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| Biographie de compagnon femme | |
| | Auteur | Message |
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Admin 9 Grades
Nombre de messages : 2450 Age : 59 Localisation : strasbourg Date d'inscription : 01/04/2006
| Sujet: Biographie de compagnon femme 2007-07-28, 11:15 | |
| Biographie de Chayma On rapporte qu'un jour, pour une raison que les narrateurs ne mentionnent pas, il mordit l'épaule de sa sœur de lait avec une telle vigueur que la trace lui resta toute sa vie, mais elle n'eut pas à regretter ! Plus tard en effet, dans une expédition, l'armée du Prophète fit un certain nombre de prisonniers, parmi lesquels se trouva Chaimâ, cette sœur de lait. Lorsqu'elle rappela à Mouhammad (paix et bénédiction de Dieu sur lui) l'incident et lui montra l'incision sur son épaule, il la reconnut aussitôt, et elle fut traitée avec tous les égards dus à une sœur bien aimée. (Ibn Hichâm.p. 856-857 ; Balâdhuri, § 161
Biographie de Hafsa (رضي الله عنها)
Sa généalogie
C'est la fille de 'Omar Ibn Al-Khattab (que Dieu l'agrée).
La mort de son premier mari (22 ans)
Elle fut veuve à l'âge de vingt-deux ans de Khumaï Ibn Hudhafa qui mourut à la bataille d'Ouhoud.
Son mariage avec le Prophète (que Dieu le bénisse et le salut)
Anas Ibn Mâlik (que Dieu l'agrée) a dit : "Le Prophète (que Dieu le bénisse et le salut) a dit : "Djibrîl m'a dit : "Reprends Hafsa, car elle est jeûneuse, prieuse (une grande)""". (Al-Hâkim et cité par Al-Albani dans "sahîh al-jâmi'" n°4227)
Selon 'Abdoullâh Ibn 'Omar (رضي الله عنهما), quand sa fille Hafsa devint veuve, 'Omar (que Dieu l'agrée) dit : "J'ai rencontré 'Othmân Ibn 'Affân (que Dieu l'agrée) et je lui ai proposé la main de Hafsa. Je lui dis : "Si tu veux, je te donne en mariage Hafsa, la fille de 'Omar". Il dit : "Je vais y réfléchir". Je restai à attendre sa réponse trois nuits, puis il me rencontra et me dit : "J'ai jugé bon de ne pas me marier ce jour-ci". Je rencontrai ensuite Abou Bakr As-siddiq (que Dieu l'agrée) et lui dis : "Si tu veux, je te donne en mariage Hafsa, la fille de 'Omar". Abou Bakr (que Dieu l'agrée) garda le silence et ne me donna aucune réponse. Aussi je lui en voulus plus qu'à 'Othmân. J'attendis ainsi plusieurs nuits et voilà que le Prophète (que Dieu le bénisse et le salut) me demanda sa main et je la lui accordai. Abou Bakr me rencontra alors et me dit : "Tu as sans doute éprouvé quelque ressentiment à mon égard de ne t'avoir rien répondu quand tu m'avais proposé la main de Hafsa". Je dis : "Oui". Il dit : "La seule chose qui m'a empêché de répondre à ta proposition était que j'avais su que le Prophète (que Dieu le bénisse et le salut) avait cité Hafsa et je n'étais pas homme à dévoiler le secret du Messager de Dieu (que Dieu le bénisse et le salut). Si le Prophète (que Dieu le bénisse et le salut) me l'avait laissée, je l'aurais acceptée". (Al-Boukhâri)
Son intercession lors du conflit entre 'Ali (que Dieu l'agrée) et Mou'âwiya (que Dieu l'agrée)
Selon 'Ikrama Ibn Khâlid, Ibn 'Omar dit : "J'entrai chez hafsa, alors que les mèches de ses cheveux [naswâtuha] pendillaient, et lui dis : "Tu as vu ce qui s'est passé dans cette affaire ? - Elle répondit : "Va les trouver ! ils t'attendent…Je crains que ton absence ne soit la cause d'une scission ". Et elle insista si bien qu'il finit pas les rejoindre. (Al-Boukhâri)
