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 Fatima Zohra

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selim
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MessageSujet: Fatima Zohra   Fatima Zohra Empty2007-07-25, 18:37

Fâtima était la cinquième enfant du Prophète Mouhammad . Elle naquit alors que son respecté père avait commencé à passer de longs moments de solitude dans les montagnes entourant la Mecque, méditant et réfléchissant aux grands mystères de la création.

Sa jeunesse

C'était le moment, avant que le Prophète Mouhammad [ne commence à recevoir la Révélation, où sa sœur aînée, Zaynab, épousa son cousin al-As Ibn ar Rabiah. Puis suivit le mariage de ses deux autres sœurs, Rouqayya et Oum Kulthum, avec les fils d'Abou Lahab, l'oncle paternel du Prophète au tout début de sa mission publique.

La petite Fâtima (qu'Allah soit satisfait d'elle) vit alors ses sœurs quitter la maison l'une après l'autre pour vivre avec leurs époux. Elle était trop jeune pour comprendre la signification du mariage et les raisons pour lesquelles ses sœurs devaient quitter la maison. Elle les aimait beaucoup et fut triste et solitaire après leur départ. On dit qu'un certain mutisme et une douloureuse tristesse l'envahit alors.

Bien entendu, même après le mariage de ses sœurs, elle n'était pas seule dans la maison de ses parents. Barakah, l'esclave d'Aminah, la mère du Prophète , qui était avec le Prophète [ depuis sa naissance, Zayd Ibn Hâritha et 'Ali (qu'Alla soir satisfait d'eux), le jeune fils d'Abou Tâlib faisaient tous partie de la famille de Mouhammad à cette époque. Et bien sûr, il y avait sa mère affectueuse, Khadîja (qu'Allah soit satisfait d'elle).

En sa mère et en Barakah, Fâtima (qu'Allah soit satisfait d'elle) trouva énormément de soulagement et de réconfort. En 'Ali (qu'Allah soit satisfait de lui), qui n'avait que deux ans de plus qu'elle, elle trouva un frère et un ami, qui d'une manière ou d'une autre prenait la place de son propre frère Al-Qasim, mort en bas âge. Son autre frère, Abdullah, connu comme 'le bon et le pur', qui naquit après elle, mourut également en bas âge. Pourtant dans aucune des personnes composant la famille de son père, Fâtima (qu'Allah soit satisfait d'elle) ne trouva le plaisir insouciant et la joie qu'elle trouvait avec ses sœurs. Elle était une enfant exceptionnellement sensible pour son âge.

A l'âge de cinq ans, elle apprit que son père était devenu "Rasoul Allah", le Messager d'Allâh . Sa première obligation était de transmettre la bonne nouvelle de l'Islam à sa famille et à ses proches relations. Ils devaient adorer Allâh Tout Puissant Seul. Sa mère, qui était un puissant appui et soutien, expliqua à Fâtima (qu'Allah soit satisfait d'elle) ce que son père devait faire. A partir de ce moment, elle devint plus étroitement lié à lui et éprouva un amour profond et durable pour lui. Souvent elle marchait à ses côtés, à travers les rues étroites et les sentiers de la Mecque, visitant la Kabah, s'occupant des secrètes réunions des premiers musulmans à avoir accepté l'islam et à avoir prêté allégeance au Prophète Un jour, alors qu'elle n'avait pas encore dix ans, elle accompagna son père à la mosquée al-Harâm où il se tint en un endroit nommé al-Hijr, en face de la Kabah, et commença à prier. Fâtima (qu'Allah soit satisfait d'elle) resta à ses côtés. Un groupe de Qouraych, avec de mauvaises intentions à l'égard du Prophète [, se réunirent autour de lui. Il y avait Abou Jahl Ibn Hisham, l'oncle du Prophète Uqbah Ibn Abi Muayt, Umayyah Ibn Khalaf, ainsi que Shaybah et Utbah, les fils de Rabi'ah. De façon menaçante, le groupe monta vers le Prophète et Abou Jahl, le meneur, demanda : 'lequel d'entre vous peut apporter les entrailles d'un animal abattu et les jeter sur Mouhammad ?'

Uqbah Ibn Abi Muayt, l'un des plus odieux du groupe, se porta volontaire et partit précipitamment. Il revint avec les ordures dégoûtantes et les jeta sur les épaules du Prophète , alors qu'il était toujours prosterné. Abdullah Ibn Masud, un compagnon du Prophète , était présent mais il ne pouvait rien dire ou faire. Imaginez le sentiment de Fâtima (qu'Allah soit satisfait d'elle) , quand elle vit son père traité de la sorte. Que pouvait-elle faire, elle, une enfant de moins de dix ans ? Elle monta vers son père et lui retira les choses répugnantes puis elle se tint fermement et en colère devant le groupe de voyous Qouraych et lança des paroles blessantes contre eux. Ils ne lui dirent pas un seul mot. Le Prophète releva sa tête de la prosternation et continua à accomplir la salat. Puis il dit 'Oh Allâh ! Puisses-tu punir ces Qouraych !' Et il répéta cette invocation trois fois. Puis il continua : 'Puisses-tu punir Utbah, Uqbah, Abou Jahl et Shaybah' ceux qu'il nomma moururent quelques années plus tard à la bataille de Badr.

A une autre occasion, Fâtima (qu'Allah soit satisfait d'elle) était avec le Prophète alors qu'il faisait la circombulation autour de la Kabah. Une foule de Qouraych se réunit autour de lui, le saisirent et essayèrent de l'étrangler avec ses propres vêtements. Fâtima (qu'Allah soit satisfait d'elle) cria et appela à l'aide. Abou Bakr (qu'Allah soit satisfait de lui) accouru et réussit à libérer le Prophète . Il implorait alors : 'Tueriez-vous un homme qui dit : 'Mon seigneur est Allah'. Au lieu de baisser les bras, la foule se tourna vers Abou Bakr (qu'Allah soit satisfait de lui) et commença à le battre jusqu'à ce que le sang coule de sa tête et de son visage.

