La fatwa numéro ( 1779 )
Q: Quel est l'avis religieux à propos de celui qui cherche l'aide auprès des djinns, comme la pratique de la divination, afin de connaître l'inconnaissable (al-Ghayb: savoir absolu d'Allah)?( Numéro de la partie: 1, Numéro de la page: 346)
L'Islam comment juge-t-il l'hypnose par laquelle l'hypnotiseur acquiert une grande puissance qui lui permet de contrôler l'hypnotisé et par conséquence lui faire renoncer à un acte illicite, le guérir d'une maladie psychique ou en lui demander d'accomplir un acte quelconque ?
Quel est l'avis religieux lorsque quelqu'un dit: (Par le droit de telle personne! ). Est-ce que cela est considéré comme un serment ou non? Veuillez nous éclairer.
R:
Premièrement : Al-Ghayb "savoir absolu d'Allah" est limité au Seigneur Exalté soit-Il, aucun de ses créatures ne le connaît ni djinn ni autre, sauf ce qu'Allah a révélé à qui IL a voulu de Ses Anges ou Ses Messagers. Allah le Très-Haut a dit: Dis: "Nul de ceux qui sont dans les cieux et sur la terre ne connaît l'Inconnaissable, à part Allah". De même, Il a dit à propos de Son prophète Solaymân (`Alaihi As-Sallâm) et les djinns qu'Il a mis à son service: Puis, quand Nous décidâmes sa mort, il n’y eut pour les avertir de sa mort que la «bête de terre», qui rongea sa canne. Puis lorsqu’il s’écroula, il apparut de toute évidence aux djinns que s’ils savaient vraiment l’inconnu, ils ne seraient pas restés dans le supplice humiliant [de la servitude]. Allah le Très-Haut a également dit: [C’est Lui] qui connaît le mystère. Il ne dévoile Son mystère à personne, sauf à celui qu’Il agrée comme Messager et qu’Il fait précéder et suivre de gardiens vigilants, D'après An-Niwâs ibn Sam`ân, qu'Allah soit satisfait de lui, le Messager d'Allah (Salla Allah 'Alaihi Wa Sallam) a dit:
( Numéro de la partie: 1, Numéro de la page: 347)
Lorsque Allah veut révéler des paroles divines, Il énonce la révélation et les cieux en tremblent - à moins qu'il ait dit: ou s'ébranlent fortement - par crainte d'Allah. Lorsque les occupants des cieux entendent cela, ils sont foudroyés et tombent en prosternation devant Allah. Le premier à relever la tête est Jibrîl (Gabriel) à qui Allah révèle ce qu'Il veut. Puis les anges de chaque ciel voyant Jibrîl passer prêt d'eux lui demandent: "Qu'est-ce que notre Seigneur a dit?" Il répond: «Il a dit La vérité, c'est Lui le Sublime le Grand". Et tous les anges de répéter les mêmes propos de Jibrîl (Gabriel). Ce dernier transmet la révélation là ou Allah lui a ordonné de le faire. Et dans le recueil des hadiths authentiques, d'après 'Abou Horayra (Qu'Allah soit satisfait de lui), le Messager d'Allah (Sallah Allah 'Alaihi Wa Sallam) a dit: Lorsque Allah décrète un ordre au ciel, les Anges battent des ailes en signe de soumission à Sa parole. Ils sont alors effrayés par le son de cette parole comparable au choc d'une chaîne de métal frottée contre un rocher très lisse. Quand ensuite la frayeur se sera éloignée de leurs cœurs, ils diront: "Qu'a dit votre Seigneur?" Ils répondront: "La Vérité; C'est Lui le Sublime, le Grand". Cette parole est entendue par un démon qui prête discrètement l'oreille. Or, ces démons sont jucher les uns sur les autres. Soufyân illustra cela en écartant les doigts de la main inclinée - et celui qui a entendu la parole la transmet à ceux qui sont au dessous de lui, et ainsi de suite de proche en proche, jusqu'à ce qu'il atteigne le sourcier ou le divin. Mais il est possible que cet espions soit touché par un météorite avant de transmettre la parole, comme il peux qu'il a transmette avant d'être atteint. Le sorcier ou le divin rajoute alors cent mensonges à cette information, et les gens de dire: "Ne nous avait-il pas dit un jour ceci et cela". Il sera véridique en raison de cette parole qui a été entendue du ciel.
( Numéro de la partie: 1, Numéro de la page: 348)
De ce fait, il est interdit de demander l'aide auprès des djinns ou d'autres créatures pour connaître l’inconnaissable soit en les invoquant, en les flattant ou en pratiquant la divination ou autre encore, car cela est considéré comme "chirk" polythéisme puisque c’est une sorte d'adoration et Allah avait informé Ses serviteurs de n'adorer que Lui tout en disant: C’est Toi [Seul] que nous adorons, et c’est Toi [Seul] dont nous implorons secours. Le Prophète (Salla Allah 'Alaihi Wa Sallam) a dit: à Ibn 'Abbâs : Si tu demandes quelque chose demande-la à Allah, et si tu as besoin d'aide demande l'aide d'Allah Le hadith.
