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 Exégèse de la sourate 24 : La lumière

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MessageSujet: Exégèse de la sourate 24 : La lumière   Exégèse de la sourate 24 : La lumière Empty2007-06-29, 22:09


2. La fornicatrice et le fornicateur, fouettez-les chacun de cent coups de fouet. Et ne soyez point pris de pitié pour eux dans l'exécution de la loi de Dieu - si vous croyez en Dieu et au Jour dernier. Et qu'un groupe de croyants assiste à leur punition.

fouettez-les chacun de cent coups de fouet

Selon 'Ubada Ibn Samit (رضي الله عنه), le Prophète (صلى الله عليه و سلم) a dit : "Apprenez de moi, Dieu leur a tracé un chemin : quand un homme et une femme, ne s'étant jamais mariés, ont des rapports intimes, on leur assène cent coups de fouet et les soumet à un exil d'un an…". (Mouslim n°1690, At-Tirmidhi, Ibn M£ et Abou Dawoud)

Et qu'un groupe de croyants assiste à leur punition

Abou Hourayra et Jabir ont rapporté qu'un homme est venu dire au Messager de Dieu qui était à la Mosquée : "Ô Messager de Dieu ! J'ai forniqué"
Le Messager de Dieu s'est détourné et ne lui a pas prêté attention. L'homme a alors répété 4 fois ce qu'il a dit.
Le prophète a alors demandé : "Es-tu fou ?"
"Non" répondit-il.
"Es-tu marié ?"
"Oui" répondit-il.
Le prophète a ordonné les compagnons de le lapider.
Jaber dit : "J'étais parmi ceux qui l'ont lapidé dans la grande salle de prière prévue pour les fêtes, à l'extérieur de la ville. Quand les pierres sont lancées contre lui, il s'est enfuit, mais nous l'avons attrapé à Horra et nous l'avons lapidé". (Al-Boukhâri, Mouslim)


6~9. Et quant à ceux qui lancent des accusations contre leurs propres épouses, sans avoir d'autres témoins qu'eux mêmes, le témoignage de l'un d'eux doit être une quadruple attestation par Dieu qu'il est du nombre des véridiques, et la cinquième [attestation] est "que la malédiction de Dieu tombe sur lui s'il est du nombre des menteurs". Et on ne lui infligera pas le châtiment [de la lapidation] si elle atteste quatre fois par Dieu qu'il [son mari] est certainement du nombre des menteurs, et la cinquième [attestation] est que la colère de Dieu soit sur elle, s'il était du nombre des véridiques.