Elle fut témoin de telles scènes de cruelle opposition et de harcèlement contre son père et les premiers musulmans. Elle ne se tenait pas sagement de côté mais se joignait à la lutte pour la défense de son père et de sa noble mission. Elle n'était encore qu'une jeune fille, et au lieu de gambader joyeusement, au lieu de la gaîté et l'entrain auxquels chaque enfant de son âge est et doit normalement être habitué, Fâtima (qu'Allah soit satisfait d'elle) était témoin, et participait à de telles épreuves.

Bien sûr elle n'était pas la seule. Toute la famille du Prophète souffrait à cause des violents et stupides Qouraych. Ses sœurs, Rouqayya et Oum Kulthum souffraient également. Elles vivaient à ce moment dans un environnement de haine et de machination contre le Prophète . Leurs maris étaient Utbah et Utaybah, les fils d'Abou Lahab et d'Oum Jamil. Oum Jamil était connue comme une femme dure et bourrue qui avait une langue acérée et mauvaise. C'était principalement à cause d'elle que Khadîja (qu'Allah soit satisfait d'elle) n'était pas contente du mariage de ses filles avec les fils d'Oum Jamil. Cela dû être difficile pour Rouqayya et Oum Kulthum de faire partie de la famille de tels ennemis invétérés qui ne se joignaient pas seulement à la bataille contre leur père mais qui la menaient.
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selim
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MessageSujet: Re: Fatima Zohra   Fatima Zohra Empty2007-07-25, 18:38

Bien sûr elle n'était pas la seule. Toute la famille du Prophète souffrait à cause des violents et stupides Qouraych. Ses sœurs, Rouqayya et Oum Kulthum souffraient également. Elles vivaient à ce moment dans un environnement de haine et de machination contre le Prophète . Leurs maris étaient Utbah et Utaybah, les fils d'Abou Lahab et d'Oum Jamil. Oum Jamil était connue comme une femme dure et bourrue qui avait une langue acérée et mauvaise. C'était principalement à cause d'elle que Khadîja (qu'Allah soit satisfait d'elle) n'était pas contente du mariage de ses filles avec les fils d'Oum Jamil. Cela dû être difficile pour Rouqayya et Oum Kulthum de faire partie de la famille de tels ennemis invétérés qui ne se joignaient pas seulement à la bataille contre leur père mais qui la menaient.

Comme un signe de déshonneur pour Mouhammad et sa famille, Utbah et Utaybah furent poussés par leurs parents à répudier leurs femmes. Cela faisait partie du procédé pour bannir totalement le Prophète . Le Prophète accueillit bien sûr ses filles, de retour à la maison, avec joie, bonheur et soulagement.

Sans aucun doute, Fâtima (qu'Allah soit satisfait d'elle) se réjouit d'être à nouveau avec ses sœurs, elles souhaitaient toutes que leur sœur aînée, Zaynab, soit aussi répudiée par son mari. En fait, les Qouraych exerçait une pression sur Abu-l Aas pour cela mais il refusa. Quand le meneur des Qouraych s'approcha de lui et lui promit la plus riche et la plus belle femme s'il répudiait Zaynab, il répondit : "j'aime profondément et passionnément ma femme, et j'ai une grande estime pour son père, même si je n'ai pas embrassé l'islam".

Rouqayya et Oum Kulthum étaient toutes deux heureuses d'être de retour auprès de leurs chers parents et d'être débarrassées de l'insupportable torture mentale dont elles faisaient l'objet chez Oum Jamil. Peu de temps après, Rouqayya se remaria, avec le jeune et timide 'Othman Ibn Affan, l'un des premiers à avoir accepté l'islam. Ils partirent tous deux pour l'Abyssinie aux côtés des premiers "muhajiroûn" (émigrés) qui cherchèrent refuge dans ce pays et y restèrent plusieurs années. Fâtima (qu'allah soit satisfait d'elle) ne revit plus Rouqayya jusqu'après la mort de sa mère. La persécution du Prophète (saws), de sa famille et de ses compagnons continua et s'aggrava même après l'émigration des premiers "muhajiroûn" en Abyssinie. Lors de la septième année environ de sa mission, le Prophète (saws) et sa famille durent quitter leur maison et trouvèrent refuge dans une petite vallée accidentée entourée de tous côtés de pentes et de défilés, dont on ne pouvait entrer de la Mecque que par un étroit chemin.

Dans cette vallée aride, Mouhammad et les clans de Banu Hashim et al-Muttalib furent forcés de se retirer avec peu de réserves de nourriture. Fâtima (qu'allah soit satisfait d'elle) était l'un des plus jeunes membres du clan, elle avait environ douze ans, et devait passer des mois dans les privations et les souffrances. Les lamentations d'enfants et de femmes affamés pouvaient être entendues depuis la Mecque. Les Qouraych ne permirent aucun approvisionnement en nourriture ni contact avec les musulmans, dont la privation était seulement soulagée durant la saison du pèlerinage. Le boycott dura trois ans. Quand il fut levé, le Prophète (saws) dut faire face à encore plus d'épreuves et de difficultés.


La mort de sa mère Khadîja (qu'allah soit satisfait d'elle)

Khadîja (qu'allh soit satisfait d'elle), 'la croyante et l'affectueuse', mourut peu après. Avec sa mort, le Prophète (saws) et sa famille perdirent une de leur plus grande source de réconfort et de force qui les avait soutenus à travers les moments difficiles. L'année pendant laquelle la noble Khadîja (qu'allah soit satisfait d'elle), puis ensuite Abou Tâlib, moururent, fut appelé l'année de la tristesse. Fâtima (qu'allah soit satisfait d'elle), à présent une jeune fille, fut vivement attristée par la mort de sa mère. Elle pleura des larmes amères et pendant quelques temps fut si frappée par la douleur que sa santé se détériora. On craignit même qu'elle ne meure de chagrin.

