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 Palestine - La mosquée al-Aqsa en danger

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abdelrahman
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abdelrahman


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Palestine  - - Palestine - La mosquée al-Aqsa en danger Empty
MessageSujet: Palestine - La mosquée al-Aqsa en danger   Palestine  - - Palestine - La mosquée al-Aqsa en danger Empty2013-09-07, 05:00

Salam aleykoum wa rahmatoula wa barakatou

Bismillah ir-Rahman ir-Raheem was-salaat was-salaam `ala Nabiyyina Muhammadin wa `ala alihi wa sahibihi ajma`een

La mosquée al-Aqsa en danger

Institution Internationale al-Quds

La mosquée al-Aqsa : rapport annuel de l’Institution Internationale al-Quds (QII)
(Résumé du rapport exécutif)

Palestine  - - Palestine - La mosquée al-Aqsa en danger A4-95

« Légaliser la présence sioniste dans la mosquée al-Aqsa »

Au cours de la période située entre août 2012 et août 2013, la présence juive sioniste dans la mosquée al-Aqsa a reçu l’aval de la classe politique de l’occupant. La présence de 7 députés considérés comme ultrasionistes au sein du Knesset, constitue un groupe de pression pour autoriser et légitimer la construction d’un temple ayant soi-disant existé à la place de la mosquée al-Aqsa. De même, le chef du gouvernement sioniste soutient clairement de telles prétentions, comme il a approuvé le plan Charansky le 23 avril 2013 visant à judaïser tout le pourtour de la mosquée.

Un film a même été produit par le ministère des affaires étrangères de l’entité sioniste, et diffusé le 30 janvier 2013, qui montre la destruction fictive du Dôme du Rocher, à l’intérieur de la mosquée al-Aqsa (appelée esplanade des mosquées) et l’élévation du soi-disant 3ème temple, à la place. Le 21 juillet 2013, un documentaire en trois dimensions diffusé par la télé sioniste appelait les juifs à investir massivement la mosquée al-Aqsa, en prenant pour exemple le ministre sioniste de l’habitat, Uri Ariel.
Un sondage d’opinion publié par les journaux sionistes a indiqué le 12 juillet 2013 que 59% des personnes questionnées soutiennent le partage de la mosquée, entre juifs et musulmans, dans le lieu et l’espace.

Sur le plan juridique, l’association « le temple » a réussi à faire adopter de nouvelles mesures qui permettent aux juifs d’investir massivement la mosquée al-Aqsa, d’être protégés par la police sioniste et de limiter la présence des musulmans dans la mosquée.

Le groupe de pression à l’intérieur du Knesset sioniste a déposé un projet de loi consistant à partager la mosquée dans le temps, 9 heures pour les juifs et 9 heures pour les musulmans, quotidiennement, et la fermeture de la mosquée lors des fêtes religieuses, pour les juifs lors des fêtes musulmanes et pour les musulmans lors des fêtes juives. Mais le président du Knesset, craignant les conséquences désastreuses d’une telle loi, l’a immédiatement retirée. Cependant, c’est sur le terrain que la bataille se joue, avec les associations et groupes qui essaient de modifier progressivement la situation au détriment des musulmans.

C’est ainsi que la police sioniste a effectivement interdit aux groupes de colons d’investir la mosquée pendant le mois de Ramadan, mais pour pouvoir interdire la présence des musulmans lors des occasions religieuses juives, sous le prétexte d’ « équilibre et d’équité entre les « deux communautés ». Car les groupes juifs qui investissent la mosquée ont l’intention de le faire non seulement par la porte al-maghariba, mais par toutes les portes donnant accès à la mosquée.

Sur le plan strictement religieux, l’attitude traditionnelle des dignitaires juifs consistant à refuser l’entrée des juifs dans la mosquée al-Aqsa, pour des raisons religieuses, a fait place, depuis quelques années, à un encouragement et même une préparation des juifs à investir la mosquée al-Aqsa, en s’appuyant sur une falsification de l’histoire qui prétend que le temple juif se trouvait au lieu même où se trouve la mosquée al-Aqsa. Les groupes sionistes réclament de plus en plus la permission de pouvoir accomplir des rites dans la mosquée, de manière à entériner une présence juive dans ce lieu.

La coalition des associations juives réclamant la construction d’un temple a mené, à partir du 21 mars 2013, une campagne de pression sur le gouvernement sioniste, exigeant la promulgation de la « souveraineté israélienne » sur la mosquée al-Aqsa. Cette coalition rassemble à présent 19 associations, la plupart financées par le gouvernement lui-même, et soutenues par le Shabak, comme l’a affirmé un rabbin le 2 juin 2013.