Ibn Hajar dit : "Les mots "ce qui s'est passé dans cette affaire" font référence au conflit entre 'Alî et Mou'âwiyya à Siffîn, lorsque les Musulmans avaient unanimement décidé de soumettre leur différent à un arbitrage...et s'étaient engagés à se réunir pour étudier le problème. Ibn 'Omar [radhiallâhu 'anhu] demanda conseil à sa soeur quant à l'opportunité de se joindre à eux, et elle lui conseilla de le faire, craignant que son absence ne cause un désaccord qui mènerait à la poursuite de la guerre civile... Dans une variante rapportée par 'Abd ar-Razzâq avec un "isnâd hassan" [chaîne de transmission bonne], Ibn 'Omar dit : "Le jour où Mou'âwiyya tint assemblée à Dawmat al-Jandal, Hafsa dit : "Il n'est pas convenable que tu te tiennes à l'écart d'une concilliation par laquelle Dieu ramène la concorde dans la Oumma de Muhammad, toi qui es le beau-frère de l'Envoyé de Dieu et le fils de 'Omar Ibn Khattâb"". (Fath al-Bârî, vol.7 p.503)
Biographie de Jouwayriya
Son nom et sa généalogie
Jouwayriya, fille d'al Harith, chef païen de la tribu des Banu Mustaliq.
Sa conversion à l'Islam
Après une bataille, elle figurait parmi les captifs. Elle se convertit à l'Islam et demanda au Prophète de l'aider à payer sa rançon en échange de sa libération.
Son mariage avec le Prophète (que Dieu le bénisse et le salut)
Le Messager de Dieu lui proposa de devenir son épouse, demande qu'elle accepta.
Sa mort
Elle décéda en l'an 57 de l'Hégire.
Biographie de Mariya
était d'origine copte.
Son mariage avec le Prophète (que Dieu le bénisse et le salut) (7 H.)
Un souverain chrétien, ou le Muqawqis d'Egypte lui envoya deux femmes esclaves qui étaient sœurs en guise de cadeau (en réponse à une lettre du Prophète les invitant à embrasser l'Islam), accompagnées d'un beau vêtement et de quelques médicaments, le Prophète accepta une des deux filles, Maria, dans son foyer : il donna sa sœur Serene à un homme qu'il souhaitait honorer, à savoir Hassân Ibn Thâbit. Il accepta le vêtement, et renvoya les médicaments avec le : "Ma sunnah est mon médicament".
Son fils Ibrahim
Elle donna naissance à un fils nommé Ibrahim lequel mourut en bas âge. | |
| | | Admin 9 Grades
Nombre de messages : 2450 Age : 59 Localisation : strasbourg Date d'inscription : 01/04/2006
| Sujet: Re: Biographie de compagnon femme 2007-07-28, 11:19 | |
| Biographie de Maymoûna Son nom et sa généalogie
Maymoûna, ou Burrah de son prénom de naissance, Bint Al-Hârith Ibn Hazn des Banû Hilâl.
La Mère des Croyants, Zaynab Bint Khuzayma, était sa demi-sœur.
Parmi ses autres sœurs, il y avait Asmâ Bint Umays, la femme de Ja'far Ibn Abî Tâlib, qui épousa plus tard Abou Bakr, et Salmâ Bint 'Umays, la femme de Hamza.
Ses sœurs germaines (issues du même père et de la même mère) étaient Lubâbah , Asma, Salmâ et Salâma.
Sa sœur, Oum Al-Fadl Lubâbah, était la mère de 'Abdullâh Ibn 'Abbâs.
Elle tua l'ennemi de Dieu, Abou LaHab
Une fois, Abou Lahab, l'ennemi de Dieu et de son Messager, pénétra dans la maison de son frère, Al-'Abbâs, et agressa son esclave, Abou Rafi, pour s'être converti à l'Islam. Abou Lahab le frappa et le fit tomber à terre, il s'agenouilla sur lui, puis continua à le frapper. Oum Al-Fadl saisit un bâton et le fracassa sur la tête d'Abou Lahab disant : "Vas-tu le maltraiter parce que son maître est absent?". Il fut empli de honte et mourut une semaine plus tard.