Bien que sa sœur aînée, Oum Kulthum, demeurait dans la même famille, Fâtima (qu'allah soit satisfait d'elle) réalisa qu'elle avait maintenant une grande responsabilité avec le décès de sa mère. Elle ressentait qu'elle devait donner à son père un soutien encore plus fort. Avec une tendresse affectueuse, elle se dévoua pour veiller à ses besoins. Elle fut si soucieuse par le bien-être de son père qu'on commença à l'appeler Oum Abi-ha, la mère de son père. Elle lui apportait ainsi un soulagement et un réconfort pendant les moments d'épreuve, de difficulté et de crise.

Souvent les épreuves étaient trop pour elle. Une fois, à cette époque, une foule insolente amoncela de la poussière et de la terre sur la gracieuse tête de mouhammad(saws. Quand il rentra à la maison, elle pleura abondamment et essuya la poussière de la tête de son père. 'Ne pleure pas' dit-il ' qu'Allâh protège ton père'.

Le Prophète (saws) avait un profond amour pour Fâtima (qu'allah soit satisfait d'elle), il dit une fois : 'Quiconque plait à Fâtima (qu'allah soit satisfait d'elle) plait en réalité à Allâh, et quiconque cause sa colère cause en réalité celle d'Allâh. Fâtima (qu'allah soit satsfait d'elle) est une partie de moi. Ce qui lui plait me plait aussi, et ce qui l'a met en colère me met aussi en colère".

Fâtima (qu'allah soit satisfait d'elle) acquis ainsi une place d'amour et d'estime dans le cœur de son père, qui n'était occupé que par sa femme Khadîja (qu'allah soit satisfait d'elle).
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MessageSujet: Re: Fatima Zohra   Fatima Zohra Empty2007-07-25, 18:40

Son émigration

Fâtima (qu'allah soit satisfait d'elle) émigra à Médine quelques semaines après le Prophète (saws). Elle y alla avec Zayd Ibn Harithah, qui fut renvoyé par le Prophète à la Mecque pour amener le reste de la famille, dont Fâtima (qu'allah soit satisfait d'elle) et Oum Kulthum, Sawdah, la femme du Prophète (saws), la femme de Zayd, Barakah et son fils Usamah. Pour voyager avec le groupe il y avait également Abdullah le fils d'Abou Bakr, qui accompagnait sa mère et ses sœurs, 'Âicha et Asma.

Son mariage avec 'Ali

A Madinah, Fâtima (qu'allah soit satisfait d'elle) vivait avec son père dans la simple demeure qu'il avait construite, jouxtant la mosquée. En l'an 2 de l'Hégire, elle reçut des propositions de mariage par l'intermédiaire de son père, dont deux furent rejetées. 'Ali (qu'allah soit satisfait de lui), le fils d'Abou Tâlib, rassembla alors son courage et vint demander sa main au Prophète (saws). En présence du Prophète (saws) pourtant, il se laissa intimider et perdit sa langue. Il ne quitta pas le sol des yeux et ne put dire un mot. Le Prophète (saws) lui demanda alors : 'Pourquoi es-tu venu ? As-tu besoin de quelque chose ?' 'Ali (qu'allah soit satisfait de lui) ne pouvait toujours pas parler alors le Prophète (saws) suggéra : 'Peut-être es-tu venu pour demander Fâtima (qu'allah soit satisfait d'elle) en mariage ?' 'Oui' répondit 'Ali (qu'allah soit satisfait de lui). Selon ce qu'on rapporte, le Prophète (saws) dit simplement : 'Marhaban wa ahlan- Bienvenue dans la famille' et cela fut prit comme l'approbation du Prophète (saws) et par les Ansars qui l'attendaient dehors. On rapporte aussi que le Prophète (saws) approuva et demanda à 'Ali (qu'allah soit satisfait de lui) s'il avait quelque chose à donner en dot. 'Ali (qu'allah soit satisfait de lui) répondit que non. Le Prophète (saws) lui rappela qu'il avait un bouclier qu'il pouvait vendre.
Ali (qu'allah soit satisfait de lui) vendit le bouclier à Uthman pour quatre dirhams et pendant qu'il se dépêchait de retourner chez le Prophète (saws) pour lui remettre la dot, Uthman l'arrêta et lui dit : 'Je te rends ton bouclier comme cadeau de ma part pour ton mariage avec Fâtima (qu'allah soit satisfait d'elle). Fâtima (qu'allah soit satisfait d'elle) et 'Ali (qu'allah soit satisfait de lui) se marièrent donc probablement au début de l'an 2 de l'Hégire. Elle avait environ 19 ans à ce moment, et 'Ali (qu'allah soit satisfait de lui) en avait environ 21. Le Prophète (saws) lui-même dirigea la cérémonie du mariage. Pour le "Walîmah", on servit aux invités des dattes, des figues et une mixture de dattes et de beurre gras appelé hais. Un membre dirigeant des Ansars offrit un bélier et d'autres firent des dons de céréales. Tout Madinah se réjouit.

Pour son mariage, on rapporte que le Prophète (saws) offrit à Fâtima (qu'allah soit satisfait d'elle) et à 'Ali (qu'allah soit satisfait de lui) un lit de bois entrelacé de feuilles de palmes, une couverture de lit en velours, un coussin en cuir rempli de fibres de palmes, une peau de mouton, une marmite, une outre en peau et une meule manuelle pour moudre le grain.
Fâtima (qu'allah soit satisfait d'elle) quitta pour la première fois la maison de son bien-aimé père pour vivre avec son mari. Le Prophète (saws) était clairement inquiet à son sujet et envoya Barakah avec elle au cas où elle aurait besoin d'aide. Aucun doute que Barakah était source de réconfort et de consolation pour elle. Le Prophète (saws) pria pour elle : 'Ô Allah, bénit les tous deux, bénit leur maison et bénit leur descendance'. Dans l'humble demeure d'Ali (qu'allah soit satisfait de lui) il y avait seulement une peau de mouton en guise de lit. Le matin qui suivit la nuit de noces, le Prophète (saws) et toqua à la porte. Barakah sortit et le Prophète (saws) lui dit : ' Ô Oum Ayman ? Appelle mon frère pour moi' 'Ton frère ? C'est celui à qui tu as marié ta fille ?' demanda Barakah de façon quelque peu dubitative comme si elle se demandait : 'Pourquoi le Prophète (saws) appelle 'Ali (qu'allah soit satisfait de lui) son frère ?' Il faisait référence à 'Ali (qu'allah soit satisfait de lui) comme son frère seulement parce que faisant partie des musulmans qui se joignirent à la fraternité après l'hijrah, le Prophète (saws) et 'Ali (qu'allah soit satisfait de lui) était donc liés comme des frères.

