DANS L'OMBRE CHAUDE DE L'ISLAM

JUGEMENTS d'homme de lettres et de journalistes concernant les oeuvres, notamment  "dans l'ombre chaude de l'Islam", d'Isabelle Eberhardt, femme écrivain et journaliste extrêmement fascinante : née le 17/02/1877 à Genève, décédée le 21/10/1904 en Algérie (27 ans) où elle dort paisiblement parmi les croyants sous le nom de Si Mahmoud.

Son histoire a été portée à l'écran et interprétée par l'actrice Mathilda May


" C'est à vous seul, cher Ali, que je révèle les secrets de mon âme...
           
            Non pas que j'ai honte de professer ouvertement une religion que j'aime et que je respecte profondément, mais bien plutôt parce que je vous sais seul capable de me comprendre et de ne point accueillir ma déclaration avec incrédulité comme quelques musulmans, ou avec dédain et raillerie comme tous les chrétiens.

            Maintenant je ne me crois nullement obligée, pour être musulmane, de revêtir une gandourah et de rester cloîtrée. Ces mesures ont été imposées aux musulmanes pour les sauvegarder de chutes possibles et les conserver dans la pureté ; ainsi il suffit de pratiquer cette pureté, et l'action n'en sera que plus méritoire, parce que libre et non imposée......."
           
             Extrait d'une lettre d'Isabelle à son ami tunisien Ali Abdul-Wahab, Annaba (Algérie) année 1897

Salam aleykoum,

                          Dans "Dépêche algérienne" du 1er novembre 1904

Ce livre (Dans l'ombre chaude de l'Islam) dont une grande partie a été détruite par les eaux a été reconstituée fort heureusement par M. Victor Barrucand. Il se présente sous forme de mémoires sahariennes, très coloré et d'un vif intérêt. La vie du Sud s'y trouve notée au jour le jour. Rien de si complet n'a été écrit avec un si grand talent d'évocation sur le Sud Oranais. Les journaux français et étrangers ont consacré de nombreux articles à cette oeuvre d'une lecture instructive.

               
p.S
    Victor Barrucand :

    Arrivé en Algérie en 1900, collaborateur et ami d'Isabelle, rédacteur en chef de l'hebdomadaire  'les nouvelles' (1902, Alger) puis directeur et rédacteur en chef de 'Akhbar' (1912, Alger) qui publia les oeuvres inédites de l'artiste après sa mort.

     Barrucand était militant actif de la Ligue des Droits de l'Homme ; ses prises de positions en faveur du respect dû aux indigènes, le rendait odieux au yeux des Colons, parfois de l'Administration, les Ultras l'appelaient arabophile.

     Le décès accidentel d'Isabelle lors d'une crue à Ain Sefra, a failli mettre en péril ses oeuvres retrouvées en feuillets enroulés sous les décombres et en parti endommagés par les eaux.

     C'est le Général Lyautey, ami d'Isabelle qui s'occupa de son enterrement et espédia par courrier personnel, ses manuscrits à Barrucand pour restauration.

Salam aleykoum,

L.Doyon, "Mes journaliers"

Aussi, est-il rare qu'un Européen puisse comprendre ces gens-là (les musulmans). Isabelle Eberhardt put pénétrer dans le désert, parce qu'elle était elle-même une nomade, et elle arriva à cette compréhension profonde de ces populations parce qu'elle vécut lontemps sous la tente, qu'elle partagea intimement leur vie et qu'elle s'imprégna de leur humanité.

Salam aleykoum,

Dans revue algérienne des Sciences Juridiques Economiques et politiques, mars 1974

                  "Elle trouve dans l'islam la paix. Certaines de ses déclarations sur la domination française sont à replacer dans leur temps, car nullle plus qu'elle n'a défendu les pauvres et les laissés-pour-compte, prenant la contrepartie d'idées coloniales, exaltant la culture arabe et la mystique musulmane.

                  C'est injustement qu'elle fut accusée de menes antifrançaises, mais ce n'est pas pour autant qu'elle a fermé les yeux sur les injustices dont elle était témoin. Elle fut passionnée en tout et enracinée avec foi dans le terroir algérien".

Salam aleykoum,

                     A.Dupuy : -l'Algérie dans les lettres françaises-

                      ...On peut voir en elle l'aventurière, en quête de sensations, décidée à ... presque tout pour obtenir les deniers nécessaires à l'existence choisie. Il reste l'artiste dont la sensibilité captait immédiatement et complètement toute la beauté du monde ; la mystique exaltée, prête à mourir pour l'islam.

                      Mais il y a encore cette chaleur humaine qui pardonnait toutes les offenses, qui ne pensait mal de personne, qui aimait ses frères les plus humbles et les plus déshérités, ne détestait que l'hypocrisie et la prétention.

Salam aleykoum,

                       F. d'Eaubenne :  "La Couronne de sable"

                       ...On mesure le degré d'assimilation d'Isabelle à l'Algérie et l'ampleur de sa participation au vécu collectif du pays.

                      En journaliste passionnée,en Algérienne fervente, elle se lance dans l'analyse humaine en Algérie à cette époque

                       Elle accuse la discrimination qu'instaurent les rapports politico-économiques nouveaux, la scandaleuse spoliation des autochrones : elle dénonce l'ère des caids et des fonctionnaires omnipotents "chargés de peupler l'Algérie et de toucher des appointements proconsulaires".