Deuxièmement:
L'hypnose est une sorte de divination qui utilise un djinn par lequel l'hypnotiseur aurait un pouvoir sur l'hypnotisé en lui faisant parler par sa langue, en lui donnant une capacité pour accomplir certains actes, et cela si ce djinn était honnête avec l'hypnotiseur. Le djinn se sert de l'hypnotisé au service de l'hypnotiseur pour accomplir les tâches qu'il lui demande ou pour lui transmettre les nouvelles dont il a besoin à l'aide de djinn si celui ci est honnête.
Il n'est donc pas permis d'utiliser l' hypnose ni de la considérer comme un moyen ou une voie pour rechercher la place d'une chose volée ou perdue, pour guérir un malade ou accomplir un travail quelconque à l'aide de l'hypnotiseur.
Cela est même considéré comme un "chirk" polythéisme, selon ce qui a été mentionné ci-dessus et parce qu'il est un recours à un autre qu'Allah, et car cela dépasse les causes naturelles qu’ Allah a révélées à Ses créatures.
( Numéro de la partie: 1, Numéro de la page: 349)
Troisièmement: Lorsque une personne dit: "par le droit de telle personne" cela pourrait être un serment, comme on dit je jure par le droit de telle personne, la formule "par tel" ici signifie le serment. Ou bien cela pourrait être une supplication ou une demande d'aide à la personne ou à son pouvoir. Dans les deux cas il est interdit de prononcer de telles paroles.
Dans le premier cas, il s'agit du fait de jurer par une créature auprès d'une autre, ce qui est interdit, donc jurer par une créature sur Allah est forcement interdit. D'ailleurs, le Prophète (Salla Allah 'Alaihi Wa Sallam) a jugé que le fait de jurer par un autre qu'Allah est considéré comme "chirk" polythéisme en disant: Quiconque jure par un autre qu'Allah a commis un acte de polythéisme. rapporté par 'Ahmad , 'Abou Dâwoud , At-Tirmidhî et Al-Hâkim qui l'a authentifié.
La deuxième éventualité, il s'agit d'une supplication. Les compagnons (Qu'Allah soit satisfait d'eux) n'ont jamais supplié par la personne du Prophète (Salla Allah 'Alaihi Wa Sallam) ou par sa dignité ni durant sa vie ni après sa mort. Ce sont eux qui connaissaient sa valeur et sa dignité auprès d' Allah, qui connaissaient la Charia et ce sont eux qui ont passé par des tribulations durant la vie du Prophète et après sa mort mais ils ont eu uniquement recours à Allah en implorant Son aide. S'il n' était donc pas interdit de supplier par la personne ou par la dignité du Prophète, (Salla Allah 'Alaihi Wa Sallam) ce dernier l'aurait dû enseigner à Ses compagnons puisqu'Il n'a laissé aucun acte, qui approche à Allah, sans le leur ordonner ou les guider à l'accomplir. Tout cela prouve que la supplication par quiconque n'est pas permise, puisque la permission de celle-ci par le Prophète (Salla Allah 'Alaihi Wa Sallam) n'a pas été prouvée. De plus, le fait que ses compagnons ne l'ont pas faite est une autre preuve.
( Numéro de la partie: 1, Numéro de la page: 350)
Quant à ce qui a été rapporté à propos des compagnons (Qu'Allah soit satisfait d'eux) qu'ils imploraient Allah à travers la supplication par l'invocation du Prophète (Salla Allah 'Alaihi Wa Sallam), cela était, en fait, durant sa vie. Comme au cours de l'année de sécheresse, ils ont demandé la pluie. Mais, après la mort du Prophète, `Omar (Qu'Allah soit satisfait de lui) est sorti pour faire la prière pour qu’il pleuve en disant: O mon Seigneur, nous nous réclamions de notre Prophète auprès de Toi et Tu nous envoyais la pluie; à présent nous nous recommandons de l’oncle de notre Prophète, envoie-nous la pluie. Et il se mettait à pleuvoir. Il voulait dire par l'invocation de Al-`Abbâs à Allah mais pas la supplication par la dignité de Al-`Abbâs, car la dignité du Prophète (Salla Allah 'Alaihi Wa Sallam) est plus considérée que celle de Son oncle; ce qui indique que si la supplication était la visée de `Omar il aurait dû supplier Allah par la dignité du Prophète au lieu de Le supplier par la dignité d'Al-'Abbâs. Or, les compagnons ne l'ont pas fait. En plus, la supplication par la dignité des prophètes ou par les pieux est une sorte de polythéisme comme est avéré par les expériences vécues, donc cela est interdit pour empêcher les prétextes et pour protéger le monothéisme.
Qu'Allah vous accorde la réussite et que la paix et le salut soient sur notre Prophète Mohammad ainsi que sa famille et ses compagnons.
Le Comité Permanent des Recherches Scientifiques et de la Délivrance des Fatwas (Al-Iftâ’)
Source : La Fatwa numéro (1779) sur Fatwas du comité permanent