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| Les conditions d’obtention du bonheur par la science | |
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Youssra 6 grades
Nombre de messages : 1160 Localisation : d.m.p.c. Emploi : Meubler ma demeure Loisirs : Contemplatrice Date d'inscription : 04/03/2013
| Sujet: Les conditions d’obtention du bonheur par la science 2013-07-03, 07:29 | |
| Les conditions d’obtention du bonheur par la science
Personne ne peut tirer profit des bienfaits divins que sont la foi et la science si ce n’est celui qui connaît sa propre personne, la confine dans ses limites, sans les dépasser, sans en transgresser les frontières, ni considérer que ces bienfaits lui reviennent de droit.
Il est plutôt convaincu que ces bienfaits appartiennent à Allah ta’ala, viennent de Lui et se réalisent par Lui.
Allah est donc la source de tous les bienfaits qu’Il perpétue sans que le serviteur n’y soit pour quelque chose, et sans même les mériter.
Les bienfaits d’Allah lui imposent donc l’humilité.
Elles lui font prendre conscience de l’insignifiance de son âme et il reconnaîtra qu’elle ne comporte absolument aucun bien, et que si un quelconque bien lui est parvenu, c’est qu’il appartient à Allah, se réalise par Lui et vient de Lui.
Les bienfaits divins font ainsi naître en Lui une telle humilité et une telle déférence qu’elles en sont inexprimables.
Chaque fois qu’Allah ta’ala lui accorde un nouveau bienfait, cela ne fait qu’augmenter l’humilité du serviteur envers son Seigneur, sa déférence, son recueillement, son amour, sa crainte et son espoir.Tout ceci est le résultat de deux nobles sciences : La connaissance qu’il a de son Seigneur , de Sa perfection , de Sa bonté , de Sa suffisance , de Sa générosité , de Sa bienfaisance et de Sa miséricorde , et du fait que tout le bien est entre Ses deux mains , qu’il est Sa propriété et qu’Il l’accorde donc à qui Il veut , comme Il peut en priver qui Il veut . A Lui la louange pour tout cela.
C’est là la plus complète et la plus parfaite des louanges La connaissance qu’il a de sa propre personne, qu’il confine dans ses limites et frontières, et dont il reconnaît la déficience, l’injustice et l’ignorance.Il reconnaît aussi qu’elle ne comporte absolument aucun bien, que le bien ne lui appartient pas, ne se réalise pas par elle, ni n’émane d’elle.
Il reconnaîtra aussi que son âme ne possède rien d’autres que le néant, et que ses caractéristiques et ses qualités ne sont rien d’autre que néant, par rapport auquel rien n’est plus méprisable et déficient.
Le bien qui existe potentiellement en elle découle de son existence, dont elle n’est ni la cause ni le moyen. Lorsque l’âme s’imprègne de ces deux connaissances, et pas seulement d’un point de vue théorique, elle reconnaîtra alors que toute la louange revient à Allah ta’ala, que toute chose Lui appartient, et que tout le bien est entre Ses deux mains.
Elle reconnaîtra aussi qu’Il est le seul à mériter louange, éloge et glorification, contrairement à elle, qui ne mérite que blâmes, critiques et reproches.
Quiconque passe a côté de ces deux connaissances verra ses paroles, ses actes et ses attitudes être frappés d’instabilité et de contradiction, sans pouvoir trouver le droit chemin le menant à Allah.
C’est en assimilant des deux connaissances en théorie et en pratique que le serviteur atteindra la satisfaction d’Allah.
Mais le chemin sera barré s’il les néglige.
C’est de là que vient l’expression : « Connais toi toi même et tu connaitras ton Seigneur »
En effet, quiconque sait que son âme se caractérise par l’ignorance, l’injustice, les défauts, la déficience, le besoin, la pauvreté, la médiocrité et la mesquinerie, reconnaîtra qu’Allah ta’ala est à l’opposé de toutes ces caractéristiques.
Le serviteur confinera alors son âme dans ses frontières sans en dépasser les limites.
Il célébrera une partie des éloges que son Seigneur mérite.
Toute l’énergie de son amour, de sa crainte, de son espoir, de son repentir et de sa confiance sera exclusivement vouée à Allah, qui sera pour lui l’Etre le plus aimé, le plus craint, et le plus espéré.
Voilà la véritable soumission à Allah.
Et c’est d’Allah que nous implorons l’aide.
On raconte qu’un sage écrivit sur la porte de sa demeure : « Personne ne pourra tirer profit de notre sagesse si ce n’est celui qui connaît son âme et la confine dans ses limites.
Quiconque présente cette qualité peut entrer.
Sinon, qu’il retourne sur ses pas jusqu’à acquérir cette qualité. »
Source : Kitab al Fawa'id de l'imam Ibn Al Qayyim Cheikh Muhammad Ibn Abî Bakr Ibn Qayyîm al-jawziya | |
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