Son mariage avec le Prophète (que Dieu le bénisse et le salut) (7 H. ; 36 ans)
Elle était la veuve d'Abou Ruhm Ibn 'Abd Al-'Uzzâ.
Maymoûna, était désireuse d'épouser le Prophète (que Dieu le bénisse et le salut). Elle alla trouver sa sœur Oum Al-Fadl pour lui en parler et celle-ci, à son tour, en parla à son mari, Al-'Abbâs. Al-'Abbas alla directement trouver le Prophète (paix et bénédiction de Dieu sur lui) avec l'offre de mariage de Maymoûna et sa proposition fut acceptée. Quand la bonne nouvelle lui parvint, elle était sur un chameau. Elle descendit immédiatement et dit : "Le chameau et ce qu'il porte sont pour le Messager de Dieu". Ils se marièrent durant le mois de Shawwâl de l'an 7 après l'Hégire, juste après que les musulmans de Médine aient obtenu la permission de visiter la Mecque sous les conditions du traité d'Al-Hudaybiya, afin d'effectuer le petit pélerinage. A ce propos, Dieu fit descendre ce verset : {…Ainsi que toute femme croyante qui se serait donnée au Prophète pourvu que le Prophète ait voulu l'épouser. Ceci est un privilège qui t'es accordé, à l'exclusion des autres croyants}. (33/50)
L'Imâm Ibn Al-Athîr penche pour l'opinion selon laquelle Al-'Abbâs Ibn 'Abd Al-Muttalib proposa au Prophète d'épouser Maymoûna suite à son veuvage contrairement à ceux qui soutiennent que c'est elle qui lui avait proposé sa main.
Il est communément reconnu que ce fut après le mariage du Prophète (que Dieu le bénisse et le salut) avec Maymoûna, ce qui lui faisait neuf femmes, que le verset suivant fut révélé : {Il ne t'est plus permis de changer d'épouses ni de prendre d'autres femmes, en dehors de tes esclaves même si tu es charmé par la beauté de certaines d'entre elles. Dieu voit parfaitement toutes choses.} (33/52)
Le Prophète lui donna le nom Maymoûna qui signifie bénie. Elle vécut pendant trois ans avec le Prophète jusqu'à sa mort.
Lors de la maladie de mort du Prophète (que Dieu le bénisse et le salut)
Ce fut dans sa chambre que le Prophète (que Dieu le bénisse et le salut) commença à sentir les effets de sa maladie finale. Il demanda ensuite la permission à ses femmes de rester dans la chambre de 'Aïcha pendant cette période.
Sa mort (51 H. ; 80 ans)
Maymoûna continua à vivre à Médine pendant quatorze autres années. Elle mourut à l'âge de quatre-vingts ans, en 51 après l'Hégire, étant la dernière épouse du Prophète (que Dieu le bénisse et le salut) à décéder. Elle demanda à être enterrée à l'endroit où elle avait épousé le Prophète (que Dieu le bénisse et le salut), à Saraf, et sa requête fut entendue.
On rapporte qu'à ses funérailles, Ibn 'Abbâs (رضي الله عنهما) dit : "Ce fut la femme du Messager de Dieu (que Dieu le bénisse et le salut) alors, lorsque que vous la soulèverez, ne la secouez pas et ne soyez pas trop brutaux, mais soyez doux".
Ses mérites
'Aïcha dit à son sujet : "Parmi nous, elle était celle qui craignait le plus Dieu (le Très-Haut) et elle faisait le maximum pour maintenir les liens de parenté". Biographie de Oum Habîba
Biographie de Oum Ma'bad
Sa conversion
Quand ils furent débarrassés de leur poursuivants, le Prophète et Abou Bakr retrouvèrent leur guide Abdullâh Ibn Uraïqit et le berger d'Abou Bakr, 'آmir Ibn Fuhaïrah, et continuèrent leur route. Ils passèrent à proximité de la tente d'une femme qu'on appelait Oum Ma'bad Al-Khozâ'iyyah. Les voyageurs étaient alors à bout de vivres. Ils demandèrent à Oum Ma'bad de leur vendre de quoi tenir le reste du trajet. Mais la femme, gênée, leur dit : "Par Dieu, si j'avais de quoi vous donner, je vous l'aurais donner gratuitement".
