Malcolm X , né Malcolm Little, également connu sous le nom d'El-Hajj Malek El-Shabazz (الحاجّ مالك الشباز ), est un militant des droits de l'homme. Il est un défenseur courageux des droits afro-américains ayant mis en accusation les États-Unis pour ses crimes et sa ségrégation raciale envers la communauté noire.
Malcolm est le fils de Earl Little et de Louise Little (née Louisa Norton). Le père de Malcolm était pasteur, militant de l’Association universelle pour le progrès fondée par Marcus Garvey qui estimait que seul un retour en Afrique des Noirs d’Amérique leur permettrait d’être de véritables hommes libres. Sa mère Louise était une antillaise qui avait la particularité d’avoir le teint clair en raison du viol de sa mère par un blanc. D’où les cheveux roux et la peau rougeâtre de Malcolm surnommé « red » (le rouquin). Ce qui inspirait à ce dernier un sentiment de répulsion, il avait ainsi appris « à haïr chaque goutte de sang qu’il tenait de l’homme blanc qui avait violé sa grand-mère. ».
Sa famille résida plusieurs années à Omaha avant de s’installer à Milwaukee. Une ville qui sera le théâtre du premier traumatisme subi par Malcolm au cours d’une nuit de cauchemar. Il avait en effet à peine 5 ans lorsque les cavaliers récidivistes du Ku Klux Klan imposèrent impunément leur terreur. Ils mirent le feu à leur maison afin de sanctionner l’engagement du père au service d’idées jugées révolutionnaires : « Je me rappelle que nous nous retrouvâmes dehors, en pleine nuit, en caleçon, pleurant et hurlant de toutes nos forces. Les policiers, les pompiers blancs étaient là ; ils regardèrent la maison brûler jusqu’à ce qu’il n’en restât rien. » Des violences qui marqueront à jamais Malcolm.
De Milwaukee, la famille Little fut contrainte de déménager à Lansing dans l’Etat du Michigan. La promesse du sang des cavaliers imprécateurs du Ku Klux Klan fut tenue. Le décès du père de Malcolm, dont la famille avait déjà été décimée par le meurtre de cinq de ses six frères par ces mêmes racistes, marqua le nouvel acte d’une tragédie qui frappa la dynastie Little et que rien ne vint conjurer. Bien que le père de Malcolm ait contracté deux assurances-vie, sa mère ne touche que la plus faible des deux. La compagnie d'assurance auprès de laquelle avait été contractée la plus importante soutenait qu'il s'agissait d'un suicide et avait donc refusé de payer. Malcolm, à l'instar de l'ensemble de la communauté noire de la ville, se demande en effet comment son père aurait pu se taper lui-même derrière la tête puis rester allongé sur les rails afin de se faire écraser. Confrontée sans aide à l’éducation de ses enfants, la veuve Little en perdit le goût de la vie. L’ultime épreuve fut infligée par l’assistance sociale qui s’empressa d’arracher tous les enfants à l’affection de leur mère. Seule et sous le choc de ce drame, elle perdit la raison avant d’être internée à l’hôpital psychiatrique de Kalamazoo. Malcolm se souvient en 1957 d’une de ses visites : « Je ne peux pas vous dire ce que j’éprouvai alors. La femme qui m’avait mis au monde, choyé, conseillé, puni, aimé, ne me reconnaissait pas. Je la regardais. Je l’écoutais ‘’parler.’’ Mais je ne pouvais rien pour elle. Je crois vraiment que, si jamais famille fut détruite par l’Assistance publique, c’est bien la nôtre. Cette désintégration du foyer n’était pas nécessaire. Mais les gens de l’assistance, les tribunaux et leurs médecins nous ont donné le coup de grâce. Et nous n’étions pas les seuls dans ce cas . »
