Handicapé à vie pour une simple dent de sagesse.

 

Après l'échec d'une quinzaine d'opérations, un chef d'entreprise a porté plainte contre le stomatologue qu'il estime responsable de ses graves problèmes de santé.


Il a dépensé plus de 20.000 euros pour sa dentition. Franck Afériat, un chef d'entreprise de 40 ans vivant à Saint-Maur (Val-de-Marne), est handicapé à vie suite à une série d'opération pour...une dent de sagesse, rapporte Le Parisien .

Se disant victime de plusieurs erreurs de traitements, il a porté plainte contre Guy Princ, un stomatologue réputé. Après qu'une expertise privée ait relevé des «échecs thérapeutiques», le tribunal de Paris a estimé légitime l'intervention d'un expert judiciaire dans ce dossier.

Tout commence en 2006, lorsque Franck se fait soigner une dent de sagesse. Pour la traiter, un dentiste juge nécessaire de lui poser trois implants dentaires. Mais, un an plus tard, ils ne ne tiennent plus. C'est là qu'intervient Guy Princ: il reprend le dossier médical de Franck.

Le stomatologue réalise une greffe en prélevant une partie de l'os de la hanche pour reconstituer celui de la mâchoire. C'est un nouvel échec. La greffe est rejetée après plusieurs opérations.
«Je souffre le martyre»

Me Grégory Lévy, l'avocat de Franck, estime que le médecin n'a pas tenu compte d'un antécédent familial déterminant chez son client. Il est porteur du facteur V, une maladie entraînant une coagulation rapide du sang et donc accélère la formation de caillots. «Trois jours après l'opération, ma jambe était toute noire», se souvient Franck, hospitalisé en urgence. Il évite de peu un œdème pulmonaire fatal.

Pour minimiser le risque de phlébite, il est alors contraint de porter en permanence des bas de contention. Un handicap pour cet artisan spécialisé dans la désinsectisation. Franck ne peut plus rester debout aussi longtemps qu'il le souhaite. Selon son avocat Me Lévy, le docteur Princ «aurait dû prendre d'infinies précautions en raison du facteur V du patient, qu'il n'a d'ailleurs jamais informé des risques encourus». Le praticien, lui, estime que Franck n'a pas eu de chance.

«On peut faire une erreur, cela arrive. Mais elle n'a pas été assumée. Je n'ai plus de dents à droite. Je ne peux plus mâcher, plus sourire. Je souffre le martyre», a confié la victime. Contacté par Le Parisien, Guy Princ n'a pas souhaité réagir.

http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2014/05/30/01016-20140530ARTFIG00055-handicape-a-vie-pour-une-simple-dent-de-sagesse.php