- soeur balquis a écrit:
- roudoudous? le caramel c'est roux et c'est doux (lisse) ca doit venir de la ^^
oui, bien trouvé, c'est peut-être cela?
Leur nom évoque l'enfance et les souvenirs de vacances.
La barbe à papa: une invention américaineEn 1897, deux confiseurs américains William Morrison et John C. Wharton, mettent au point à Nashville, dans le Tennessee, une machine qui permet de chauffer du sucre cristallisé, étiré ensuite en filaments.
Enroulée autour d'un bâtonnet, la matière leur fait penser à du coton.
Tout naturellement, ils nomment leur invention fairy floss (soie féerique) qu'ils font connaître, en 1904, à l'exposition universelle de Saint-Louis, dans le Missouri, aux Etats-Unis.
C'est un succès immédiat!
En France, elle a plutôt évoqué les poils d'une barbe...
D'où ce nom, apparu en 1934.
Le chewing-gum: gomme anti-stressA l'origine, il s'agissait d'une gomme naturelle, le chicle (prononcé tchiclé), fourni par un arbre de la jungle, le sapotier.
Il y a 5000 ans, les Mexicains avaient l'habitude de la mâchouiller après l'avoir fait sécher en petites bandes.
Dans les années 1870, cette gomme est importée aux Etats-Unis et inspire de nombreux fabricants qui améliorent la recette et lui donne le nom de chewing-gum (pâte à mâcher, en anglais).
Un terme cité pour la première fois en 1850 dans un quotidien américain.
Après une apparition en Europe en 1917, non concluante, le produit fait à nouveau parler de lui durant la Seconde Guerre mondiale, grâce aux GI's qui en ont ajouté à leur paquetage.
Pourquoi?
Car le chewing-gum aidait, disait-on, à la concentration et à lutter contre le stress.
Les churros: beignets espagnolsCette pâtisserie n'est autre qu'un beignet.
Sa particularité?
Sa forme allongée.
Bien chauds et croustillants, trempés dans du sucre, les churros, appelés aussi chichis, se dégustent dans les fêtes foraines et au bord de la mer.
Les premiers du genre seraient nés à Madrid, en Espagne.
On en sert toujours dans les churrerias, pour accompagner un chocolat chaud.
La guimauve: une base végétaleLes ingrédients de cette friandise?
Sucre, blancs d'oeufs et extraits de racine de guimauve.
Le nom de cette plante violacée (issue du grec hibiskos, mauve), est employé depuis le début du XIXe siècle pour désigner la spécialité sucrée des fêtes foraines.
Pendant longtemps, en France, cette pâte molle est fabriquée artisanalement jusqu'à ce qu'un industriel américain, Alex Doumak, mette au point en 1948 un procédé d'extraction de la guimauve, conditionnée dans des tubes, puis coupée en morceaux.
Là-bas, le résultat porte le nom de marshmallow.
La guimauve officinale a aujourd'hui laissé la place à la gélatine.
Le nougat: une histoire à la noix... qui fait jaserPrésente en Méditerranée durant l'Antiquité, une sucrerie ressemblant au nougat (du natin nux, noix) s'est arrêtée en Provence au Moyen Age, puis a conquis l'Ardèche et Montélimar au XVIe siècle, grâce aux plantations d'amandiers.
Mélange de miel, de sucre fondu, de blancs d'oeufs montés en neige et d'amandes, la recette a longtemps fait jaser.
On raconte qu'elle serait sortie des chaudrons d'une certaine Tante Manon.
Ses neveux, l'eau à la bouche, lui disaient sans cesse: "Tu nous gâtes!".
Une exclamation qui aurait donné son nom.
Une autre légende, plus romantique, met en scène un apprenti pâtissier amoureux.
En songeant à sa belle, il versa dans un poêlon le miel qui lui rappelait ses cheveux dorés, les amandes pour la forme de ses yeux, et du sucre pour sa douceur.
La pomme d'amour: un péché sucréEn 1908, un commerçant répondant au nom de William Kolb s'amuse, au fond de sa boutique, de la côte est des Etats-Unis, à habiller des pommes avec un sucre à la cannelle.
C'est en effet la période de Noël qui commence.
Content de lui, il les met en présentation dans sa vitrine.
Résultat: il en vendra plusieurs milliers!
Peu à peu, l'idée s'exporte et ses candy appel (pomme bonbon) font leur entrée dans les cirques autour de la ville de New York.
Vrai ou faux?
C'est en tout cas l'histoire racontée en 1948 par le journal local de Newark, ville d'origine de cet inventeur gourmand.
Arrivée en France, cette confiserie devient la pomme d'amour.
Une allusion à la tomate, surnommée pomme d'amour lros de son apparition en Provence.
A moins qu'il ne s'agisse d'une référence au péché originel et à la tentation.
C'est un mystère.
La praline: du nom d'un comte séducteur
Ce bonbon constitué d'une amande, d'une noisette ou d'une cacahuète enveloppée de sucre cuit (coloré en rose ou caramélisé), porte le nom de celui qui fut le premier à le goûter: le comte du Plessis-Praslin.
On raconte que son officier de bouche mit au point cette recette au XVIIe siècle.
Cette gourmandise, baptisée prasline par la cour de Louis XIII, permettait au comte de séduire les dames!
Montargis en a fait une de ses spécialités.
Aujourd'hui, les pralines attendent les promeneurs sur les lieux touristiques ou à la plage.
Les habitants du Sud-Ouest les appellent chouchous.
Le roudoudou: dans la bouche des enfantsVoilà une sucrerie au nom bien tendre!
Réalisée à base de caramel coulé dans une boîte ou dans un coquillage ramassé sur la plage, on la léchouillait avec bonheur.
On trouve des roudoudous dans le commerce, mais il est possible de les fabriquer soi-même.
Il suffit de laisser brunir un peu de sucre et d'y ajouter du beurre pour faire refroidir la préparation: les ingrédients de base d'un bon caramel en somme (du portugais caramelo, glaçon).
L'origine du mot roudoudou est mystérieuse, tout comme cele entourant son invention.
Nul ne sait qui a formulé ce terme sorti du vocabulaire enfantin.
La sucette: le bâton a tout bonDéclinées sous toutes les formes et les goûts, les sucettes sont le résultat de la cuisson d'un sucre cristallisé, d'eau pour le faire fondre et de sirop de glucose pour l'empêcher de se cristalliser.
Quantité d'anecdotes circulent à propos de leur invention.
Elles seraient nées en 1924 de l'imagination d'un confiseur après que celui-ci eut observé les enfants sucer leurs sucres d'orge au lieu de les croquer.
Une autre histoire situe l'action aux Etats-Unis, au XVIII siècle.
Une fabrique, la Bradley Smith Company, confectionnait des bonbons sur bâtonnet, qu'elle fit breveter en 1931 sous le nom de Lolly Pop.
Une chose est sûre, le mot sucette apparaît en 1869.
C'est alors un terme technique lié au raffinage du sucre.
On dit aussi...
Avoir les jambes en guimauve: être fébrile.
Casser les nougats!: autrement dit, les pieds.
C'est de la guimauve: se dit d'un film ou d'une chanson larmoyante.
C'est du nougat: c'est facile!
Cucul la praline: à propos d'un gentil nigaud.
S'emploie aussi pour une personne très sensible.
Coûter bonbon: ce produit est très cher.
Partir en sucette: une affaire mal engagée ou une personne mal-en-point.
Pour aller plus loin
Un livre
Plaisirs du bonbon,
Coco Tassel et Lydia Gautier,
éditions Paja,
13,50 €