Malcolm et ses frères et sœurs sont éparpillés dans plusieurs foyers d'accueil. Malcolm est un adolescent sans repère, dévoré par un terrible sentiment d’injustice. Après un passage auprès d’une famille d’accueil blanche, le jeune adolescent atterrit dans une maison de détention à Mason, dirigée par un couple de notables blancs du Michigan : les Swerling. Cette maison de détention constituait en fait une escale avant l’entrée dans une maison de redressement. Mais grâce aux relations de Mme Swerling, Malcolm fut inscrit dans un lycée à Mason échappant ainsi à la maison de redressement. Evoquant son séjour chez le couple Swerling, Malcolm écrivait : « Devant moi, ils parlaient de tout et de rien, comme on dit n’importe quoi devant son canari. Ils parlaient même de moi, ou des niggers, comme si je n’étais pas là, comme si je ne comprenais pas le sens de ce mot. Mais ce n’était pas par méchanceté… ils ne leur est jamais venu à l’esprit que j’étais capable de comprendre, que je n’étais pas un toutou, mais un être humain. »
Plus tard, alors qu'il est au lycée, Malcolm obtient le diplôme de son école en tête de la classe, mais quitte le système scolaire après qu'un professeur qu'il admire lui a dit que ses aspirations à devenir avocat n'étaient « pas du tout réalistes pour un Nègre ». Il refuse d'être charpentier, comme son professeur le lui propose. Ce fut alors que Malcolm comprit que le noir de sa peau déterminerait plus son futur professionnel que ses bons résultats scolaires. Il décida de rejoindre sa sœur Ella à Boston.
Nouvellement arrivé à Boston, « red » ne tarda pas à préférer le ghetto au quartier de la classe moyenne noire où résidait sa sœur Ella. Malcolm affiche son mépris pour ces Noirs qui aspirent à être plus blancs que blanc. Sa mémoire est tourmentée par les récits de l’histoire de ses ancêtres déracinés de la terre mythique d’Afrique. Il se mit à la recherche d’un emploi et rencontra Shorty qui l’introduisit dans le milieu des cabarets de nuit de la région. Il devint cireur de chaussures dans les bals du Roseland. Ce travail était en fait une couverture. La brosse à reluire de Malcolm dissimulait une autre activité beaucoup moins reluisante : celle de vendeur de Marijuana. Mais le rouquin dont les ambitions de délinquants se trouvaient à l’étroit à Boston, entreprit d’élire domicile dans le fameux quartier d’ Harlem à New York. Sur les nouveaux lieux de ses « exploits » d’apprenti caïd, Malcolm connut la consécration.
Rompu à toutes les combines de la rue, il se construisit une réputation de petit prince de la pègre, doté néanmoins d’un véritable code d’honneur. Auréolé de ce titre, Malcolm consuma sa vie entre les filles faciles et la drogue. Mais le trône de ‘’red’’ est très convoité. La disgrâce le guette dans le ghetto. Au cœur de Harlem, Malcolm fut rapidement pris dans un règlement de compte entre les différents gangs du milieu. Menacé dans sa vie, Malcolm se replia sur Boston où il monta, en association avec son ami de toujours Shorty, une petite équipe de cambrioleurs. Contrairement au film de Spike Lee, l’arrestation de Malcolm X n’a pas eu lieu alors qu il était en train de se défriser les cheveux. La véritable arrestation de Malcolm s’est déroulée ainsi : « J’avais donné à réparer une montre volée. Mes armes faisaient partie de mes vêtements, comme mes cravates. J’avais mis mon pistolet dans un étui accroché à mon épaule, sous mon manteau. J’appris par la suite que le propriétaire de la montre avait indiqué la réparation dont elle avait besoin. Une très belle montre, c’est pourquoi je l‘avais gardée pour moi. Et tous les horlogers de Boston étaient alertés. Le juif attendit d’être payé avant de poser la montre sur le comptoir. Puis il donna le signal. Un autre type apparut, du fond de la boutique, et se dirigea vers moi. Il avait la main droite dans la poche. C’était un flic, évidemment.
- Passez au fond, dit-il d’une voix calme.
