La médisance-
Définition de la médisance:
L’imam Nawawy رحمه الله a défini
la médisance comme étant: le fait de parler sur une personne en son absence en des termes qu’il réprouve.
(sharh muslim: 8/387)
D' après Abou Hourayrah( qu’Allah sois satisfait de lui ) le messager d' Allah (sallahu ‘alayhi wa salam) a dit: Savez en quoi consiste
la médisance? Les gens dirent: Allah et Son messager sont les plus savants. Il dit: C’est lorsque tu parles de ton frère en des termes qu’il réprouve. On lui dit: Vois-tu si ce que je dis sur mon frère existe réellement en lui? Il répondit: Si ce que tu dis existe réellement en lui, tu auras médit, et si ce que tu dis n’existe pas, alors tu l’auras diffamé (el bouhtane).
authentique: Muslim (2589), Abou Dawud (4874), Tirmidhy (1935)
2-
La médisance fait parti des grands péchés:
Allah Azawjel dit: (Et ne médisez pas les uns des autres; l’un d' entre vous aimerait-il manger
la chair mort de son frère mort?) [49/12]
D' après Abou Bakrah (qu’Allah sois satisfait de lui) le messager d' Allah (sallahu ‘alayhi wa salam) a dit lors du discours qu' il prononça le jour du grand sacrifice à Mina, à l' occasion du pèlerinage d' adieu: Certes, votre sang, vos biens, et votre honneur son sacrés pour vous, tout comme est sacré pour vous ce jour, ce mois et cette contrée.
authentique: el Bukhâry (105) Muslim (1679)
D' après Anas ibn Malik (qu’Allah sois satisfait de lui) le messager d' Allah (sallahu ‘alayhi wa salam) a dit: Lors de mon ascension aux cieux, je suis passé devant un groupe de gens qui avaient des ongles en cuivre avec lesquels ils se déchiraient le visage et
la poitrine. J’ai dit: Qui sont ces gens ô Gabriel? Il m’a répondu: Ce sont ceux qui mangent
la chair des autres et qui portent atteinte à leur honneur.
authentique: Abou Dawud (4878) Ahmed, Sahiha (533)
Sheykh el Hilâly حفظه الله explique
la parole "Ce sont ceux qui mangent
la chair des autres" par: ceux qui médisent sur les autres.
(Bahjatu nadhirin:3/28)
'Amr ibn el 'Aç (qu’Allah sois satisfait de lui) a dit à ses compagnons en passant à côté d’une charogne d’un mulet: Il est préférable à un homme de manger de
la chair de cette charogne jusqu' à se remplir le ventre, plutôt que de manger
la chair de son frère musulman.
authentique: Abou Sheykh et ibn Hibban, authentifié par el Albâny.
D' après el Bara ibn 'Âzib ( qu’Allah sois satisfait de lui ) le messager d' Allah (sallahu ‘alayhi wa salam) a dit: Il existe soixante douze sortes de pratiques d' usure(intêret),
la moins grave est comparable à l' adultère commis par un homme avec sa mère, et
la plus grave étant l' atteinte à l' honneur de son frère (de foi).
authentique: Tabarâny authentifié par el Albâny
D' après Sa'îd ibn Zeyd (l' un des dix compagnons à qui a été promis le paradis) ( qu’Allah sois satisfait de lui ) le messager d' Allah (sallahu ‘alayhi wa salam) a dit:Parmi les plus grandes sortes d' intêret, porter atteinte à l' honneur de son frère sans raison.
authentique: Abou Dawud (4876) et authentifié par sheykh el Albany et sheykh Muqbil. sahiha(1433 et 1871)
Tous ces ahâdith montrent l' importance et le danger de
la médisance qui consiste à dévoiler les défauts d' un musulman lors de son absence; alors qu' en est-il de
la personne qui ment sur son frère? Elle aura réuni en elle
la médisance (el ghîba) et
la diffamation (el buhtâne).
