La chari'a sanctionne les actes humains. Elle se fonde sur le Coran et la Sunna, les deux sources fondamentales qui énoncent les prescriptions religieuses et juridiques ; celles-ci sont contenues particulièrement dans trois sourates (III, IV, VI) et dans de nombreux hadits.
Les juristes divisèrent la chari'a en trois chapitres : l"un renferme les lois propres au culte ('ibadât) qui repose sur cinq obligations canoniques, "les piliers de la religion" (arkkân ad-din), le second traite de problèmes juridiques (mu'amalât), et le troisième aborde les questions des sanctions ('iqâb).
L'évolution historique de l'Islam a conduit les hommes de loi à approfondir et à préciser les champs d'action des lois à partir de l'interprétation personnelle (ray), le consensus (ijmâ') et le raisonnement analogique (qiyâs).
Les actes humains se distinguent par leur caractère religieux ou civil. Ils sont répartis, dans chacune des deux catégories, en cinq parties appelées ahkâm.
A) dans le domaine religieux :
1) indifférent (mubâh), leur accomplissement ou non ne prête à aucune conséquence.
2) recommandable (mandûb) : ces actes sont répréhensibles mais n'entraînent aucune
sanction.
3) déconseillé (makrûh) : ces actes sont répréhensibles mais n'entraînent aucune sanction.
4) obligatoire (wâdjib oou fardh)k : l'inaccomplissement de ces actions est punissable et
leur application reçoit son équivalent de récompense.
6) défendu (ahram) : ces actes sont strictement prohibés.
B) sur le plan civil :
1) les actes sont conformes aux prescriptions (sahih).
2) leur accomplissement entraîne leur nullité (bâtil).
3) leur accomplissement est admis (djaiz)
4) leur observation est efficiente (nâfidh)
5) leur conformité aux règles prescrits est une obligation (lâzim).