«On est sous le choc. On se dit toujours que ça n’arrive qu’ailleurs. Que ça n’existe que dans le journal. Et là, c’est juste à côté… », confie le patron du tabac- presse de Vaucelles. L’homme est abasourdi. C’est dans une maison de ce hameau de Néry, non loin de Crépy-en-Valois, que les gendarmes de la brigade de recherche de Senlis ont retrouvé samedi des morceaux de crâne humain.
Les faits remontent à la semaine dernière. Les gendarmes soupçonnent un couple de sexagénaires, habitant Néry, de viol sur l’une de leurs voisines, mineure. Ils procèdent alors à l’interpellation des deux suspects. Placés en garde à vue, ils reconnaissent rapidement les faits de viol sur la fillette en question. Des faits qui se seraient produits alors qu’ils l’hébergeaient pendant que sa mère était hospitalisée pour des troubles psychiatriques.
Connue pour souffrir de troubles psychologiques
Mais les deux suspects ne s’arrêtent pas là. Ils divulguent également que la mère de la petite victime garde chez elle le crâne de l’un de ses enfants. La brigade de recherche de Senlis mène alors l’enquête. Les gendarmes perquisitionnent le logement, situé au fond d’une petite ruelle piétonne. « C’était samedi après-midi. Il y avait des gendarmes partout et un fourgon d’identification criminelle. On se doutait bien qu’il y avait quelque chose de glauque là-dessous », raconte le patron de bar.
Les techniciens vont en effet retrouver des ossements humains. Selon une source proche de l’enquête, il s’agirait de morceaux de crâne de l’un des enfants de la mère, mort naturellement il y a une dizaine d’années. Peu de temps après l’enterrement, elle et son mari auraient alors exhumé le corps pour n’en garder que la tête.
Agée d’une cinquantaine d’années, cette mère de famille vivait à Vaucelles, seule avec ses autres enfants, depuis près de cinq ans. « On ne la connaissait pas vraiment », explique le maire de Néry, Claude Picart. Une femme apparemment sans histoires, surtout connue pour souffrir de troubles psychologiques : « Elle est très bizarre, confie une voisine. Elle a d’ailleurs fait plusieurs séjours à l’hôpital psychiatrique de Clermont. »
Une enquête pour recel de cadavre a été ouverte par le parquet de Senlis. Mais cette procédure n’exclurait pas l’hypothèse de l’abandon des charges en raison de l’état de santé de la mère.
Le Parisien
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