D' après ibn 'Umar ( qu’Allah sois satisfait de lui ) le messager d' Allah (sallahu ‘alayhi wa salam) a dit: Celui qui profère des propos diffamatoires contre un croyant, Allah le plongera dans
la sanie qui coule des gens de l' enfer.
authentique: Abou Dawud (3595) sahiha (438)
Ibn Taymiyya رحمه الله a dit: Mentir sur une personne est illicite (harâm), que cette personne soit musulmane, mécréante, pieuse ou perverse.
(kitâb el Jihâd, châpitre sur le mensonge)
3-
La médisance est une caractéristique d' hypocrite:
D' après ibn 'Umar ( qu’Allah sois satisfait de lui ) le messager d' Allah (sallahu ‘alayhi wa salam) a dit: Ô vous qui avez cru avec vos langues alors que
la foi n' a pas pénétré votre coeur, ne portez pas atteinte aux musulmans et ne suivez pas leur défauts, car celui qui suit les défauts de son frère musulman, Allah suivra les siens, et celui dont Allah suit ses défauts, Il lui dévoilera, même ce qu' il a commis chez lui en étant seul caché des gens.
authentique: Tirmidhy (2032), rapporté aussi par Abou dawud (4879) selon Abou Barza el Aslamy tous authentifié par el Albâny.
L' imam Abâdy رحمه الله en commentant ce hadîth que médire sur un musulman est une caractéristique de l' hypocrite et non du musulman.
Sheykh 'Abdel Muhsin el 'Abbad حفظه الله a dit: que commettre cet acte prouve qu' il y a un manquemant dans
la foi.
(cassette 351 du commentaire de Abou Dawoud)
4-
exemple de médisance:
L' imam Nawawy رحمه الله a dit dans son livre "el Adhkâr" que
la médisance du musulman est harâm que cette médisance touche
son corps: tel que le grand, le petit, le gros, le noir,...
sa pratique de
la religion comme le fait de dire: le pervers, le traître, l' injuste, celui qui ne fait pas ses prières en groupe, celui qui ne fait pas attention aux impuretés,...
sa pratique de l' ici-bas: il n' a pas un bon comportement, il parle trop, il mange trop, il dort trop,...
ses parents: son père est un pervers, ...
sa nature: il est orgueilleux, plein d' ostentation, il se précipite trop vite, il est faible de raison,...
ses vêtements, sa 'amâma, sa femme, son esclave, son servant, sa façon de marché, etc.
Tout ceci est harâm, et
la médisance peut être faite en le mentionnant avec des paroles, ou à travers l' écriture, ou en l' indiquant avec le doigt ou en faisant un clin d' œil à quelqu' un en indiquant
la personne médite, etc...
Parmi les sortes de médisance, il y a aussi lorsqu' une personne demande des nouvelles d’un frère à une autre et que cette dernière réponde:"Qu' Allah le guide" ou "On demande à Allah le pardon" afin que l'on comprenne ses manquements dans
la religion, et Allah est plus savant.
5-
Comment doit se comporter le croyant face à celui qui médit:
L' imam Nawawy رحمه الله a dit: Il est obligatoire à celui qui entend une personne médire de lui interdire, s' il ne craint pas ses méfaits; s' il le craint il doit réprouver cet acte-là avec son cœur et en se séparant de l' assise. S’il peut réprouver
la médisance avec sa langue et interrompre
la médisance, il lui est obligatoire de le faire, sinon il aura commis un péché... Allah I a dit: (Quand tu vois ceux qui pataugent dans des discussions à propos de nos versets, éloigne-toi d’eux jusqu' à ce qu’ils entament une autre discussion. Et si le diable te fait oublier, alors, dès que tu te rappelles, ne reste pas avec les injustes.) [6/68]
'Aicha (qu’Allah sois satisfait d’elle) rapporte: J' ai dit au messager d' Allah (sallahu ‘alayhi wa salam) Vois-tu comme Safiyya est faite (certains transmetteurs soutiennent qu' elle lui faisait part de
la petite taille de Safiyya), il m' a répondu: Tu viens de dire une parole qui, si elle était mélangée à l' eau de mer, l' aurait polluée.
authentique: Abou Dawud (4875), Tirmidhy (2502) et authentifié par el Albâny.
