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Bismillah ir-Rahman ir-Raheem was-salaat was-salaam `ala Nabiyyina Muhammadin wa `ala alihi wa sahibihi ajma`een La coupole du Rocher connue sous le nom Qubbat Al-Sakhra, n’est pas la Mosquée al-Aqsa mais fait partie de la Mosquée al-Aqsa.
C'est également en ce lieu que le calife Abd al Malik Ibn Marwân ibn Yazid ibn Mouaouia (685-705) fait bâtir la coupole du Rocher sur le mont Moriah en 685 et elle fut terminée en 691. A l’origine la coupole était entièrement en or. Les omeyyades étaient l’état le plus étendu et plus riche.
La plus importante restauration de la coupole du Rocher a était sans doute celle qui fut entreprise sous le règne du Calife abbasside al Mâmûn (813-833).
Quand les Croisés occupèrent Jérusalem en 1099. Durant leur règne, ils tentèrent de modifier l’aspect des monuments de la ville de Jérusalem. C’est ainsi qu’ils substituèrent la croix au croissant à la crête de la Coupole du Rocher qu’ils changèrent en une église. Les Croisés avaient détaché des morceaux de la Roche; ils en avaient porté à Constantinople et en Sicile, et les avaient vendus, dit-on, à leur poids d’or. A l’origine elle était beaucoup plus haute.
L’armée du sultan Ayyubide al-Malik an-Nâsir Salah ad-Dîn Yûsuf (1171-1193), marche ensuite sur Jérusalem et s’en empare le 2 octobre 1187. Il décida de la reconvertir en ville islamique après une présence étrangère qui a duré quatre vingt ans environ. Dès l’entrée à Jérusalem, le Sultan Salah al Din Al Ayyoubi libéra Jérusalem des mains des Croisés, les Musulmans enlèvent aussitôt la croix surplombant la coupole du Rocher ainsi que les statues, l’autel et les icônes. Il a aussi orné, d’une manière somptueuse, l’intérieur de la Coupole du rocher.
Tous les Sultans ayyûbides ont accordé une importance à la Coupole du Rocher. Ils entreprenaient eux mêmes son balayage et la nettoyaient avec de l’eau parfumée. Les Sultans mameluks en firent autant.
Le sultan az Zâhir Rukh al Din As Salihî (Baybars 1er) (1260-1277) fut parmi les souverains mameluk celui qui s’occupa le plus de la ville de Jérusalem. Il la visita à deux reprises, d’abord en 1262, ensuite en 1265. Il restaura les mosaïques des huit faces extérieures de la Coupole du Rocher en 1270.
Les mosaïques extérieures de la Coupole du Rocher sont restaurées en 1290 par le sultan al-Malik al-Ashraf (1290-1294). En 1318, Al-Nasir ibn Qélâoûn (1309-1341) (Celui qui a expulser les derniers croisés hors de Palestine) qui a ordonné en l’an 1318 de redorer cette Coupole du rocher de l’intérieur.
Tous les autres Sultans et particulièrement Sayf al-Din Tankiz al-Husami al-Nasiri (1312-1340), Az-Zâhir Sayf ad-Dîn Barquq (1389-1399), Al-Achraf Sayf ad-Dîn Barsbay (1422-1438), Al Malik Az Zâhir Jaqmaq (1438-1453), Al Malik Al Ashraf Qaytbay (1468-1496) emboîtèrent le pas à leurs prédécesseurs et accordèrent un grand intérêt à la restauration et à l’embellissement de la coupole du rocher.
Sulaiman Al Kanouni (1520-1566) exprima cependant son engagement envers l'islam en rénovant entièrement le Haram, y compris en remplaçant les carreaux de mosaïque endommagés à l'extérieur de la coupole du Rocher avec des carreaux de céramique.
En 1876, le Sultan Abd al-Hamid II (1876-1909) (celui qui a refusé de vendre la Palestine aux sionistes) a renouvelé la porcelaine de la partie supérieure du support de la Coupole où est gravée la Sourate « Yassine ».