Le Prophète (saws) répéta ce qu'il venait de dire à plus haute voix. 'Ali (qu'allah soit satisfait de lui) vint et le Prophète (saws) fit une du'a, invoquant les bénédictions d'Allâh sur lui. Puis il demanda Fâtima (qu'allah soit satisfait d'elle). Elle arriva se faisant presque toute petite, dans un mélange de respect et de timidité et le Prophète (saws) lui dit : 'Je t'ai marié à la personne de ma famille qui m'est le plus cher', de cette façon il cherchait à la rassurer. Elle ne commençait pas à vivre avec un parfait étranger mais avec quelqu'un qui avait grandi dans la même famille, qui était l'un des premiers à être devenu musulman à un jeune âge, qui était connu pour son courage, sa bravoure et sa moralité, et que le Prophète (saws) décrivait comme 'son frère dans ce monde et dans l'au-delà'.

La vie de Fâtima (qu'allah soit satisfait d'elle) avec 'Ali (qu'allh soit satisfait de lui) fut aussi simple et sobre qu'elle l'avait été chez son père. En fait, en ce qui concerne le confort matériel, c'était une vie de difficultés et de privations. Durant leur vie commune, 'Ali (qu'allah soit satisfait de lui) resta pauvre car il n'attachait que peu d'importance aux richesses matérielles.

Fâtima (qu'allah soit satisfait d'elle) était la seule parmi ses sœurs à ne pas avoir épouser un homme riche.

En fait, on pourrait dire que la vie de Fâtima (qu'allah soit satisfait d'elle) était même plus rigoureuse que celle qu'elle eut chez son père. Au moins, avant le mariage, il y avait toujours dans la famille du Prophète (saws) une quantité de mains prêtes à aider. Mais maintenant elle devait faire face seule, de fait. Pour soulager leur pauvreté extrême, 'Ali (qu'allah soit satisfait de lui) travaillait comme peintre et porteur d'eau et elle comme broyeuse de céréales. Un jour elle dit à 'Ali (qu'allah soit satisfait de lui) : 'J'ai moulu jusqu'à ce que mes mains se couvrent de cloques'.
'J'ai puisé de l'eau jusqu'à en avoir mal à la poitrine' répliqua 'Ali (qu'allah soit satisfait de lui). Celui-ci suggéra à Fâtima (qu'allah soit satisfait d'elle) 'Allâh a donné à ton père quelques prisonniers de guerre, va lui demander de te donner un esclave'
A contrecœur, elle alla chez le Prophète (saws) qui lui dit : 'qu'est-ce qui t'amène ici, ma petite fille ?' 'Je suis venue te donner le Salam' dit-elle de peur qu'il ne puisse lui donner ce qu'elle avait l'intention de demander.
'Que faisais-tu ?' demanda 'Ali (que dieu soit satisfait de lui) lorsqu'elle repartit seule.
'J'avais honte de lui demander' dit-elle. Alors tous deux vinrent ensemble mais le Prophète (saws) sentit qu'ils étaient moins dans le besoin que d'autres.
'Je ne vais pas vous le donner' dit-il 'et laisser les Ahl as-Suffah (pauvres musulmans restés dans la mosquée) tourmentés par la faim. Je n'ai pas assez pour leur nourriture…'
Ali (qu'allah soit satisfait de lui) rentrèrent chez eux, et se sentirent quelque peu découragés mais cette nuit, après qu'ils soient allés se coucher, ils entendirent la voix du Prophète (saws) leur demandant la permission d'entrer. Pour l'accueillir, ils se levèrent, mais le Prophète (saws) leur dit : 'Restez où vous êtes' et il s'assit à côté d'eux 'Ne vous indiquerais-je pas quelque chose de meilleur que ce que vous êtes venus me demander ?' demanda-t-il et ils lui dirent 'Si', il dit : 'Les mots que Jibril m'a enseignés, que vous pouvez dire : 'Subhaan Allah' dix fois après la prière, et dix fois "AI hamdu lillah' et dix fois "Allahu Akbar". Et ceci, avant de dormir, il faut que vous le disiez 33 fois chacun.
Ali (qu'allah soit satisfait de lui) dit plus tard : 'je n'ai jamais manqué de le faire depuis que le Messager d'Allâh (saws) nous l'a enseigné'
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MessageSujet: Re: Fatima Zohra   Fatima Zohra Empty2007-07-25, 18:40

Il existe plusieurs récits sur les temps durs et difficiles auxquels Fâtima (qu'allah soit satisfait d'elle) a du faire face. Il n'y avait souvent aucune nourriture chez elle. Une fois, le Prophète (saws) était affamé. Il alla de l'un à l'autre des appartements de ses femmes mais il n'y avait pas de nourriture. Il alla alors chez Fâtima (qu'allah soit satisfait d'elle), et elle n'avait pas non plus de nourriture. Quand il trouva en fin de compte de la nourriture, il envoya deux miches de pain et un morceau de viande à Fâtima (qu'allah soit satisfait d'elle). Une autre fois il alla chez Abou Ayyoub al-Ansari et de la nourriture qui lui fut donnée, il en garda pour elle. Fâtima (qu'allah soit satsfait d'elle) savait aussi quand le Prophète (saws) n'avait pas de nourriture pendant de longues périodes, et en retour elle lui en apportait quand elle le pouvait. Une fois, elle lui donna un morceau de pain d'orge, et il lui dit 'c'est la première nourriture que ton père a mangée depuis trois jours'.

