Gavage forcé et mauvais traitements dans la prison de Guantanamo
Dans la prison de Guantanamo la grève de la faim entamée par les détenus depuis presque trois mois se poursuit. Alors que les jours se succèdent des détenus rejoignent les rangs des grévistes. Samedi 27 avril, on compte plus de 100 détenus grévistes, sur 166 prisonniers, alors qu’au départ ils n’étaient qu’une poignée.
Dans la prison de Guantanamo la grève de la faim entamée par les détenus depuis presque trois mois se poursuit. Alors que les jours se succèdent des détenus rejoignent les rangs des grévistes. Samedi 27 avril, on compte plus de 100 détenus grévistes, sur 166 prisonniers, alors qu’au départ ils n’étaient qu’une poignée. En répression, les autorités américaines usent d’une méthode barbare : le gavage forcé.
Une grève de la faim pour dénoncer le mauvais traitement et la profanation religieuse
Avec cette grève de la faim, les détenus dénoncent les mauvais traitements et la profanation religieuse. Des exemplaires du Coran avaient été quelques temps plus tôt confisqués, et surtout mal entretenus par les gardiens. D’autres effets personnels avaient été confisqués (lettres, photos, etc). Les moments de prière étaient également non respectées et perturbés par les gardiens. C’est la première fois qu’un mouvement collectif d’une telle ampleur avec autant de participations se met en place dans la prison. Alors qu’ils n’étaient que six au départ, ils sont désormais près de 100 détenus grévistes (sur 166 que compte la prison).
Des détenus nourris de force par des tubes dans le nez
Pour contrer le mouvement, les autorités de Guantanamo recourent à des méthodes barbares. Ils alimentent une vingtaine de détenus de force en leur insérant des tubes dans les voies nasales. Les autorités américaines veulent ainsi empêcher la mort des prisonniers et elles ont trouvé comme méthode d’attacher les détenus à une chaise pour les gaver de force.Hormis le gavage forcé et très douloureux, les gardiens isolent les détenus afin de briser la solidarité et le caractère collectif du mouvement.
La fermeture de Guantanamo était une promesse électorale du Président Obama mais cette prison est encore ouverte. Les traitements infligés aux détenus, le manque de transparence, les incarcérations sans jugement, sans aucune charge, sont constamment dénoncées par des associations.
Parmi ces grévistes nourris de force, se trouve le français Nabil Hadjarab. Il avait été déclaré deux fois »libérable », en 2007, puis en 2011, mais il se trouve toujours enfermé. Souffrant, cela fait maintenant 13 ans qu’il est incarcéré, sans qu’aucune charge ne soit retenue contre lui.
Vous pouvez signer la pétition mise en ligne pour soutenir sa libération. Elle est adressée aux autorités françaises dans le but de faire suite à sa demande de libération : http://www.change.org/fr/p%C3%A9titions/11-ans-%C3%A0-guantanamo-pour-rien-ramenons-nabil-hadjarab-en-france
qu allah les assiste amine