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 la Religion fait-elle de la politique?

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2 participants
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soukayna
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soukayna


Nombre de messages : 357
Age : 67
Date d'inscription : 20/08/2006

la Religion fait-elle de la politique? Empty
MessageSujet: la Religion fait-elle de la politique?   la Religion fait-elle de la politique? Empty2007-08-25, 23:25




Salam alikoum


pensez-vous que le Religion Islamque fait de la plitique ?


L'ISLAM
comme système Politique





Les
principes de l’éducation politique dans la pensée islamique

par
le Dr. Abdulaziz Othman Altwaijri

Directeur Général de l'ISESCO


L’éducation
politique découle de l’essence même de la religion islamique et fait
partie intégrante des principes constitutifs et des finalités de la Charia.
En effet, l’islam inscrit l’éducation islamique au cœur de sa
philosophie, de son dispositif réglementaire et de ses enseignements
spirituels. Elle est, de ce fait, une composante fondamentale du système de
valeurs autour duquel s’organise la Charia islamique, dont l’application
des principes oriente et l’individu et la communauté sur la voie du salut.


Compte
tenu la largeur de ses vues et de son approche qui font de lui un modèle de
vie complet, l’islam inclut évidemment la notion d’éducation islamique
et en fait une articulation majeure de sa conception générale de l’éducation.
Il serait, donc, aberrant de faire une quelconque distinction entre l’éducation
politique, l’éducation morale islamique, l’éducation de l’individu et
celle de la société. Car ces notions se rejoignent dans le cadre de l’unité
de l’approche islamique et de son appréhension globale de la vie des
hommes, des communautés et de l’univers.


Partant
de cette interdépendance qui lie les uns aux autres les principes de l’éducation
en islam, la théorie politique a été structurée sur les valeurs éternelles
de l’islam, dont on peut énumérer quelques unes se rattachant au
volet de la politique :


A)
L’islam, qui est à la fois une croyance et une charia (dispositif légal et
réglementaire), règle les détails de la vie spirituelle et matérielle. Il
est foi et action, éthique et conduite. Il a établi les règles générales
qui embrassent tous les volets de la vie. De ce fait, l’islam rejette
l’adage qui “rend à Dieu ce qui est à Dieu, et à César ce qui est à César
”, considérant que c’est là un principe qui heurte l’essence même de
la religion islamique qui érige Dieu en principe absolu de cet univers.
Hommes, vie et univers sont la propriété incontestée de Dieu.


B)
L’islam n’a pas abandonné la vie dans l’ici-bas à l’anarchie et
n’a pas laissé la communauté des hommes sans des règles qui régissent
leur vie et confortent les fondements de la vie communautaire. Il a, en effet,
veillé à l’organisation des relations sociales au sein de la famille, de
la communauté et de la société. C’est dans cet esprit que le prophète
Mohammed, paix et salut soient sur lui, a assis les piliers de la première
société musulmane. Ainsi naquit le premier Etat islamique, avec pour
constitution les commandements du saint Coran d’abord, puis les règles générales
puisées dans la révélation faite au prophète -paix et salut soient sur
lui- et les enseignements tirés de la vie de tous les jours et de l’expérience
née de la prime genèse de la société islamique. Investi de plusieurs
pouvoirs politique, administratif, financier et judiciaire, le prophète a été,
outre sa mission d’envoyé de Dieu, le fondateur et le chef de l’Etat
islamique. C’est ainsi que le premier Etat islamique de Médine est resté
toujours un modèle à suivre pour les musulmans
au fil des âges.


C)
Bien que dépositaire d’un système de vie global, l’islam n’en a pas
pour autant proposé des règles précises et détaillées du mode de
gouvernement de l’Etat et de son dispositif économique, social et
administratif. Il s’est suffi à décréter les principes généraux, les
dispositions légales et les orientations, dont l’observation mène tout
droit au salut et à la félicité dans le monde de l’ici-bas et de
l’au-delà. De fait, l’islam a garanti à l’homme la liberté de pensée
qui lui permet de construire des théories et d’imaginer des plans
d’action pour la gestion de sa vie et des affaires de l’Etat et de la société,
en conformité avec les prescriptions générales de la religion. C’est là
une forme d’hommage que l’islam rend à l’homme en lui donnant toute la
latitude de déployer son imagination et sa créativité et de prendre en
considération les particularités de son temps et l’importance de ses
ressources propres.


