la syrie bombarder mediatiquement!!!!!!

Le ministre de l’Industrie libanais Pierre Gemayel vient d’être assassiné hier au courant de la journée près de Beyrouth.
La presse une fois de plus s’illustre par son uniformité et son formatage : la Syrie est pointée du doigt sans l’ombre d’une preuve. Dans les journaux, à la télévision, la radio : « Paris dénonce une tentative de déstabilisation du Liban...bla,bla...Syrie », ou l’éloquent et le si prévisible « Washington dénonce un acte terroriste...Syrie....Iran ».

La méthode marteau hypnotique bat à nouveau son plein, Le journalisme d’insinuation et la méthode médiatique de fabrication d’opinion est en action. Sans aucun début de preuve, sans aucun sans critique toute la presse accuse la Syrie, directement souvent ou indirectement en accordant une préférence d’expression extraordinaire aux anti-syriens.

Le problème qui rend tout ce palimpseste vraiment nauséeux c’est que la plupart de nos concitoyens se tapent du sort du Liban, ou alors comme le disait Georges Moustaki dans une de ses chansons , « ils crient, ils pleurent et ils s’indignent puis referment le journal ». Tout ce qui reste alors, c’est le sillage laissé par l’emploi de techniques avancées de programmation neuro-linguistique : le résumé ultime, l’association des termes « Syrie » avec « Assassinat ».

Après d’innombrables salves d’un bombardement médiatique constant, quand la coalition impérialiste s’en prendra aux intérêts syriens par la force, si les Etats-Unis sont dirigés de main républicaine ou par un étouffement financier dans le cas démocrate, l’opinion mondiale restera muette. Ben oui ! Faut pas s’étonner : Syrie = terroristes. On va quand même pas mouiller nos chemises pour des salauds !

Au jeu du « à qui profite le crime », ce type d’assassinat ne peut que laisser perplexe et le vrai philosophique ne peut pas faire partie du résultat des enquêtes. Pour preuve prenons l’exemple d’un autre assassinat libanais : celui de Rafic Hariri. Vous vous souvenez tous sans doute du nom de la commission d’enquête, mandatée par l’ONU, la commission Mehlis. Les manipulations de M. Detlev Mehlis ont éclaté au grand jour et il a été contraint de démissionner honteusement.

Voilà ce que nous sommes en droit d’attendre des enquêtes internationales ou « indépendantes » : strictement rien ou alors des conclusions arrangeantes, toujours ou presque au bénéfice du camp impérialiste, et à en juger par nos médias, notre camp donc.

Tout cela, au mépris pour la vérité, devenue un véritable phénomène d’induction quantique, ou les conclusions précèdent l’acte en lui-même.