Par ces actes de bonté, elle montrait combien elle aimait son père et il l'aimait vraiment en retour.

Un jour, il revenait d'un voyage hors de Madinah. Il se rendit d'abord à la mosquée et pria deux ra'kats comme de coutume. Puis, comme il le faisait souvent, il se rendit chez Fâtima (qu'allah soit satisfait d'elle) avant d'aller chez ses femmes. Fâtima (qu'allah soit satisfait d'elle) l'accueillit et embrassa son visage, sa bouche et ses yeux et pleura.
'Pourquoi pleures-tu ?' demanda le Prophète (saws).
'Je te vois, Ô Rasul Allah, ton teint est pâle et jaune et tes habits sont devenus usés et élimés.' 'Ô Fâtima (qu'allah soit satisfait d'elle)' répondit le Prophète (saws) tendrement 'Ne pleure pas car Allâh a envoyé ton père avec une mission qui touchera chaque maison sur la surface de la terre, que ce soit dans les villes, les villages ou les campements du désert apportant soit la gloire soit l'humiliation jusqu'à ce que cette mission soit accomplie avant que la nuit ne tombe inévitablement.'

Avec de telles observations, Fâtima (qu'allah soit satisfait d'elle) était souvent amenée de la dure réalité de la vie quotidienne à un aperçu des perspectives immenses et de grande portée ouvertes par la mission dont était investi son noble père.

Fâtima (qu'allah soit satisfait d'elle) retourna par la suite vivre dans une maison proche de celle du Prophète (saws). L'endroit fut offert par un Ansari qui savait que le Prophète (saws) se réjouirait d'avoir sa fille comme voisine. Tous les deux partageaient le quotidien mouvementé de la vie à Médine, aussi bien dans la joie et la réussite que dans la peine et la difficulté.
La mort de sa soeur Rouqiyya (qu'allah soit satisfait d'elle)

Au milieu de la seconde année suivant la Hijrah sa sœur Rouqayya tomba malade : Elle fut prise par la fièvre et la rougeole. Ce fut peu de temps avant la bataille de Badr. Uthman (qu'allah soit satisfait de lui), son mari, resta à ses côtés et manqua la bataille. Rouqayya mourut juste avant le retour de son père. De retour à Medinah, un des premières choses qu'il fit fut de se rendre sur sa tombe.

Fâtima (qu'allah soit satisfait d'elle) y alla avec lui. C'était la première perte qu'ils subirent au sein de leur proche famille depuis la mort de Khadîja (qu'allah soit satisfait d'elle). Fâtima (qu'allah soit satisfait d'elle) fut énormément touchée par la mort de sa sœur. Les larmes coulèrent de ses yeux dès qu'elle s'assit à côté de son père sur le bord de la tombe, et il la consola et chercha à sécher ses larmes avec le coin de son manteau.

Le Prophète (saws) avait auparavant parlé des lamentations de la mort, mais cela avait amené un malentendu et quand il revinrent du cimetière, la voix de 'Omar (qu'allah soit satisfait de lui) en colère fut entendue, contre les femmes qui pleuraient pour les martyrs de Badr et pour Rouqayya. 'Umar laisse-les pleurer' dit le Prophète Mouhammad (saws) et il ajouta : 'Ce qui vient du cœur et des yeux, cela vient d'Allâh et de sa miséricorde, mais ce qui vient des mains et de la langue, cela vient de Satan' - par "les mains", il faisait allusion au fait de se frapper la poitrine et de se gifler les joues et par "la langue", aux cris en cœur lancés par les femmes, comme une marque publique de sympathie.

'Othman (qu'allah soit satisfait de lui) épousa plus tard l'autre fille du Prophète (saws), Oum Kulthum (qu'allah soit satisfait d'elle), et de ce fait devint le Dhu-n Nurayn –l'homme aux deux lumières.

La naissance de ses fils Al-Hasan et Al-Housayn (qu'allah soit satisfait d'eux)

La perte dont souffrit la famille avec la mort de Rouqayya (qu'allah soit satisfait d'elle) fut suivie par la joie quand, au grand plaisir de tous les croyants, Fâtima (qu'allah soit satisfait d'elle) donna naissance à un garçon au mois de Ramadan de la troisième année après l'hégire. Le Prophète (saws) prononça l'Adhan dans l'oreille du nouveau-né et l'appela Al-Hasan, ce qui signifie le beau.

Un an plus tard elle donna naissance à un autre garçon, qui fut appelé Al-Husayn, ce qui signifie le petit Hassan ou 'le petit beau'. Fâtima (qu'allah soit satisfait d'elle) emmenait souvent ses deux fils voir leur grand-père qui les aimait excessivement. Plus tard il les emmenait à la Mosquée et ils grimpaient sur son dos quand il se prosternait. Il fit de même avec sa petite-fille, Umamah, la fille de Zaynab.

La naissance de ses filles Zaynab et Oum Kalthoum (qu'allah soit satisfait d'eux)

Huit ans après l'hégire, Fâtima () donna naissance à un troisième enfant, une fille qu'elle nomma comme sa sœur aînée Zaynab, qui était décédée peu avant sa naissance. Cette Zaynab grandit et fut l'héroïne de Karbala. Le quatrième enfant de Fâtima (qu'allah soit satisfait d'elle) naquit l'année d'ensuite. L'enfant était aussi une fille et elle l'appela Oum Kulthum comme sa sœur qui mourut l'année précédente d'une maladie. Ce fut seulement par la progéniture de Fâtima (qu'allah soit satisfait d'elle) que la descendance du Prophète (saws) fut perpétuée. Tous les enfants mâles du Prophète (saws) étaient morts en bas âge et les deux enfants de Zaynab (qu'allah soit satisfait d'elle), 'Ali et Umamah, moururent jeunes. L'enfant de Rouqayya, Abdullah, mourut aussi alors qu'il n'avait pas deux ans. Cela était une raison supplémentaire à l'admiration accordée par le Prophète (saws) pour Fâtima (qu'allah soit bsatisfait d'elle).

