La meilleure formule d'imploration du pardonBismillah ar-rahmani ar-rahim,
Wa assalamou alaykoum wa rahmatouAllahi wa Barakatouhou
Nous devrions donner une grande importance à mémoriser cette expression, à la comprendre correctement et à agir en accord avec cela.
Ainsi, il a été rapporté de Shaddad Ibn Aws RadiAllahou anhou que le prophète (sallalahou alayhi wa salam) a dit, «
la meilleure formule d’imploration de pardon consiste à ce que le serviteur dise :
اللهم أنت ربي لا إله إلا أنت خلقتني وأنا عبدك وأنا على عهدك ووعدك ما استطعت أعوذ بك من شر ما صنعت أبوء لك بنعمتك علي وأبوء لك بذنبي فاغفر لي فإنه لا يغفر الذنوب إلا أنت
« O Allah ! Tu es mon Seigneur, il n’y a de divinité que Toi, Tu m’as créé et je suis Ton esclave, je tiens autant que je le puis à mes engagements et mes promesses envers Toi, je me réfugie auprès de Toi contre le mal de ce que j’ai fait, je reconnais Tes bienfaits envers moi et mes pêchés que j’ai commis…pardonne-moi ! Car nul ne pardonne les pêchés si ce n’est Toi ».
(bukhari vol7-p.588)
Le prophète dit ensuite: “ celui qui fait cette invocation, en étant convaincu, dans la journée et meurt dans la même journée, avant le soir, fera partie des gens du paradis, et celui qui l'a dit de nuit, en en étant convaincu, et meurt avant l’arrivée du matin fera partie des gens du paradis ».
Les savants comptent ce hadith comme l’une des récitations de la nuit et du jour- une des invocations à faire tôt le matin (sabaah), entre l’aube et le lever du soleil, et en début de soirée (masaah). Quiconque dit cela et meurt en ce jour, avant le soir, entrera au paradis. De même, quiconque dit cela la nuit puis meurt avant le matin, entrera au paradis. Le paradis lui est garanti.
Donc
pour résumer brièvement, ce hadith extraordinaire comprend :
1) La reconnaissance de la divinité d’Allah et son droit exclusif à l’adoration
2) La reconnaissance qu’Il est le créateur
3) La reconnaissance de l’engagement qu’Allah a pris sur Ses serviteurs
4) L’espoir envers ce qu’Il a promis
5) Chercher le refuge contre la transgression faîtes à l’encontre de sa propre âme
6) L’attribution de tous les bienfaits à celui qui les a octroyés, et c’est Allah seul
7) L’attribution à sa propre personne des pêchés et des fautes commises
8) Et il contient le désir de pardon du serviteur et sa reconnaissance que nul ne pardonne si ce n’est Allah.
–
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Voici le texte entier :
Ce qui suit est une retranscription (permise) du livre de shaykh Abdur-razzaq al Abbad sur la meilleure façon de demander le pardon.
La louange est à Allah. Nous le louons, implorons son aide et son pardon et nous revenons à Lui repentant. Nous nous mettons sous la protection d’Allah contre les maux de nos âmes et les méfaits de nos actions. Celui qu’Allah guide, nul ne peut l’égarer et celui qu’Allah égare, nul ne peut le guider.
Et j’atteste qu’il n’y a d’autre divinité méritant l’adoration si ce n’est Allah, unique sans associé et j’atteste que Muhammad est son serviteur et messager, que la paix et le salut soit sur lui, sur ses compagnons et sur tous ceux qui les suivent réellement.
Ceci dit :
Mes nobles frères, ce cours dont le sujet est la demande d’istighfar- demander pardon pour ses pêchés – traite de l’un des sujets les plus importants auxquels un musulman devrait accorder de l’attention dans sa vie et sur lequel il devrait avoir la plus haute préoccupation. Cela inclus une formidable façon de demander pardon, parmi les diverses formules se trouvant dans la sunnah du prophète.
Nous demandons à Allah que cela nous soit bénéfique et que cela nous soit une bénédiction.
Nombreux sont les textes dans le livre d’Allah et dans la sunnah de son messager (sallalahou alayhi wa salam) encourageant la demande de pardon : des textes ordonnant cela, montrant son excellence, montrant l’excellence de ses gens et de ceux qui y sont constants. En effet, ces textes sont si nombreux qu’il serait très difficile de les énumérer.
Parmi ces textes, se trouve la parole d’Allah :
قُلْ يَا عِبَادِيَ الَّذِينَ أَسْرَفُوا عَلَى أَنفُسِهِمْ لَا تَقْنَطُوا مِن رَّحْمَةِ اللَّهِ إِنَّ اللَّهَ يَغْفِرُ الذُّنُوبَ جَمِيعًا إِنَّهُ هُوَ الْغَفُورُ الرَّحِيمُ
{Dis : « O Mes serviteurs qui avez commis des excès à votre propre détriment, ne désespérez pas de la miséricorde d’Allah. Car Allah pardonne tous les pêchés. Oui, c’est lui le Pardonneur, le très Miséricordieux. »} soorah az-zumar (39) : 53
Certains salafs ont dit que ce ayah [verset] du livre d’Allah est celui qui donne le plus d’espoir à celui qui est en quête de pardon. De plus, Allah dans le but d’encourager la demande de pardon, de mettre en évidence son excellence et ses fruits aussi bien dans ce bas-monde que dans l’au-delà, évoque cette parole de Nooh [Noé]:
فَقُلْتُ اسْتَغْفِرُوا رَبَّكُمْ إِنَّهُ كَانَ غَفَّارًا
يُرْسِلِ السَّمَاء عَلَيْكُم مِّدْرَارًا
وَيُمْدِدْكُمْ بِأَمْوَالٍ وَبَنِينَ وَيَجْعَل لَّكُمْ جَنَّاتٍ وَيَجْعَل لَّكُمْ أَنْهَارًا
{J’ai donc dit : « Implorez le pardon de votre seigneur, car Il est grand Pardonneur – Pour qu’Il vous envoie du ciel, des pluies abondantes - et qu’Il vous accorde beaucoup de biens et d’enfants, et vous donne des jardins et vous donne des rivières. »} soorah Nooh (71) : 10/12
Ce formidable ayah [verset] promet maint bénéfice et offre d’importantes leçons à ceux qui cherchent et demandent constamment pardon pour leurs pêchés.