D'après Ibn 'Omar (que Dieu soit satisfait de lui) : Sa'îd Ibn Jubayr a dit : Pendant le gouvernement de Mus'ab, on m'a interrogé au sujet des conjoints qui doivent - l'épouse étant accusée d'adultère - se lancer les serments d'anathème; prononcera-t-on la séparation entre eux? Comme je ne savais pas comment répondre, je me rendis chez Ibn 'Omar à La Mecque. Là-bas, je dis au serviteur : "Demande-moi la permission d'entrer".
- "Mais il fait la sieste!", répondit-il.
- "Ibn Jubayr, c'est toi?", s'enquit de l'intérieur mon hôte qui eut reconnu ma voix.
- "Oui", répondis-je.
- "Entre donc! Par Dieu, à une telle heure, ce n'est qu'une question urgente qui t'a amené ici".
Quand je fus entré, je trouvai Ibn 'Omar étendu sur un bât et se servant d'un oreiller bourré de fibres de palmiers.
- "Abou 'Abd-Ar-Rahman!, demandai-je, les époux qui prononcent les serments d'anathème (pour confirmer ou dénier l'acte d'adultère), doivent-ils se séparer?"
- Gloire et pureté à Dieu! Oui! Cette question a été posée la première fois au Prophète par untel Ibn untel; celui-ci s'était exprimé comme suit : Ô Envoyé de Dieu, que penses-tu du mari qui voit sa femme commettre le grand péché (d'adultère)? Ce serait une affaire épineuse et pesante, aussi difficile à en parler qu'à la laisser passer sous silence!
- Le Prophète (صلى الله عليه و سلم) garda le silence et s'abstint de répondre. Plus tard, l'homme vint trouver le Prophète et lui dit : Me voici éprouvé personnellement par la même question sur laquelle je m'enquérais auparavant!
- Des versets traitant cette cause furent révélés dans la sourate An-Nûr :
{Et quant à ceux qui lancent des accusations contre leurs propres épouses...} Le Prophète récita ces versets à l'homme et procéda à calmer sa révolte par les conseils et le rappel des prescriptions et des recommandations divines. Il lui fit savoir que le châtiment de l'ici-bas est beaucoup moins pénible que celui de l'au-delà
- "Non, par Celui qui t'a envoyé avec la Vérité, je n'ai point menti sur son compte", dit l'homme.
Le Prophète fit ensuite venir la femme accusée d'adultère, l'exhorta de même, lui rappela les prescriptions et les recommandations divines et l'avisa que le châtiment de l'ici-bas est beaucoup moins pénible que celui de l'au-delà.
"Non, par Celui qui t'a envoyé avec la Vérité, il est menteur", s'exprima-t-elle. Le Prophète commença, alors, par l'époux : celui-ci fit une quadruple attestation par Dieu qu'il est du nombre des véridiques et la cinquième est que la malédiction de Dieu tombe sur lui s'il est du nombre des menteurs. A son tour, la femme atteste quatre fois par Dieu qu'il (son mari) est certainement du nombre des menteurs et la cinquième (attestation) est que la colère de Dieu soit sur elle, s'il était du nombre des véridiques. Le Prophète prononça enfin la séparation des deux conjoints. (Mouslim n°2742)
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MessageSujet: Re: Exégèse de la sourate 24 : La lumière   Exégèse de la sourate 24 : La lumière Empty2007-06-29, 22:12

