divorce prononcé sous la colere

 

( Numéro de la partie: 21, Numéro de la page: 370)




De la part de `Abd-Al-`Azîz ibn `Abd-Allah ibn Bâz au très respectable frère, le Président du Tribunal suprême à Taëf. Qu'Allah le guide vers les bonnes œuvres. Amen. 
Que la paix, la miséricorde et les bénédictions d'Allah soient sur vous. Après ce préambule:
Cher frère, j'ai reçu votre honorable lettre n° (680) datée du 15/10/1393 de l'hégire qui était en réponse au mienne n° (2392) datée du 10/10/1393 de l'hégire. Qu'Allah vous accorde Sa guidée. J'ai pris connaissance d'une copie du procès-verbal ci-joint, mentionnant la présence du mari (L.Q), de son épouse et de son frère auprès de votre Eminence. J'ai pris acte que l'époux susmentionné avait reconnu avoir demandé sa carte d'identité que son épouse gardait, mais elle avait refusé de la lui donner. Le couple s'est alors disputé, ce qui a entraîné la colère intense du mari. Le mari a signalé à sa femme que si elle ne lui donnait pas sa carte d'identité il la divorcerait trois fois. Le mari est sorti de la chambre disant: "tu es divorcée" répétant cela trois fois et lorsqu'il est sorti à la rue, il a dit: "je te divorce 100 fois", sachant toutefois que le mari n'avait jamais divorcé sa femme. Deux jours après, le mari s'est réconcilié avec sa femme qui lui a remis sa carte d'identité et il est retourné avec elle.

( Numéro de la partie: 21, Numéro de la page: 371)

J'ai également pris acte des propos de l'épouse susmentionnée qui concordaient avec ceux de l'époux. Le frère de l'épouse a témoigné de l'authenticité des propos de son beau-frère, ajoutant toutefois qu'il avait tout entendu à part la phrase susmentionnée d'après laquelle le mari avait conditionné le divorce par la non remise de sa carte d'identité.
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D'après ce qui précède, et selon les aveux du mari qui a indiqué ne pas avoir l'intention de conditionner la prononciation du divorce à la deuxième et la troisième fois par la remise de sa carte d'identité, vu qu'il était en colère intense comme je l'avais mentionné dans ma lettre ci-joint n° (2392) datée de 10/10/1393 de l'hégire. J'ai émis une fatwa élucidant au mari que son divorce est nul et que sa femme est toujours sous son autorité conjugale vu qu'il était au moment où il a prononcé la formule du divorce, extrêmement en colère. Les preuves puisées de la charia ont démontré que la furie ne rend pas le divorce valable, dont le hadith connu qui était rapporté par Ahmad et Abou Dâwoud et Ibn Mâdja et authentifié par Al-Hâkim d'après `A`icha (Qu'Allah soit satisfait d'elle), le Prophète (Salla Allah `Alaihi Wa Sallam) a dit: Pas de divorce, ni d'affranchissement d'esclave sous contrainte. Et Ighlâq, c'est la contrainte et la colère extrême et ce d'après l'interprétation de la majorité des Oulémas. Je prie votre Eminence d'informer toutes les parties de cette fatwa et de les conseiller de vivre ensemble de manière bienveillante et d'éviter les raisons entraînant la colère. Qu'Allah vous rétribue et récompense vos efforts. Que la paix, la miséricorde et les bénédictions d'Allah soient sur vous.

Salem alykum.


UP!!!


Et barakAllah fik ma Soeur...

 

Quand quelqu'un est sous la colère. Il perd la raison, il dit n'importe quoi. C'est comme "un malade". Donc c'est logique que le divorce n'est pas valable. N'oublions pas la colère est l'arme de Satan. Les conséquences de la colère sont beaucoup plus grave que les causes.