Il a été relaté qu’un homme vint voir Hassan al-Basri , le noble tabi’i, et se plaignit à lui de sa pauvreté. Alors il (Hassan al-basri) lui dit : « demande pardon à Allah ». Un autre homme vint à lui se plaignant de ne pas avoir d’enfants, alors il lui dit : « demande pardon à Allah ». Un troisième homme vint le voir se plaignant de l’infertilité de son jardin, il lui dit alors : « demande pardon à Allah ». Puis il leur récita cette parole d’Allah :
فَقُلْتُ اسْتَغْفِرُوا رَبَّكُمْ إِنَّهُ كَانَ غَفَّارًا
يُرْسِلِ السَّمَاء عَلَيْكُم مِّدْرَارًا
وَيُمْدِدْكُمْ بِأَمْوَالٍ وَبَنِينَ وَيَجْعَل لَّكُمْ جَنَّاتٍ وَيَجْعَل لَّكُمْ أَنْهَارًا
{J’ai donc dit : « Implorez le pardon de votre seigneur, car Il est grand Pardonneur – Pour qu’Il vous envoie du ciel, des pluies abondantes - et qu’Il vous accorde beaucoup de biens et d’enfants, et vous donne des jardins et vous donne des rivières. »} soorah Nooh (71) : 10/12
Voici donc quelques-uns des fruits de la demande de pardon et quelques-uns de ses bienfaits dans ce bas-monde. Quant à l’au-delà, et bien les bénéfices de la demande de pardon sont excellents et immenses.
Se rapportant à la sunnah, nombreux sont les textes du prophète encourageant la demande de pardon et précisant son excellence. Parmi ces textes, se trouve le hadith d’Anas Ibn Maalik qui est rapportés entre autres par At-Tirmidhi dans son sunan. Il dit, le messager d’Allah (sallalahou alayhi wa salam) a dit : « Allah a dit : «
Ô ! fils d’Adam aussi longtemps que tu m’appelleras et que tu me prieras, je te pardonnerai pour ce que tu as fait, et je n’en tiendrai pas rigueur. O ! fils d’Adam, même si tes pêchés devaient atteindre les nuages du ciel, et que tu me demanderais alors pardon, je te pardonnerai. Ô ! fils d’Adam, même si tu venais à moi avec des pêchés aussi grands que la terre et que tu te présenterais alors à moi, sans m’attribuer aucun associé, Je t’accorderai un pardon presque aussi grand. »
Ainsi la preuve, dans ce hadith qoudsi [parole sacrée d'Allah prononcé à travers le Prophète], de l’excellence à demander pardon se trouve dans la seconde phrase. C’est la parole suivante d’Allah : «
Ô ! fils d’Adam même si tes pêchés devaient atteindre les nuages (‘anaan) du ciel… » Quant à ‘anaan du ciel, il est dit « que cela signifies nuages… » il est aussi dit « que cela signifies l’étendue du ciel que le regard peut couvrir ». Donc, même si les pêchés étaient si nombreux, si divers et si monstrueux, Allah pardonne au serviteur s’il lui demande pardon.
Aussi, parmi les ahadith rapportés sur le sujet de la demande de pardon, il y a le hadith d’Abu Hurayrah , collectés par al-Bukhari, où le prophète a dit : «
Par Allah (il m’arrive de) demander le pardon d’Allah et je me repends vers Lui, plus de soixante dix fois par jour » (sahih al-bukhari-vol 7 p.590).
Le prophète (sallalahou alayhi wa salam) était tel qu’Allah lui avait pardonné ses pêchés passés et futures, pourtant il continuait à demander le pardon d’Allah plus de soixante dix fois par jour. En effet, comme l’a dit Ibn ‘Umar « nous pouvions compter lors d’une seule réunion qu’il disait « je demande pardon à Allah et je me repends à Lui » plus de soixante dix fois ». (sahihah n°556).
Ainsi il demandait continuellement pardon et donnait à cela une grande importance.
En outre, parmi les ahadith montrant l’excellence et la grandeur de la demande de pardon, il y a ce qui est collectés par Muslim dans son sahih, rapportés par Abu Hurayrah , sur le prophèt e (sallalahou alayhi wa salam) qui dit : «
Par Allah ! si vous ne commettiez pas de pêchés, Allah vous aurait fait disparaître et remplacés par un peuple qui commettrait des pêchés et demanderait le pardon d’Allah ; et il le leur accorderait ». (Muslim-Livre du repentir).
Il vous aurait fait disparaître et remplacés par un peuple qui aurait demandé le pardon d’Allah et il leur aurait pardonné, ceci montre l’ampleur de l’amour d’Allah pour la recherche du pardon et l’ampleur de son amour pour ceux qui demandent pardon.
Parmi les noms parfaits d’Allah, il y a Al-Afuww « celui qui efface, l’indulgent » et Al-ghafour « le tout-pardonnant » et Al-Ghaffar « l’infini pardonneur ».
Allah Soubhana wa Ta'ala aime que nous l’invoquions par Ses noms et que nous l’adorions à travers ce que Ses noms exigent. Comme Il l’a dit lui-même :
وَلِلّهِ الأَسْمَاء الْحُسْنَى فَادْعُوهُ بِهَ
ا
{C’est à Allah qu’appartiennent les noms les plus beaux. Invoquez-le par ces noms} soorah al-A’raaf (7) : 180
De plus, le prophète (sallalahou alayhi wa salam) a dit dans un hadith collectés dans les sahihayn et rapportés par Abu Hurayrah RadiAllahou anhou «
Allah a quatre-vingt-dix-neuf noms, cent moins un, celui qui les retient en mémoire (asqahaa) entrera au paradis » (al-bukhari vol3 /894)
Toutefois, les mémoriser et les retenir (ihsaa) ne consiste pas simplement à les prendre sur un morceau de papier et les réciter- comme le font certaines personnes. En fait, les savants ont expliqués que l’ihsaa des noms comprend trois niveaux :
Le premier étant de mémoriser les noms.
Le deuxième est de comprendre leurs significations.
Et le troisième niveau est d’invoquer Allah Soubhana wa Ta'ala par ces noms et d’agir selon ce que ces noms exigent.
Comme exemple de cela, nous pouvons prendre parmi les noms d’Allah :
At-Tawwab, nous comprenons alors que sa signification « l’accueillant au repentir » nous informe qu’Allah Soubhana wa Ta'ala accepte le repentir de ses serviteurs, les guide à se repentir et leur accorde cela. Nous comprenons aussi qu’Il est le seul à accorder le pardon. Ayant compris tout cela, nous agissons comme le demande le nom en nous repentant à Allah de tout nos pêchés.
Ceci est la façon dont nous devons mémoriser et comprendre tous les attributs parfaits d’Allah Soubhana wa Ta'ala. Il est important que notre compréhension (de ces attributs) soit correcte et épurée de toutes méthodologies corrompues tels que le ta’wil, qui tente de détourner le sens des attributs d’Allah par des compréhensions déviés et déformés- ou le ta’til, qui renie à la fois l’attribut et ce qu’il indique- par ex : ce qu’Allah Soubhana wa Ta'ala et son messager (sallalahou alayhi wa salam) ont voulu dire. Non, notre compréhension est basée sur la méthodologie des salafs de cette ummah.