                      Elle convainc déjà de la faillite de la colonisation, car là où le romanitaire Louis Bertrand et ses disciples ne voient qu'apports latins ou chrétiens, elle restitue avec force la permanence des valeurs arabo-islamiques et la cohésion du monde arabo-berbère;

Salam aleykoum,

                      R. Lebel : "Etudes de littérature coloniale"

                      "En 1904 (année de son décès) elle reste sans doute le spectateur curieux des êtres et des choses qu'elle a toujours été, mais elle cherche un remède à ses maux intérieurs que des sujets de reportage. On la sent moins dispersée, plus recueillie.

                       Le but de son voyage est Kenadsa où se trouve la célèbre zaouia des Zianya. Elle y veut faire une retraite spirituelle".

                    REFLEXIONS ( extrait D.O.C.I)

Dieu a semé en mon âme quelques germes féconds ; le désintéressement poussé à l'extrême vis-à-vis de toutes choses de ce monde, la foi, l'amour vivace, pitoyable, infini, de tout ce qui souffre. Ce pardon du mal est un dévouement illimité pour la cause islamique, la plus belle de toutes puisqu'elle est la vérité."

                         REFLEXIONS  ( EXTRAIT  'mes journaliers')

Tout le grand charme poignant de la vie vient peut-être, de la certitude absolue de la mort, si les choses devaient durer, elles nous sembleraient indignes d'attachement.

                                           EXTRAIT  ( D.O.C.I.)

                                           Isabelle Eberhardt échappa à une tentative d'assassinat le 29 janvier 1901, grièvement blessée par deux coups de sabre, le troisième qui aurait pu lui être fatal a été dévié grace à une corde qui pendait au dessus de sa tête.

                                           Elle indisposa le tribunal militaire de Constantine où son agresseur Abdallah Ben Mohammed a été jugé le 18 juin en demandant l'indulgence pour le prévenu, et les vingt ans de réclusion furent commués en dix ans.

                                          Elle se conduisit en croyante exemplaire, signa le recours en grâce, écrivit une lettre à Abdallah où elle lui pardonnait son geste et s'en faisait son frère.

                                          Elle vit une protection divine dans le fait d'avoir échappé à la mort et se crut appelée au martyre : " Cependant, une fois déjà, Dieu a arrêté la main de l'assassin et le sabre d'Abdallah a dévié...Que sa volonté soit faite ! Si Dieu veut que je meurs en martyre comme je l'ai demandé dans la nuit d'el hadj, où que je sois, la volonté de Dieu m'atteindra.                                  
                                       ---------------------------------------

                         Et... Isabelle Heberhardt mourut en martyre sous les décombres

                     DANS L'OMBRE CHAUDE DE L'ISLAM : j'aime beaucoup ce titre

, wa  

souaad a écrit:

                        DANS L'OMBRE CHAUDE DE L'ISLAM : j'aime beaucoup ce titre

salam alaikoum et mezs excuses si je met le PDF de ce livre chere souad
http://www.ebooks-bnr.com/wp-content/uploads/eberhardt_dans_lombre_chaude_de_lislam-a5.pdf

Salam aleykoum;

oifik barakallah frère Elwaraini.

Pour PDF, pas d'excuses, au contraire ça me fait sincèrement plaisir, c'est à moi de te remercier.

souaad a écrit:

Salam aleykoum;

                     oifik barakallah frère Elwaraini.

Pour PDF, pas d'excuses, au contraire ça me fait sincèrement plaisir, c'est à moi de te remercier.

salam tres chere soeur souaad

Salam aleykoum,

Je croyais que ça n'intéressait personne, donc pour le livre en pdf je n'y est pas pensé ; le mien est basé sur l'original, truffé de corrections, pas facile à lire. Merci pour les autres au cas où...

souaad a écrit:

Salam aleykoum,.

wa alaikoum assalam wa rahmatouhou

souaad a écrit:

Je croyais que ça n'intéressait personne,.

biensure chere soeur je suis un fan de lecture et surtout d'histoire

souaad a écrit:

le mien est basé sur l'original, truffé de corrections, pas facile à lire. .

avec un peu de patience tu arrivera j'ai cette conviction que tu est patiente

Salam aleykoum.

"Dans cette poitrine, que seule la sensualité semble animer, bat un coeur généreux...fier et flexible qui s'est volontairement donné tout entier à une cause aimée...à cette cause islamique, pour laquelle, je voudrai tant verser un jour ce sang ardent qui bouillonne dans mes veines" (Isabelle Eberhardt)

J'AIME

Question...existe t-il aujourd'hui, un musulman aussi investi corps et âme ?

souaad a écrit:

JUGEMENTS d'homme de lettres  et de journalistes concernant les oeuvres, notamment  "dans l'ombre chaude de l'Islam", d'Isabelle Eberhardt, femme écrivain et journaliste extrêmement fascinante : née le 17/02/1877 à Genève, décédée le 21/10/1904 en Algérie (27 ans) où elle dort paisiblement parmi les croyants sous le nom de Si Mahmoud.

salam et comment une femme devient si Mahmoud excusez ma curiosité et ma stupidité