D' après 'Amr ibn Shu'ayb, d' après son père, d' après son grand père : on évoqua un homme auprès du messager d' Allah (sallahu ‘alayhi wa salam) en disant: Il ne se sert jamais lui-même pour manger, et ne monte jamais lui-même son chameau. Le prophète (sallahu ‘alayhi wa salam) leur dit: Vous l’avez médit. Ils dirent: Ô messager d’Allah, mais nous n’avons dit sur lui que
la vérité. Il dit: C’est un assez grand péché que d’évoquer ton frère en citant ses défauts malgré qu’ils soient vrais.
authentique: el Açbahâni et authentifié par el Albâny.
'Abdullah ibn Mas'oud t rapporte qu’ils étaient réunis en compagnie du messager d' Allah (sallahu ‘alayhi wa salam) lorsqu' un homme médit un autre qui venait de partir, le prophète (sallahu ‘alayhi wa salam) lui dit: Repens-toi d' avoir manger une viande illicite. De quoi, dit l’homme je n’ai pas mangé de viande? Il lui répondit: Si, tu viens de manger
la chair de ton frère.
authentique: rapporté par ibn Abi Sheyba et Tabarâny et authentifié par el Albâny.
D' après Abou Darda t le messager d' Allah (sallahu ‘alayhi wa salam) a dit: Celui qui défend l' honneur de son frère, Allah éloignera le feu de son visage, le jour de
la résurrection.
authentique: Tirmidhy (1932), Ahmed et authentifié par el Albâny.
D' après Jâbir t le messager d' Allah (sallahu ‘alayhi wa salam) a dit: Celui qui défend son frère en son absence, Allah le défendra dans le bas-monde et l' au-delà.
authentique: ibn Abi Dounya et authentifié par el Albâny.
D' après Asma Bint Yazîd رضي الله عنها le messager d’Allah (sallahu ‘alayhi wa salam) a dit: Celui qui repousse des propos qui médisent son frère, Allah se devra de l’affranchir du feu de l’enfer.
authentique: Ahmed et authentifié par el Albâny.
6-
Peut-on médire un mécréant?Le messager (sallahu ‘alayhi wa salam) a défini
la médisance comme étant: lorsque tu parles de ton frère en des termes qu' il réprouve.
L' imam ibn el Mundhir رحمه الله a dit: Dans ce hadîth, il y a une preuve que le juif, le chrétien, et autres ne sont pas concernés par
la médisance.
(souboul salam:4/259)
7-
Le cas où la médisance devient licite:
Sâche que
la médisance devient licite dans un but valable et légitime auquel on ne peut parvenir que grâce à elle; les cas où
la médisance devient licite sont au nombre de six (en abrégeant):
-
La requête ou
la plainte devant
la justice
-
La recherche d’un appui pour mettre fin à quelque chose de
blâmable et de ramener son auteur au bon sens
- L’obtention d’un avis juridique
-
La mise en garde des musulmans contre un danger les
menaçant et les conseils à leur prodiguer
- Le fait de mentionner une personne qui commet des
innovations et des péchés ouvertement
- Le fait de nommer quelqu'un par un signe distinctif lorsqu' il
n’est pas possible de le faire autrement
Pour plus de détailles, se reporter au châpitre 256 de Ryad salihin.
Ibn Taymiyya رحمه الله a dit: ... et le fait de prévenir de quelqu' un doit obligatoirement être fait avec sincérité en recherchant le visage d' Allah, et non pas par passion, de tel sorte que s' il y a entre deux personnes de
la haine, jalousie ou autre point relatif à l' ici bas, puis que l'un d'eux se met à mentionner les défauts de l' autre - tout en proclament et en laissant apparaître qu' il ne le fait que par sincérité et conseil pour
la communauté - alors qu' en son for intérieur, son intention était de le rabaisser, ceci fait partie des œuvres du diable, et les actes ne valent que par les intentions, et chacun sera rétribué selon son intention, son intention doit être de vouloir qu' Allah améliore l' état de cette homme là, et de préserver les musulmans du mal de son égarement (...)
