Le jugement de celui qui délaisse la prièreCheykh 'Abdel 'Adhdim El Badawi
Les savants sont unanimes sur le faites que celui qui nie l’obligation d’accomplir la prière devient alors mécréant et sort de l’islam. Car il renie un ordre d’Allah subhanahu ta’âlâ, accomplir la prière est une obligation et celui qui ne croit pas en cette obligation sort de l’islam.
Et ce sont les savants qui ont le statut de juger si une personne est mécréante ou non.
Il y a une règle en islam qui est : toute personne qui tombe dans la mécréance n’est pas forcément mécréante.
Les savants disent, pour qu’une personne devienne mécréante, il y a des conditions qui doivent être respecté et les contraintes doivent être levées.
Un exemple de contrainte : celui qui est forcé, celui qui par exemple est menacé de mort, s’il ne renie pas l’obligation de la prière il est mort, c’est une contrainte.
Et pour juger quelqu’un de mécréant il faut que toutes les contraintes soient levées et que toutes les conditions soient appliquées.
Parmi les conditions, on peu citer la science, il faut d’abord que la personne sache que la prière est obligatoire. A partir du moment ou elle a su et qu’elle l’a renié, là le jugement peut être fait mais dans tout les cas ceux qui ont le statut de juge si une personne et mécréante ou pas sont les savants.
Allah subhanahu ta’âlâ n’a pas donné le statut au musulman de rendre un tel mécréant. Il y a le jugement général : celui qui renie la prière est mécréant mais ensuite appliquer ce jugement à tel ou tel personne, cela n’est pas de notre ressort, c’est le ressort des grands savants.
Parmi les conditions, il y a également ikamatu l hujja, il faut montrer la vérité à cette personne sous de bonne forme et clairement. Et ce sont les savants qui montrent la vérité clairement. Après cette explication si la personne renie, le savant à le statut de dire si cette personne est mécréante. Cela est du ressort des savants car ce n’est pas quelque chose de facile de rendre quelqu’un mécréants, c’est une énorme responsabilité.
Comme l’a dit l’imam ach-Chawqani (rahimahullah) : « Celui qui rentre dans l’islam est musulman et son islam est claire comme le soleil en pleine journée. Et celui qui rentre dans l’islam avec clarté doit en ressortir avec clarté » c'est-à-dire que son koufr doit être quelque chose de claire.
Et rendre quelqu’un mécréant signifie s’il est marié qu’il doit divorcer ; s’il meurt ses enfants n’héritent pas de lui, on ne le lave pas, on ne l’enterre pas dans le cimetière musulman … Dans cette vie cela signifie qu’il est mécréant et dans l’au delà qu’il est en enfer. Et tous les jugements relatifs à une personne non musulmane.
Il y a un hadith du Prophète (صلى الله عليه و سلم) qui dit : « celui qui dit à son frère : anta kafir (tu es mécréant). La mécréance atteindra obligatoirement l’un d’entre eux » […]
Les savants on divergé quand à celui qui délaisse la prière tout en étant convaincu et en ayant la foi que cette prière est obligatoire.
Les causes de divergence sont des ahadith du prophète (صلى الله عليه و سلم) qui nomme le faite de délaisser la prière comme étant de la mécréance sans différencier le pourquoi du délaissement. Dans le hadith, il n’est pas stipulé pourquoi la personne l’a délaissé. Est-ce qu’elle l’a délaissé par fainéantise ou elle la délaissé en renient son obligation ?
Les ahadith du prophète (صلى الله عليه و سلم) sont généraux. Parmi ces ahadith, le hadith de Jâbir (radhi ALlahu ‘an) qui dit que le prophète (صلى الله عليه و سلم) a dit : « Il y a entre l’homme et la mécréance le délaissement de la prière » (Hadith rapporté par Muslim & Abû Dawud). Donc la limite, la chose qui sépare l’homme et la mécréance c’est le délaissement de la prière.
Le second hadith est celui d’Ourayda qui dit : J’ai entendu le prophète (صلى الله عليه و سلم) dire : « le pacte qu’il y a entre nous et eux (les mécréants) est la prière. Celui qui la délaisse à alors mécru ».
L’avis le plus probable parmi les avis des savants est que la mécréance cité dans les ahadiths cités précédemment signifie la petite mécréance qui ne sort pas la personne de l’islam. Ceci en rassemblant les ahadith du prophète (صلى الله عليه و سلم) précédemment cités avec d’autres ahadith. Les savants qui considèrent que celui qui délaisse la prière est mécréant, leurs preuves sont les ahadiths cités auparavant.