- Je m’apprêtais à obéir lorsqu’un autre Noir, innocent celui-là, entra dans le magasin. J’appris plus tard qu ‘il avait fini son service militaire justement ce jour-là. Le flic pensa que c’était un associé, et se tourna vers lui. Je demeurais là, armé, immobile, pendant que l’inspecteur, me tournant le dos, interrogeait l’autre Noir. Encore aujourd ‘hui je suis persuadé que même alors Allah était avec moi. Je n’ai pas essayé de le descendre. Et c’est ce qui m’a sauvé la vie. Je me souviens que l’inspecteur s’appelait Shark. Je levai les bras en l’air et lui fis signe :’’ Prenez mon pistolet’’ dis-je. Je le regardais faire. Il était comme hébété. En voyant entré l’autre noir, il n’avait plus pensé que je pouvais être armé. Il était vraiment très ému parce que je ne l’avais pas descendu. Mon arme à la main, il donna le signal. Deux autres inspecteurs sortirent de leurs cachettes. Ils m’avaient donc tenu en joue. Un faux mouvement et ils auraient tiré. J’ai du revenir mille fois dans mon esprit sur cette journée où j’ai échappé à la mort. C’est pourquoi je suis convaincu que tout est écrit. »
Après son arrestation, Malcolm est jugé et condamné à 10 ans de prison en février 1946. Ses relations sexuelles avec des femmes blanches faillirent lui valoir en plus une condamnation pour viol, mais elles refusent de l'accuser malgré les incitations de l'instance judiciaire. En prison, Malcolm gagne le surnom de « Satan », du fait de sa haine inextinguible pour la Bible, Dieu et la religion en général. En 1948, Malcolm est transféré à la prison de Concord, où il reçoit une lettre de ses frères Philbert et Reginald qui lui affirment « avoir découvert la religion naturelle de l’homme noir ».
L’année suivante, notamment grâce aux efforts de sa sœur, Malcolm est transféré dans la ‘’confortable’’ prison de Norfolk dans le Massachusetts. Les détenus ont un accès sans autorisation à une bibliothèque qui avait été léguée par un millionnaire du nom de Parkhurst. Malcolm dévore tous les livres qui se présentent à lui et recopie dans son intégralité le dictionnaire. La découverte de la lecture éveille en Malcolm : « le désir profond, latent, de vivre intellectuellement. » Servi par une mémoire phénoménale, et de grandes facultés d’apprentissage, Malcolm acquiert rapidement une solide culture qui lui permet d’effectuer en prison des exposés sur l’historien grec Hérodote, le philosophe Socrate ou encore sur Shakespeare.
Dans plusieurs lettres de prison, mais aussi par la suite, Malcolm insistera sur l'importance de son éducation d'autodidacte. Ainsi, dans une lettre du 15 février 1950, il écrit à un certain Raymond : « Mon confinement est d'une autre nature ; je finis ma quatrième année d'une peine de prison de 8 à 10 ans… mais ces quatre ans de réclusion se sont révélées être les plus enrichissantes de mes 24 ans sur cette terre et je ressens que « ce cadeau du Temps » était un cadeau qu'Allah me fit, sa manière de me sauver de la destruction certaine vers laquelle j'avançais. » On lui attribue également la phrase : « Sans éducation, on ne va nulle part dans ce monde » ou encore « L'éducation est le passeport pour le futur, car demain appartient à ceux qui s'y préparent aujourd'hui ».
Pendant cette période, il correspond avec son frère Reginald et échange avec lui des idées à propos de Nation of Islam, mouvement auquel Malcolm se convertit par la suite. La « Nation de l'Islam » est à l'époque une petite organisation de quelques centaines de membres, basés à Chicago. L'organisation a une idéologie marquée par trois thématiques principales : une forme très hétérodoxe d'islam, un vigoureux nationalisme noir (revendication d'un État pour les noirs dans le sud des États-Unis) et un total rejet des Blancs considérés comme l'incarnation du démon sur la terre (la citation suivante d'un de ses dirigeants, Elijah Muhammad, illustre cette pensée : « Nous avons vu la race blanche (démons) dans le ciel, parmi les justes, causant des troubles [...], jusqu’à ce qu’ils aient été découverts. [...] Ils ont été punis en étant privé des conseils divins [...] presque ravalés au rang des bêtes sauvages. [...] sautant d’arbre en arbre. Les singes en procèdent. [...] Avant eux, il n'y avait rien comme les singes et les cochons »).