Celui qui tiens ces propos (de médisance permises, précités), doit obligatoirement avoir une bonne intention, dans le cas contraire, s’il médit (dans
la médisance permise), dans le but d’avoir un rang élevé ou de semer
la discorde, aura le même rang que celui qui combat avec ardeur et ostentation, et celui qui le fait avec une bonne intention sera compté parmi ceux qui luttent dans le sentier d’Allah, et parmi les héritiers des prophètes (que
la paix sois sur eux).
(kitâb el Jihâd)
Qu' Allah nous fasse miséricorde, combien sommes-nous aujourd' hui à se servir du vrai pour prêcher le faux, combien sommes-nous à médire sur une personne tout en faisant croire que ceci est une mise en garde, alors qu' en faite ce n' est que par passion, jalousie, animosité, haine, et traîtrise envers
la personne médite, car si cette fraternité était sincère,
la personne irait corriger les défauts de son frère en secret afin que son frère soit guidé, mais plutôt, il préfère le voir mépriser et rabaisser aux yeux de
la communauté, en faisant passé ceci par une mise en garde, mais (le jour où les secrets seront dévoilés, il n' aura ni force ni secoureur).
On demande à Allah par Ses plus beaux noms et attributs de nous pardonner le jour où l’homme s’enfuira de son frère, sa mère, son père, sa compagne et son enfant.
8-
Comment se repentir de la médisance:
On rapporte que le messager (sallahu ‘alayhi wa salam) a dit: L’expiation de
la médisance est de demander pardon à Allah en faveur de celui que tu as médit...
faible: voir da'ifa (1519) , Ibn Taymiyya رحمه الله précise que cette parole ne provient pas du prohète (sallahu ‘alayhi wa salam) mais de el Hassân el Baçry رحمه الله.
Il y a divergence au niveau des savants sur le repentir de
la médisance: doit- on obligatoirement tenir informé
la personne médite ou suffit-il de demander pardon à Allah en sa faveur? Il y a deux avis de l’imam Ahmed رحمه الله et, le plus juste et de ne pas le tenir informé, il suffit de demander pardon en sa faveur, le mentionner en bien dans les assises où l’on le mentionnait en mal, et ceci est l’avis de Ibn Taymiyya رحمه الله.
(voir son majmou': فصل في كون شهادة أن لا إله إلا الله وأن محمدًا رسول الله حق يجزم به المسلمون)
Et Allah est le plus savant.
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source:
Le Coran
souboul salam de l' imam San'any, sunan Abou Dawud et Tirmidhy avec
la correction de sheykh el Albany, Sahih et da'if el Jami' de sheykh el Albâny, tawdih el Ahkam de sheykh el Bassâm, sharh Ryad Salihin de sheykh el 'Utheymine, Tarhîb wa targhîb avec
la correction de sheykh el Albâny, bahjatu Nadhirin de sheykh el Hilâly, nasihati li nissa de oum 'abdi rahman el wâdi'iya, sharh Abi Dawoud de sheykh 'Abd el Muhsin el 'Abbâd, 'awn el ma'boud de l' imam Abâdy, tuhfatl Ahwadhy de l' imam el Mubârakfawri, sharh Muslim de l' imam Nawawy, sisila sahiha et da'ifa de sheykh el Albâny, kitab el Adhkâr de l' imam nawawy, sahih el Musnad de sheykh Muqbil, sahih ryad salihin de sheykh el Albâny et sahih ryad salihin de sheykh el Hilâly.
Cheikh al Albany (Qu'Allah lui fasse miséricorde)
Louange à Allah à qui nous demandons de nous aider, de nous pardonner. Nous implorons Allah de bien vouloir nous défendre contre le mal que nous pouvons faire contre nous et les mauvaises actions que nous pourrions commettre. Celui qu'Allah dirige dans
la bonne voie, nul ne peut l’égarer, et celui qu’Il égare, nul ne peut le diriger. Et je témoigne qu’il n’y a d’autres divinités qu’Allah, et que Mouhammad est Son serviteur et messager, et que
la bénédiction et
la paix soient sur lui.