Allah est Al-Ghafour « le Tout-pardonnant » et il est Al-Ghaffar « l’infini pardonneur » et il est Al-Afuww « celui qui efface ». Ceux-ci, parmi les noms et attributs parfaits d’Allah Soubhana wa Ta'ala , demandent que nous recherchions constamment le pardon, que nous nous repentions fréquemment et que nous retournions repentants à Allah Soubhana wa Ta'ala . Oui, Allah est réellement celui qui pardonne. Comme Il Soubhana wa Ta'ala l’a dit dans son noble qur’an :
إِنَّ اللّهَ لاَ يَغْفِرُ أَن يُشْرَكَ بِهِ وَيَغْفِرُ مَا دُونَ ذَلِكَ لِمَن يَشَاء
{ Certes Allah ne pardonne pas qu’on Lui donne quelqu’associé. A part cela ; Il pardonne à qui Il veut.} soorah An-nisaa (4) : 48
Néanmoins, en plus de mériter et de demander le pardon, il y a d’autres conditions qui doivent être remplies par celui qui recherche le pardon. Parmi les paroles d’Allah Soubhana wa Ta'ala qui établissent de façon complète les conditions qui permettent d’obtenir le pardon des péchés, se trouve ce ayah de la sourate Ta-Ha :
وَإِنِّي لَغَفَّارٌ لِّمَن تَابَ وَآمَنَ وَعَمِلَ صَالِحًا ثُمَّ اهْتَدَى
{Et je suis grand pardonneur à celui qui se repent, croit, fait bonne œuvre puis se met sur le droit chemin} soorah Ta-ha (20) : 82
Donc «
Je suis grand pardonneur… » et qui est celui qui reçoit le pardon d’Allah ? C’est celui qui remplit les conditions d’Allah.
Premièrement, c’est celui qui se repent. Le repentir- At-Tawbah- est la seule action qui engendrera le pardon de tous les pêchés. Il a été rapporté ; « le repentir efface ce qui l’a précédé. » Il efface les anciens pêchés. Allah pardonne les péchés du repentant même s’ils sont aussi nombreux que l’écume de l’océan.
Comme l’a dit Allah Soubhana wa Ta'ala :
قُلْ يَا عِبَادِيَ الَّذِينَ أَسْرَفُوا عَلَى أَنفُسِهِمْ لَا تَقْنَطُوا مِن رَّحْمَةِ اللَّهِ إِنَّ اللَّهَ يَغْفِرُ الذُّنُوبَ جَمِيعًا إِنَّهُ هُوَ الْغَفُورُ الرَّحِيمُ
{Dis : « O Mes serviteurs qui avez commis des excès à votre propre détriment, ne désespérez pas de la miséricorde d’Allah. Car Allah pardonne tous les pêchés. Oui, c’est lui le Pardonneur, le très Miséricordieux. »} soorah az-zumar (39) : 53
« Ne désespérez pas » veut dire ici « repentez-vous à Allah », car Il est vraiment « l’infini pardonneur, le très Miséricordieux ».
Deuxièmement, celui qui remplit les conditions d’Allah pour le repentir est celui qui ; « …croit sincèrement… », il croit sincèrement en Allah, en ses anges, ses livres et ses messagers. Il croit aux fondements de l’iman (foi).
La troisième condition pour celui qui cherche le pardon d’Allah est qu’il « …fasse des actions pieuses et correctes… » Il fait cela après s’être repenti. Se dévouant à l’adoration, à la prière, à se rappeler Allah Soubhana wa Ta'ala, à le craindre et à se souvenir de Lui. En se dévouant à ces actes du cœur et des membres, il se tourne vers Allah.
Quatrièmement, « …il reste constant sur la bonne voie… » il se tient avec droiture sur cela, ni il ne la brise, ni il ne s’en détourne. Il demeure sur cela jusqu’à sa mort. Quiconque est comme cela ; Allah Soubhana wa Ta'ala pardonne ses pêchés et dissimule ses fautes. Il est l’un de ceux qui atteignent le pardon d’Allah.
Ô ! Mes frères, j’ai évoqué au début de ce cours, qu’il contenait l’explication d’une formidable façon de demander pardon. Il s’agit d’une formule d’imploration de pardon, que les savants ont mentionnés comme étant la plus excellente et la plus complète.
Donc, nous devrions donner une grande importance à mémoriser cette expression, à la comprendre correctement et à agir en accord avec cela.
Ainsi, il a été rapporté de Shaddad Ibn Aws RadiAllahou anhou que le prophète (sallalahou alayhi wa salam) a dit, «
la meilleure formule d’imploration de pardon consiste à ce que le serviteur dise :
اللهم أنت ربي لا إله إلا أنت خلقتني وأنا عبدك وأنا على عهدك ووعدك ما استطعت أعوذ بك من شر ما صنعت أبوء لك بنعمتك علي وأبوء لك بذنبي فاغفر لي فإنه لا يغفر الذنوب إلا أنت«
O Allah ! Tu es mon seigneur, il n’y a de divinité que Toi, tu m’as créé et je suis Ton esclave, je tiens autant que je le puis à mes engagements et mes promesses envers Toi, je me réfugie auprès de Toi contre le mal de ce que j’ai fait, je reconnais Tes bienfaits envers moi et mes pêchés que j’ai commis…pardonne-moi ! Car nul ne pardonne les pêchés si ce n’est Toi ».
(bukhari vol7-p.588)
Le prophète dit ensuite: “
celui qui fait cette invocation, en étant convaincu, dans la journée et meurt dans la même journée, avant le soir, fera partie des gens du paradis, et celui qui l'a dit de nuit, en en étant convaincu, et meurt avant l’arrivée du matin fera partie des gens du paradis ».
Les savants comptent ce hadith comme l’une des récitations de la nuit et du jour- une des invocations à faire tôt le matin (sabaah), entre l’aube et le lever du soleil, et en début de soirée (masaah). Quiconque dit cela et meurt en ce jour, avant le soir, entrera au paradis. De même, quiconque dit cela la nuit puis meurt avant le matin, entrera au paradis. Le paradis lui est garanti.
Ce hadith prodigieux de shaddad Ibn Aws RadiAllahou anhou est collectés par al-Bukhari dans son sahih, dans le livre des invocations, sous le chapitre titré : « De la meilleure façon d’implorer le pardon », il le cite aussi à un deuxième endroit dans le même livre sous le chapitre titré : « De ce que l’on doit dire le matin ».
