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 Interview de Yano Las ; Par Myriam Salomon Ponzo

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AuteurMessage
Layla38
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Layla38


Féminin Nombre de messages : 619
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Interview de Yano Las ; Par Myriam Salomon Ponzo Empty
MessageSujet: Interview de Yano Las ; Par Myriam Salomon Ponzo   Interview de Yano Las ; Par Myriam Salomon Ponzo Empty2014-09-26, 12:04

salam-alikum

INTERVIEW DE YANO LAS
Présentation de l’auteur :
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Je ne sais pas me présenter. J’ai beaucoup de peine à parler de moi. Timidité, fausse pudeur, manque d’assurance, je ne sais trop. Je préfère donc vous donner la présentation qu’a faite de moi, une de mes amies Marie Christine Dehove
« Fille de l’ombre, mirage des sables chauds d’Algérie,
Transportée orpheline des vents au-dessus des mers,
Aulofée soudainement à la Suissitude,
Alternant Big bang et Big Crunch littératures,
Créant ainsi un algorithme toujours en expansion,
Elle transpose sa loi en galerie d’émotions. »
A toi de jouer en qq lignes !
Biographie :
Docteur en physique, j’ai débuté une carrière dans l’industrie en qualité d’ingénieur avant de me confronter aux problèmes des femmes modernes en général et techno scientifiques en particulier. Cette difficulté à poursuivre de front une carrière et une vie de mère à même niveau de qualité, d’exigence et d’excellence, m’ont renvoyée à mon intérêt initial pour l’individu, l’origine de l’homme, la société et les questions existentielles sur le cosmos et l’univers.
Aussi, fortement influencée par une rigueur, une logique et une méthodologie toutes scientifiques, je suis l’évolution du monde, des mentalités, des codes sociaux pour en faire des nouvelles, des romans, de la poésie.
Parallèlement à cette incursion dans la planète écriture, je laisse parler l’imaginaire pour écrire une arche de Noé littéraire adressée à tout public, qui raconte par l’humour, la douleur et la philosophie parfois, l’histoire de l’humanité, la création.

Pays : le rêve
Jeu favori : Lire l’avenir, ré-inventer le monde, écrire la vie
Devise : “Un poème est un mystère dont le lecteur doit chercher la clef”.[Stéphane Mallarmé]
Ouvrages :
Autant en emporte l’esprit. Poèmes
Braises : Poèmes
Les fleurs du bien Poèmes
Le serment du serpent Nouvelles.
Ad feminam. Roman. A paraitre

Liens internet (site, blog) :
http://www.wix.com/yanolas/auteure
http://lislamenquelqueslarmes.wordpress.com/

Bienvenue Yano. On s’installe au soleil et on bavarde ?
Avec plaisir Par ce beau temps, il faut profiter