11. Ceux qui sont venus avec la calomnies sont un groupe d'entre vous. Ne pensez pas que c'est un mal pour vous, mais plutôt, c'est un bien pour vous. A chacun d'eux ce qu'il s'est acquis comme pêché. Celui d'entre eux qui s'est chargé de la plus grande part aura un énorme châtiment.[color=#cc99ff]'Aïcha, la femme du Prophète, (que Dieu soit satisfait d'elle) a dit : Quand l'Envoyé de Dieu (صلى الله عليه و سلم) voulait faire un voyage (ou une expédition), il faisait un tirage au sort entre ses femmes pour désigner celles qui l'accompagneraient. Lors d'une des expéditions qu'il entreprit, il procéda au tirage au sort et c'était moi que le sort avait désignée. Je partis donc avec l'Envoyé de Dieu (صلى الله عليه و سلم). C'était postérieurement à la révélation du verset relatif à la prescription du voile et j'étais toujours dans mon palanquin, même lorsqu'on le descendait du dos du chameau. Quand l'Envoyé de Dieu (صلى الله عليه و سلم) eut terminé cette expédition, nous prîmes le chemin de retour. Comme on était près de Médine lors du retour, le Prophète ordonna une nuit de se mettre en marche. A l'instant où l'ordre de marche était donné, je me levai et marchai jusqu'à ce que j'eusse dépassé les troupes pour satisfaire un besoin et en retournant, je me dirigeai vers ma monture. Comme je portai la main au cou, je me rendis compte que j'avais perdu mon collier de verroteries fabriqué à Zafâr. Je retournai pour rechercher mon collier et le désir de le retrouver me retint sur place. Les gens qui étaient chargés de ma monture soulevèrent mon palanquin et le chargèrent sur mon chameau, croyant que j'étais dedans. En effet, à cette époque les femmes étaient de poids léger; elles n'étaient pas encore devenues obèses, car elles ne mangeaient que peu. Aussi les gens ne trouvèrent-ils pas insolite la légèreté du palanquin lorsqu'ils le soulevèrent, d'autant plus que j'étais une toute jeune femme. Ils firent alors relever le chameau et partirent. Quand je trouvai mon collier, les troupes étaient déjà en marche. Je me rendis au camp où il n'y avait plus personne, j'allai alors droit à l'endroit où j'avais été installée pensant qu'en s'apercevant de ma disparition on reviendrait me chercher. Pendant que j'étais assise en cet endroit, je fus gagné par le sommeil et je m'endormis. Or Safwân Ibn Al-Mu'attal As-Sulamî Adh-Dhakwânî, qui était resté en arrière des troupes, après avoir marché toute la nuit, arriva le matin à l'endroit où j'étais. Apercevant la silhouette d'une personne endormie, il s'approcha de moi et me reconnut quand il me vit, car il m'avait vue avant que le port du voile n'eût été ordonné par le Coran et il dit : "Nous sommes à Dieu et nous retournerons à Lui". Sa voix m'éveilla et je me levai, cachant mon visage avec mon voile. Par Dieu, il ne prononça aucun mot autre que ceux qu'il avait prononcés à ma vue. Il fit ensuite agenouiller sa monture et lui foula les pattes de devant pour que je monte sur laquelle. Il tint son licou pour le mener et nous arrivâmes ainsi auprès des troupes qui venaient de camper au moment de la canicule de midi.
'Aïcha poursuivit : Des gens m'avaient calomnié (en m'accusant d'adultère) et parmi eux était 'Abdoullah Ibn 'Ubayy Ibn Salûl qui s'était chargé de la plus lourde part de la calomnie. Quand nous arrivâmes à Médine, je suis tombée malade pendant un mois, et c'est à ce moment que les gens répandaient les propos des calomniateurs, sans que j'en fusse au courant. Ce qui m'étonnait, durant ma maladie, c'est que je ne trouvais pas l'Envoyé de Dieu (صلى الله عليه و سلم) aussi aimable avec moi qu'il l'était d'ordinaire quand je tombais malade. L'Envoyé de Dieu (صلى الله عليه و سلم) entrait seulement chez moi, me saluait et me disait : "Comment allez-vous?". Cela me donnait des inquiétudes, mais je