Une femme peut-elle voyager seule pour faire le Hajj?Selon le ministère du Hajj en Arabie saoudite
Toutes les femmes se rendant dans le Royaume pour le Hadj devront impérativement voyager avec un mahram. Une preuve de parenté devra être jointe à la demande de visa.
Toute femme de plus de 45 ans pourra voyager sans mahram avec un groupe organisé, à condition qu’elle fournisse une lettre de non-objection de son mahram l’autorisant à voyager pour le Hadj avec le groupe désigné. Cette lettre devra être certifiée.
http://www.hajinformation.com/mainfr/t1510.htm
AI Hâfiz a dit: Chez les chafi’ites la condition de l'escorte d'un mari, d'un homme qui ne peut jamais épouser la femme, ou des femmes en qui on a confiance, est nécessaire. On a dit: «Une seule femme pour qui on fait confiance suffit.» Et on a dit encore, dans une version rapportée et corrigée dans «Al muhadhab»: «Elle voyage seule si la route est sans danger.»
Tout ceci est obligatoire pour faire le Hajj et la visite pieuse.
En outre dans «Subul El Salâm»: «Un comité d'Imams ont dit: La vieille peut voyager sans Mahram. »
Cependant, ceux qui permettent la femme de voyager sans mari ni Mahram, si elle est en bonne compagnie, ou si la route n'est pas dangereuse, le permettent parce que Boukhari a rapporté, d'après Abdi Ibn Hatim: «J'étais chez le Messager de Dieu (sur lui la bénédiction et la paix de Dieu), un homme est venu chez lui se plaindre de pauvreté, puis un autre homme est venu se plaindre de l'insécurité du chemin. Alors le prophète (sur lui la bénédiction et la paix de Dieu) a dit: «'Abdi, as tu vu AI Hayra (un village près de AI koufa)? «J'ai dit: je ne l'ai pas vu mais j'ai entendu parler.» Il dit: «Si tu vis longtemps, tu auras la chance de voir les palanquins partir en voyage de AI hayra et faire le tour de la Ka'ba, ne craignant rien sauf Dieu.»
De même les femmes du prophète (sur lui la bénédiction et la paix de Dieu) ont fait le Hajj, quand 'Omar leur donna la permission à la dernière fois qu'il a fait le Hajj, et il a envoyé 'Uthmân Ibn 'Affân et 'AbdulRahmân Ibn 'Aouf pour les accompagner.
'Uthmân appelait: « Personne ne s'approche d'elles, ni les regarde. » Elles étaient dans les palanquins posés sur le dos des chamelles.
D'autre part si la femme contredit et fait le Hajj seule, sans mari ni Mahram pour l'accompagner, son pèlerinage sera accepté.
Dans «Subul AI Salâm»: Ibn Taymya a dit: «Le pèlerinage de la femme sera accepté sans l'escorte d'un Mahram, et s'il ne se trouve personne capable de l'accompagner.»
La conclusion: Si ceux qui ne sont pas obligés de faire le Hajj, étant incapables, pauvres, invalides, n'ayant pas la voie libre, ou la femme sans Mahram, veulent faire le Hajj (prennent la peine de faire le Hajj), leur pèlerinage sera accepté.
En plus il y a ceux qui font de bonnes actions de bonne foi, comme ceux qui font le Hajj sur pieds, et il y a ceux qui ont commis une faute comme celui qui cherche à gagner l'argent pour faire le Hajj par la mendicité, et la femme qui fait le Hajj sans Mahram.
Cependant il est accepté, parce que la capacité est complète, et si quelque chose de mauvais se passe, elle attaque le moyen et non pas le but voulu.
Dans «El Mughny»: Si celui qui est incapable prend la peine de faire le Hajj sans provisions ni monture, son pèlerinage sera valide.
source: pages 247 à 249 du volume 2 de "Règles de la législation islamique éclairées par la tradition prophétique" de Sayid Sabiq
http://alhaaq.over-blog.net/article-714928.html
Le voyage de la femme seule pour accomplir le Hadj
Les savants de l'école hanafite mais aussi la plupart de ceux de l'école hambalite (entre autres) interdisent à la femme de faire n'importe quel voyage, même celui du pèlerinage obligatoire, si elle n'est pas accompagnée de son "Mahram" ou de son époux.