Poursuite des excavations sous et autour de la mosquée al-Aqsa

Après avoir éventré toute la zone située sous la mosquée al-Aqsa et dans ses alentours, au cours des deux années passées, l’occupant a procédé cette année à nettoyer et à relier les sites souterrains entre eux en vue de construire la ville juive souterraine. 47 sites d’excavations existent toujours, 25 dans la zone ouest, 17 dans la zone sud et 5 dans la zone nord.

Dans la zone ouest, l’occupant relieu les sites entre eux pour former un réseau de lieux touristiques et religieux. Les endroits éventrés au cours des années précédentes du côté de la porte al-Maghariba ont été transformés en synagogues pour les femmes juives.

Dans la zone sud, l’occupant construit la « ville de David », et l’association sioniste chargée de cette tâche, Elad, a déclaré avoir achevé 55% de la construction. Plusieurs effondrements dans les maisons palestiniennes ont eu lieu, à cause des excavations menées par l’occupant, sur une longueur de 600 mètres, allant de Selwan jusqu’à l’extrémité sud de la mosquée al-Aqsa.

Dans la zone ouest, où les excavations sont relativement peu nombreuses, l’occupant a élargi le champ de son intervention dans la grotte al-Kittan, jusqu’à 9000 mètres carrés, sur une profondeur de 250 mètres, pour arriver au quartier Saadieh.

Construction et confiscations des terres autour de la mosquée al-Aqsa

La confiscation des terres et la construction de colonies autour de la mosquée al-Aqsa visent trois objectifs, le premier étant la judaïsation de la ville sainte, le second étant d’assurer des lieux pour investir rapidement la mosquée al-Aqsa, le troisième étant de renforcer la présence sécuritaire autour de la mosquée.

Le plan Charansky est le nouveau plan discuté par les autorités de l’ocucpation, qui vise à construire un bâtiment sur 500 m2 dans la zone située entre l’extrémité sud-ouest de la mosquée jusqu’à la porte al-Maghariba.

Un autre plan vise à élargir la place al-Bouraq pour construire des synagogues spécifiques aux juives. L’Eta de l’occupation mène le plan « maison de Strauss » consistant à construire une synagogue et un poste de police relié aux souterrains sous la mosquée al-Aqsa.

Le plan servant la judaïsation le plus notable, au cours de cette période, est celui consistant à faire fonctionner plusieurs lignes téléfériques pour activer la présence des touristes et des colons à partir de plusieurs zones vers le mur d’al-Bouraq.

Présence sioniste dans la mosquée al-Aqsa

Les incursions sionistes dans la mosquée al-Aqsa se sont multipliées, que ce soit le fait des officiels, des agents sécuritaires ou des colons, pour consacrer une présence permanente des juifs sionistes dans la mosquée. Les fidèles musulmans sont parvenus, du fait de leur présence, à empêcher nombre de ces incursions ou bien à obliger la police sioniste à les empêcher.

Plusieurs de ces incursions contre la mosquée ont été accompagnés de déclarations de personnalités politiques sionistes appelant à la construction du temple à cet endroit et regrettant les mesures et les obstacles qui s’opposent à l’exécution de rites religieux juifs dans la mosquée.

Ces mesures prises par la police sioniste restent rares et exceptionnelles, puisque les colons investissent la mosquée presque quotidiennement, mais au cours des occasions religieuses juives, et parce que les fidèles musulmans sont sur le qui-vive, la police sioniste limite la présence juive dans la mosquée.

Le 27 mars 2013, 164 colons ont investi la mosquée, mais le 28, ils étaient plus de 10.000 juifs à investir la mosquée al-Aqsa pour célébrer des rites talmudiques. A l’occasion de la commémoration de la Nakba, près de 3000 colons ont profané le mur al-Bouraq. Et le 8 mai 2013, à l’occasion de la commémoration de l’occupation entière de la ville, 180 colons ont pratiqué des rites talmudiques dans la mosquée.

La présence des forces de la sécurité sionistes, que ce soit pour protéger les colons ou pour pratiquer des rites religieux, est devenue de plus en plus fréquente. L’armée organise à présent des tournées pour ses soldats, en vue de leur expliquer la « question du temple ». Le 4 septembre 2012, 80 soldats ont investi la moquée, et le 28 janvier 2013, 100 soldates également, puis ce sont les différents services de sécurité, comme le 3 juillet 2013, avec 50 des membres de l’appareil de la sécurité générale le Shabak, qui encourage par ailleurs les juifs sionistes à investir la mosquée, et qui a organisé une conférence sous le titre « le mont du temple est entre nos mains », le 26 juin 2013.