ne sus la fâcheuse nouvelle que lors de ma sortie après le rétablissement de ma santé. J'étais sortie avec Oum Mistah pour aller du côté d'Al-Manâsi', qui nous servait de latrines. Nous n'y allions que de nuit. C'était avant que nous eussions des latrines à proximité de nos maisons. Nous suivions la coutume des anciens Arabes qui allaient satisfaire leurs besoins naturels dans des terrains vagues et, tout comme eux, nous répugnons à avoir les latrines près de nos demeures à cause de leur mauvaise odeur. Je partis donc en compagnie de Oum Mistah qui était la fille de Abou Ruhm Ibn Al-Muttalib Ibn 'Abd-Manâf; sa mère, bint Sakhr Ibn 'Amir était la tante maternelle de Abou Bakr As-Siddîq et son fils était Mistah Ibn 'Uthâtha Ibn 'Abbâd Ibn Al-Muttalib. Après avoir satisfait nos besoins, nous revenions, la fille de Abou Ruhm et moi, vers la maison et comme Oum Mistah trébucha sur le pan de son vêtement, elle s'écria : "Que Mistah Périsse!".
- "Fi! Que c'est mal, lui dis-je, d'injurier un homme qui a pris part au combat de Badr".
- "Hé! ma chère, me répondit-elle n'as-tu pas entendu ce qu'il avait dit?".
- "Et qu'est ce qu'il a dit?", demandai-je. Aussitôt elle me raconta ce que disaient les calomniateurs. Je devins alors plus malade et, quand je rentrai chez moi, l'Envoyé de Dieu (صلى الله عليه و سلم) vint me rendre visite, il me salua, puis dit : "Comment allez-vous?".
- "Me permets-tu, lui demandai-je alors, de me rendre chez mes parents?". Je voulais à ce moment-là m'assurer auprès d'eux de la nouvelle. l'Envoyé de Dieu (صلى الله عليه و سلم) m'accorda cette permission et je me rendis chez mes parents.
- "Chère maman, dis-je à ma mère, que racontent donc les gens?".
- "ma fille, me répondit-elle, ne t'en fais pas. Il est bien rare qu'une jolie femme aimée de son mari et ayant des co-épouses ne soit pas l'objet de leurs commérages".
- "Gloire à Dieu!, m'écriai-je, les gens ont-ils échangé de tels propos!". Et je passai toute la nuit à pleurer au point que je ne goûtai pas un seul instant de sommeil jusqu'au matin que je passai également à pleurer. L'Envoyé de Dieu, voyant que la révélation avait tardé à venir à ce sujet, manda 'Alî Ibn 'Abî Tâlib et Ousâma Ibn Zayd pour leur demander s'il devait se séparer de moi. Ousâma Ibn Zayd, étant sûr que j'étais innocente et sachant l'affection que le Prophète avait pour moi, dit à l'Envoyé de Dieu (صلى الله عليه و سلم) : "Garde ta femme nous ne savons que du bien d'elle". Quant à 'Alî Ibn Abou Tâlib il dit : "Ô Envoyé de Dieu, Dieu ne t'a pas mis trop à l'étroit. Il y a beaucoup d'autres femmes. Interroge sa suivante, elle te dira la vérité". L'Envoyé de Dieu manda alors à Barîra et lui dit : "Ô Barîra, as-tu vu de 'Aïcha quelque chose qui suscite en toi le soupçon?".
- "Non, répondit Barîra, j'en jure par Celui qui t'a envoyé par la Vérité, je ne l'ai rien vu faire d'acte répréhensible, sinon qu'étant une toute jeune femme il lui arrive parfois de s'endormir auprès de la pâte à pain de la famille la laissant ainsi manger par les animaux domestiques". L'Envoyé de Dieu (صلى الله عليه و سلم) se leva et résolut de demander ce jour-là une justification à 'Abdoullah Ibn 'Ubayy Ibn Salûl. Montant alors en chaire, le Prophète (صلى الله عليه و سلم) dit : "Ô groupe de musulmans! Qui m'excusera (si je punis) un homme dont le mal a atteint ma femme? Par Dieu! Je ne sais que du bien sur le compte de ma femme, et l'on me parle d'un homme sur le compte duquel je ne sais que du bien et qui n'est jamais entré chez ma femme autrement qu'avec moi". Alors Sa'd Ibn Mu'âdh Al-'Ansârî se leva et dit : "Ô Envoyé de Dieu, moi, je t'excuserai et s'il appartient à la tribu des 'Aws, nous lui trancherons la tête; si c'est un de nos frères de la tribu des Khazraj, ordonne ce que tu voudras et nous le ferons".