Après cela, je dis que
la bonne parole est
la parole d’Allah, et le meilleur chemin est le chemin de Mouhammad (salallahû 'alayhi wa salam) . Toute nouveauté est une innovation. Et toute innovation est un égarement. Et tout égarement mène en enfer.
Le Prophète (salallahû 'alayhi wa salam) reçut un jour une délégation de
la tribu de Bani Salama, il leur demanda :
« Qui est votre chef? ».
Ils lui répondirent «Djedou bnou Qaïs et nous le trouvons fort avare».
Alors le Prophète (Prière et bénédiction d’Allah sur lui) leur rétorqua : « Il n y a point de remède à l’avarice. Dorénavant, votre chef est Amer ben el Djamouh ».
Voici deux conclusions dont
la plus importante de ce hadith, sert de jurisprudence et permet
la critique.
El ghaïba, c’est de dire de ton frère ce qu’il n’aimerait pas entendre.
La critique n’est permise que dans ces six cas :
-Subir une injustice.
-Se renseigner sur une personne.
-Avertir.
-Vis à vis d’une personne dévoilant son dévergondage.
-Demander une fatwa.
-Demander de l’aide pour mettre fin à un mal.
Les savants disent que
la critique n’est pas de
la médisance dans ces six cas :
1er cas : Subir une injustice.Celui qui a subi une injustice a le droit de
la dénoncer et user de tous les moyens en son pouvoir pour défendre son droit.
C’est pour cela que le Prophète (salallahû 'alayhi wa salam) a dit que le retard de paiement de salaire par un employeur, est une injustice. Celle-ci autorise l’employé à entacher
la réputation de cet employeur et à le punir, sans mentir ni exagérer.
Par contre
la punition est appliquée par un juge musulman. Ce juge a le droit de convoquer le transgresseur et de le punir pour ne pas avoir payé son employé. Soit il le mettra en prison soit il le flagellera selon
la correction permise par
la Chari’a vis à vis d’une telle infraction sans récidive.
Le Hadith est clair. Il autorise à comprendre qu’il est permis de s’attaquer à son intégrité.
L’opprimé peut se plaindre publiquement. Ce droit n’est pas seulement autorisé par le hadith mais aussi par le verset du Coran qui dit : « Allah n’aime pas qu’on profère de mauvaises paroles sauf quand on a été injustement provoqué. Et Allah est Audient et Omniscient. » S4V148 (Traduction relative et approchée)
2ème cas : Le droit de se renseignerI1 y a de nombreux exemples dans les Hadiths tel que le premier cité. Quand le Prophète (salallahû 'alayhi wa salam) se renseigna auprès des Banou Salami ou lorsqu’une femme venue le voir lui dit : « Untel et untel ont demandé ma main, Abou Jahr et Mou'awiya ».
La manière dont elle a posé
la question, le Prophète (salallahû 'alayhi wa salam) a compris qu’elle voulait demander conseil sur le choix de son futur époux .Le Prophète(salallahû 'alayhi wa salam) lui a décrit les deux prétendants pour qu’elle puisse choisir. Car les femmes ont des buts et des points de vue très différents.
Il dit : «Abou Jahr est un homme dont le bâton ne quitte pas l’épaule et Mou'awiya est pauvre».
Nous pouvons déduire de cet exemple, que le Prophète (salallahû 'alayhi wa salam) a rappelé les défauts des deux prétendants pour bien informer cette femme. Les exégètes ont interprété «le bâton ne quitte pas l’épaule» par : il est prompt à battre ses femmes à
la moindre erreur.
Il est évident que ces deux hommes n’auraient pas aimé qu’on dise pour l’un qu’il bat ses femmes et pour l’autre qu’il est pauvre.
