LE « MUR DE SÉPARATION » A MI-TRAVAUX

Autre symbole de la tension, le « mur de séparation » que construit Israël depuis juin 2002. Hier, le ministère de la défense a annoncé que sur les 660 km de barrière prévus, 330 km ont été achevés, 140 sont en cours de construction et le reste est en projet.


Les travaux devaient au départ prendre fin à la fin 2005, mais plusieurs dizaines de recours présentés à la Cour suprême par des Palestiniens lésés par le tracé du « mur » ont retardé sa construction sur une centaine de kilomètres, notamment dans le secteur de Jérusalem-est, occupé et annexé par Israël.
Selon le bureau de coordination des affaires humanitaires de l'ONU (OCHA), les trois quarts de la barrière prévue se trouvent en Cisjordanie alors que 145 km seulement suivent la « ligne verte » qui séparait jusqu'en 1967 Israël du royaume hachémite.
Cette barrière est composée de barbelés, de fossés, de routes, de clôtures électroniques et de murs de bétons dont certains atteignent neuf mètres de haut. Déclarée contraire au droit international par la Haute Cour de Justice de la Haye, cette construction est, selon le gouvernement hébreu, destinée à empêcher des attentats palestiniens en Israël ou des attaques contre des colonies juives en Cisjordanie, ainsi que l'entrée « illégale » de Palestiniens en Israël et à Jérusalem-est.
Conçu sous le gouvernement d'Ariel Sharon, il s'agit d'un des projets les plus coûteux réalisé par Israël. Son montant est estimé à 3,2 milliards de dollars.


Des « bantoustans »


Les responsables palestiniens, qui qualifient la barrière de « mur de l'apartheid », soulignent surtout les spoliations dont est victime la population palestinienne, car l'ouvrage empiète sur les Territoires, et accusent Israël d'enclaver les Palestiniens par ce biais dans une série de « bantoustans ». En effet, selon l'OCHA, la construction de cet ouvrage et l'établissement d'une « zone tampon » devraient priver les Palestiniens de 6 289 hectares.
En outre, quand le mur sera construit, 49 400 Palestiniens vivant dans 38 villages se trouveront retranchés de la Cisjordanie alors que dans le même temps un quart des 230 000 Palestiniens possédant une carte de résidence de Jérusalem se retrouveront à l'est du mur et devront traverser la ligne de séparation.
Tel qu'il existe, le tracé du « mur » délimite dans les grandes lignes les frontières d'Israël « séparé » des Territoires palestiniens, selon le plan présenté par Ehud Olmert lors de la campagne électorale.

Salam Aleykoum à toutes et à tous.
En tant qu'ancien participant d'Orientalement, je suis honoré de voir la création de ce site, que je souhaite voir perdurer le plus longtemps possible Insha'Allah. Je poste donc ma première intervention dans ce sujet, si houleux et si passionnel. Palestine, ton passé est gravé dans nos mémoires, ton présent nous saigne quotidiennement, et ton avenir est des moins reluisants. Comment peut on se prétendre Musulman(e) et ignorer la souffrance que tu endures, les stigmates qui marquent cette dernière et l'humiliation que tu supportes depuis plus d'un demi-siècle?

Le mur de l'apartheid achève de te morceler mais l'unité n'a jamais été aussi grande. Ce que semblent oublier les sionistes, c'est que derrière ce mur, des milliers d'hommes font bloc. Machiavel disait, de son temps: "Ne pousse jamais ton ennemi au désespoir". Si l'on dresse le bilan des dernières initiatives entrepries par l'état hébreu en Palestine occupée, on ne peut occulter les conséquences désastreuses qu'elles ont engendré. De la venue provacante de Charogne sur l'esplanade des Mosquées en 2000 (à l'origine de la 2nde Intifada) au désengagement des côlons de Gaza; force est de constater que l'état sioniste ne contrôle absolument pas la situation. Face à une population à bout de souffle et qui n'a plus rien à perdre, la Knesset fait face à ses propres limites et continue obstinément dans sa politique mortifère, laquelle aboutit irrémédiablement à la résistance farouche du peuple palestinien. Car s'il est une constante invariable de l'histoire, c'est bien la spirale cyclique des attaques-représailles-vengeance... dans laquelle les deux protagonistes se sont enfermés. Devant un tel désarroi, le défaitisme est à l'ordre du jour, mais c'est vite oublier les quelques cartes qui restent en notre possession. Le facteur démographique en est un, et Arafat l'avait compris. L'indice de fécondité des palestiniennes est parmi les plus élevé au monde avec les saoudiennes. Secondo, une information encore tabou dans la société israelienne: le solde migratoire, qui balance dangereusement vers des départs plus fréquents que les "allyas". Les médias nous martèlent quotidiennement de familles Zaoui ou autre Bensoussan de Sarcelles, quittant la France antisémite en proie à une islamisation anarchique qui se veut antisémite (comprenez antijuive, le français moyen ne sait pas que les arabes sont également des sémites), pour la terre promise où ils trouveront enfin la paix et la sérénité tant convoitée et à laquelle ils n'ont jamais eu droit. Que cela se fasse aux dépens des autochtones, c'est un "détail de l'histoire" pour citer un grand humaniste français. L'horreur absolue et inquantifiable que le peuple juif a connu par les siècles, lui octroie le droit sacré de répandre la même horreur puisque cette dernière est amplement justifiée. Et si les consciences collectives viennent subitement à souffrir d'amnésie ou prêter attention aux souffrances palestiennes, la parfaite collusion liant étroitement les médias français au puissant lobby sioniste, refait surface en nous inoculant l'opium qui endort l'esprit de tant de français: un bon vieux film portant sur l'holocauste, et on n'en manque pas!!! La liste de Schindler, les rescapés de Sobibor, Le pianiste, Nuit et brouillard etc etc
L'apologie de la souffrance, du martyr est à son comble. Sur l'échelle de Richter de la souffrance, l'holocauste juif est au sommet. La magnitude de son horreur fait de l'ombre à tous les génocides passés, et également à ceux du présent, dont celui......du peuple palestinien. Les victimes se sont faites bourreau, mais c'est sans compter sur la tenacité d'un peuple millénaire qui s'est juré de ne pas disparître et d'arracher sa liberté par le sang, mur ou pas mur, barbelés ou non, tortures ou non.... Allah n'abandonne pas ses créatures soumises et Il est du coté des endurants. Je vous laisse donc méditer sur ce texte, qui constitue ma première intervention sur Islam-Aarifa.
Bien à vous.
Rachid