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MessageSujet: Re: Exégèse de la sourate 24 : La lumière   Exégèse de la sourate 24 : La lumière Empty2007-06-29, 22:13

A son tour, 'Usayd Ibn Hudayr, le cousin de Sa'd Ibn Mu'âdh, se leva et, s'adressant à Sa'd Ibn 'Ubâda en disant : "Tu as menti. Par Dieu nous le tuerons; car toi tu n'es qu'un hypocrite qui plaide la cause des hypocrites". Les deux tribus des 'Aws et des Khazraj furent si excitées, qu'elles furent sur le point de se combattre, alors que l'Envoyé de Dieu (صلى الله عليه و سلم) était encore en chaire. L'Envoyé de Dieu (صلى الله عليه و سلم) ne cessa de les apaiser jusqu'à ce qu'ils gardèrent le silence et alors il se tut. Tout ce jour-là, je le passai en larmes et je n'y goûtai aucun instant de sommeil. La nuit suivante, je la passai également dans cet état à tel point que mes parents crurent que mes larmes me briseraient le cœur. Pendant qu'ils étaient assis auprès de moi et alors que j'étais encore en larmes, une femme des 'Ansâr demanda de me voir. Je la fis entrer chez moi, elle s'assit et commença à pleurer à son tour. Nous étions dans cet état lorsque l'Envoyé de Dieu (صلى الله عليه و سلم) entra, salua, puis s'assit. Il ne s'était plus assis auprès de moi depuis qu'on avait colporté des propos sur mon compte et cela avait duré un mois sans qu'aucune révélation ne se fût produite à mon sujet. En s'asseyant, l'Envoyé de Dieu (صلى الله عليه و سلم) prononça l'attestation de foi, puis dit : "Ô 'Aïcha! Il m'est parvenu telle et telle chose sur ton compte; si tu es innocente, Dieu t'innocentera; si tu as commis quelque faute, demande pardon à Dieu et repens-toi, car quand le Serviteur reconnaît ses péchés et se repent, Dieu accepte son repentir". A peine l'Envoyé de Dieu (صلى الله عليه و سلم) eut-il achevé ces paroles, que mes larmes cessèrent de couler et je ne versai plus un seul pleur. M'adressant à mon père, je le priai de répondre à l'Envoyé de Dieu (صلى الله عليه و سلم).
- "Par Dieu!, me répondit-il, je ne sais pas que dire à l'Envoyé de Dieu (صلى الله عليه و سلم)".
Alors, me tournant vers ma mère, je la priai de répondre à l'Envoyé de Dieu (صلى الله عليه و سلم).
- "Par Dieu, répondit-elle, je ne sais pas que dire à l'Envoyé de Dieu (صلى الله عليه و سلم)".
Je répliquai alors que j'étais encore très jeune et que je ne retenais pas beaucoup du Coran : "Par Dieu, je sais que vous avez entendu raconter cette histoire (à mon sujet), qu'elle s'est gravée en vous-même et que vous y avez ajouté foi. Si je vous dis que je suis innocente - et Dieu sait que je le suis - vous ne me croirez pas; mais si j'avoue que j'ai commis un tel péché - et Dieu sait que je suis innocente - vous me croirez. Par Dieu! Je n'ai à dire de ma situation que ces paroles du père de Joseph : {(
Il ne me reste plus donc) qu'une belle patience! C'est Dieu qu'il faut appeler au secours contre ce que vous racontez!} - "Cela dit, je me retournai et m'étendis sur mon lit. A ce moment, par Dieu, je savais que j'étais innocente et que Dieu m'innocenterait; mais, par Dieu! Je n'aurais jamais cru que Dieu ferait descendre à mon sujet une révélation. Il me semblait que j'étais trop insignifiante, pour que Dieu révélât des versets à mon égard. Cependant, j'avais espéré, que l'Envoyé de Dieu (صلى الله عليه و سلم) verrait pendant son sommeil une vision dans laquelle Dieu me déclarait innocente. Par Dieu! L'Envoyé de Dieu (صلى الله عليه و سلم) ne sortit - pas plus que personne des gens de la maison -, avant d'avoir reçu la révélation et d'avoir été saisi de l'état qui accompagnait toute révélation; même dans un jour d'hiver, les gouttes de sueur tombaient en abondance et étaient si grosses que les perles, tant est lourd le fardeau de la Parole divine quand elle descend. Dès que cet état eut quitté l'Envoyé de Dieu (صلى الله عليه و سلم), il se montra souriant et les premières paroles qu'il prononça furent celles-ci : "Réjouis-toi, 'Aïcha quant à Dieu, Il te déclare innocente".
- "Va vers lui", me dit alors ma mère.
- "Par Dieu! répondis-je, je n'irai pas à lui et c'est Dieu Seul que je dois louer, c'est Lui qui a déclaré mon innocence". Dieu, ajoute 'Aïcha révéla les dix versets qui commencent ainsi
: {Ceux qui sont venus avec la calomnie sont un groupe d'entre vous}. Quand Dieu eut révélé ceci pour déclarer mon innocence, Abou Bakr As-Siddîq qui donnait des subsides à Mistah parce que celui-ci était de ses parents et était pauvre, dit : "Par Dieu! Je ne lui donnerai plus jamais aucun subside après ce qu'il a dit de 'Aïcha".
C'était alors que Dieu révéla ce verset :
{Et que les détenteurs de richesse et d'aisance parmi vous, ne jurent pas de ne plus faire des dons aux proches.... N'aimez-vous pas que Dieu vous pardonne?}
D'après Habân Ibn Mûsa, 'Abdoullah Ibn Al-Mubârak a dit : "Ce verset du Livre de Dieu est le plus qui donne de l'espoir". Abou Bakr a dit : "Certes, je désire que Dieu me pardonne". Et il renouvela à Mistah la pension qu'il lui faisait et affirma qu'il ne la lui supprimerait jamais.
'Aïcha poursuit : l'Envoyé de Dieu (صلى الله عليه و سلم) avait interrogé à mon sujet Zaynab bint Jahch, une des femmes de l'Envoyé de Dieu (صلى الله عليه و سلم) et lui dit : "Ô Zaynab que sais-tu (de ce sujet) et qu'as-tu vu?".
- "Ô Envoyé de Dieu, répondit-elle, je garde mon ouïe et ma vue du péché (c-.à.d. je ne dirai que ce que j'ai vu et entendu). Je ne sais que du bien (d'elle)". Or Zaynab était la seule parmi les femmes de l'Envoyé de Dieu (صلى الله عليه و سلم), qui rivalisait avec moi de beauté et de rang, mais Dieu la préserva (de mentir à mon sujet) à cause de sa piété. Quant à sa sœur Hamna bint Jahch, elle soutint les propos des calomniateurs, voulant ainsi débarrasser sa sœur de sa rivale, aussi périt-elle avec les calomniateurs. (Mouslim n°4974)
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MessageSujet: Re: Exégèse de la sourate 24 : La lumière   Exégèse de la sourate 24 : La lumière Empty2007-06-29, 22:14