Malcolm commence à être renommé parmi les prisonniers, alors qu'il reste sous la surveillance attentive des autorités qui reconnaissent en lui une source potentielle de troubles. On ne lui accorde pas la possibilité d'être libéré au bout de cinq ans pour bonne conduite car les autorités pensaient qu'il était trop dangereux de le libérer par avance. Malcolm réfléchit par la suite sur ce temps passé en prison : « Les mois passaient, et il ne me semblait même pas être emprisonné. En fait, jusqu'à ce moment-là, je n'avais jamais été aussi libre de ma vie ».
Le 7 août 1952, Malcolm est finalement libéré sur parole. Peu après sa libération, Malcolm Little rencontre Elijah Muhammad à Chicago, ce qui marque son intégration complète à Nation of Islam. Assez rapidement, il change son nom de famille pour « X » (symbole de l’inconnu en mathématique) abandonnant ainsi définitivement son nom d’esclave. Dans l'Amérique esclavagiste d'avant 1863, le maître imposait à ses esclaves de prendre son nom afin de les « marquer » comme ses choses. Cette vision a conduit de nombreux membres de Nation of Islam à changer leur nom pour « X », comme sa future épouse, Betty X, ou à prendre des noms musulmans.
C'est un orateur convaincant, et il devient connu nationalement après une émission de télévision locale consacrée à Nation of Islam, The Hate That Hate Produced, diffusée en 1959, émission où il est interviewé. L'organisation était jusqu'alors peu connue. Suite à l'émission, l'intérêt médiatique pour l'organisation et pour Malcolm X grandit considérablement. La presse, la radio et les émissions télévisées aux États-Unis puis dans le monde entier recherchent et retranscrivent régulièrement ses déclarations les plus marquantes.
Dans l'intervalle qui sépare sa conversion à la cause de Nation of Islam en 1952 et sa séparation de l'organisation en 1964, il épouse pleinement les enseignements de Elijah Muhammad. Malcolm sait que sa renommée devient une cause de jalousie considérable à Nation of Islam, et s'efforce de ne pas l'alimenter lors de ses apparitions en public. Mais il apparait cependant bientôt comme le deuxième meneur le plus influent de Nation of Islam, après Elijah Muhammad lui-même. On lui attribue souvent un rôle important dans la croissance de l'organisation, passée de 500 membres en 1952 à 30 000 en 1963.
Le 14 janvier 1958, Malcolm épouse Betty X (née Sanders) à Lansing, Michigan. Ils auront six filles, qui toutes porteront le nom de Shabazz. Malcolm X joue un rôle important dans la conversion du boxeur Cassius Clay, qui rejoint officiellement Nation of Islam en 1964, change d'abord son nom pour celui de Cassius X, en l'honneur de Malcolm, puis prend celui de Muhammad Ali sur le conseil de Elijah Muhammad. Ce changement de nom a lieu à un moment où Malcolm X n'est pas en bons termes avec son organisation. Quand Clay prendra le nom de Muhammad Ali, il critiquera X pour sa rupture avec Elijah Muhammad, avant de suivre son exemple et de rallier à son tour à l'islam sunnite.
Il crée la « Muslim Mosque » (La Mosquée Musulmane) en 1964, avant de programmer son départ pour la Mecque afin de s’initier à la connaissance d’un Islam authentique. Au cours de ce voyage, il rédige le 20 avril 1964 à Djeddah (Arabie Séoudite) une lettre qui dépeint l’atmosphère chaleureuse et fraternelle entre toutes les races unies autour de L’Islam : « Dans le monde musulman, je venais de voir pour la première fois de ma vie des hommes à la peau blanche se conduire avec moi comme des frères. »
Il condamne le racisme anti-blanc de Nation of Islam. Il écrit ainsi à propos de son pèlerinage : « Il y avait des dizaines de milliers de pèlerins, de partout dans le monde. Ils étaient de toutes les couleurs, des blonds aux yeux bleus aux Africains à la peau noire. Mais nous étions tous les participants d'un même rituel, montrant un esprit d'unité et de fraternité que mes expériences en Amérique m'avaient mené à croire ne jamais pouvoir exister entre les blancs et les non-blancs. L'Amérique doit comprendre l'islam, parce que c'est la seule religion qui efface de sa société le problème des races. » Il revient de son voyage sous le nom musulman de Malik El-Shabazz.