Dans l’intérêt général, si le musulman demande conseil c’est son droit d’être conseillé. Par exemple un musulman peut se renseigner sur un éventuel associé. Si celui-ci est un escroc, il ne faut pas le couvrir en pensant que vous faites de
la délation. Car
la religion est conseil comme le dit le Prophète (salallahû 'alayhi wa salam).
3ème cas :Le fait d'avertirJe connais, par exemple, une personne qui fréquente un dévoyé, je lui dirais pourquoi fréquentes-tu cette personne ? Là ce n’est pas de
la médisance, c’est avertir un musulman, de bon comportement, de ne pas fréquenter un tel individu. Le but est de prévenir le jeune (Salih) de l’autre (façid), tels des fruits sains mélangés à des fruits véreux.
C’est pourquoi le Prophète (Prière et bénédiction d’Allah sur lui) a conseillé à une personne de bien de ne pas fréquenter une personne dévoyée:
"
La fréquentation d’une personne de bien est semblable a celle d’un vendeur de musc (parfum,):
Soit tu humes le parfum, soit tu le reçois en cadeau soit tu l’achètes.
Le dévoyé est comme celui qui fréquente un forgeron :
ou celui-ci te brûle tes vêtements, ou tu respires chez lui de mauvaises odeurs."
Le premier exemple se rapporte à
la bonne fréquentation et le second à
la mauvaise. Par ce hadith nous comprenons que nous devons avertir toute personne de bien vue en compagnie d’un dévoyé. Et ne pas tourner le dos de crainte de critiquer ce dévoyé. Ceci ne constitue pas une médisance blâmable mais un acte encore plus que permis : c'est obligatoire.
4ème cas : Le dévergondéPar exemple une personne qui boit de l’alcool devant tout le monde sans craindre Allah et sans respecter ses serviteurs ('Ibad): Il est permis de dévoiler son dévergondage. Selon
la règle générale il ne faut pas médire de son frère mais ce cas entre dans les six exceptions.
5ème cas :Demander une Fatwa (avis juridique)
Il y a beaucoup d’exemple. Une personne vient chez un savant et lui dit : « Ma femme fait ceci et cela, quelle mesure dois-je prendre ? ».
La femme peut faire de même. Donc chacun d’eux peut décrire l’autre en son absence. Cela est permis.
L’histoire de Hind conforte ceci. Elle est allée demander conseil au Prophète (salallahû 'alayhi wa salam) en qualifiant son mari d’avare. C’est à dire ne prenant pas sa famille en charge comme il se doit :
«Est-ce qu’il m’est permis de prendre de son argent pour ma satisfaction et celle de mes enfants ?».
Le Prophète (salallahû 'alayhi wa salam) lui a répondit : "Prends de son argent le nécessaire, raisonnablement pour toi et tes enfants".
Dans ce hadith nous allons prendre ce qui conforte notre argumentation. Cette femme a qualifié son mari d’avare devant le Prophète (salallahû 'alayhi wa salam) qui n’a pas répliqué. Pourquoi le Prophète (salallahû 'alayhi wa salam) n’a pas désapprouvé cette critique si ce n’est qu’elle est permise. Cette femme lui a bien demandé s’il lui est permis de prendre de l’argent de son mari et le Prophète (salallahû 'alayhi wa salam) a répondu "oui" mais sous certaines conditions:
La première c'est que ce que tu avances soit vrai,
La seconde c'est que tu ne prennes de ses biens que le nécessaire raisonnablement. C’est à dire que tu ne profites pas exagérément du droit que
la religion t’a donné ».
6ème cas :Demander de l’aide pour mettre fin à un mal
Exemple: Quelqu’un organise chez lui une beuverie. Un frère va voir son voisin (‘zayed). (le musulman est fort avec l’aide de son frère). Il lui demande son soutien pour arrêter le dévergondage de leur voisin commun : «Viens! on va essayer de le raisonner jusqu’à l’arrêt de son comportement». lui dira-t-il.
Dans ce dernier cas, l’intéressé n’exhibe pas au grand jour son dévergondage (fisq). Ceci est le sixième cas.
La religion est conseil.
http://www.islam-al-haqq.com/article-34343279.html