16. Et pourquoi, lorsque vous l'entendiez, ne disiez-vous pas : "Nous ne devons pas en parler. Gloire à Toi (ô Dieu)! C'est une énorme calomnie"?

Selon Abou Dardà (رضي الله عنه), le Prophète (صلى الله عليه و سلم) a dit : "Celui qui repousse les fausses allégations qui nuisent à la bonne réputation de son frère, Dieu repousse le Feu loin de son visage, le jour de la résurrection". (At-Tirmidhi)

24. Le jour où leurs langues, leurs mains et leurs pieds témoigneront contre eux de ce qu'ils faisaient.

Dieu (تعالى) a dit : {Ce jour-là, Nous scellerons leurs bouches, tandis que leurs mains Nous parleront et que leurs jambes témoigneront de ce qu'ils avaient accompli.} (36/65)

Dieu (تعالى) a dit : {Dès qu'ils y arrivent, contre eux témoignent leur ouïe, leur vue et leur peau de ce qu'ils ont fait. En vain ils disent à leur peau : 'Pourquoi témoigner contre nous ?" Elles disent : "Dieu nous a fait parler, Lui qui fait parler toute chose. C'est Lui qui vous a créés une première fois et vous serez ramenés à Lui"} (41/20-21)

Anas Ibn Malik (رضي الله عنه) a dit : "Nous étions chez l'Envoyé de Dieu (صلى الله عليه و سلم). Il rit et nous demanda : "Savez-vous pourquoi je ris ?".
Nous répondîmes : "Seuls Dieu et Son Messager le savent !",
"(Je ris) de la conversation entre le serviteur et son Seigneur. Il lui dit : "Seigneur ne m'as-Tu pas préservé de l'injustice ?"
Il lui répond : "Certes".
Il dit : "Je ne permet à personne d'être mon témoin, que moi-même"
Le Seigneur lui dit : "il suffit à toi-même en ce jour comme témoin ainsi que tes gardiens honorables".
Le Prophète dit : "Puis sa bouche sera scellée. Et on dira à ses membres Parlez ! et ils dévoileront ses actes au grand jour. Ensuite, Dieu lui permit de parler. Il dira : "Loin de moi! Que mes membres
périssent, c'était pour eux que je me donnais tant de mal !"". (Mouslim)

27. Ô vous qui croyez! N'entrez pas dans des maisons autres que les vôtres avant de demander la permission [d'une façon délicate] et de saluer leurs habitants. Cela est meilleur pour vous. Peut-être vous souvenez-vous.