ENTRETIEN
Myriam : Salut, je peux savoir pourquoi t’as voulu faire cette interview ?
L’auteur : Bonjour
J’ai lu tes interviews des autre auteurs et je les aimées. J’aime bien la façon que tu as de les présenter. Ça m’a donné envie d’en avoir une à moi aussi. Comme je te l’ai dit, je ne sais pas parler de moi. Je préfère confier ce soin à quelqu’un d’autre.
Myriam :
Ton nom, c’est vraiment le tien ou un pseudo et si oui, pourquoi ? T’as un truc à cacher ? Tu fais un métier où tu n’as pas le droit d’écrire ? C’est un manque de confiance en toi et par peur de te planter pour éviter que ton entourage te reconnaisse ? Je plaisante bien sûr ! Mais pourquoi, utiliser un pseudo plutôt que ton nom ?
L’auteur :
Mon nom est un pseudo. Et non, je n’ai rien à cacher. Je n’ai pas une fonction qui m’ôte le droit d’écrire. D’ailleurs je n’écris rien d’important. J’écris pour moi, pour le plaisir. Pourquoi un pseudo ? Simplement parce que je n’aime pas mon nom. Il ne me définit pas. Yano est le nom que j’aurais voulu porter si j’avais pu choisir. Ma personnalité freudienne ? Peut-être. Le miracle de l’écriture m’a permis une renaissance à l’âge adulte dans une autre identité. Une réincarnation en quelque sorte.
Cela dit, c’est aussi une sécurité en cas de réussite éclatante. Je préfère préserver ma vie privée lorsque je deviendrai une célébrité, un auteur à succès. Rires.
Myriam :
Pourquoi écris-tu ? Un loisir, une thérapie ? Depuis quand écris-tu ?
L’auteur :
J’écris depuis deux ans maintenant. D’abord par ennui, pour m’occuper. Ensuite c’est devenu vocation. Puis engagement. J’écris de plus en plus pour venir en aide à des personnes à qui mes écrits peuvent apporter une réponse quelconque, un soutien, une solution, une information, une lueur d’espoir.
J’écris pour témoigner, laisser une trace de mon passage, des pages de l’Histoire.
J’écris de manière testamentaire. Il me parait important que les générations futures soient informées de nos modes de vie, us et coutumes, problèmes et préoccupations.
On ne peut donner à ses enfants que des racines et des ailes. Mes écrits se veulent les racines qui leur permettront de s’envoler dans la réalité de demain en gardant bien ancrées leurs racines dans le présent.
Myriam :
As-tu un thème de prédilection particulier ou écris-tu de tout ? Sinon, pourquoi ce choix-là en particulier ?
L’auteur :
Je dois dire que je suis assez dissipée et j’écris de tout : poésie, nouvelles, roman. Je voudrais bien avoir un thème de prédilection que je maitrise et m’y consacrer. Mais non. Je suis touche à tout. Je voudrais m’essayer à tous les genres et m’exprimer sur tous les sujets. Ça ouvre le débat et permet des rencontres enrichissantes. J’évolue.
Myriam :
Si tu devais te situer dans un genre d’auteur, dans lequel te classerais-tu ?
L’auteur :
Je ne sais pas. J’attends justement de mes lecteurs qu’ils me le disent ou m’aident à le trouver : le psychodrame me plairait bien, la littérature sentimentale ou encore le fantastique pour ce qui est du roman. La poésie, c’est certain. Mais parfois aussi le satyre , les essais et le conte.
Pour l’instant, je suis inclassable.
Myriam :
Quand as-tu décidé de rendre publics tes écrits ? Quand t’es-tu “jetée à l’eau” comme on dit ?
L’auteur :
Ça n’a pas été une décision facile à prendre .Mais comme j’avais besoin de savoir ce que je valais, j’ai confié mon premier recueil à un club de passionnés de lecture pour une critique. Celle-ci a été si élogieuse que j’ai pris confiance en moi et osé publier les autres qui ont également reçu un bon accueil. Je n’en reviens pas moi-même. Ce bonheur dure depuis un an.
Je précise que je suis auto-éditée.
Myriam :
Pour toi, le but ultime, le plus important en tant qu’auteur c’est quoi ? La célébrité ? Le contact avec les lecteurs ? Le développement de ta personnalité ? Te délivrer d’un poids sur la conscience en traduisant ce que tu ne peux pas exprimer différemment ? Faire ton petit chemin de ronde tranquille sans rechercher forcément à signer un jour un gros contrat chez un grand éditeur ?
L’auteur :
Je crois qu’on passe par différents états d’âme quand on est auteur. Quand on démarre on ne rêve tous que d’une chose : une célébrité qui rimerait avec réussite et/ ou reconnaissance. Mais je crois que si on écrit , à la base, c’est qu’on a quelque chose à dire, quelque chose qu’on souhaite faire entendre ou partager. Le lectorat est donc très important mais surtout le retour, les réactions, l’accueil réservé. Il n’est pas besoin de signer un gros contrat chez un grand éditeur pour atteindre son but ou être satisfait, à moins que l’on fasse de l’écriture son métier. Ce n’est pas mon cas. Mon rêve serait de voir une adaptation de mon roman au cinéma et une lecture de mes poèmes en public, ne serait-ce que dans un cercle restreint d’amateurs. Je recherche plutôt la rencontre autour d’un thème qui m’intéresse avec des gens qui s’y intéressent pareillement.
Myriam :
De quoi as-tu peur dans la vie ?
L’auteur :
De la peur elle-même, dans toutes ses couleurs, ses modes d’expression. J’ai peur de la peur qui paralyse, celle qui freine, qui empêche toute créativité ou tout esprit d’entreprise, comme j’ai peur des chiens et du noir.
J’ai peur de l’imprévu, de l’inconnu, des revers de fortune et des coups du sort
Myriam :
Qu’est-ce qui t’énerve le plus ?
L’auteur :
Les nantis qui se croient à l’abri d’un choc de la vie; les puissants qui croient avoir un droit de vie ou de mort sur les faibles, les innocents en prison, les enfants qui meurent de faim, ceux qui versent des larmes de crocodile, la haine, l’égoïsme et l’injustice qui sévissent sur terre, la disparition voire inversement des valeurs et la course à la postérité.
Myriam :
Tu es Petit Lu ou gros chou à la crème ?

