L'islam condamne ceux qui, d'abord convaincus de la véracité du Message, adhèrent à la Religion de Dieu et ensuite apostasient :
"Comment Dieu dirigera t-il ceux qui sont devenus incrédules après avoir été croyants ; après avoir été témoins de la véracité du Prophète et des preuves irréfutables qui leur sont parvenues ? - Dieu ne dirige pas le peuple injuste - "Quelle sera leur récompense ? La malédiction de Dieu, des Anges et de tous les hommes réunis certainement sur eux". "Ils y demeureront immortels ; le châtiment ne sera pas allégé en leur faveur ; on ne les regarera pas" (S.III, 86, 87, 88), "Quant à celui qui se sépare du Prophète après avoir clairement connu la vraie Direction et qui suit un chemin différent de celui des croyants ; nous nous détourneront de lui, comme lui-même s'est détourné ; nous le jetterons dans la Géhenne. Quel détestable retour final ! " (S.IV, 115).
Ceux qui rompent leur premier engagement ne portent préjudice qu'à eux-mêmes. Ils ne causent aucun tord au Tout-Puissant. Au contraire, c'est Lui qui ne les compte plus parmi les élus du Paradis :
"Ceux qui ont troqué la foi contre l'incrédulité ne nuisent en rien à Dieu. Un châtiment douloureux leur est réservé" (S.IV, 115).
Dieu swt se montre par contre miséricordieux à l'égard de celui qui, après avoir abjuré l'Islam, ne s'obstine pas toutefois dans leur égarement, regrette leur revirement insensé et se repentent. Faisant suite aux Versets 87, er 88, le Coran précise :
"à l'exception de ceux qui, par la suite s'étaient amendés - Dieu est celui qui pardonne, Il est miséricordieux - (S.III, 89).
Le Verset ci-dessus était une réponse aux Médinois, parmi lesquels al-Hârith ben Souwayd, qui s'éétaient dans un premier temps convertis à l'Islam et ensuite s'en séparèrent quelques temps après. Rongés par le remords, ne voyant leur salut que dans l'Islam, ils implorèrent le Prophète d'accepter leur reconversion.
Cependant Dieu swt n'accepte pas le repentir de ceux qui s'entêtent dans leur désobéissance à la Loi divine pendant une très longue période :
"Quant à ceux qui auront été incrédules après avoir été croyants et qui, ensuite, se sont entêtés dans leur incrédulité : leur repentir ne sera pas accepté : voilà ceux qui sont égarés" (S.III, 90).
Il s'agit là, disent les commentateurs, des Juifs qui non seulement refusèrent le message du Christ, mais s'opposèrent d'une façon virulente à sa diffusion. Cette attitude négative à l'égard de Dieu swt, se renouvela avec le Prophète sws contre lequel ils poursuivirent leur travail de sape en dépit du Rappel qui leur avait été fait.
Le pardon de Dieu n'est pas également accordé à ceux qui passent plusieurs fois de la croyance à l'incrédulité et inversement :
"Ceux qui avaient cru et qui ensuite devenus incrédules, puis de nouveau croyants, puis incrédules, et qui n'ont fait que s'entêter dans leur incrédulité ; Dieu ne leur pardonnera pas ; Il ne les dirigera pas sur une voie droite" (S.IV, 137).
Les prescriptions coranique en ce domaine furent appliquées dès le lendemain de la mort du Prophètes sws par Abû Bakr, premier Khalife de l'Islam, qui dû réprimer énergiquement plusieurs mouvements d'apostasie conduits par de faux prophètes dans le yamâna, près de Bahrain et au nord de Médine ; Musailima chez les Banû Hanifa ; Sajah (une femme) de la tribu des Tamim ; et de Tulaiha dans les tribus des Banû Assad et des Banû Ghatafân.
Gaid Tahar, islamologue