Bien que Fâtima (q'allah soit satisfait d'elle) était souvent occupée avec les grossesses, les naissances, et l'éducation des enfants, elle prenait part autant qu'il lui était possible aux affaires de la communauté musulmane grandissante de Madinah.

Avant son mariage elle était une sorte d'hôtesse pour les pauvres et les démunis d'Ahl as-Suffah. Dès la fin de la bataille d'Uhud, elle vint avec d'autres femmes sur le champ de bataille, pleura les martyrs morts et prit le temps de panser les blessures de son père. Au coirs de la bataille des tranchées, elle joua un rôle majeur de soutien avec d'autres femmes en préparant à manger durant le long et difficile siège. Dans son camp, elle menait la prière des femmes musulmanes et à cet endroit on construisit une mosquée appelée Masjid Fâtima, une des sept mosquées où les musulmans étaient de garde et accomplissaient leurs adorations.

Fâtima (qu'allah soit satisfait d'elle) accompagna aussi le Prophète (saws) quand il fit la Umrah au cours de la 6ème année de l'Hégire, après le traité d'Hudaybiyyah. L'année qui suivit, elle et sa sœur Oum Kulthum furent parmi la foule nombreuse de musulmans qui participèrent avec le Prophète (saws) à la libération de la Mecque. On rapporte qu'en cette occasion, Fâtima (qu'allah soit satusfait d'elle ) et oum kulthum(qu'allah soit satisfait d'elle) visitèrent la maison de leur mère Khadîja (qu'allah soit satisfait d'elle), se rappelèrent les souvenirs de leur enfance et de leur jihad, des longs combats dans les 1ères années de mission du Prophète (saws).

La mort du Prophète (saws) et l'annoce qu'elle sera la première de sa famille à le rejoindre

Au cours de Ramadhan de la 10ème année, juste avant qu'il n'accomplisse son pèlerinage d'adieu, le Prophète (saws) confia à Fâtima (qu'allah soit satisfait d'elle) un secret révélé à personne jusqu'alors : 'Jibril me récitait le Quran et je le lui récitais une fois par an, mais cette année il l'a récité avec moi deux fois. Je suis bien forcé de croire que mon temps est venu'.
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selim
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MessageSujet: Re: Fatima Zohra   Fatima Zohra Empty2007-07-25, 18:43

De retour de son pèlerinage d'adieu, le Prophète (saws) tomba gravement malade. Il passa ses derniers jours dans l'appartement de sa femme 'Âicha (qu'allah soit satisfait d'elle). Quand Fâtima (qu'allah soit satisfait d'elle) venait lui rendre visite, 'Âicha (qu'allah soit satisfait d'elle) laissait le père et sa fille seuls ensemble.

Un jour il appela Fâtima (qu'allah soit satisfait d'elle)… quand elle vint il l'embrassa et murmura quelques mots dans son oreille. Elle pleura. Alors il murmura à nouveau dans son oreille et elle sourit. 'Âicha (qu'allah soit satisfait d'elle) vit cela et demanda : 'tu pleures et tu ris en même temps Fâtima (qu'allah soit satisfait d'elle) ? Que t'a dit le Messager d'Allâh (saws) ?'
'Il me dit d'abord qu'il allait rencontrer son Seigneur dans un court instant et j'ai pleuré.' Il me dit alors : 'Ne pleure pas tu seras la 1ère de ma maison à me rejoindre et là j'ai souris.'

Peu de temps après, le Noble Prophète (saws) décéda. Fâtima (qu'allah soit satisfait d'elle) était frappée de chagrin et on la vit souvent pleurer abondamment. Un des compagnons nota qu'il ne vit plus Fâtima (qu'allah soit satisfait d'elle) rire après la mort de son père.

Sa mort

Un matin, tôt, au cours du mois de Ramadhan, 5 mois seulement après la mort du Prophète (saws), Fâtima (qu'allah soit satisfait d'elle) se réveilla semblant exceptionnellement heureuse et pleine de gaieté. L'après-midi, on rapporte qu'elle appela Salma bint Umays (qu'allah soit satisfait d'elle) qui veillait sur elle. Elle demanda de l'eau et prit un bain. Elle mit alors de nouveaux habits et se parfuma. Elle demanda ensuite à Salma de mettre son lit dans la cour de la maison. Le visage tourné vers le ciel au-dessus, elle demanda son mari 'Ali (qu'allah soit satisfait de lui).

Il fut surpris de la voir étendue au milieu de la cour et lui demanda ce qui n'allait pas. Elle sourit et dit : 'j'ai rendez-vous aujourd'hui avec le Messager d'Allâh (saws)'

Ali (qu'allah soit satisfait de lui) pleura et elle essaya de le consoler. Elle lui dit de prendre soin de ses fils Al-Hasan et Al-Husayn et demanda à être enterrée sans cérémonie. Elle fixa à nouveau le ciel, puis ferma les yeux et rendit l'âme.

Fâtima (qu'allah soit satisfait d'elle) la resplendissante n'avait que 29 ans…

Ses mérites

Le Prophète (saws) a dit : "Les femmes qui ont atteint la perfection dans ce monde sont au nombre de quatre : la vierge Marie, Asiya la femme de Pharaon, Khadîja (qu'allah soit satisfait d'elle) la mère des croyants, et Fâtima (qu'allah soit satisfait d'elle) la fille de Mouhammad (saws)".

On donna à Fâtima (qu'allah soit satisfait d'elle) le titre de [az-Zahra], ce qui signifie la Resplendissante, en rapport avec son visage radieux, qui semblait diffuser de la lumière. On dit que lorsqu'elle se levait pour la prière, le mihrab reflétait la lumière de son visage. On l'appelait aussi al-Batul, en raison de son ascèse. Au lieu de passer son temps en compagnie d'autres femmes, elle passait beaucoup de son temps en prière, à lire le Coran ou à d'autres actes d'adoration.