L’auteur :
On est toujours le contraire ce qu’on voudrait être. La question est mal posée pour moi. Disons que j’ai été un petit Lu, je dévorais les livres et que je suis devenue un gros chou à la crème. Gourmandise oblige, je n’ai rien manqué .Un régal !
Myriam :
Polar ou Proust ? Que lis-tu ?
L’auteur :
Ni l’un ni l’autre. Je suis plutôt science-fiction et ésotérisme. En ce moment, je lis le meilleur des mondes d’Aldous Huxley. Dans ma pile à lire, il y a respectivement. 1984 d’Orwell , la malédiction Hilliker de James Elroy. Le Tao Té King de Lao Tseu
Myriam :
Envisages-tu un avenir dans les livres professionnellement parlant ? Tu as déjà été récompensée pour une de tes œuvres, donc tu maîtrises bien cet univers.
L’auteur :
Très franchement non. Je n’envisage pas un avenir professionnel dans le livre, J’écris depuis peu d’une part et je n’ai jamais participé à un concours. Il faut dire que je suis de formation scientifique. Je n’écris pas de manière littéraire et il est vrai que j’ai des complexes de ce côté-là. Je préfère rester dans la catégorie amateur et laisser libre cours à mon imagination, lâcher la bride à ma plume pour qu’elle s’exprime au gré de mes pensées plutôt que me plier à de quelconques règles d’écriture que de toute façon je ne maitrise pas et n’ai aucune envie d’acquérir. Ce qui compte pour moi c’est le message. Qu’il soit clair, fluide, agréable à lire.
Myriam :
Tu es un auteur nocturne ou diurne ? Et pourquoi l’un ou l’autre ?
L’auteur :
Je suis un auteur intermittent, parfois diurne, parfois nocturne. Je profite de chaque moment d’inspiration pour tout noter. Cela m’est possible car je n’exerce aucune activité professionnelle. Tous mes moments sont rêveries, imaginaire et conception. En écriture, seul le vide est fécond, j’ai envie de dire. Il est vrai cependant que les idées sont comme les bébés, elles viennent souvent la nuit.
Myriam :
As-tu des auteurs préférés ? Ou es-tu du genre à n’avoir aucun à priori et à lire quelque chose juste sur un coup d’inspiration ?
L’auteur :
Sans à priori plutôt. Je lis des thèmes plutôt que des auteurs ; l’actualité plutôt que la littérature ; Dan Brown plutôt que Balzac.
J’aurais voulu écrire Jane Eyre ou Anna Karénine. Je cherche encore ma voie : je me cherche. Qui sait, la chance me sourira peut être un jour et j’écrirais cette histoire transcendante que je voudrais coucher sur le papier, ou encore offrir au monde. Il m’arrive de le croire parfois. On verra. L’espoir fait vivre. Rires.
Myriam :
As-tu d’autres activités en parallèle qu’elles soient artistiques ou non ?