Le
prophète -paix et salut soient sur lui- a su jeter les bases d’une société
unifiée et chapeautée par un Etat unifié. Le système de gouvernement
qu’il a mis en place a été servi de plate-forme aux gouvernements qui lui
avaient succédé. En s’inspirant toujours de ce modèle pionnier. Ses
califes ont mis sur pied d’autres matrices politiques pour le compléter.
L’expérience de la gestion des affaires de l’Etat s’agrandissait alors
au fil du temps pour donner enfin lieu à la théorie politique islamique.


D)
L’approche islamique de la vie se caractérise par sa flexibilité qui est
en harmonie avec l’essence humaine. C’est pourquoi l’islam s’est gardé
d’imposer aux hommes un système figé pour la gestion des affaires générales
et d’imposer un canevas de gouvernement réducteur. En se défendant également
de constituer des règles immuables pour l’organisation des Etats et des
gouvernements, il s’est suffi à instaurer un “cadre général” de la
société ou un “système général” de l’appareil d’Etat. Ces deux
schémas s’inspirent des principes intangibles de la charia islamique, puisés
dans le saint Coran et la Sunna avérée du prophète. Il s’agit en
l’occurrence de la justice, de la choura (concertation) et de l’égalité
dans l’exercice des droits et l’accomplissement des devoirs. Dans le même
ordre d’idées, l’islam a laissé aux hommes toute la latitude de régler
leur conduite en fonction des intérêts des individus et de la communauté et
à la lumière de ces principes génériques.


Aussi,
le système de gouvernement islamique repose-t-il sur un dispositif de
principes fondateurs qui sont loin d’être figés. Il marque ainsi son
exception par rapport aux régimes totalitaires qui confisquent aux citoyens
le droit à la créativité en matière de politique et au façonnement de
leur devenir et des règles de vie.


C’est
pour cela que la pensée politique islamique doit être vivace et évolutive
pour pouvoir s’adapter aux changements du temps, tout en s’inspirant du
cadre général islamique.


Parce
qu’elle découle de cette matrice de principes, la conception islamique de
la politique, qui vise l’instauration de la justice au sein des sociétés
islamiques, est empreinte d’humanisme, d’ouverture et de flexibilité.
Elle se caractérise aussi par sa capacité à se renouveler en permanence et
à suivre les évolutions qui rythment la vie sur terre.


Nombreux
sont les Oulémas et les intellectuels musulmans intéressés à l’élaboration
théorique de la doctrine politique islamique, qui se sont accordés à désigner
cette doctrine par le vocable de “politique religieuse”. Une telle
appellation montre que cette doctrine est mise au service des intérêts des
individus et du pays tant dans le monde de l’ici-bas que dans l’au-delà.
Ils ont énoncé le principe selon lequel cette politique religieuse se conçoit
en fonction de l’intérêt général. Certains docteurs de loi religieuse
musulmane sont même allés jusqu’à ériger la théorie des “intérêts
courants” en source de la réglementation religieuse, en ce sens que la loi
de Dieu consacre de tout principe
qui permet de préserver les intérêts de la Oumma. Autrement dit, c’est
l’intérêt qui détermine l’œuvre de législation en matière de gestion
politique. Ceci est d’autant plus vrai que ce principe fondateur procède
d’une approche qui prend en considération les valeurs humanistes et les réalités
existantes, loin de tout figement.


L’élaboration
des fondements islamiques de la pensée politique se retrouvent dans une littérature
abondante qui est l’œuvre de savants arabes et musulmans. Une œuvre qui a
été conduite bien avant la naissance du mouvement de pensée qui a abordé
la problématique politique en Europe, en tant que discipline faisant partie
des sciences humaines. Citons de ces œuvres le traité d’Ibn Qotayba
intitulé “Al-Imama wa Siyassa”, “Al-Ahkam Assoltaniyya” de son auteur
Al-Mawardi, “Al-Ahkam Assoltaniyya” de Ibn Yaali Al-Firae, “la politique
religieuse fi Islah Arrai wa Arraiyya” d’Ibn Quayyim Al-Jouziyya, “Siraj
Al-Molouk” de Tartouchi, “Attibr Almasbouk
fi Nassihat Al-Molouk” d’Al-Ghazali, “Al-Fakhri fi Al-Adab
Assoltaniyya” d’Ibn Attaktouki et“Badai Assilk fi Tabaie Al-Molk” d’Ibn
Al-Azrak. Quant à Ibn Khaldoun, il a inclus dans son Introduction des réflexions
profondes et pénétrantes sur la politique, selon une approche scientifique
empreinte de rigueur et de clairvoyance. C’est d’ailleurs cette doctrine
politique qui lui a valu de compter parmi les plus éminents précurseurs de
la pensée politique, sociale et architecturale du monde entier.