Son caractère

Fâtima (qu'allah soit satisfait d'elle) avait une forte ressemblance avec son père, le Messager d'Allâh (saws) . Aicha (qu'allah soit satisfait d'elle), l'épouse du Prophète (saws), dit d'elle : 'je n'ai jamais vu une créature d'Allâh qui ressemblait davantage au Messager d'Allâh (saws) dans son langage, sa conversation et sa façon de s'asseoir que Fâtima (qu'allah soit satisfait d'elle). Quand le Prophète (saws) la voyait s'approcher, il l'accueillait, se levait et l'embrassait, la prenait par la main et la faisait asseoir à l'endroit où il était assis. Elle faisait de même quand le Prophète (saws) venait vers elle. Elle se levait, l'accueillait avec joie et l'embrassait.

Les bonnes manières de Fâtima (qu'allah soit satisfait d'elle), son doux langage, faisaient partie de sa ravissante et sympathique personnalité. Elle était particulièrement gentille avec les pauvres et les nécessiteux, et donnait souvent toute la nourriture qu'elle avait à quelqu'un qui se trouvait dans le besoin même si elle-même restait sur sa faim. Elle n'avait aucun amour pour les ornements, ni pour le luxe et le confort de la vie. Elle vivait simplement, bien que, parfois, comme nous le verrons, les circonstances étaient vraiment trop éprouvantes et trop difficiles pour elle.

Elle a hérité de son père une éloquence convaincante, puisée dans la sagesse. Quand elle parlait, les gens étaient souvent émus aux larmes. Elle avait la capacité et la sincérité pour créer des émotions, émouvoir les gens aux larmes, et emplir leur cœur de louange et de gratitude pour Allâh pour ses faveurs et sa générosité inestimable.


Fatimah et al-Abbas allèrent trouver Abu Bakr pour lui demander leur part de l’héritage du Messager de Dieu. Ils voulaient la terre du Messager de Dieu à Fadak et sa part du tribut de Khaybar. Abu Bakr a répondu : “J’ai entendu le Messager de Dieu dire, “Nous (les Prophètes) ne laissons aucun bien en héritage. Tout ce que nous laissons derrière nous est aumône ». C’est la nourriture de la famille de Muhammad (a répondu Fatimah) Par Dieu, je n’abandonnerai pas un chemin que j’ai vu le Messager de Dieu emprunter mais (au contraire) je continuerai (à agir) comme lui. Fatimah s’est détournée de lui et ne lui en a plus parlé jusqu’à sa mort. Ali l’enterra pendant la nuit et ne permit pas à Abu Bakr d’assister à ses funérailles.
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MessageSujet: Re: Fatima Zohra   Fatima Zohra Empty2007-07-25, 19:02

Salam Selim,

Merci pour la biographie, il me semble que j'avais posté une biographie, assez semblable!!

Mouhiba
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MessageSujet: Re: Fatima Zohra   Fatima Zohra Empty2007-08-05, 22:05

salam alikoum

je me permets quelques rectifications :

Fatima-Zahra était la fille unique du Prophète Mohamed(as) d'avec Hadija El Coubra(as).

Zayneb et Oum Kelthoum sont les filles de Fatima-Zahra(as) et de Ali(as). Roqueya(as) était la fille de Hussein (fils de Ali et de Fatima-Zahra(as).

salam alikoum
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MessageSujet: Re: Fatima Zohra   Fatima Zohra Empty2007-08-12, 13:12

salam alikoum
j'ai mentionné que Fatima-Zahra(as) était la fille unique du Prophète Mohamed(as) et de Khadija al Koubra(as), ils n'ont pas eu d'autres enfants ensembles.

Zeyneb et Oum Kelthoum sont les filles de Fatima-Zahra et de Ali
Roqueya est la fille de Husseyn.

c'est l'Ange Gabriel(as) qui transmetta le nom de chacun des enfants de Fatima et Ali au Prophète(as), de la part d'Allah.

je tiens a rappeller que j'avais posté mais tout a été supprimé.
il faut se référer aux véritables hadiths de Mouslim, tabari, bouhari et d'autres, car ceux actuellement en circulation sont des textes modifiés.

salam alikoum
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MessageSujet: Re: Fatima Zohra   Fatima Zohra Empty2007-08-12, 18:40

FATIMA DANS LE MIROIR DE LOUIS
MASSIGNON
































Fatima Zohra MsSpacer
















Fatima Zohra Mas8


















La Dame de l'Islam occupe une place centrale dans la
méditation de l'orientaliste Louis Massignon (1883-1962),
"au terrain de contact spirituel entre le christianisme et l'islam". Les
articles qu'il lui a consacrés témoignent de l'amour d'admiration qu'il lui portait, - ce qui fera dire à Henry Corbin
que ces pages où il avait évoquée la grande figure de Fâtima pouvaient compter parmi
"les plus émouvantes peut-être de son œuvre". Ce qui est exact. Peu avant
sa mort, il confiera d'ailleurs à Henry Corbin le soin de réunir un Corpus sur Fâtima,
ajoutant : "J'en bénirais Dieu, car, ce peut être un puissant moyen d'unification
entre Shî'isme et Sunnisme, Islam et Chrétienté" . En fait ce Corpus ne sera
jamais réalisé, mais il reviendra à un autre disciple de Louis Massignon, un Iranien,), de consacrer un célèbre ouvrage à
Fâtima, traduit en anglais sous le titre Fatima is Fatima : "The words you
are to read are from a lecture I gave at the Hoseiniyyeh Ershad. To begin
with, I had
wanted to comment upon the research of Professor Louis Massignon about the personality and
complicated life of Fatima..." Il dira ailleurs : "J'ai énormément profité
des recherches de ce grand homme concernant la vie et la personnalité de sainte Fâtima
et particulièrement celles concernant la fécondité de sa vie après sa mort, son
influence dans l'histoire de l'Islam comme promotrice de l'esprit de justice et de combat
contre l'oppression et la discrimination dans la société islamique, et comme symbole de
la voie et de l'idéal fondamental de la mission de l'islam..."