Cela montre que l’imam al-Bukhari juge que dans cette parole du prophète (sallalahou alayhi wa salam) « la meilleure façon d’implorer le pardon… » jusqu’à la fin du hadith, se trouve une preuve qu’effectivement ceci est la meilleure formule pour demander le pardon et celle qui est la plus complète.
Lorsque nous étudions et méditons sur ces mots et ce qu’ils contiennent, en considérant tout les aspects de l’invocation : l’humble soumission, l’humilité, l’indigence et le besoin face à Allah Soubhana wa Ta'ala, la reconnaissance de ses faveurs et ses bénédictions et le fait que nul ne pardonne les pêchés si ce n’est Lui ; quand nous prenons tout cela en considération, il nous apparaît alors clairement que la composition de ce hadith est excellente, et qu’il mérite vraiment sa description par le prophète (sallalahou alayhi wa salam) d’être la plus noble/plus excellente façon d’implorer le pardon.
De plus, c’est le seul hadith rapporté par le noble compagnon, Shaddad Ibn Aws RadiAllahou anhou, qui soit collectés par al-Bukhari dans son sahih et c’est un fait remarquable qu’il le rapporte à deux reprises.
Cela représente un point bénéfique dans la science du hadith, et bien que l’imam Muslim l’ait exclu, il est aussi rapporté par certains compilateurs de sunan, tel que An-Nasa’i et At-Tirmidhi avec une formulation qui démontre elle aussi l’importance d’apprendre cette façon d’implorer le pardon.
Dans le récit d’At-Tirmidhi, le prophète (sallalahou alayhi wa salam) dit : « Ne vous guiderais-je pas à la meilleure façon d’implorer le pardon ? ». Et dans le récit d’An-Nasa’i il (sallalahou alayhi wa salam) dit : « Apprenez la meilleure façon d’implorer le pardon ». Cela montre qu’apprendre cette formule pour demander le pardon auprès d’Allah Soubhana wa Ta'ala, était encouragés par le prophète (sallalahou alayhi wa salam).
Le hadith est rapportés avec un autre phrasé proche de cette formule, le hadith d’abu Hurayrah, également Ibn ‘Umar, Ibn Mas’ud, Ibn Abza et Buraydah. Cependant, la narration de Shaddad Ibn Aws est celle qu’Al Bukhari rapporte dans son sahih, alors il convient, ô! mes frères, de prévaloir la mémorisation de cette invocation que le prophète (sallalahou alayhi wa salam) a décrite comme étant la meilleure façon d’implorer le pardon.
Concernant la signification de ce hadith, certains parmi les gens de sciences disent qu’étant donné qu’il est complet, couvrant comme il le fait, tous les sens du repentir (tawbah), il a le droit d’être considérés comme la plus noble et excellente façon d’implorer le pardon. C’est pourquoi Al-Bukhari lui donne dans son sahih le titre : « La meilleure (afdhal) façon d’implorer le pardon ». De plus, la formule dans la parole du prophète « sayyidul istighfar » confirme son rang comme étant la meilleure formulation. Il s’ensuit donc, que cette parole « la meilleure des façons d’implorer le pardon… » est celle qui apporte le plus grand bienfait.
Le prophète (sallalahou alayhi wa salam) au début de l’invocation dit, « que le serviteur dise… » le mot « Allahumma » signifies par consensus « Allah ! Yaa Allah » et c’est un mot dont le sens apparaît fréquemment aussi bien dans le livre d’Allah Soubhana wa Ta'ala que dans la sunnah du prophète (sallalahou alayhi wa salam).
Ibn Al-Qayyim RadiAllahou anhou a dit : « Il n’y a pas de doute du fait que le mot ‘Allahumma’ veut dire ‘Ô! Allah’, donc on ne l’utilise que lors d’une requête. On ne dit pas ‘Allahumma ghafouroun-Raheem ‘Ô! Allah pardonneur, miséricordieux’. Plutôt on devrait dire ‘Ô! Allah pardonne-moi et fais-moi miséricorde ».
Les savants ont expliqué que le tawhid qu’il nous a été ordonné d’accomplir et de perfectionner, d’appliquer et compléter, comprend deux catégories :
I) Le tawhid liés à ce que l’on doit savoir et affirmer
II) Le tawhid liés à l’intention et l’adoration (tawhidul-Iraadah wat-Talab)
La parole du prophète (sallalahou alayhi wa salam) : « O ! Allah tu es mon seigneur, il n’y a de divinité méritant l’adoration si ce n’est Toi, Tu m’as créé et je suis ton esclave… » réunis ces deux aspects.
Le premier des deux, tawhidul Ma’rifah wal-Ithbaat (le tawhid en rapport à ce que l’on doit savoir et affirmer) comprend tawhidur-rububiyyah (tawhid de la seigneurie) et tawhidul Asma was-siffat (tawhid des noms et attributs d’Allah).
Tawhidur-rububiyyah affirme qu’Allah est le créateur, le pourvoyeur, celui qui accorde les bienfaits, celui qui contrôle seul toutes les affaires de Sa création.
Tawhid Asma was-siffat affirme Ses noms et attributs, comme ils sont mentionnés dans Son livre et la sunnah de Son prophète (sallalahou alayhi wa salam).
Ces deux aspects du tawhid sont liés à des questions qui demandent de la science et de l’affirmation. On se doit de savoir qu’Allah Soubhana wa Ta'ala est le créateur, le pourvoyeur, celui qui attribue les bienfaits, celui qui est au control de toute chose. On se doit de reconnaître Ses noms et attributs tel qu’ils sont mentionnés dans Son livre et dans la sunnah de Son prophète (sallalahou alayhi wa salam) et l’on se doit de reconnaître et affirmer tout cela.
Ceci est illustré par sa parole, « ô ! Allah tu es mon seigneur, Tu m’as créé… » qui affirme la seigneurie d’Allah et le fait qu’Il soit l’unique créateur.
Quant au second aspect, tawhidul-Iraadah wat-Talab, c’est le tawhid de l’adoration et cela exige que toute adoration soit faîtes purement et sincèrement pour Allah seul.