Le Prophète (que Dieu le bénisse et le salut) vit dans un coin une chèvre frêle. "Et cette chèvre ?", demanda le Prophète. "Elle est frêle comme tu le vois", répondit la femme. Le Prophète lui demanda d'approcher la chèvre. Alors, le Prophète (que Dieu le bénisse et le salut) posa sa main sur la chèvre qui subitement prit des forces. Puis, il toucha son pis qui se remplit de lait. Le Prophète (que Dieu le bénisse et le salut) prit du lait de la chèvre et commença par donner à ses compagnons. Ensuite, il en donna à Oum Ma'bad, il remplit un bol destiné à Abou Ma'bad et il finit par en boire à son tour. Les voyageurs suivirent leur chemin. Quand Abou Ma'bad fut de retour, il s'étonna à la vue du bol de lait car il savait que leur chèvre ne donnait pas de lait. Alors, Oum Ma'bad lui décrivit le Prophète et lui raconta ce qu'il fit. Il lui dit : "C'est l'homme que Qoraïsh poursuit pour l'assassiner". Oum Ma'bad et Abou Ma'bad embrassèrent l'Islam. | |
| | | Admin 9 Grades
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| Sujet: Re: Biographie de compagnon femme 2007-07-28, 11:24 | |
| Biographie de Oum Salama
Son vrai nom était Hind. Elle était la fille d'un notable du clan Makhzoum Abou Oumayya surnommé "Zad ar-Râkib" parce qu'il était bien connu pour sa générosité particulièrement avec les voyageurs.
Sa conversion
Le mari d'Oum Salama (رضي الله عنها) était 'Abdoullah Ibn Abdou l-Asad (que Dieu l'agrée) et tous deux étaient parmi les premières personnes à accepter l'Islam. Seul Abou Bakr et quelques autres que l'on peut compter sur les doigts d'une main sont devenus musulmans avant eux.
Dès que la nouvelle de leur conversion se répandit, les Qouraïches réagirent avec une colère folle. Ils commencèrent à poursuivre et à persécuter Oum Salama et son mari. Mais le couple n'hésita, ni ne désespéra pas et ils restèrent fermes dans leur nouvelle foi.
La persécution devint de plus en plus intense. La vie à Makkah devint insupportable pour beaucoup de nouveaux musulmans. Le Prophète (paix et bénédiction de Dieu sur lui) leur donna alors la permission d'émigrer en Abyssinie.
Son émigration en Abyssinie
Oum Salama et son mari furent au premier rang de ces Mouhâdjiroûn (émigrés), à la recherche d'un refuge en terre étrangère.
Malgré la protection qu'Oum Salama (رضي الله عنها) et les compagnons reçurent du dirigeant Abyssin, le désir de retourner à Makkah, d'être près du Prophète (paix et bénédiction de Dieu sur lui), de la source de révélation et de guidée, persistait.
La nouvelle que le nombre de musulmans à Makkah avait augmenté arriva finalement aux Mouhâdjiroûn. Parmi les nouveaux convertis, il y avait Hamza Ibn Abdoul-Mouttalib et 'Omar Ibn Al Khattab. Leur foi avait énormément renforcé la communauté et les émigrés en Abyssinie entendirent que les Qouraïches avaient quelque peu diminué la persécution. Ainsi un groupe de Mouhâdjiroûn, poussé par un profond désir dans leur cœur, décidèrent de retourner à Makkah.
Son émigration à Médine
Le relâchement de la persécution ne fut que bref, comme le découvrirent bientôt ceux qui y retournèrent. L'augmentation spectaculaire du nombre de musulmans après l'acceptation de l'Islam par Hamza et 'Omar avait même exaspéré davantage les Qouraïches. Ils intensifièrent leurs persécutions et tortures à un degré encore jamais vu. Le Prophète (paix et bénédiction de Dieu sur lui) donna alors la permission à ses compagnons d'émigrer à Madinah. Oum Salama et son mari furent parmi les premiers à partir.
La Hijra d'Oum Salama et de son mari ne fut cependant pas aussi facile qu'ils l'avaient imaginé. En fait, ce fut une expérience amère et douloureuse et un tourment particulier pour elle.
