Penser mettre fin à ses jours, est-ce une "bonne" solution ?

Salam aleykoum,

Cet extrait de la réponse de soeur Kalya "les maux du coeur peuvent pousser certaines gens au suicide ,la dépression etc.....donc oui les maux du coeurs sont ceux qui font le plus mal" (Question : Une réalité, la sorcellerie) m'a interpellé et m'a inspiré pour poster ce petit commentaire sur la question du suicide.

Lorsque la personne est amoureuse, elle croit avoir tout pour être heureuse, elle porte des "lunettes roses" et voit la vie lui sourire.

Mais dès que cet amour commence à s'estomper, dans la douleur, que l'être aimé prend ses distances sous un pretexte quelconque, ou sous des contraintes, s'il coupe graduellement ou carrément la relation, c'est la mauvaise surprise, la découverte d'un inconnu, de quelqu'un qui lui semble devenu étranger dans les sentiments, comme dans le comportement.

Cette déception crée des états d'âmes insupportables, un flot incessant de pensées noires surgit, s'accapare des pensées pour donner naissance à une anxieté, à une déprime, qui non seulement ôte toute confiance et empêche de trouver le moindre repos, mais déchire l'âme et la tourmente.

Cette souffrance morale isole celui ou celle qui la subit, le plonge dans l'amertume, et le seul recours qui reste sont souvent les larmes, qui malheureusement, n'aident pas à échapper ou à dépasser cette douleur lancinante qui progresse pour finir par devenir permanente. Le poids de la souffrance diffère d'une personne à une autre, les ressources necessaires pour l'affronter sont par moments inexistantes, la pression pèse douloureusement.

J'ai eu à remarquer, par le biais de nombreux récits ou témoignages sur de nombreux sites, que la femme est la plus atteinte par les deceptions amoureuses, que ce soit avant le mariage, lors des fiançailles ou en étant femme au foyer. Plus fragile que l'homme, plus affective, plus émotive, elle en est affectée, se sent désemparée, perdue.

Elle a alors recours aux deux seuls moyens qui s'offrent à elle. Médicalement, consulter un psychologue, religieusement un raqui, ou les deux à la fois.

Si le résultat ne s'avère pas probant, le désespoir atteint son paroxysme, la dépression s'installe, la vie semble s'arrêter, il devient de plus en plus impossible de croire en ses désirs, en des lendemains meilleurs.

Le seul "raisonnement" qui prend place dans l'esprit, est que la vie ne vaut plus la peine d'être vécue, favorisant ainsi l'emergence d'idées négatives, allant jusqu'à penser à ce terrible et dramatique acte, celui de tenter de mettre fin à sa vie, pour trouver un soulagement à sa douleur.

La croyante, imbue de sa foi, résiste tant bien que mal à cette situation. Elle sait, même dans les moments difficiles, malgré sa foi qui pourrait, éventuellement, lui paraitre chancelante, qu'avoir recours à ce moyen interdit, tragique, exécrable, qui, pour certains est synonyme de refus de faire face aux épreuves et aux aléas de la vie, ne pourrait constituer une solution quelles que soient les souffrances endurées.

Dans les versets 29 et 30 de la sourate "Les femmes", Allah nous dit : "Et ne vous tuez pas vous-mêmes. Allah, en vérité, est Miséricordieux envers vous. Et quiconque commet cela, par excès et par iniquité, Nous le jetterons au Feu, voilà qui est facile pour Allah".

J'ai la certitude qu'entre l'amour pour Allah et pour celui de l'être humain, le choix ne s'impose même pas. Des efforts sur soi sont necessaires pour sortir de ce tunnel obscur dans lequel tout espoir semble disparaitre. Proust n'a-t-il pas dit "On ne guérit d'une douleur qu'à condition de l'éprouver pleinement" ?

La patience et l'endurance sont des armes efficaces pour affronter ces idées noires, pour confirmer ce besoin d'exister, on dit que le bonheur n'a pas de prix, mais la vie ne vaut-elle pas bien plus ?

Qu'Allah assiste et vient en aide à toute créature humaine souffrante.

Salam alaykoum merci pour ce poste barak'Allahoufik.

Je voulais émettre mon opinion concernant les gens qui se suicident par amour. J'ai l'impression que parfois certaines personnes ne font pas la différence entre amour , passion et adoration.

Quelques fois nous voyons des gens qui par amour sont prêts à tout , et acceptent tout et n'importe quoi .Cela me fait penser à une sorte d'idolatrie de la personne aimé.la personne aimé etant le centre d'intérêt principal de l'intérressé, il ou elle ne vit plus que par et pour l'autre , ces emotions sont mal être sont gérés par les comportement du ou de la compagne.La personne s'étant investi a cent pour cent et ayant mis son âme au service de l'autre , , lors qu'il ya rupture , le coeur se trouve brisé mais pas seulement .Un grand vide prend la place , , l'impression de ne plus jamais pouvoir être heureux , , l'impression d'avoir tout perdu .

Et à partir de ce moment la question arrive :la vie vaut elle la peine d'être vécu?

Il faut s'aimer c'est sur mais ne pas prendre les uns les autres pour seigneur....

J'espère m'être correctement exprimé car de mon téléphone ce n'est pas pratique.

Salam alaykoum

 

une personne peut avoir envie de mettre fin à ses jours à cause d'autres choses que l'amour...¨¨

Sonia75 a écrit:

 

une personne peut avoir envie de mettre fin à ses jours à cause d'autres choses que l'amour...¨¨

Salam' alaykoum


Oui ma soeur. L'amour est une chose
Mais le virus de l'endettement rode. La solitude. L'incomprehension et j'en passe

Qu'Allah nous preserve des maux

Salam alaykoum , tout à fait Sonia c'est pour cela que j'ai précisé par amour......Allahouelem

Salam aleykoum,

Dans mon intervention, je parlais tout particulièrement du suicide en relation avec l'amour, mettre fin à ses jours n'est pas spécifique aux sentiments amoureux. Combien d'hommes d'affaires, d'entrepreneurs, d'hommes et de femmes touchés dans leur honneur, n'ont trouvé comme unique solution que cette méthode pour se "libérer".

Ayman

Que l'on ait une forte foi ou soit athée, le chagrin d'amour ou déception amoureuse , en tout cas pour une femme, a la même acuité, la même intensité, fait les mêmes dégats. Autrement ce ne serait pas de l'amour.

L'amour , n'est pas une notion , racialement , culturellement ou confessionnellement dépendant

Salam aleykoum,

Je ne dis pas le contraire, le croyant ou le mécrant en tant qu'être humains, ressentent les mêmes effets de la souffrance, à la seule différence que le croyant, en dernier ressort, s'accroche à sa foi ce qui n'est pas le cas pour l'athée. D'ailleurs, leur devise est que la vie ne présente aucun interêt, qu'elle est inutile, bien que celà ne les empêchent pas d'y tenir fermement.