La fille préférée du
Prophète

"Ce n'est pas sans des années d'expérience
de la misère des hommes que l'historien arrive à réaliser le secret de l'histoire ; qui
est un appel de compassion vers la Justice divine, désarmée, à travers des opprimés
qu'elle semble abandonner.

L'histoire musulmane, où la femme a été si
longtemps voilée et humiliée, puisque la femme est à la fois le signe de la tentation
et la visitation de la grâce, est commandée, dans son drame intérieur, par la
fidélité de femmes nobles et malheureuses qui, au-dessus de tous les serments des
mâles, ont gardé le vœu les liant à la parole du saint Livre.
Et la première, la plus voilée, c'est Fâtima,
la Fille préférée du prophète Muhammad."


La Maîtresse de la Tente d'hospitalité

"Admettons que ce ne soit qu'après sa mort que
'Alî entreverra un peu du mystère de l'âme de sa femme. Il est resté du moins, tant
qu'elle vécut, monogame d'ordre du Prophète. Et c'est une des khasâ'is
exceptionnelles de la vie de Fâtima. Son père lui constitue l'idéal conjugal qu'il
avait vécu avec sa mère ; Fâtima est constituée exempte du divorce, et du remariage,
alors qu'il est licite aux meilleures femmes de son entourage, Asmâ, et tant d'autres, d'être des murdafât. Elle est
constituée la Rabbat al-Bayt, la Maîtresse de la Tente d'hospitalité, dès son
adolescence, sous la guide d'Umm Salma, la plus sage du harem du prophète, qui fut
certainement favorable aux légitimistes (...); mariée, Fâtima sera l'Hôtesse qui
reçoit les affranchis de son père, les clients, Mawâli, convertis non-arabes,
Salmân, d'abord, son meilleur conseiller, un persan ; une nubienne Fadda (...), et
d'autres. Début de l'islam universel. Les descendants de Fâtima seront toujours les
champions de l'égalité, taswiya, entre croyants non-arabes et arabes.

La seconde des khasâ'is concédée par le
prophète à Fâtima, c'est la levée, pour elle seule, de l'interdiction d'aller prier
sur les tombes ; il la fait prier sur la tombe de Hamza, après Uhud, il la fait porter le
deuil précatoire de Ga'far; sorte de pressentiment que Fâtima sera la seule à
s'enfermer dans un deuil précatoire pour lui, quand il mourra. C'est à cause de Fâtima
que les femmes musulmanes du monde entier, une fois par semaine, le vendredi, vont prier
dans les cimetières."


Umm Abîhâ

"Le lien d'âme existant entre le prophète et Fâtima est sous
le signe des Larmes saintes : filiales. C'est ce qui fait la valeur du nom complet de
"Fâtima" (...) : Umm Abîhâ (...) Ce laqab peut être
expliqué par le matronymat, car si Fâtima n'a pas appelé ses fils du "nom de son
père" (mais Harb ; et c'est son père qui a changé leurs deux noms, en Hasan,
Husayn), la tradition affirme que Fâtima, avant de mourir eut révélation que son ultime
descendant, le Mahdî, s'appellerait "Muhammad", comme son père."

"La notion du vœu et la dévotion musulmane à
Fâtima" (1956), Opera minora, I, P.U.F., 1969



Une espérance messianique

"Symboliquement, la tradition musulmane commune, qui n'a jamais
admis de "réapparition" du prophète Mohammed, décerne par avance le prénom
du prophète au dernier descendant d'"Umm Abîhâ", au Mahdi Fâtimî qui
"doit remplir le monde de justice, comme il a été rempli d'iniquité". Il sied
de penser que cette idée a été léguée à l'islam par Fâtima elle-même ; mourant de
deuil filial, après la "catastrophe" (musîba) ressentie par elle surtout, de
la mort de son père, qui était tout pour elle ; priant pour lui cette
"Fâtiha" qu'il lui avait permis à elle seule, d'aller dire sur les tombes,
elle comprit que le verset "ihdinâ" (conduis-nous dans la voie droit, ô Dieu
des orphelins) présageait la conception, dans sa descendance, d'un Justicier, d'un
quasi-messie (Mâlik Yawm al-Dîn), d'un Mohammed Fâtimî.

L'âme de Fâtima, du fond de son agonie solitaire d'abandonnée
sous le mépris, a été visitée, consolée par cette espérance messianique dont les
heureux de ce monde font des gorges chaudes. Espérance à la fois politique et mystique,
qui a fait éclater le cadre rigidement légalitaire de l'État musulman sunnite, ouvrant
à l'Islam les perspectives universalistes, l'horizon œcuménique entrevu par les
missionnaires fatimites.

Telle est la première, et la plus haute des prérogatives, khasaïs,
léguées par le prophète à sa fille Fâtima? Une espérance spirituelle, à longue et
lente portée, autre chose que les châteaux de pierres précieuses que la dévotion
charnelle des Shi'ites lui voit attribués en Paradis."

"L'oratoire de Marie à l'Aqçâ, vu sous le
voile de deuil de Fâtima", Opera minora, I, P.U.F., 1969



L'indignation de la Femme

"Il fallait que Fâtima, cet otage de
l'hospitalité arabe, qui priait non pour elle-même, mais pour les autres, meure dans la
déréliction, emmurée dans son deuil filial, gardant à son père mort sa main, cette
bay'a, ce serment d'allégeance, le shebbâk al-Rasûl : gage de sa promesse de venir la
chercher la première, lui, après sa mort. En fait, elle mourut, 75 jours après lui,
ayant accouché avant terme, d'un fils mort-né, Muhsin, sâbib al-sirr al-khafi
; malmenée comme une rebelle pour avoir refusé de sortir de sa "demeure
d'afflictions" (bayt al-ahzân) et d'aller prêter serment. Elle avait, alors,
"dénoué sa chevelure", geste noble de détresse suprême de la femme libre ;
qu'elle renouvellera à la Résurrection : l'indignation de la Femme."

"La Mubahala de Médine et l'hyperdulie de
Fatima" (1943-1955), Opera minora, I, P.U.F., 1969
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