Elle a dit : "Quand Abou Salama décida de partir pour Madinah, il prépara un chameau pour moi, me hissa dessus et plaça notre fils Salama sur mes genoux. Mon mari prit alors la tête et continua sans arrêter ou attendre quoi que ce soit. Cependant, avant que nous fussions sortis de Makkah, quelques hommes de mon clan nous arrêtèrent et dirent à mon mari : "Quoique vous soyez libre de disposer de vous vous-mêmes, vous n'avez aucun pouvoir sur votre femme. Elle est notre fille. Vous attendez-vous à ce que nous vous permettions de l'emporter loin de nous ?" Ils se précipitèrent alors sur lui et m'arrachèrent de ses mains. Le clan de mon mari, Banu Abdou l-asad, les vit me prendre, moi et mon enfant. Ils devinrent fous de colère. "Non, par Dieu !" crièrent-ils "nous n'abandonnerons pas le garçon. Il est notre fils, et nous avons un droit sur lui." Ils le prirent par la main et me le retirèrent brusquement. Soudainement, en l'espace de quelques instants, je me retrouvais seule et solitaire. Mon mari se dirigea vers Madinah tout seul et son clan m'avait enlevé mon fils. Mon propre clan, Banu Makhzoum, eut le dessus sur moi et me força à rester avec eux. Depuis le jour où mon mari et mon fils furent séparés de moi, j'allais quotidiennement, à midi, jusqu'à cette vallée et m'asseyais à l'endroit où cette tragédie avait eu lieu. Je me rappelais ces moments épouvantables et pleurais jusqu'à ce que la nuit tombe sur moi. Je continua ainsi pendant une année, jusqu'au jour où un homme des Banou Oumayyah passa par-là et vit ma condition. Il alla trouver mon clan et dit : "Pourquoi ne libérez-vous pas cette pauvre femme ? Vous avez éloigné son mari et son fils d'elle." Il continua à essayer d'adoucir leurs cœurs et de jouer avec leurs sentiments. Enfin ils me dirent : "Va et rejoins ton mari si tu le veux." Mais comment pourrais-je rejoindre mon mari à Madinah et laisser mon fils, un morceau de ma propre chair et de mon sang à Makkah, chez les Banou Abdul asad ? Comment pourrais-je être sans angoisse et mes yeux sans larmes, devrais-je rejoindre le lieu de la hidjrah ne sachant rien de mon fils laissé derrière moi à Makkah ? Certains comprirent ce que je vivais et leurs cœurs me rejoignirent. Ils adressèrent une requête aux Banu Abdul Asad pour ma défense et leur proposèrent de me rendre mon fils. Je ne voulais pas, à présent, m'attarder à Makkah jusqu'à trouver quelqu'un pour voyager avec moi : J'avais peur que quelque chose puisse arriver qui me retarderait ou m'empêcherait de rejoindre mon mari. Donc je prépara promptement mon chameau, plaça mon fils sur mes genoux et partis en direction de Madinah. J'eus à peu près atteint Tan'im (à environ trois miles de Makkah) quand je rencontra Outhman Ibn Talhah (c'était un gardien de la Ka'bah dans la période préislamique et il n'était pas encore musulman). "Où allez-vous, Bint Zad ar-Rakib ?" demanda-t-il. "Je vais chez mon mari à Madinah" "Et il n'y a personne avec vous ?" "Non, par Dieu ! Sauf Dieu, et mon garçon que voici..." "Par Dieu, je ne vous abandonnerai jamais avant que vous n'atteigniez Madinah" jura-t-il. Il prit alors les rênes de mon chameau et nous conduisit. Je n'ai, par Dieu, jamais rencontré un arabe plus généreux et noble que lui. Quand nous atteignîmes un lieu de repos, il fit agenouiller mon chameau, attendit que j'en descende, l'amena à un arbre et l'y attacha. Il alla alors à l'ombre d'un autre arbre. Quand nous fûmes reposés, il prépara le chameau et nous conduisit. C'est ce qu'il fût chaque jour avant que nous n'ayons atteint Madinah. Quand nous fûmes arrivés à un village près de Qouba (à environ deux milles de Madinah) appartenant aux Banou Amr Ibn Awf, il dit : "Votre mari est dans ce village. Entrez-y avec les bénédictions de Dieu." Il fit demi-tour et se dirigea vers Makkah."