De plus, les autorités de l’occupation essaient de s’emparer progressivement du lieu saint, par différents moyens : en empêchant les fonctionnaires des Awqafs musulmans d’y entrer, ou de mener des travaux d’entretien, comme cela a eu lieu le 4 septembre 2012 lorqu’elles ont empêché les employés de rénover la porte de la mosquée al-Marwani. Elles arrêtent même ces employés ou leur interdisent l’accès à la mosquée. Le directeur de la mosquée al-Aqsa, sheikh Najeh Bqyarat, a été éloigné de la mosquée jusqu’à la date du 3 septembre 2013.

Quant aux fidèles, les autorités sionistes tentent de leur interdire l’accès en imposant des restrictions aux étudiants qui y suivent des cours, en interdisant aux personnes âgées de moins de 50 ans d’y entrer, et en interdisant aux Palestiniens de Cisjordanie et de la bande de Gaza d’accéder à la ville d’al-Quds.

Les réactions

Gel ou recul des réactions, officielles et populaires dans le monde arabo-musulman, envers ce qui se passe dans la mosquée al-Aqsa. Hormis les Palestiniens de 48 et les maqdisis, qui sont devenus la première ligne de défense de la mosquée, l’absence de réactions dans le monde arabo-musulman est devenue la règle quasi-générale.

Au moment où l’attaque se précise contre la mosquée al-Aqsa, aucune réaction officielle d’importance n’a pu être enregistrée pendant l’année écoulée. De brèves réactions populaires ont cependant essayé de maintenir le flambeau allumé en ce qui concerne al-Aqsa et la ville d’al-Quds.

Les multiples affrontements entre les sionistes et les Palestiniens autour et dans la mosquée al-Aqsa donnent l’impression qu’il ne s’agit plus que d’un conflit local, autour d’une simple mosquée, ce qui assure du crédit à l’occupation qui se pose en arbitre et même en référence. Même abandonnés, les Palestiniens de 48 et les maqdisis sont parvenus à stopper de nombreuses incursions grâce à leur présence quotidienne et aux activités qu’ils organisent dans la mosquée, pour demeurer sur place et assurer sa défense.

Quant à l’autorité palestinienne, elle a brillé par son absence, tout au long de l’année, se contentant de communiqués de mises en garde et de dénonciation, tout en poursuivant sa répression contre tout mouvement populaire dans les villes de la Cisjordanie en soutien à al-Aqsa. Dans la bande de Gaza, même si les mouvements populaires se manifestent, elles restent en deça de la mobilisation nécessaire.

L’accord conclu le 31 mars 2013 entre le président palestinien et le roi jordanien à propos de la protection des lieux saints, n’a pas réussi à faire reculer l’occupant, au contraire, puisque les mesures de profanation, les incursions, les restrictions imposées aux fidèles et aux employés des Awqafs n’ont pas amené la Jordanie à riposter comme il se doit. Cependant, sur le plan populaire et dans la classe politique, des réactions de colère ont mis en valeur les demandes de plus en plus fréquentes réclamant l’expulsion de l’ambassadeur sioniste de la Jordanie. Mais jusqu’à présent, les mouvements populaires n’ont pas réussi à modifier la situation.

Sur le plan international, les réactions aux provocations et incursions sionistes dans la mosquée ont été inexistantes, puisque dans l’ensemble, et notamment en Europe, la question d’al-Quds et de la mosquée al-Aqsa est plutôt perçue d’un point de vue sioniste. Le communiqué de l’Union européenne publié suite aux affrontements qui ont eu lieu en mai 2013, qui réclame la liberté de culte aux fidèles de toutes les religions, dans les lieux saints, peut être considéré comme un coup de pouce européen aux revendications sionistes sur la mosquée al-Aqsa.

En conclusion, le rapport annuel de l’Institution Internationale met en évidence comment l’occupant sioniste est parvenu, par son grignotage sur le terrain, à entériner une présence des juifs sionistes dans la mosquée al-Aqsa. Tous ses appareils, politiques et sécuritaires, restent au service de l’idée relativement récente qu’il faille détruire la mosquée al-Aqsa pour bâtir le prétendu temple.

Dans l’attente de ce moment pour lequel ils agissent, les colons qui se sont emparés de la Palestine profitent de l’absence de réaction et d’intérêt des Arabes et des musulmans, pour hâter la destruction de la mosquée, et réclament dès à présent son partage avec les musulmans, dans le temps et dans l’espace. Seuls les Palestiniens vivant dans les territoires occupés en 48 (Entité sioniste) et les maqdisis affrontent les sionistes qui mènent leurs incursions régulières dans la mosquée.

Les médias dans le monde ont un grand rôle à jouer pour dénoncer les crimes commis par les sionistes envers les lieux saints de la Palestine, et notamment la mosquée al-Aqsa.

Août 2013 - Institution Internationale al-Quds - Traduction de l’arabe : Baladi

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