La parole, « Tu m’as créé et je suis ton esclave/adorateur » est une preuve du tawhid de l’adoration comme l’ont mentionné les savants. Si quelqu’un reconnaît qu’il n’y a pas de créateur autre qu’Allah, alors il lui devient obligatoire de n’adorer personne d’autre qu’Allah, cette définition survient souvent dans le qur’an où la seigneurie d’Allah, sa création, sa permission (qu’il accorde), son don de la vie comme de la mort, sont donnés comme preuves pour que l’adoration ne soit vouée qu’à Lui :
وَأَنَا رَبُّكُمْ فَاعْبُدُونِ
{ Et Je suis votre seigneur. Adorez-Moi donc.} soorah Al-Anbiya (21) : 92
Donc tout comme il n’y a de seigneur pour toi en dehors de Moi, alors il n’y a personne pour toi à adorer si ce n’est Moi. Allah Soubhana wa Ta'ala a dit:
يَا أَيُّهَا النَّاسُ اعْبُدُواْ رَبَّكُمُ الَّذِي خَلَقَكُمْ وَالَّذِينَ مِن قَبْلِكُمْ لَعَلَّكُمْ تَتَّقُونَ
الَّذِي جَعَلَ لَكُمُ الأَرْضَ فِرَاشاً وَالسَّمَاء بِنَاء وَأَنزَلَ مِنَ السَّمَاء مَاء فَأَخْرَجَ بِهِ مِنَ
الثَّمَرَاتِ رِزْقاً لَّكُمْ فَلاَ تَجْعَلُواْ لِلّهِ أَندَاداً وَأَنتُمْ تَعْلَمُونَ
{ Ô hommes ! Adorez votre seigneur, qui vous a créé vous et ceux qui vous ont précédés. C’est Lui qui vous a fait la terre pour lit, et le ciel pour toit ; qui précipite la pluie du ciel et par elle fait surgir toutes sortes de fruits pour vous nourrir, ne Lui cherchez donc pas des égaux, alors que vous savez (tout cela).} soorah Al-Baqarah (2) : 21/22
« …Ne lui cherchez donc pas des égaux, alors que vous savez » est adressé à ceux qui ont donné à Allah des égaux. C’est pour cela qu’Allah Soubhana wa Ta'ala s’adresse à eux de cette façon.
Concernant ce que ces gens savaient, Ibn ‘Abbas RadiAllahou anhou et d’autres ont dit ; « Donc n’associez pas d’égaux à Allah alors que vous savez que vous n’avez pas d’autre créateur qu’Allah. Et cela définit le sens de la parole du prophète « Tu m’as créé et je suis ton esclave/adorateur ».
Il n’y a pas de créateur a part Allah Soubhana wa Ta'ala. Donc nul n’a le droit d’être adoré excepté Allah Soubhana wa Ta'ala. Nous ne nous soumettons pas et nous ne nous humilions pas, nous n’invoquons, ne supplions, n’implorons la délivrance de personne d’autre qu’Allah seul, c’est Lui qui nous fit exister alors que nous n’étions rien.
Donc, puisqu’il n’y a pas de créateur en dehors d’Allah, nous ne dirigeons aucune adoration à autre que Lui. L’usage du tawhid de la seigneurie d’Allah est une preuve du tawhid de l’adoration. Par conséquent, une personne qui implore et invoque un autre qu’Allah doit être réfutés. Elle ne doit pas seulement être réfutée parce qu’elle invoque ceux qui ne peuvent ni lui faire du bien ni lui faire du mal, mais aussi pour avoir abandonné le créateur, le pourvoyeur, celui qui favorise et qui nuit, celui qui accorde tous les bienfaits. Lui qui est au control de la gérance de sa création.
Alors quant on voit - et c’est une triste situation – certains de ceux, qui de nos jours s’attribuent à l’islam, il est clair que bien qu’ils reconnaissent qu’il n’y a pas de créateur mis a part Allah Soubhana wa Ta'ala, quoiqu’ils disent bel et bien « laa ilaha illa Lah », on les retrouve quand même dans les sanctuaires et auprès des tombeaux : le tombeau d’al-Badawi, les tombes de Zaynab et Nafissah et ainsi de suite. Ils leur adressent des vœux et des sacrifices. Ils implorent d’eux la délivrance. Leur demandent des choses. Ils s’avilissent et s’humilient. Ils vouent tous ces actes d’adoration à des tombeaux qui ne peuvent ni bénéficier ni nuire à quiconque :
قُلِ ادْعُواْ الَّذِينَ زَعَمْتُم مِّن دُونِهِ فَلاَ يَمْلِكُونَ كَشْفَ الضُّرِّ عَنكُمْ وَلاَ تَحْوِيلاً
{Dis : « Invoquez ceux que vous prétendez, (être des divinités) en dehors de Lui. Ils ne possèdent ni le moyen de dissiper votre malheur ni de le détourner.} soorah Al-Israa (17) : 56
قُلِ ادْعُوا الَّذِينَ زَعَمْتُم مِّن دُونِ اللَّهِ لَا يَمْلِكُونَ مِثْقَالَ ذَرَّةٍ فِي السَّمَاوَاتِ وَلَا فِي الْأَرْضِ وَمَا لَهُمْ فِيهِمَا مِن شِرْكٍ وَمَا لَهُ مِنْهُم مِّن ظَهِيرٍ
وَلَا تَنفَعُ الشَّفَاعَةُ عِندَهُ إِلَّا لِمَنْ أَذِنَ لَهُ
{Dis : « Invoquez ceux qu’en dehors d’Allah vous prétendez (être des divinités). Ils ne possèdent même pas le poids d’un atome, ni dans les cieux ni sur la terre. Ils n’ont jamais été associés à leur création et Il n’a personne parmi eux pour Le soutenir. L’intercession auprès de Lui ne profite qu’à celui en faveur duquel il la permet. »} soorah Saba (34) : 22/23
Ainsi celui à qui les implorations doivent être faîtes, celui auprès duquel la délivrance doit être recherchée, celui sur lequel on doit compter, que l’on doit adorer est Allah Soubhana wa Ta'ala l’unique, le créateur.
Ceci est un fait excellent, une immense et noble chose qui est illustrée dans ce grand hadith. Également sa parole : « Nul n’a le droit d’être adorés si ce n’est Toi… » reconnais et affirme la divinité d’Allah et son droit à l’adoration. C’est une expression de la shahadah « Laa ilaha illa Lah »- Nul n’a le droit d’être adorés excepté Allah Soubhana wa Ta'ala.
Ainsi, cette grande déclaration qui se trouve au début de ce hadith exprime le but de toute la création, ce pourquoi les cieux et la terre ont été construits et pour lequel le paradis et l’enfer ont été créés, la raison pour laquelle les gens ont été divisés en deux groupes, les bienheureux et les malheureux – les gens du paradis et les gens du feu. Ceux qui affirment cette parole sont les gens du paradis et ceux qui la rejettent sont les gens du feu.
Puis, les savants ont clarifié le fait que cette parole ne soit pas bénéfique à celui qui la prononce sans remplir ses conditions, et cela est mentionné dans le livre d’Allah Soubhana wa Ta'ala et dans la sunnah de son prophète (sallalahou alayhi wa salam). Ces conditions ont été dépeintes dans les vers suivants :
« Et sept conditions la caractérisent – qui sont en réalité rapportés dans les textes de la révélation – alors celui qui la prononce, n’en bénéficiera pas à moins qu’il les remplisse. La science, la certitude, l’acceptation et la soumission – réalise ce que je dis, et la véracité, la sincérité et l’amour de cela. Qu’Allah te guide à ce qu’Il aime ».