Leurs routes se croisèrent finalement après la longue séparation. Oum Salama (رضي الله عنها) fut ravie de revoir son mari et il fut enchanté de voir sa femme et son fils.
La mort de son mari
Après la bataille d' Ouhoud, Abou Salama (que Dieu l'agrée) sortit très grièvement blessé. Il sembla d'abord bien réagir au traitement, mais ses blessures ne guérirent jamais complètement et il resta cloué au lit.
Une fois, tandis qu'Oum Salama (رضي الله عنها) le soignait, il lui dit : "J'ai entendu les paroles du Messager de Dieu. Chaque fois qu'une calamité affligeait quelqu'un, il disait : "Certes c'est à Dieu que nous appartenons et c'est vers Lui que nous retournerons." Et il priait : "Ô Seigneur ! Accorde-moi une rétribution dans mon malheur, que seul Toi, loué et puissant, peut donner."
Abou Salama (que Dieu l'agrée) resta au lit, malade, pendant plusieurs jours. Un matin, le Prophète (paix et bénédiction de Dieu sur lui) vint le voir.
La visite fut plus longue que d'habitude. Tandis que le Prophète (paix et bénédiction de Dieu sur lui) était toujours à son chevet, Abou Salama décéda. De ses mains bénites, le Prophète (paix et bénédiction de Dieu sur lui) ferma les yeux de son compagnon mort. Il leva alors les mains au ciel et pria : "Ô Seigneur, accorde le pardon à Abou Salama. Elève son rang parmi les biens guidés. Charge-toi de sa famille à tout moment. Pardonne-nous et pardonne-lui. Ô Seigneur des Mondes, élargis-lui sa tombe et remplis-la de lumière."
Oum Salama (رضي الله عنها) se rappela la prière que son mari avait rapporté du Prophète (paix et bénédiction de Dieu sur lui) sur son lit de mort et commença à la répéter : "Certes, à Dieu nous appartenons et c'est à Lui que nous retournons." ... mais elle ne pouvait se résoudre à continuer "Ô Seigneur ! Accorde-moi une rétribution dans mon malheur et remplace-moi (ce que j'ai perdu) par quelque chose de meilleur" parce qu'elle se demandait sans cesse "qui pourrait être meilleur qu'Abou Salama ? "... Mais elle continua malgré tout ses invocations.
Les musulmans furent énormément attristés par la situation critique d'Oum Salama. Elle devint "Ayyim Al Arab", "la veuve arabe". Elle n'avait pas de proche à Madinah sauf ses jeunes enfants, complètement démunie...
Et les Mouhâdjiroûn comme les Ansars estimèrent qu'ils avaient un devoir envers Oum Salama (رضي الله عنها).
Son mariage avec le Prophète (paix et bénédiction de Dieu sur lui)
Quand elle eut achevé son délai de viduité (de quatre mois et dix jours), Abou Bakr (que Dieu l'agrée) la demanda en mariage mais elle refusa. Puis 'Omar (que Dieu l'agrée) en fit de même, mais elle déclina également. Le Prophète (paix et bénédiction de Dieu sur lui) lui présenta à son tour une proposition de mariage et elle répondit : "Ô Messager de Dieu, j'ai trois défauts. Je suis une femme extrêmement jalouse et j'ai peur que tu voies en moi quelque chose qui t'irrite et que Dieu me punisse pour cela. Je suis une femme d'un certain âge et j'ai de jeunes enfants."
Le Prophète (paix et bénédiction de Dieu sur lui) répondit : "En ce qui concerne la jalousie, je prie Dieu le Tout Puissant de la chasser de toi. Pour ce qui est de la question d'âge, j'ai le même problème que toi. Et quant à la famille dont tu as la charge, ta famille est ma famille."
On les maria et Dieu répondit à la prière d'Oum Salama (رضي الله عنها) et lui donna mieux qu'Abou Salama (que Dieu l'agrée).