Néanmoins, il y a un certain nombre d'éminents savants qui ont émis l'opinion que la femme peut effectuer le voyage du "Hadj", même si elle n'a pas d'homme "Mahram" pour l'accompagner, sous certaines conditions, dont voici le détail:
Selon un avis de l'école châféite, le "Hadj" n'est obligatoire pour une femme qu'à partir du moment où elle dispose de son mari, ou d'un "Mahram" ou d'un groupe de femmes sûres et pieuses pour l'accompagner. Ainsi, celle qui ne trouve personne d'autre qu'une seule femme sûre et pieuse pour l'accompagner, le "Hadj" ne lui sera pas obligatoire, quoique permis. L'Imâm Nawawi r.a., dans son commentaire du "Sahih Mouslim" a qualifié cet avis comme étant le plus juste. (Réf: "Al Moufassal" - Volume 2 / Page 166. Ces règles ont été extraites, selon l'auteur du "Moufassal", des ouvrages de références suivants de l'école châféite: "Al Oumm" de l'Imâm Châféi r.a., "Charh Mouslim" de l'Imâm Nawawi r.a., "Al Madjmou'", entre autres...) Il y a également une opinion de l'Imâm Châféï r.a., qui est rapportée par Allâmah Al Karâbisiy r.a., et qui dit que la femme a le droit de voyager seule pour accomplir le pèlerinage obligatoire (c'est à dire son premier "Hadj") quand les conditions du voyage sont sûres. Allâmah Karâbisiy a authentifié ce rapport dans son célèbre ouvrage "Al Mouhadhab" (Réf: "Fath oul Bâriy"). Mais la majorité des savants de l'école châféite ne l'ont pas accepté, car n'en trouvant aucune justification dans les Hadiths.
Selon l'Imâm Mâlik r.a., pour que le "Hadj" devienne obligatoire pour une femme, il est nécessaire que celle-ci soit en mesure de se faire accompagner par son époux ou un "Mahram". Et un groupe de personnes sûres (hommes ou femmes) peut compenser l'absence de "Mahram" pour le "Hadj" obligatoire. (Réf: "Al Moufassal", d'après "Ach Char'ous Saghîr", "Hâchiyah As Sâwi" et "Hâchiyah Ad Dasoûqi")
Ibnou Hadjar r.a. avance pour sa part que, bien que l'avis le plus connu de l'Imâm Ahmad Ibnou Hambal r.a. est que le "Hadj" n'est pas obligatoire à la femme si elle ne trouve pas de "Mahram", cependant, il est rapporté un autre avis de l'Imâm Ahmad r.a. qui est conforme à celui de l'Imâm Mâlik r.a. (Réf: "Fath oul Bâriy" - Volume 4 / Page 76)
Selon le rapport fait par Ibnou Mouflih r.a. dans "Al Fourou'", Allâmah Ibnou Taymiyah r.a. est d'avis que si les conditions du voyage sont sûres, la femme peut accomplir le "Hadj" sans être accompagnée de "Mahram". (Réf: "Fatâwa Mouâsirah" - Volume 1 / Page 352)
Les opinions de Ibnou Sîrine r.a. et de l'Imâm Awzâï r.a. sont assez proches des avis précédents. Selon eux, si la femme est accompagnée par un groupe de personnes sûres, elle peut accomplir le "Hadj", même sans la présence d'un "Mahram". (Réf: "Fatâwa Mouâsirah")
L'avis de tous ces oulémas repose essentiellement sur les deux arguments suivants:
1- Il est rapporté que, "au cours du dernier "Hadj" qu'il effectua, Oumar (radhia Allâhou anhou) a autorisé aux épouses du Prophète Mouhammad (sallâllâhou alayhi wa sallam) d'effectuer le pèlerinage, et il envoya Ousmân Ibné Affân (radhia Allâhou anhou) et Abdour Rahmân Ibné Awf (radhia Allâhou anhou) pour les accompagner."