Ici, le poète a cité sept très grandes conditions de « laa ilaha illa Lah » et celles-ci sont soutenues par de nombreuses preuves dans le livre d’Allah Soubhana wa Ta'ala et dans la sunnah de son prophète (sallalahou alayhi wa salam) .
Ensuite, sa parole dans le hadith, « …je suis Ton esclave/adorateur (‘abduka)… » est une affirmation du droit d’Allah à être adorés et que la création sont les esclaves d’Allah (‘Ibaad).
La servitude (‘Ubudiyah) de la création est de deux sortes : servitude à Sa seigneurie et servitude dans Son adoration.
La servitude à la seigneurie d’Allah signifie que la création tout entière a été amenée à l’existence par Allah seul, qu’Il les a créé, qu’Il pourvoit à leurs besoins, qu’Il leur donne la vie et leur donne la mort. Nul n’est associé à Lui en cela. Pour ces raisons, rien dans la création ne peut échapper à la servitude envers la seigneurie d’Allah Soubhana wa Ta'ala .
إِن كُلُّ مَن فِي السَّمَاوَاتِ وَالْأَرْضِ إِلَّا آتِي الرَّحْمَنِ عَبْدًا
{Tous ceux qui sont dans les cieux et sur la terre se rendront auprès du Tout Miséricordieux, [sans exception], en serviteurs.} Soorah Maryam (19) : 93
Tandis que la servitude à son adoration est une chose qu’Il a accordé en particulier, à certains parmi sa création – ceux qu’Il a guidé et auxquels Il a donné la foi ; ceux qu’Il a guidé à l’obéissance envers le Tout-Miséricordieux. Ceux-ci sont donc des esclaves qui l’adorent. Ils se soumettent à Lui, Lui obéissent, se conforment à ce qu’Il a légiféré, exécutent Ses ordres et obéissent à Ses messagers-les prophètes et ceux qui les suivent. Alors Allah se les assigne, comme dans sa parole :
وَعِبَادُ الرَّحْمَنِ
{Les serviteurs du Tout Miséricordieux…} Soorah Al-Furqan (25) :63
Ainsi, ceux-là font partis de la création d’Allah- ceux qui sont bien guidés par Allah, ceux qui se dévouent à l’adoration d’Allah, à son obéissance et à la soumission envers ce qu’Il a légiféré.
De ce que je comprends, ce que le hadith a voulu dire par sa parole « je suis ton esclave/adorateur… » est la servitude qui est l’adoration d’Allah, puisque la servitude envers sa seigneurie a déjà été indiquée dans sa parole « Tu m’as créé » et aussi dans sa parole « O ! Allah Tu es mon seigneur ». Donc sa parole, « je suis ton esclave/adorateur » signifie « je suis ton adorateur, t’obéissant, exécutant tes ordres et se conformant à ce que Tu as légiféré ».
Ainsi, le hadith débute avec ces questions importantes et complètes, qui comme précisés auparavant, concerne le tawhid.
Discuter ces questions plus amplement demanderait beaucoup de temps. Donc ce qui a été précédemment cités devrait suffire.
Concernant sa parole « …
je tiens autant que je le puis à mes engagements et mes promesses envers Toi… ». Les gens de science ont donné différentes significations à cela. Certains savants disent que cela veut dire : « je tiens à l’engagement que j’ai pris et à la promesse que je t’ai faîtes, que je croirais en Toi et que je te serais strictement et sincèrement obéissant, autant que je le puis ».
Donc, le serviteur accepte et promet de véritablement croire. Le serviteur qui dit « je suis ton esclave/adorateur… » veut dire « j’adhèrerais à ton adoration ». Il a pris un engagement auprès d’Allah Soubhana wa Ta'ala et a promis de se tenir fermement dans l’obéissance à Allah. Donc le serviteur, dans chaque prière - en effet dans chaque raka’ah – promet à Allah qu’il l’adorera et qu’il n’adorera personne d’autre avec Lui Soubhana wa Ta'ala ; qu’il implorera son aide et n’implorera l’aide de personne d’autre que Lui Soubhana wa Ta'ala , et cela exclusivement et sincèrement pour Allah :
إِيَّاكَ نَعْبُدُ وإِيَّاكَ نَسْتَعِينُ
{ C’est Toi [seul] que nous adorons, et c’est Toi [seul] dont nous implorons secours.} soorah AL Fatihah (1) : 5
Par conséquent, dans ce hadith lorsque le serviteur dit « …et je tiens autant que je le puis à mes engagements et mes promesses envers Toi… » il veut dire « j’ai accepté l’engagement et promis de persévérer dans la foi, l’adoration et en conformité avec Tes ordres, alors je reste fidèle à cela… » (sachant) qu’Allah Soubhana wa Ta'ala n’impose pas à mon âme une charge supérieure à sa capacité.
D’autres savants disent qu’il est possible que cela veuille dire « je suis fidèle à l’engagement que tu m’as rendu obligatoire. Quel que soit l’ordre que Tu m’as enjoins, et je continuerais autant que je le pourrais. Ainsi, Allah Soubhana wa Ta'ala a pris de nous un engagement contraignant (‘ahida), selon lequel nous devons nous maintenir dans la foi. Il nous l’a ordonné et nous a appelés à cela. Le serviteur dit donc dans son invocation « O ! Allah je tiendrai l’engagement que tu as pris de moi concernant la foi. Je m’y tiendrai fidèlement et m’y conformerai autant que je le puis ».
La parole du prophète (sallalahou alayhi wa salam) «
autant que moi, le messager d’Allah (sallalahou alayhi wa salam) le pourra » est une indication de tout cela, rendant cela dépendant de la capacité et cela vient de la miséricorde d’Allah Soubhana wa Ta'ala envers la oummah. Certaines personnes de science disent que cette parole du prophète (sallalahou alayhi wa salam) pose la condition de la capacité et c’est une reconnaissance de la faiblesse et de l’insuffisance qui signifie « je ne suis pas capable d’entièrement compléter la foi ni d’atteindre son plus haut niveau et sa forme la plus parfaite. Je reconnais ma faiblesse et mes défauts. Je n’en suis pas capable – par conséquent ne me tient pas rigueur de ma faiblesse, de mes défauts et de mes manquements ».