Sa mort (61 H)
Elle fut rappelée à Dieu en l'an 61 de l'Hégire.
Ses mérites
Selon al basri, elle était dotée d'un esprit extraordinairement judicieux et sagace. Parmi les femmes du Prophète (paix et bénédiction de Dieu sur lui), elle était la plus instruite et celle qui transmettait le plus des hadiths d'après lui (paix et bénédiction de Dieu sur lui). Elle était, en outre, l'une des rares femmes arabes qui connaissaient l'écriture. | |
| | | Admin 9 Grades
Nombre de messages : 2450 Age : 59 Localisation : strasbourg Date d'inscription : 01/04/2006
| Sujet: Re: Biographie de compagnon femme 2007-07-28, 11:25 | |
| Biographie de Oum Soulaym
Son mariage avec Abou Talha (que Dieu l'agrée)
D'après Anas (que Dieu l'agrée), Malick Ibn Anas dit à sa femme, Oum Soulaym, la mère d'Anas : "Cet homme (le Prophète) interdit le vin". Et puis il regagna la Syrie où il périt. Par la suite Abou Talha s'adressa à Oum Soulaym, histoire de lui demander sa main. La dame répondit en ces termes : "Abou Talha, un homme comme toi ne peut pas être éconduit, mais tu es encore mécréant et moi je suis musulmane, ce qui rend notre mariage impossible". - "Dis, quel en est le coût ?" - "De quel coût s'agit-il ?" - "De l'or et de l'argent." - "Je ne veux ni or ni argent, mais je veux que tu deviennes musulman. Si tu te convertis, je m'en contenterai à titre de dot et je ne veux rien d'autre." - "Comment m'y prendre (c'est-à-die qui va m'aider à le faire) ?" - "le Messager de Dieu." Abou Talha alla sur le champ retrouver le Messager de Dieu au milieu d'un groupe de ses compagnons. Quand le Messager le vit venir, il leur dit : "Voilà Abou Talha qui arrive le visage éclairé par l'Islam". Abou Talha lui raconta ce qu'Um Soulaym avait dit et il la lui donna en mariage.
La mort de son enfant et sa patience dans cette épreuve
Thait al-Banani (l'un des rapporteurs du hadith d'après Anas) a dit : "Nous ne sachions pas une dot fût plus importante que la sienne puisqu'il se contenta de l'adhésion à l'Islam (de son homme). Cette épouse était de petite taille aux yeux charmants. Elle resta auprès de son mari qui l'aimait très fort et ils eurent un enfant. Ensuite celui-ci tomba gravement malade. Ce qui toucha Abou Talha profondément.
Abou Talha se levait à l'aube, faisait ses ablutions et se rendait auprès du Prophète (que Dieu le bénisse et le salut) pour prier avec lui et restait en sa compagnie jusqu'au milieu de la journée. Et puis il rentrait chez lui pour manger et se reposer. Après avoir accompli la prière du zuhr, il repartit pour rejoindre le Prophète (que Dieu le bénisse et le salut) et ne revenait qu'après la prière du crépuscule.
Une fois Abou Talha alla retrouver le Prophète (que Dieu le bénisse et le salut) dans la soirée [à la mosquée] et l'enfant décèda (pendant son absence). Oum Soulaym se dit : personne n'informera Abou Talha du décès de son fils avant moi. Elle prépara le corps de l'enfant et le couvrit et le plaça dans un coin de la maison comme s'il s'endormait. Abou Talha revint de chez le Mesager de Dieu (que Dieu le bénisse et le salut) en compagnie d'un groupe de ses compagnons et co-utilisateurs de la mosquée. - "Comment va mon fils ?" Dit-il. - "Ô Abou Talha, il est aujourd'hui plus calme qu'il ne l'a jamais été depuis le début de sa souffrance et j'espère qu'il s'est reposé." Dit-elle. Et puis elle servit le dîner et ils mangèrent. Puis les gens prirent congé de lui. Et Il alla se coucher. Sa femme se mit dans sa meilleure toilette. C'est-à-dire qu'elle se para pour être plus belle.
Elle vint se coucher à côté de lui. Dès qu'il sentit l'odeur du parfum, il fit avec elle ce qu'un homme fait à sa femme.
