la terre de ses deux mains, une seule fois puis il essuya sa main gauche sur sa main droite, ainsi que le dessus de ses deux mains et le visage. » ‘Abd-Allah dit alors : »N’as-tu pas constaté que ‘Umar n’était pas convaincu par la parole de ‘Ammar, que Dieu les agrée tous deux (4) ? » (Muslim)

35/ D’après Abu Sa’id Al Khudriyy, le Messager de Dieu (SWS) a dit : « la grande ablution du jour de vendredi est obligatoire pour tout homme pubère. (5) » (Al-Bukhari, Muslim)

36/ D’après Abu Hurayra, le Messager de Dieu (SWS) a dit : « Il est un devoir pour tout musulman de se laver un jour sur sept. Jour pendant lequel il se lave la tête et le corps. » (Al-Bukhari, Muslim)


(1) Le sa’ équivaut à quatre Mudd, soit près de deux litres et demi d’eau. Le Mudd correspond à ce que peuvent contenir les paumes de deux mains en grains, soit environ 600 grammes. Ce hadith nous engage à faire un usage parcimonieux de l’eau et à éviter toute forme de gaspillage.
(2) Le Siwâk désigne le morceau de racine ou de branche tirés de l’arâk avec lequel il est recommandé de se frotter les dents. Tout autre instrument (brosse à dent) peut remplir la même fonction. On voit ici, comment l’Islam souligne l’importance de l’hygiène dentaire et buccale. Le Prophète (SWS) affirmait : »Si je ne craignais d’être dur envers ma communauté, je leur ordonnerais d’utiliser le siwâk au moment de chaque prière. » (Al-Bukhari, Muslim).
Remarques utiles :
Le jeûneur peut utiliser le siwâk pendant l ajournée, c’est l’avis de la plupart des fouqaha’
(3) Coran, 5,6. Voir Coran, 4,43
(4) Selon Abd-Allah Ibn Mas’ud (qui se réfère à ‘Umar), on ne doit pas faire le tayammum (l’ablution sèche) en état d’impureté majeure, et il vaut mieux retarder le moment de la prière jusqu’à ce que l’on trouve de l’eau.
Cette opinion est nettement contredite par le verset et par la pratique du Prophète (SWS), comme l’indique ce hadith. La raison de cette réticence s’explique par la crainte qu’avait ‘Abd-Allah Ibn Mas’ud de voir de voir les musulman pratiquer l’ablution sèche sous le moindre prétexte. Ce hadith démontre que même pour les compagnons du Prophète (SWS), le Coran nécessitait parfois pour être bien compris les explications du Messager de Dieu (SWS). Ce hadith donne également une description précise de la façon de procéder. Il est un bon cependant de suivre l’ordre du verset : « …alors recourez à la terre pure…mains » (Coran, 5,6)
(5) D’autres sources indiquent cependant que l a grande ablution pour la prière du vendredi est fortement recommandée sans être absolument obligatoire. Le Sheikh ‘Abd Al Badî’ Saqr remarque à juste titre l’importance que l’Islam donne à des règles d’hygiène quotidiennes et hebdomadaires qui représentaient une contrainte évidente pour des populations vivant dans des régions désertiques, alors qu’aujourd’hui encore, des hommes de grandes cités n’éprouvent pas même le besoin de se laver entièrement le corps après avoir eu une relation sexuelle. Ce à quoi nous pouvons ajouter que de telle prescriptions démontrent que le Prophète Mohamed SWS a transmis un message universelle à l’ensemble de l’humanité, qui n’a rien à voir avec les impostures des pseudo prophètes qui préconisent par opportunismes des formes permissives et des facilités si chères à ceux qu’ils ‘garent.
Remarques utiles :
Une étude intéressante pourrait être entreprise pour déterminer quel fut l’apport de la civilisation musulmane au monde européen sur le plan de l’hygiène. Le Moyen Age chrétien méprisait la nature et n’avait aucune considération pour le corps humain. Des témoignages historiques ont révélé que lorsque les commerçants musulmans entraient en relation avec les marchands d’Europe, ils étaient épouvantés par le manque d’hygiène et les odeurs nauséabondes de ces hommes qui n’avaient pas l’habitude de se servir de l’eau. Sigrid Hunke s’est penché sur l’œuvre du médecin Abû Bakr Muhammad Ibn Zakariyyâ Ar-Râzi (850-925), auteur notamment de l’encyclopédie médicale du Liber Continens (al-Hâwi). Ce qui apparaît clairement, c’est que le souci de l’hygiène chez les médecins musulmans étaient liés à leur éducation religieuse qui donne à la purification du corps une place centrale dans la vie des croyants :
« Ar-Râsi étudie également les influences climatiques sur l’état sanitaire des individus ; Il indique les conditions d’hygiène auxquelles doivent satisfaire les logements et recommande de les munir de bains. Il s’inquiète des problèmes d’assainissement de l’air, de l’élimination des mauvaises odeurs, de l’aération et de la température des chambres de malade. Il insiste sur la nécessité de ne boire qu’une eau potable irréprochable et de faire de fréquentes ablutions. Des ablutions ! Vice combien odieux aux yeux des Pères de l’Eglise, et jusqu’au temps des Croisades condamné par le Moyen Age chrétien, au même titre que la gymnastique, comme une forme de libertinage et d’impudicité. » ( Sigrid Hunke, Le soleil d’Allah brille sur l’Occident, p.143, éd. Albin Michel, Paris 1984) Rétrospectivement aujourd’hui, et en observant la minutie des règles de pureté rituelle et d’hygiène enseignées par l’Islam, on peut se convaincre que le monde dit moderne doit beaucoup à la culture musulmane. Beaucoup plus qu’il ne le pense.

as salamou aleykoum , je demandè à Mouhiba pour l 'ablution du PROPHèTE ( saws) si ta oubliè les oreilles ou ça ne fait pas parti ? merci