L’auteur :
Rien, mis à part m’occuper de mon potager ou planter des fleurs dans mon jardin. Mais j’envisage de faire du théâtre ou d’apprendre à jouer du xylophone. Peut-être les deux.
Le théâtre pour aller à la rencontre de l’autre, exprimer des choses que l’on ne pourrait faire autrement que par un jeu de rôle, porter un masque, se cacher derrière un personnage. Recevoir aussi des bravos et des applaudissements, accessoirement. Etre valorisée. C’est bon pour le moral et ça fait du bien à l’égo.
Le xylophone car j’ai toujours voulu jouer d’un instrument. Enfant je rêvais d’apprendre à jouer du piano. Mais ce n’est plus possible aujourd’hui. C’est beaucoup trop dur et beaucoup trop cher. Le xylophone est un bon compromis. Il s’y rapproche de près ou de loin. C’est aussi plus facile et moins onéreux.
Myriam :
Si tu devais avoir un rêve exaucé, quel serait-il ?
L’auteur :
J’ai tellement des rêves qu’il m’est difficile de faire le tri. J’aurais trop peur de faire le mauvais choix. Mais comme dit Coluche : les rêves ne servent pas à être réalisés. Ils servent à être rêvés. C’est peut être mieux ainsi. Merci seigneur pour ces prières que tu n’exauces pas En attendant, que la paix soit le monde.
Myriam :
T’as mangé quoi à midi ?
L’auteur :


Une pizza.
Pas le temps de préparer un bon couscous. Je préfère consacrer mon temps à travailler mes rimes ou mes personnages.
Myriam :
Si tu devais faire une bonne action si un jour tu es connue en tant qu’auteur, quelle serait-elle ?
L’auteur :
J’hésite entre parrainer un orphelin ou sauver le monde. Mais comme je ne sais pas exactement de quoi souffre le monde ni comment faire pour le sauver, encore faudrait-il que j’en aie les moyens, je crois que je me contenterais de sécher les larmes d’un orphelin. C’est plus à ma portée. La charité n’est-elle pas ce que les riches offrent aux pauvres……
Non décidément, je ne vois pas trop. Je crois qu’il peut être aussi difficile de faire le bien que de faire le mal de nos jours. Je crois que je vais me contenter d’aimer mon prochain et contribuer à son bonheur du mieux que je peux. L’important est de ne pas nuire. L’enfer est pavé de bonnes intentions et à l’impossible nul n’est tenu. Peut-être offrir des coloriages et des crayons de couleurs à des enfants, égayer leur visage d’un sourire…….
Myriam :
Pour écrire, tu as besoin de quoi ?
L’auteur :
D’avoir l’envie, d’être au calme, et d’avoir du temps devant moi.
J’ai aussi besoin de me détacher du quotidien, me vider la tête, m’aérer le cerveau, et ressentir une foultitude d’émotions et de couleurs qui stimulent mon esprit et guident ma pensée sur les sentiers de l’imaginaire ou la plume n’est que le chevalier servant d’une idée éclose, un bourgeon d’histoire , des pétales de mots tombés sur un champs de lettres, un livre en devenir.
Myriam :
Que penses-tu des gens connus qui oublient, une fois connus, qu’ils ont un jour été débutant ?
L’auteur :
Je peux le comprendre. La réussite et/ou la célébrité donnent le vertige. On perd ses repères et ce n’est pas étonnant qu’on oublie certaines choses essentielles. Cela dit, c’est le propre de l’Homme, une fois qu’il a durement atteint ses buts, de s’empresser de nier ou gommer son passé ou ses origines qui ne conviennent plus à son nouveau statut ou sa nouvelle vie.
Juger c’est ne pas comprendre, car si l’on comprenait, on ne pourrait plus juger…
Myriam :
Je te remercie pour ta franchise. Et toi, que me dis-tu ?
L’auteur :
A quel sujet ? Rires Que ferais-je si un jour je devenais célèbre ?
D’une part, je ne pense pas que cela va m’arriver. Ensuite, j’espère que je ne tomberai pas dans le même panneau que tout le monde. Mais il m’est difficile de savoir comment je réagirais en pareilles circonstances. J’ai encore du chemin à parcourir. Ma première réaction serait je crois de fuir la foule. Mais oublier que j’ai un jour été débutante me parait aujourd’hui difficile.
Je te remercie, en tout cas pour tout ce que tu fais pour les auteurs. Je l’apprécie à sa juste valeur.
Il fait très beau dans ton jardin sinon et les rayons de soleil qui caressent ma peau m’inspirent :
Dans les jardins de la convivialité
Poussent les fleurs de l’amitié
Des roses, des lys et des pensées
Qui subliment l’intériorité
Font naitre des jours, des étés
Ou l’âme s’enivre de beauté
Découvre des joies à volonté
S’évade et revient les chanter

muntada
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