Il y a de nombreux ahadith ou le terme mécréance est employé et qui signifie la petite mécréance et non la grande selon l’unanimité des savants. Comme le ahadith qui dit : « insulter un croyant est une perversité et le tuer est une mécréance », les savants sont unanimes sur le fait que la mécréance dans ce hadith signifie la petite mécréance et non la grande. Ceci fait partie de la croyance d’ahlu sunna qui divise la croyance en deux : el koufru akbar wal koufru asghar (la grande mécréance et la petite mécréance).
Donc l’avis le plus juste est que la mécréance cité dans le hadith signifie la petite mécréance. Les savants disent que la preuve est que le prophète (صلى الله عليه و سلم) a dit : « il a alors mécrut » et non « c’est un mécréant » et il y a une différence entre le fait de dire « mécroire (kafar) » et « mécréant (kafir) ». Ce sont deux termes qui ne veulent pas forcement dire la même chose.
Parmi les autres ahadith, le hadith de ‘Ubayda ibnul Samit qui dit : j’ai entendu le prophète (صلى الله عليه و سلم) dire : « 5 prières qu’Allah a ordonné et a rendu obligatoire envers Ses serviteurs. Celui qui les accomplit sans les délaisser et sans manquement à leur égard. Allah prend alors l’engagement de rentrer cette personne au paradis et celui qui ne les accomplit pas Allah n’a aucun engagement envers lui. Si Allah veut lui pardonner, Il lui pardonnera. Si Il veut le châtier, Il le châtiera». (Hadith authentique rapporté par ibnu majah, abû dawud et l’imam malik dans el mouwatto)
La preuve dans ce hadith que celui qui délaisse la prière par fainéantise n’est pas mécréant est que le prophète (صلى الله عليه و سلم) a dit : « celui qui ne les accomplit pas Allah n’a aucun engagement envers lui. S’Il veut le pardonner, Il lui pardonnera. S’Il veut le châtier, Il le châtiera». Or si c’est un mécréant Allah ne lui pardonne pas. Comme Allah le dit dans le Coran : « Allah ne pardonne pas à celui qui Lui a associé quelqu’un mais il pardonne à tout autre personne qu’Il veut » (Sourate An-Nissa’, verset 48).
La personne qui meurt en étant mécréant, Allah ne lui pardonnera pas. Il n’y a pas de possibilité qu’Allah lui pardonne. Et à partir du moment ou lorsqu’une personne meurt et qu’il y a possibilité qu’elle soit pardonné ou châtié cela veut dire que cette personne n’est pas mécréante.
Le Sheikh dit : Le prophète (صلى الله عليه و سلم) lorsqu’il a considéré celui qui a délaissé la prière comme étant sous la volonté d’Allah, soit Il lui pardonne soit Il le châtie nous avons alors su que celui qui la délaisse n’est alors pas mécréant. La preuve est la parole d’Allah : « Allah ne pardonne pas à celui qui Lui associe quelque chose mais Il pardonne à tout autre personne qu’il veut » (Sourate An-Nissa’, verset 48).
Abû houreyra dit : j’ai entendu le prophète (صلى الله عليه و سلم) dire : « la première chose par laquelle le serviteur musulman sera jugé le jour du jugement, sera la prière obligatoire. S’il ne l’a pas bien accompli, on dira regardez s’il a des prières surérogatoire. S’il a alors des prières surérogatoires complétez alors ses prières obligatoires. Et il sera fait ainsi avec chaque acte obligatoire similaire ».
Dans ce hadith, le prophète (صلى الله عليه و سلم) nous dit que la première chose par laquelle nous seront jugé le jour du jugement sera la prière obligatoire. Si la prière obligatoire été complète, c'est-à-dire qu’elle a été faite avec sincérité et conformément à la sunna du prophète (صلى الله عليه و سلم) dans ce cas, on passera au jugement des autres actes. Mais si cette prière obligatoire n’est pas complète Allah dira aux anges de regardez s’il y a des prières surérogatoires qui pourront compenser le manque de ses prières obligatoire. Et il sera fait ainsi avec tous les actes comme le jeune par exemple. Si le jeune obligatoire n’est pas complet Allah demandera à ce que l’on regarde dans son jeune surérogatoire pour qu’ils viennent compléter le manque du jeune obligatoire ; ainsi de suite avec tous les actes.
La preuve dans ce hadith que celui qui délaisse la prière n’est pas mécréant est que le prophète (صلى الله عليه و سلم) a dit : « S’il ne l’a pas bien accompli, on dira : regardez s’il a des prières surérogatoire. » mais s’il serait mécréant il n’aurait pas besoin de regarder la suite. A partir du moment où l’on regarde s’il y a éventuellement des prières surérogatoire c'est-à-dire que cette personne est musulmane et qu’il y a possibilité qu’elle entre au Paradis.