Dieu (تعالى) a dit : {Et quand les enfants parmi vous atteignent la puberté, qu'ilsdemandent permission avant d'entrer, comme font leurs aînés.} (24/59)

31. Et dis aux croyantes de baisser leurs regards, de garder leur chasteté, et de ne montrer de leurs atours que ce qui en paraît et qu'elles rabattent leur voile sur leurs poitrines; et qu'elles ne montrent leurs atours qu'à leurs maris, ou à leurs pères, ou aux pères de leurs maris, ou à leurs fils, ou aux fils de leurs maris, ou à leurs frères, ou aux fils de leurs frères, ou aux fils de leurs soeurs, ou aux femmes musulmanes, ou aux esclaves qu'elles possèdent, ou aux domestiques mâles impuissants, ou aux garçons impubères qui ignorent tout des parties cachées des femmes. Et qu'elles ne frappent pas avec leurs pieds de façon que l'on sache ce qu'elles cachent de leurs parures. Et repentez-vous tous devant Dieu, ô croyants, afin que vous récoltiez le succès.

Anas a dit que la Parole de Dieu : "Que ce qui en paraît" désigne le kohôl et les bagues. (Ibn Moundhîr)

Ibn 'Abbâs a dit du verset : "Que ce qui en paraît" qu'il désigne le kohôl, les bagues, les boucles d'oreilles et les colliers. (Sa'îd Ibn Mansoûr, 'Abd Ibn Hamîd, Ibn Djarîr, Ibn al-Moundhir, et al-Bayhâqî dans ses sounans)

Ibn 'Abbas a dit : "il s'agit de la teinture au henné de la main et des bagues". ('Abd ar-Razzâq et 'Abd al-Hamîd)

Ibn 'Abbâs a dit : "ce qui en paraît, c'est le visage et la paume de la main". (Ibn Abî Chayba, 'Abd al-Hamîd)

D'après Said Ibn Joubayr, Ibn 'abbas (رضي الله عنهما) dit au sujet du verset : {Et de ne montrer de leurs atouts (beautés) que ce qui en paraît} (24/31) : "Il s'agit du visage de la femme, de ses mains et de sa bague". (Al-a'mach)

Ibn Mas'oud qui a commenté cela par le manteau, les vêtements et ce qu'on ne peut pas cacher.

Ibn Mas'ud (r.a.) a dit : "les atours (zina) sont, par exemple, le pardessus et les vêtements". (At-Tabarani et Al-Hakim, authentifié par Ibn Abi Hatim)

Ainsi dirent Al-Hassan (al-Basri), Ibn Sirin (Muhammad) et al-Nakha'i (Ibrahim).

Ibn Mas'ud (r.a.) a dit : "Il y a deux sortes de parures (zina) : la parure apparente et la parure cachée. Celle qui est apparente, ce sont les vêtements, et celle qui est cachée, c'est le kuhul (matière appliquée sur le contour des yeux) et le visage. Cette dernière ne peut être montrée qu'au mari et aux hommes considéré comme mahram (homme interdits au mariage suite à un lien parental)".

Selon 'Aïcha (رضي الله عنها), l'expression {ce qui en paraît} englobe (aussi) l'anneau (الفتخ) qui était porté aux orteils par les femmes de l'époque. (Ibn Abi Hâtim)

Ibn `Umar dit, quant à lui, dit que cette phrase se rapporte au visage et aux mains.

Al-Bukhari a rapporté dans son recueil de hadith authentiques que 'Aicha que Dieu l'agrée, a dit : "Que Dieu fasse miséricorde aux premières femmes immigrées, car lorsque Dieu a révélé : "et qu'elles rabattent leurs voiles sur leurs poitrines", elles ont déchirée une partie de leurs robes et se sont voilées avec". Dans une autres version, elle dit : " Elles ont pris leur manteau et en ont coupé les rebords et se sont voilée avec".