A son retour de la Mecque, Malcolm X fonde l’organisation pour l’unité afro-américaine. Il prend conscience de l’intérêt de donner une dimension internationale à la lutte des Noirs aux USA.
La pensée de Malcolm s’enrichit et s’ouvre sur l’universalisme. Il abandonne définitivement le projet séparatiste avec la société américaine au profit d’une transformation du système américain à même d’assurer l’émancipation de la communauté noire. Le 13 février 1965, il regagne les USA après un long périple en Europe marqué par une interdiction d’accès du territoire français par les autorités françaises qui ont agi visiblement sous la pression du gouvernement américain. Cette décision a provoqué l’indignation de Malcolm X, qui devait s’exprimer dans un rassemblement en faveur de la lutte des Noirs aux USA, organisé par des parisiens, des Afro-américains, ainsi que des militants des Caraïbes, et d’Afrique.
Une interdiction d’autant plus scandaleuse, que Malcolm X avait effectué un séjour plutôt réussi en France en novembre 1964.
Il sera assassiné le 21 février 1965 dans la salle de bal Audubon. Le 21 février 1965, Malcolm X prononce un discours dans le quartier de Harlem, à New York, devant un auditoire de quatre-cent personnes, dont son épouse et ses enfants. Le discours commence à peine lorsqu'une dispute éclate dans la foule, un homme en accuse un autre d'avoir les mains dans ses poches. Malcolm X, au micro, les appelle au calme lorsqu'un membre des Black Muslims s'avance vers lui avec un fusil à canon scié ; touché au ventre, Malcolm X tombe en arrière, tandis que deux autres personnes lui tirent seize fois dessus avec des revolvers.
Malcolm X est emmené à l'hôpital le plus proche, mais les policiers empêchent son hospitalisation.
Malcolm X fut enterré au cimetière de Farncliff à New-York. Sur la plaque de son cercueil fut gravé : « El Hadj Malik ‘’El-Shabazz-19mai1925-21février1965. » L'identité des commanditaires reste inconnue, bien que les soupçons se portent principalement sur Nation of Islam, infiltrée par plusieurs agents du FBI. Cette hypothèse a été reprise par la NOI52.
En mourant, ses idées ne disparaissent pas avec lui. Elles furent reprises par des groupes (Black Panthers), des populations (Soweto), des pays (le Burkina Faso de Thomas Sankara) soucieux de plus d'équité et de justice sociales. Plus qu'un défenseur des droits civiques, Malcolm était un défenseur des droits humains, qu'il déclare défendre "par tous les moyens nécessaires".
C'était un révolutionnaire qui s'inscrivait comme Ernesto "Che" Guevara (qu'il a rencontré, respecté et qualifié "du plus grand révolutionnaire qui soit"), dans la lutte contre un système impérialiste ( discours : "Montrez moi le capitaliste, je vous montrerai le vautour").
Par sa verve et son talent oratoire mais aussi par l'action civique (campagne pour l'inscription des Afro-Américains aux listes électorales), il participa grandement à l'amélioration de la condition des "Noirs d'Amérique".
Conscient de l'image que ses détracteurs voulaient laisser de lui, il prédit dans son autobiographie : " Après ma mort, ils feront de moi un raciste, quelqu'un de colérique qui inspire la peur… Je ne suis pas raciste. Je ne crois en aucune forme de ségrégation. Le concept du racisme m'est étranger. Je n'apprécie pas tous ces mots en "ism(e)"".