La noble Roche (Sakhrah). Quant à la noble Sakhrah, elle se trouve au milieu du Masdjed, sur la grande plate-forme qui s’élève au dessus du sol du Masdjed. Elle est recouverte d’un très beau et très solide édifice, à savoir une coupole haute de cinquante une coudées, en prenant pour mesure la coudée de constructeur, dont on se sert pour mesurer les bâtisses. Cette élévation est calculée à partir de la plate-forme (sahn), qui est elle-même de sept coudées au dessus du sol du Masdjed, du côté du sud, auprès de la Coupole de la Nahwiyeh; ce qui donne pour hauteur entière de la coupole, au dessus du sol du Masdjed, cinquante-huit coudées. Elle est supportée par des colonnes en marbre et des piliers en maçonnerie excessivement forts et solides. Le nombre des colonnes de marbre est de douze et celui des piliers de quatre. La noble Roche occupe le dessous de cette coupole; elle est entourée d’une balustrade en bois; les colonnes, et les piliers qui portent la coupole sont enfermés dans une grille en fer. Tout autour et en dehors de la coupole, règne un toit plat (saqf) en bois verni et doré qui repose sur des colonnes de marbre et des piliers; on compte seize colonnes et huit piliers. Les murs de la coupole, ainsi que le sol, sont recouverts de marbre, tant à l’intérieur qu’extérieurement, et ornés, dans la hauteur, de mosaïques de diverses couleurs, en dedans et en dehors. L’édifice qui entoure la coupole est de forme octogonale. Sa circonférence mesure, à l’intérieur, deux cent vingt-quatre coudées, et, à l’extérieur, deux cent quarante, à la coudée de constructeur. S’il y a une différence en plus ou en moins, elle est très légère. Dieu sait mieux la vérité. Le noble Pied. L’empreinte du noble Pied se trouve sur une pierre séparée de la Roche et à son opposite, à l’extrémité de l’angle sud-ouest; cette pierre est supportée par des colonnes de marbre. La Grotte. Sous la Roche est une grotte, dans la direction du sud; on pénètre dans l’intérieur de cette grotte à l’aide d’un escalier en pierres par lequel on descend. A la moitié de la descente, on trouve une petite banquette attenant à l’escalier du côté de l’orient; les pèlerins s’y arrêtent pour faire leur pieuse visite à la langue de la Roche. On voit là une colonne de marbre dont la base repose sur l’extrémité méridionale de la banquette, en s’appuyant contre le mur sud de la grotte, tandis que le sommet s’appuie contre le bord de la Roche, comme pour l’empêcher de pencher vers le côté du sud ou pour tout autre motif. Cette grotte est un des lieux fréquentés (par les pèlerins); elle inspire le respect et la vénération. Voici ce que dit l’auteur du Moutîr el gharâm : J’ai vu dans le livre intitulé El Qabs fî Charh Mowatta el Imam Mâlek ebn Anas et composé par l’imâm Abou-Bekr ebn el ‘Araby, que l’auteur, au sujet des paroles du Qor’ân (Sur. XXIII, v. 18) : Nous faisons descendre du ciel l’eau en certaine quantité ‘, rapporte quatre opinions; la quatrième est ainsi conçue : Toutes les eaux de la terre sortent de dessous la Roche de Jérusalem, laquelle est une des merveilles de Dieu sur sa terre; car c’est une vaste roche, au centre du Masdjed-el-Aqsa, qui n’est rattachée par aucun côté, et que retient seul Celui qui empêche le ciel de tomber sur la terre sans sa permission. A sa partie supérieure, du côté du sud, on voit l’empreinte que laissa le pied du Prophète, quand il monta El-Borâq; elle s’inclina de ce côté mue par une respectueuse crainte de Mohammad. De l’autre côté, on aperçoit la trace des doigts des anges qui la soutinrent au moment où elle fléchit sous lui. Au dessous se trouve la grotte, dont elle est séparée en tous sens. Cette grotte a une porte qu’on ouvre aux personnes désireuses d’y faire leurs prières ou de s’y livrer à la retraite. La terreur qu’elle m’inspirait m’empêcha pendant quelque temps d’y entrer; car je craignais qu’elle ne tombât sur moi à cause de mes péchés. Mais quand j’eus vu des gens injustes et adonnés ouvertement à toutes les iniquités y entrer et en sortir sains et saufs, je formai le dessein d’y pénétrer à mon tour. Cependant, me disais-je, peut-être ont-ils obtenu un délai (pour expier leurs fautes), tandis que moi j’en recevrai le châtiment immédiat. Cette pensée me fit hésiter encore quelque temps. Enfin, ayant pris une ferme résolution, je pénétrai dans l’intérieur. Je m’y vis entouré de tous côtés de prodiges extraordinaires. On aperçoit, en effet, la Roche entièrement séparée de la terre à laquelle rien ne la relie. Dans certains endroits, elle l’est plus encore que dans d’autres. ‘ Ainsi s’exprime le commentateur, dit en terminant l’auteur du Moutîr el gharâm; tout cela est étonnant! Je reprends. Il est de notoriété publique que la Roche est suspendue entre le ciel et la terre. On raconte qu’elle demeura dans cette position jusqu’au jour où une femme enceinte, étant descendue au dessous, fut saisie d’une telle frayeur, lorsqu’elle se trouva au milieu de cet espace vide, qu’elle y fit une fausse couche. On bâtit alors tout autour cette construction circulaire destinée à cacher aux yeux des hommes ce que cette suspension a d’effrayant. On a vu précédemment, dans la biographie d’Ebn el f Araby, que ce jurisconsulte vint en Orient en l’année 485 (Comm. 4 novembre 1091 de J.-C). Selon toute apparence, son arrivée à Jérusalem eut lieu à la même époque; en conséquence, la construction circulaire pratiquée autour de la Roche serait postérieure à cette date. Dieu connaît mieux la vérité. La coupole élevée au dessus de la Roche et la rotonde qui l’entoure ont deux toits, dont l’un en bois; c’est celui qui est verni et doré; l’autre, placé au dessus du premier, est recouvert de plomb. Entre les deux toits est un grand espace vide. Le Dôme de la Roche (Es Sakhrah) a quatre portes qui regardent les quatre points (cardinaux). La porte méridionale est celle qui fait face à la mosquée située au fond du Masdjed et vulgairement appelée l’Aqsa. A droite, en entrant par cette porte, on trouve le Mehrâb, vis-à-vis duquel est l’estrade (dekkeh) des Mouaddens, reposant sur des colonnes de marbre très belles. La porte orientale donne sur l’escalier d’El-Borâq, en face de la Coupole de la Chaîne, et est nommée Bâb Esrâfil. La porte septentrionale est celle connue sous le nom de Porte du Paradis. C’est près d’elle que se trouve la dalle noire, dont il a déjà été question. Enfin, la porte occidentale est celle qui fait face à la Porte des Marchands de coton (Bâb el qattânîn).