Allah Soubhana wa Ta'ala a dit dans son noble qur’an :
لاَ يُكَلِّفُ اللّهُ نَفْسًا إِلاَّ وُسْعَهَا
{ Allah n’impose à aucune âme une charge supérieure à sa capacité.} soorah al-Baqarah (2) : 286
Et il se trouve dans un hadith qu’Allah Soubhana wa Ta'ala a dit « Je l’ai accordés » (muslim). Il est aussi rapporté du prophète (sallalahou alayhi wa salam) , dans un hadith authentique, qu’il (sallalahou alayhi wa salam) a dit : «
lorsque je vous défends une chose, évitez-la et lorsque je vous commande d’en faire une autre, observez-la selon vos capacités ». (bukhari vol.8/p.518).
Ici, cette partie est expliquée par les savants, qui soulignent que, lorsqu”il (sallalahou alayhi wa salam) a mentionné le commandement (Al-Amr), il l’a rendu dépendant de la capacité, car il peut y avoir certains ordres qu’une personne soit incapable d’accomplir ou du moins pas de façon complète. Donc, l’exécution d’un ordre dépend de la capacité. Ainsi sa parole « …autant que je le puis… » contient un message pour la oummah, que personne ne sera capable d’effectuer chacune des obligations qu’il a envers Allah Soubhana wa Ta'ala, ni même de complètement mettre en pratique l’obéissance et la gratitude qui Lui sont dû pour les faveurs qui lui sont accordés. Ainsi Allah Soubhana wa Ta'ala a eu de la compassion envers la oummah et n’a exigé d’eux que ce qu’ils sont capables de faire : s’efforcer et accomplir des actes d’obéissance à Allah ; le remercier pour Ses bienfaits et mettre en application la foi autant que l’on peut. Allah connaît la trahison des yeux, tout comme ce que cachent les poitrines.
Néanmoins, lorsque le prophète (sallalahou alayhi wa salam) a mentionné l’interdit il a dit «
et lorsque je vous défends une chose, évitez-la ». Il n’a pas dit « autant que vous le pouvez » et comme l’ont dit les savants, l’interdit veut dire que l’on s’abstienne de faire quelque chose. Ceci est à la portée de tout le monde.
Chacun est capable de s’abstenir de la fornication, du vol, du meurtre et de toutes les choses qu’Allah Soubhana wa Ta'ala a interdites. Personne ne dit « je suis incapable d’abandonner une de ces choses ». Personne ne dira cela sauf une personne qui est corrompus et qui désire commettre des pêchés, et le refuge est auprès d’Allah. Donc, l’abandon des choses interdites ne dépend pas de la capacité.
Ensuite, la parole du prophète (sallalahou alayhi wa salam) « …
je reconnais Tes bienfaits envers moi et mes pêchés que j’ai commis… » représente une affirmation et une confession. « je reconnais… » veut dire « je reconnais et j’affirme », et ce phrasé apparaît dans une autre version du hadith. C’est une affirmation des bienfaits d’Allah, « j’affirme Tes bienfaits envers moi ». Si on examine et étudie ce hadith, on observe que l’affirmation ne se restreint pas à un bienfait en particulier. Plutôt, le prophète (sallalahou alayhi wa salam) a laissé cela sans limitation. Donc « je reconnais Tes bienfaits envers moi… » veut dire « je reconnais et j’affirme chacun des bienfaits dont tu m’as béni ».
وَمَا بِكُم مِّن نِّعْمَةٍ فَمِنَ اللّهِ
{ Et tout ce que vous avez comme bienfait provient d’Allah.} soorah an-Nahl (16) : 53
Dans l’invocation, la parole du serviteur « je reconnais Tes bienfaits envers moi… » est une reconnaissance de tous les bienfaits d’Allah : Les bienfaits que sont la foi, la santé et les enfants, les bienfaits que sont les récoltes, la maison – tout bienfait vient d’Allah. Il Soubhana wa Ta'ala est celui qui les octroie.
Ayant reconnu ces bienfaits, il est nécessaire au serviteur d’en remercier Allah : Tel qu’il Soubhana wa Ta'ala l’a dit :
وَإِذْ تَأَذَّنَ رَبُّكُمْ لَئِن شَكَرْتُمْ لأَزِيدَنَّكُمْ وَلَئِن كَفَرْتُمْ إِنَّ عَذَابِي لَشَدِيدٌ
{ Et lorsque votre Seigneur proclama : « Si vous êtes reconnaissants, très certainement J’augmenterai [Mes bienfaits] pour vous ? Mais si vous êtes ingrats, Mon châtiment sera terrible ».} soorah Ibrahim (14) : 7
Ainsi, le serviteur doit remercier Allah Soubhana wa Ta'ala pour Ses bienfaits avec son cœur, sa langue et ses actes. Il loue et remercie Allah pour cette bénédiction et exprime sa gratitude par l’obéissance à Allah Soubhana wa Ta'ala.
Concernant la parole du prophète (sallalahou alayhi wa salam) « je reconnais mes pêchés que j’ai commis… » les gens de science offrent deux significations. La première étant « je reconnais le pêché de ne pas assez Te remercier pour Tes bienfaits » et puisque « je reconnais mes pêchés » succède immédiatement à la phrase « je reconnais Tes bienfaits envers moi… » cela veut dire « mon pêché à faillir (à mes devoirs)… » « je reconnais ma défaillance à Te remercier pour Tes bienfaits ».
L’autre explication est que sa parole « je confesse mes pêchés… » pourrait signifier « je confesse tous mes pêchés » sans restriction, c’est à dire, tous mes actes de désobéissance et chacun des pêchés que j’ai commis.
Par cet aveu de son pêché, le serviteur admet qu’il a failli aux droits d’Allah Soubhana wa Ta'ala sur lui, qu’il n’a pas accompli les droits d’Allah comme il devrait. C’est avec cet aveu que commence la route du repentir.
Toutefois, s’il commet des actes de désobéissance et tombe dans des pêchés destructifs, et malgré cela ne se considère pas pêcheur, alors le repentir est une chose bien éloigné de lui, à moins qu’il soit guidé à ses causes et que la réussite d’être sur sa voie (le repentir) lui soit accordée.
Voici donc deux significations à sa parole « je confesse mes pêchés… » et peut-être la plus correcte des deux, et Allah Soubhana wa Ta'ala est plus savant, est la deuxième.
L’aveu du serviteur qu’il a pêché et failli ; qu’il s’est trompé et a été faible, devrait le mener à implorer le pardon, et ceci représente l’essence même de ce que signifie le hadith.
Puis, sa parole « je reconnais Tes bienfaits envers moi et mes pêchés que j’ai commis… » contient l’indication d’une chose mentionné par les gens de science. A savoir que le serviteur, dans cette vie, se trouve continuellement tout au long du jour et de la nuit entre deux affaires. Celles-ci sont ou un bienfait nouvellement accordé par Allah, et tout bienfait vient d’Allah Soubhana wa Ta'ala, et cela nécessite de lui qu’il remercie. Autrement, il tombe dans le pêché et cela nécessite de sa part qu’il se repente et demande pardon. Par conséquent, certains salaf disaient, « j’ai commencé la matinée entre les bienfaits et les pêchés, alors je veux présenter des remerciements pour les bienfaits et implorer le pardon pour les pêchés ».
