L’histoire du « djinn » qui se fit passer pour Ibn Taymiyyah ! - Ainsi que la ruse des djinns dans les faux prodiges auprès des gens
SHeikh al-Islâm Ibn Taymiyyah
BismiLLehi ar-Rahmâni ar-Rahîm
Il est possible qu’un djinn rencontre en une terre désertique une personne qui peut être un émir, un roi ou un mécréant assoiffé et que la mort menace [dû à cette soif]. Il [le djinn] se montre à lui sous une forme humaine, l’appelle à l’Islâm et le fait se repentir, il le salue en lui serrant la main, lui donne à manger et lui indique son chemin. L’homme lui demande :
« Qui es-tu ? » et il lui répond :
« Je suis untel »,
comme cela m’est arrivée une fois.
Alors que je me trouvais en Egypte dans une forteresse, une personne vint dire auprès de beaucoup de Turcs et notamment à un de leur émir :
« je suis Ibn Taymiyyah », et l’émir ne douta aucunement qu’il était moi. Faisant part de cela au roi [Malik] de Mâradîn, celui-ci envoya quelqu’un en Égypte alors que je me trouvais auprès d’un puits, duquel je n’étais pas sortit. Aussi, le djinn traitait les Turcs comme je le faisais moi-même lorsqu’ils venaient à Damas, en les appelant à l’Islâm, et après qu’ils aient attesté l’attestation de foi je leur donnais à manger de ce que j’avais. Il faisait donc cela comme je le faisais, par respect pour moi. Un groupe de personne parmi les gens me dirent :
« Il se peut qu’il soit un ange ? » Je leur répondis :
« Non, car l’ange ne ment pas et celui-ci a prétendu être Ibn Taymiyyah, et il savait bien qu’il mentait sur cela ! » [1]
Je connais personnellement des personnes à qui des plantes ont parlé en leur disant des choses utiles, mais ce ne sont rien que des Satans qui sont entrés en elles [les plantes]. Et j’en connais à qui des pierres et des arbres ont dit :
« Félicitations à toi Ô Allié d’Allâh ! » Et lorsqu’ils récitent « Âyat ul-Kursî » ils les font fuir. Je connais une personne qui est sortit pour chasser des oiseaux, et l’un d’entre eux lui a dit :
« Prends-moi afin de nourrir les pauvres ! » C’était un Satan qui était entré dans cet oiseau comme il entre dans l’être humain et parle. Certains d’entre eux sont dans leur maison verrouillée, et soudainement ils se retrouvent dehors sans que la porte ne se soit ouverte, ou il peut être à l’extérieur et se retrouver à l’intérieur, et cela peut aussi être aux portes d’une cité, et c’est un « djinn » [démon] qui les transporte très rapidement. Quelquefois, le « djinn » leur montre la lumière, ou leur amène celui qu’ils demandent, de même ce sont des « Chayâtînes » qui ont prit la forme de la personne qu’ils désiraient. Et lorsque « Âyat ul-Koursî » est récitée, toutes ces choses disparaissent aussitôt.
Je connais une personne à qui on a dit :
« Je viens par ordre d’Allâh. » [Et cette personne] lui promit qu’elle était le « Mahdî » que le Prophète (sallallahu ’alayhi wa salam) avait prédit. Il lui fît voir des prodiges de sorte de mettre dans son cœur [des images] d’oiseaux et de sauterelles qui volent à sa droite et sa gauche, et ensuite ils vont là où la personne a pressentit [imaginé]. Il peut lui mettre dans le cœur [des images de] certains animaux qui se lèvent devant lui, ou se couchent, ou se déplacent, et ensuite cela se produit comme il le pensait sans aucun mouvement de sa part. Il peut l’amener à la Mecque et le ramener, ou il peut se présenter avec des personnes de grande beauté et dire que ce sont des anges qui désiraient le visiter. Il va s’interroger :
« Comment des anges peuvent-ils venir sous forme de jeunes garçons ? » Et lorsqu’il lève sa tête, il verra qu’ils ont des barbes. Et il [le djinn] lui dira :
« Le signe que tu es le Mahdî est une marque qui va apparaître sur ton corps », ensuite [cette marque] apparaît et il la voit. Toutes ces choses font parti de la ruse du « Chaytân ». [2]
Notes
[1] Madjmu’ al-Fatâwa de Ibn Taymiyyah, 13/52
[2] Madjmu’ al-Fatâwa de Ibn Taymiyyah, 11/165-166
source: manhajulhaqq.