Ce Hadith est tout à fait authentique et il est présent dans le "Sahîh Boukhâri", au chapitre qui traite du "Hadj" de la femme. Voici les commentaires que présente Ibné Hadjar r.a. dans son "Fath oul Bâri" à la suite de ce Hadith (Volume 4 / Page 76):
"Parmi les arguments qui prouvent que la femme peut accomplir le "Hadj" en étant accompagnée d'un groupe de femmes sûres dans des conditions de sérénité, il y a le premier Hadith du chapitre (celui cité ci-dessus). En effet, Oumar (radhia Allâhou anhou), Ousmân (radhia Allâhou anhou), Abdoul Rahmân Ibné Awf (radhia Allâhou anhou) et les épouses du Prophète Mouhammad (sallâllâhou alayhi wa sallam) étaient unanimes pour permettre cela. Et aucun autre Compagnon (radhia Allâhou anhou) n'a effectué de reproches à ce sujet (...). "
Plus loin il ajoute ceci: "Et ils (les savants) n'ont pas divergé sur le fait qu'à ce niveau, il n'y a pas de différence entre les épouses du Prophète Mouhammad (sallâllâhou alayhi wa sallam) et les autres femmes (...)."
(Ce sont d'ailleurs ces propos de Ibnou Hadjar r.a. qui permettent à Cheikh Qaradâwi d'écrire que l'on pourrait considérer cela comme un consensus ("Idjma'") de la part des Compagnons (radhia Allâhou anhoum) du Prophète Mouhammad (sallâllâhou alayhi wa sallam) sur le fait que la femme peut accomplir le "Hadj" sans "Mahram", à condition que la route ne présente pas de risque et qu'elle soit accompagnée par un groupe de personnes sûres.)
2- Le second argument consiste en un autre Hadith authentique du "Sahîh Boukhâri" et du "Sahîh Mouslim", rapporté par Adiy Ibné Hâtim (radhia Allâhou anhou). Dans ce Hadith, il est fait allusion à une personne qui était venu se plaindre au Prophète Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam) des pillages dont les caravanes étaient victimes lors de leurs voyages. Le Prophète Mouhammad (sallâllâhou alayhi wa sallam) fit une prédiction concernant les conditions de sécurité qui existeront plus tard dans la péninsule arabique en ces termes:
"L'époque ne tarde pas où une femme entreprendra un voyage depuis "Hiyrah" (village proche de Koûfa en Iraq) avec l'intention de venir visiter la Ka'bah sans mari pour l'accompagner, elle ne craindra qu'Allah (...)"
Un certain nombre de savants ont déduit à partir de ce Hadith que, lorsque les conditions seront sûres, les femmes pourront voyager seules pour visiter la Ka'bah.
Il est à noter que Ibnou Qoudâmah r.a., ainsi que d'autres savants, ont émis des réserves sur la validité de cette argumentation. En effet, ils affirment que le Prophète Mouhammad (sallâllâhou alayhi wa sallam) a évoqué quelque chose qui allait se passer dans le futur. Cela ne prouve pas pour autant que le voyage qui sera effectué sera licite. A cette objection, les premiers savants répondent que le Prophète Mouhammad (sallâllâhou alayhi wa sallam) a fait allusion au voyage de cette femme seule dans un contexte bien précis: Il faisait les louanges des conditions à venir. Et il est évident qu'il n'aurait pas fait allusion à ce moment à un acte qui serait interdit…
Ajoutons à cela que Ibnou Hadjar r.a. lui-même reconnaît que les indices cités montrent bien que le voyage que fera cette femme sans son époux et en étant seule sera un voyage licite. (Réf: "Fatâwa Mouâssira" Volume 1 / Page 353.)
source: planeteislam.