Ibn Abi Hatim rapporte que 'Aïcha, que Dieu l'agrée, a dit : "Certes les femmes Qouraichites ont de grandes qualités, mais par Dieu, je n'ai point vu des femmes plus convaincues par le Livre de Dieu que les femmes des Ansars (musulmanes de Médine). En effet quand fut descendue la Sourate An-Nur (la lumière) dans laquelle se trouve le verset suivant : "Qu'elles rabattent leurs voiles sur leurs poitrines" [Coran 24 verset 31]; leurs hommes se rendirent auprès d'elles pour leur réciter ce que Dieu fit descendre à leur intention de sorte que chacun d'eux se mit à le réciter à sa femme, sa fille, a sœur et à toutes ses proches. Il n'y eut alors aucune femme qui n'eut prit son pagne bourrelé pour se couvrir la tête et le visage par ferme conviction et foi en ce que Dieu a révélé de par Son Livre. Ce qui leur donnait l'air, lorsqu'elles priaient derrière le Messager de Dieu, de porter des corbeaux noirs sur la tête". [Ibn Kathir, Tafsir al-Qur'an al-‘Azim, t. III, p.285]

58. Ô vous qui avez-cru! Que les esclaves que vous possédez vous demandent permission avant d'entrer, ainsi que ceux des vôtres qui n'ont pas encore atteint la puberté, à trois moments : avant la Salat de l'aube, à midi quand vous enlevez vos vêtements, ainsi qu'après la Salat de la nuit; trois occasions de vous dévêtir. En dehors de ces moments, nul reproche ni à vous ni à eux d'aller et venir, les uns chez les autres. C'est ainsi que Dieu vous expose clairement Ses versets, et Dieu est Omniscient et Sage.

Quelqu'un, après la mort du Prophète (sur lui la paix), vint demander à Ibn Abbâs pourquoi il ne voyait pas les musulmans pratiquer l'impératif de ce verset coranique : {Vos serviteurs et vos enfants doivent vous demander la permission [avant d'entrer dans vos pièces] à trois moments : avant la prière de l'aube, lorsque vous vous dévêtez à cause de la mi-journée et après la prière de la nuit} (24/58).
Ibn Abbâs expliqua alors que cet impératif avait été révélé dans un contexte particulier, quand il n'y avait pas de rideau [ni de porte] séparant les pièces, à l'intérieur des demeures, et ces trois moments étaient des occasions où les couples se trouvaient en intimité; d'où la nécessité, pour les enfants présents à l'intérieur des maisons, de toujours demander la permission avant d'entrer dans la pièce de leurs parents. Mais plus tard, l'aisance venue, les rideaux [et les portes intérieures] firent leur apparition ; le rideau défait [ou la porte fermée] avait la même valeur qu'une réponse négative à la demande verbale de permission d'entrer dans la pièce, et il remplissait le même objectif ; c'est pourquoi les enfants n'eurent plus recours à la demande verbale de permission d'entrer. (Abû Dâoûd n°5192)


63. Ne considérez pas l'appel du messager comme un appel que vous vous adresseriez les uns aux autres. Dieu connaît certes ceux des vôtres qui s'en vont secrètement en s'entrecachant. Que ceux, donc, qui s'opposent à son commandement prennent garde qu'une épreuve ne les atteigne, ou que ne les atteigne un châtiment douloureux.

Un homme est venu à l'Imam Malik (rah) et a dit : "Ô Abou 'Abdillah ! Où entrerai-je en état d'ihram (habit pour l'intention de faire le pèlerinage) ?"
Ainsi, l'imam Malik (rah) a répondu : "De Dhoul-Houlayfah, où le Messager de Dieu (صلى الله عليه و سلم) est entré en état d'ihram".
L'homme a alors dit : "Mais je veux entrer en état d'ihram à la mosquée près de sa tombe".
L'imam Malik (rah) a dit : "Ne le fais pas, car je crains pour toi la fitna (l'épreuve)".
Donc l'homme a dit : "A quelle fitna fais-tu référence, puisqu'il s'agit seulement de quelques milles supplémentaires".
Ainsi l'imam Malik (rah) a dit : "Et quelle fitna peut être plus grande pour toi que de penser que tu as atteint quelques vertus, que le Messager de Dieu (صلى الله عليه و سلم) a manqué. N'as-tu pas entendu la parole de Dieu :
{Que ceux donc qui s'opposent à son commandement prennent garde qu'une épreuve ne les atteigne, ou que ne les atteigne un châtiment douloureux.} (24/63). (Ach-chatibi dans Al-I'tisam 1/132)
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