Vers la fin de la nuit, elle dit : "Abou Talha, dis-moi ! Si des gens prêtaient à d'autres un objet et venaient le leur réclamer ensuite, les emprunteurs pourraient-ils refuser la restitution de l'emprunt ?" - "Non." - "Dieu le Puissant, le Majestueux t'avait prêté ton fils et Il l'a repris. Sois patient et espère en être compensé par Dieu."
Il fut furieux et lui dit : "Tu me laisses faire ce que j'ai fait (les rapports intimes) puis tu m'annonces le décès de mon fils ?!" Et puis il dit : "Nous appartenons à Dieu et c'est à Lui que nous retournerons" et loua Dieu.
Au matin, il prit un bain, se rendit auprès du Messager de Dieu (que Dieu le bénisse et le salut), pria avec lui et l'informa de ce qui s'était passé. Le Messager de Dieu (que Dieu le bénisse et le salut) dit : "Puisse Dieu faire de la nuit dernière une nuit bénie pour vous". Cette prière prophétique profita à Oum Soulaym et elle conçut un enfant.
La naissance de son nouveau fils
Elle accompagnait le Messager (que Dieu le bénisse et le salut) dans ses voyages et ne le quittait nulle part. Le Messager de Dieu (que Dieu le bénisse et le salut) dit : "Si elle accouche, amenez-moi l'enfant."
Une fois, elle l'accompgnait dans un voyage et le Prophète (que Dieu le bénisse et le salut) avait l'habitude, à son retour à Médine, de ne pas y entrer en pleine nuit. Quand ils arrivèrent à proximité de Médine, Oum Soulaym commença le travail d'accouchement. Abou Talha alla s'occuper d'elle tandis que le Messager de Dieu (que Dieu le bénisse et le salut) poursuivait son voyage. Abou Talha dit : "Ô Maître, tu sais qu'il me plaît de sortir avec ton Prophète et de rentrer avec lui. Mais voilà que je me trouve retenu par ce que Tu vois..". Oum Soulaym lui dit : "Abou Talha, je ne sens plus ce que je sentais". Le couple reprit son voyage et la femme ne recommença son travail d'accouchement qu'après leur arrivée à Médine. Elle eut un garçon et dit à son fils Anas : "Anas, je ne l'allaiterai que quand tu l'aurais montré au Messager de Dieu (que Dieu le bénisse et le salut) et elle lui remit des dattes avec le bébé". Anas dit : "Le bébé pleura toute la nuit et je m'en occupais jusqu'au matin. Puis je le portai au Messager de Dieu que je trouvai vêtu d'un manteau et entrain de marquer des chameaux et des moutons (il s'agissait du marquage des chameaux issus de la zakat pour éviter leur perte). Quand il regarda le bébé, il dit : - "Est-ce que la fille de Malhane a accouché ?" - "Oui" Lui dit Anas. - "Attends que je sois entièrement à vous." Et puis il jeta ce qu'il avait en main, saisit le bébé et dit : "Est-ce qu'il est venu avec quelque chose ?" - "Oui, des dattes" Lui dirent-ils. Et puis, le Prophète (que Dieu le bénisse et le salut) prit quelques dattes, les mit dans sa bouche pour les mouiller avec sa salive. Puis il ouvrit la bouche du bébé, y introduisit les dattes et les fit passer à la partie supérieure de la bouche Le bébé se mit à lécher les dattes et les sucer. Ainsi la première nourriture reçue par l'estomac de ce bébé fut mélangée avec la salive du Messager de Dieu (que Dieu le bénisse et le salut). Celui-ci dit : "Voyez comment les Ansars aiment les dattes !" Anas dit : je lui dit : ô Messager de Dieu (que Dieu le bénisse et le salut) donne-lui un nom. Il massa son visage et l'appela 'Abdoullah. Aucun jeune des Ansars n'était meilleur que lui. Il eut beaucoup de descendants et subit le martyr pendant la conquête de la Perse par les Musulmans. Ceci fait partie des effets de la prière bénie du Prophète (que Dieu le bénisse et le salut). (Al-Boukhari, Mouslim, Ahmad, at-Tayalissi) | |
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