LE PAPIER,LA PIECE DE CINQ FRANCS ET LA ROBE

"Le Papier","La Pièce de Cinq Francs" et "La Robe"

Trois amis, après une longue marche épuisante se regroupèrent sous
un arbre afin de se reposer et de discuter ensemble.

L’un d’eux prit la parole " J’aimerais avoir beaucoup d’argent afin
de venir au bout de mes besoins sans oublier également d’aider les
autres.

Le second compagnon ajouta " j’aimerais bénéficier d’un grand savoir
pour guérir les maux des uns et des autres et surtout de transmettre
mon savoir à des étudiants.

Le troisième compagnon, lui avait comme souci majeur de trouver une
épouse aux qualités humaines exceptionnelles…
Les trois amis entrèrent dans un sommeil profond puis Dieu envoya un
ange qui avait entre ses mains une robe, un papier et une pièce de
cinq francs.

Dieu recommanda à son ange de donner à chacun des trois compagnons
son besoin afin que son vœu s’accomplisse…

Voilà les recommandations divines à l’ange.
" Donne à celui qui veut le savoir le Papier. Demande lui de le
mettre parmi ses livres - Celui qui veut l’argent doit mettre la
pièce de cinq francs dans sa malleD Celui qui cherche une épouse n’a
qu’à prendre la robe et la mettre en suivant scrupuleusement les
mesures de l’habit sur sa future épouse. "

Après les recommandations divines, l’ange réveilla celui qui est à
la quête du savoir et de la connaissance
" Quel est ton besoin lui demanda-il ? "
" J’aimerais avoir un grand savoir pour guérir les maladies des gens
et surtout transmettre des connaissances aux autres. "
Ainsi, l’ange en prenant congé lui demanda de mettre le PaPier au
beau milieu de ses livres. Ainsi le miracle se produirait…

Puis l’ange réveilla celui qui est en quête d’argent.
L’ange lui demanda ses vœux.
" J’aimerais avoir beaucoup d’argent pour régler mes problèmes et
ceux des autres "
L’ange lui donna l’ordre de mettre la pièce de cinq francs dans sa
malle.

L’ange finit en dernier lieu par réveiller celui qui était en quête
d ’" une bonne épouse ".
L’ange lui demanda son vœu.
" J’aimerais avoir une belle épouse ayant des qualités humaines
exceptionnelles et qui est également d’une beauté inouïe " lui
répondit-il.

L’ange demanda au dernier compagnon de prendre la robe et de la
mesurer sur une femme. Si la robe épouse parfaitement les mesures et
les formes de la femme tu en feras ton épouse…

Les trois compagnons se séparèrent.

Celui qui voulait de l’argent regagna sa demeure, mit la pièce de
cinq francs dans sa malle puis eue énormément de biens et devins un
richissime d’une grande générosité. Il eut une grande cour, des
valets, des serviteurs.

Le propriétaire du Papier le mit dans ses livres. Il eut une grande
connaissance, commença à guérir beaucoup de patients et eut une
grande réputation et une célébrité. Il demanda du reste à ses
voisins d’héberger ses malades et invités.

Celui qui cherchait une bonne épouse et la robe la mesura autour
d’innombrables femmes. Il mit la robe à des princesses, à des filles
de riches, puis il entra dans la maison la plus pauvre d’un village
lointain dans le foyer d’un berger. Il mit la robe autour de la
fille du berger. Il venait de trouver sa femme.

La fille alla rapidement trouver son père pour lui montrer son beau
cadeau. Son père lui demande d’appeler son bienfaiteur. La fille
s’exécuta.

Quant l’homme de la " Robe " vint voir le père de la fille. Ce
dernier lui offrit du lait.
Pourquoi avez-vous donné la robe à ma fille en évitant les filles
des riches et des Princes ? Ma fille est très pauvre, pourquoi
l’aurez-vous choisie parmi toutes les filles de la contrée ?
Voulez-vous l’épouser ?
Votre fille est si belle, si tendre, si humaine.

Ainsi, le père de la fille chercha des témoins et fit tout de suite.
Le compagnon à la robe choisit de rester parmi cette belle petite
famille.

Telle une décision divine l’ange reçut l’ordre mystique de revenir
parmi les trois compagnons pour contrôler les bienfaits légués aux
uns et aux autres.

L’ange se transforma, eut des démangeaisons et des plaies puantes et
repoussantes…

L’ange alla rendre visite au Professeur du savoir et de la médecine.
Il fut mal accueilli. Le Maître des lieux lui demanda de se mettre
en rang comme tout le monde avec une grande arrogance. L’ange dut
s’exécuter avant de lui demander " m’avez-vous reconnu ? "
" Non, je ne vous ai jamais vu "
" Pourtant, c’est moi qui vous avez donné le Papier qui est à la
source de votre savoir. Vous étiez avec vos deux amis. Voulez-vous
bien me le remettre non ? "
Le maître des lieux interrompit la discussion, lui tendit le Papier.
Après le départ de l’ange, le maître des lieux perdit tous ses
pouvoirs.

Puis l’ange se rendit chez le richissime. Il fut mal accueilli. Le
maître des lieux refusa de lui serrer même la main. L’ange fut très
offensé. Il réclama sa pièce de cinq francs au nouveau riche. Dès
que l’ange sortit de la maison du riche, ce dernier entra dans une
détresse financière grande.

L’ange alla voir l’homme de la robe. La femme l’accueillit avec
beaucoup de tendresse et de gentillesse. Elle alla chercher son mari
qui ramena le mouton que lui a offert son beau-père pour son hôte.

L’homme de la robe malgré l’aspect physique repoussant de l’ange le
reçut avec beaucoup d’honneur et d’amitié.
L’ange fut comblé par le sens inné de l’hospitalité de l’homme de la
robe. Il se présenta à ce dernier, lui rappela leur lieu de
rencontre, lui offrit la pièce de cinq francs et le Papier. Le foyer
du pauvre devint un haut lieu de pèlerinage, de richesses en tout
genre.

Le troisième compagnon a su respecter son engagement d’où la
naissance éternelle de tous ses privilèges.

(Coura SARR)