En
sus de cette littérature particulièrement abondante, la pensée politique
islamique a recouvert une multitude de courants et de doctrines, notamment
ceux ayant trait à la question du califat et des critères de choix du chef
de l’Etat, ainsi qu’à d’autres problématiques connexes qui ont
fait l’objet de nombreuses polémiques. De notre part, nous appréhendons
cette grande diversité qui a marqué l’histoire de la pensée politique
islamique dans une optique diamétralement opposée à celle que préconisent
la plupart des chercheurs contemporains, qu’ils soient arabes ou
orientalistes. En effet, nous estimons que la différence d’opinions en matière
de politique, responsable de la diversité des approches politiques
islamiques, témoigne de la vitalité et de la fraîcheur du système
islamique. C’est l’expression patente du génie musulman et du dynamisme
de la société islamique et la négation du figement et de la résistance au
progrès intellectuel.


Il
est souhaitable d’énoncer dans le détail les principes et les règles du
gouvernement et de la pratique politique qui ont présidé à l’instauration
du premier Etat islamique, du temps du prophète. Pour cela, il convient de
citer un certain nombre d’orientalistes, notamment des orientalistes
allemands qui ont émis des jugements équitables à ce sujet.


Ainsi,
Dr V. Fitzgerald a dit:


“Non
seulement l’islam est une religion mais aussi un système politique. Même
si vers la fin du vingt et unième siècle les voix de certains musulmans prétendument
modernistes se sont élevées pour prêcher la séparation des deux volets,
l’islam n’en reste pas moins fondé sur l’intime corrélation de la
politique et de la religion, qu’il serait aberrant de dissocier”.
Plusieurs d’entre eux ont fini par désavouer leurs prétentions.


M.
C.A. Nallino affirme à son tour:

“ Mohammed a fondé une religion et un Etat qui se sont toujours chevauchés
de son vivant ”.


Quant
au Dr Shacht, il soutient :

“Plus qu’une religion, l’islam propose des théories juridiques et
politiques. C’est somme toute un système complet qui englobe, en sus de la
culture, religion et politique”.


Pour
sa part, M.R. Strothmann affirme
:

“L’islam est un fait religieux parce qu’il a été fondé par un prophète
qui s’est distingué par sa sagesse en tant que politique (ou comme chef
d’Etat).”


Et
M. D.B. Macdonald, d’affirmer à son tour:

“Ici,-je veux dire à Médine-, le premier Etat islamique a vu le jour et la
législation islamique était née”.


Pour
sa part, Sir T. Arnold affirme:

“Le prophète était à la fois chef spirituel et chef d’Etat”.


A
son tour, M. E. Gibb avance ce qui suit:

“Lorsque qu’il parut évident que l’islam n’était pas qu’un simple
réceptacle de prescriptions religieuses destinées à l’individu, mais un
système complet qui appelle la mise en place d’une société indépendant
dotée de son propre mode de gouvernement, de ses propres lois et ses systèmes
endogènes.”


Ce
sont là autant de témoignages qui
émanant d’éminents penseurs de l’Occident et qui attestent que l’islam
est à la foi un système politique et une matrice religieuse. Il ne peut y
avoir d’Etat sans théorie politique qui prenne
forme dans la réalité et sans principes constitutionnels et sans éducation
politique à laquelle les individus sont initiés au sein de la société.
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soukayna
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soukayna


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MessageSujet: Re: la Religion fait-elle de la politique?   la Religion fait-elle de la politique? Empty2007-08-25, 23:34

[size=12]L’égalité et la justice sociale comme valeurs :