Un point supplémentaire très bénéfique à tirer de ce hadith est que, quelque soit le pêché que le serviteur a commis, s’il reconnaît le fait qu’il ait pêché et se repent sincèrement – Allah accepte son repentir, quelque soit le pêché, et lui pardonne.
Cette définition est clairement citée dans un autre hadith, le long hadith du doute (al-ifk), et la preuve est la parole du prophète (sallalahou alayhi wa salam) « si le serviteur reconnaît son pêché et se repent, alors Allah accepte son repentir » (muslim).
Enfin sa parole à la fin du hadith de Shaddad ibn Aws RadiAllahou anhou , « …car nul ne pardonne les pêchés si ce n’est Toi », est une reconnaissance que seul Allah pardonne les pêchés, et qu’Il Soubhana wa Ta'ala est celui qui accepte le repentir de Ses serviteurs. Par conséquent, le serviteur se tourne vers Allah seul, repentant, obéissant et recherchant le pardon, puisque nul ne pardonne les pêchés si ce n’est Lui Soubhana wa Ta'ala .
Parmi les avantages obtenus de l’explication et la clarification de ce hadith, est qu’il nous éclaircit qu’il contient deux choses : Tawhid et Al-istighfar (demander pardon). Ces deux là sont les plus grandes et les plus importantes questions et elles sont de même combinés dans de nombreux textes du livre d’Allah Soubhana wa Ta'ala et de la sunnah du prophète (sallalahou alayhi wa salam). Parmi ces textes se trouve cette parole d’Allah Soubhana wa Ta'ala :
فَاعْلَمْ أَنَّهُ لَا إِلَهَ إِلَّا اللَّهُ وَاسْتَغْفِرْ لِذَنبِكَ وَلِلْمُؤْمِنِينَ وَالْمُؤْمِنَاتِ وَاللَّهُ يَعْلَمُ مُتَقَلَّبَكُمْ وَمَثْوَاكُمْ
{ Sache donc qu’en vérité, il n’y a point de divinité à part Allah, et implore le pardon pour ton pêché, ainsi que pour les croyants et les croyantes. Allah connaît vos activités (sur terre) et votre lieu de repos (dans l’au-delà).} soorah Muhammad (47) : 19
Pareillement, Allah Soubhana wa Ta'ala mentionne que Dhun-Noon a dit, implorant dans les profondeurs des ténèbres :
أَن لَّا إِلَهَ إِلَّا أَنتَ سُبْحَانَكَ إِنِّي كُنتُ مِنَ الظَّالِمِينَ
{ Pas de divinités à part Toi ! Pureté à Toi ! J’ai été vraiment du nombre des injustes.} soorah al-Anbiya (21) : 87
Il y a aussi la parole d’Allah Soubhana wa Ta'ala :
فَاسْتَقِيمُوا إِلَيْهِ وَاسْتَغْفِرُوهُ
{ Cherchez le droit chemin vers Lui et implorez Son pardon.} soorah Fussilat (41) : 6
Ainsi, dans ces ayaat, le tawhid d’Allah Soubhana wa Ta'ala et l’imploration de son pardon pour les pêchés sont mentionné ensemble et nombreux sont les textes comme ceux-ci qui combinent ces deux questions, tel qu’ils le sont dans ce hadith prodigieux – le hadith de la meilleure façon d’implorer le pardon.
Donc
pour résumer brièvement, ce hadith extraordinaire comprend :
1) La reconnaissance de la divinité d’Allah et son droit exclusif à l’adoration
2) La reconnaissance qu’Il est le créateur
3) La reconnaissance de l’engagement qu’Allah a pris sur Ses serviteurs
4) L’espoir envers ce qu’Il a promis
5) Chercher le refuge contre la transgression faîtes à l’encontre de sa propre âme
6) L’attribution de tous les bienfaits à celui qui les a octroyés, et c’est Allah seul
7) L’attribution à sa propre personne des pêchés et des fautes commises
8) Et il contient le désir de pardon du serviteur et sa reconnaissance que nul ne pardonne si ce n’est Allah.
En conclusion, ô! mes frères, qu’Allah Soubhana wa Ta'ala me guide et vous guide au bien et nous accorde le succès à l’obtenir – nous disons de ce grand hadith, qui contient tous ces sujets très importants et toutes ces excellentes, complètes et bénéfiques définitions, qu’il mérite totalement de porter le titre de « la meilleure façon d’implorer le pardon.
Il convient donc de lui donner l’importance et l’attention qu’il mérite, de mémoriser ses paroles et d’en faire l’un de nos adhkaar le matin, après la prière du fajr et le soir, avant ou après le coucher du soleil.
Je répète ses paroles dans le but de les mémoriser, et avec cette répétition je complète ce cours et demande à Allah qu’il le rende bénéfique…
La meilleure façon d’implorer le pardon consiste à ce que le serviteur dise :
اللهم أنت ربي لا إله إلا أنت خلقتني وأنا عبدك وأنا على عهدك ووعدك ما استطعت أعوذ بك من شر ما صنعت أبوء لك بنعمتك علي وأبوء لك بذنبي فاغفر لي فإنه لا يغفر الذنوب إلا أنت
« O Allah ! Tu es mon seigneur, il n’y a de divinité que Toi, tu m’as créé et je suis Ton esclave, je tiens autant que je le puis à mes engagements et mes promesses envers Toi, je me réfugie auprès de Toi contre le mal de ce que j’ai fait, je reconnais Tes bienfaits envers moi et mes pêchés que j’ai commis…pardonne-moi ! Car nul ne pardonne les pêchés si ce n’est Toi ».
Je demande à Allah, le noble et généreux, le seigneur du trône immense, par Ses noms parfaits et Ses sublimes et nobles attributs, qu’Il nous pourvoit de son aide à accomplir cela, ainsi que chaque dhikr et chaque acte d’obéissance envers Lui.
Allah Soubhana wa Ta'ala est plus savant, et que Sa paix, Son salut et Sa bénédiction soient sur le serviteur d’Allah et son messager – notre prophète Muhammad. Notre dernière parole est : Louanges à Allah, le seigneur de l’univers.
Explication du hadith authentique du prophète concernant « Sayyidul istighfar ».
Par shaykh Abdur-razzaq Ibn Abdul-Muhsin Al-Abbad
Tiré du site http://www.fourqane.fr/forum/viewtopic.php?t=354
Qu'Allah Soubhana wa Ta'ala nous trouve parmi les repentants.