L’islam
a instauré l’égalité de principe entre les hommes qui sont liés par l’unité
de la race humaine. Il réalisa ainsi le premier modèle d’égalité humaine
dans l’histoire du genre humain, où s’équilibrent devoirs et droits et où
se bannit la discrimination entre les hommes pour quelque considération que ce soit. Dieu
ne dit-Il pas dans son livre saint : “Ô gens, Nous vous avons créés d’un mâle
et d’une femelle et avons fait de vous des peuples et des tribus en vue de votre
connaissance mutuelle. Le plus noble d’entre vous pour Dieu est le plus pieux.”(12)





En
décrétant le principe d’égalité, la liberté est garantie à tous, y compris
la liberté de croyance religieuse ou ce qui est communément désigné par le vocable
“liberté religieuse”. Dieu a ainsi dit : “Nulle contrainte en
religion.”(13)





Un
des penseurs musulmans contemporains affirme que la liberté de croyance religieuse est une
invention islamique qui n’a pas son égale dans les autres systèmes religieux.
En effet, il n’y en a pas un seul qui se soit préoccupé de reconnaître à ses
détracteurs le droit à la liberté de croyance. A l’inverse de cela, la
contrainte en matière de religion a été la règle dominante sans qu’il
soit reconnu que la foi est ce sentiment qui naît d’une volonté libre(14).





Dans
la société islamique, la préférence est donnée à telle ou telle personne en
fonction de sa piété. C’est là une notion intrinsèquement islamique
qui concerne l’ensemble des actes de piété par lesquels on quête la grâce de
Dieu. En d’autres termes, la piété recouvre sémantiquement l’ensemble des
actes et des intérêts généraux qui sont mis au service de la société, dans tous
les domaines et qui tendent vers les finalités suprêmes de la religion.





Source
authentique de la Charia islamique, la justice sociale est aussi une de ses finalités
ultimes. En effet, la justice est le socle du gouvernement et de l’Etat islamique. De
plus, la justice sociale est intimement liée à la justice qui s’exerce en la
matière de droit et de politique. Il n’est pas possible de parler de justice
sociale dans un système politique qui ne soit pas érigé sur des piliers solides et
des principes sains. C’est pourquoi l’individu musulman a gardé au fil des âges
l’intime conviction que la vraie société musulmane est celle où règnent
l’égalité et la justice sociale conformément aux préceptes authentiques de la
religion.





Ce
sont là les valeurs qui constituent l’essence de l’éducation politique
en islam et celle de la politique en islam.






Si
nous examinons de près les significations profondes de l’égalité et de la
justice sociale et que nous les comparions aux principes correspondants du droit positif,
qui constituent le soubassement du droit international, nous n’aurons aucune peine
à admettre que l’islam a été le premier à décréter le principe de
l’égalité et le droit de l’Homme à la justice sociale, en tant
qu’il fait partie intégrante de l’ensemble des droits garantis par
l’islam au profit de tous les hommes.





L’intérêt
de ma démarche n’est pas de consulter les annales de l’histoire pour établir
des parallèles entre la conception islamique de la justice et de l’égalité et
celle des conventions et des déclarations internationales. Ce que j’entendais par là,
c’était de montrer, si besoin en était, que la société islamique est une société
de droits et d’obligations qu’on s’attache à respecter par le dire
et le faire. J’ai également voulu insister sur le fait que le droit à la vie,
à la possession de biens, à la subsistance et à la sauvegarde de la
religion, de la vie, de l’honneur, des biens et de la progéniture, était inscrit au
cœur des finalités suprêmes de la Charia islamique. Dieu a prescrit cette loi
pour préserver ces droits auxquels personne ne doit renoncer. C’est pourquoi il est
du devoir de l’Etat islamique de garantir de tels droits à chaque individu,
musulman ou non, sous la bannière de la justice, de l’égalité et de la sécurité
sociale.
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MessageSujet: Re: la Religion fait-elle de la politique?   la Religion fait-elle de la politique? Empty2007-09-01, 20:58

Salem aleykoum, quelle est la source stp
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soukayna
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MessageSujet: Re: la Religion fait-elle de la politique?   la Religion fait-elle de la politique? Empty2007-09-04, 14:13

salam alikoum

la sources est mentionnée en-tête, juste sous le titre.
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MessageSujet: Re: la Religion fait-elle de la politique?   la Religion fait-elle de la politique? Empty2007-09-04, 14:18

Ah j'avais pas vu...
Barak'Allahoufiki
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MessageSujet: Re: la Religion fait-elle de la politique?   la Religion fait-elle de la politique? Empty

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