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| Riyad As Salihin | |
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Auteur | Message |
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Invité Invité
| Sujet: Riyad As Salihin 2008-05-11, 20:51 | |
| 1 - La sincérité et la présence de l’intention
Dieu le très haut a dit :
1. Chapitre 98 v 48 : « On ne leur avait pourtant ordonner que d’adorer Dieu, de Lui consacrer à Lui seul toute dévotion, loin de tout associationnisme idolâtre, de pratiquer correctement la prière et de donner l’aumône légale. »
2. Chapitre 78 v 37, parlant des offrandes qu’on sacrifie à Dieu : « Jamais ne parviendra à Dieu leur viande ni leur sang, mais ce qui Lui parvient de votre part c’est la piété. »
3. Chapitre 3 v 29 : « Dis : Que vous cachiez ce qui est dans vos poitrines (for intérieur) ou que vous le montriez, Dieu le sait
Quand au Hadiths, nous en citons les suivants:
1- Le calife ‘Omar (DAS) a dit : J’ai entendu le Messager de Dieu (Salalah Ahléhi Wa Salam) dire
« Les actions ne valent que par les intentions et chacun n’a pour lui que ce qu’il a eu réellement l’intention de faire. Celui qui s’est exilé par amour pour Dieu et de son messager, son exile est pour Dieu et son messager. Celui qui s’est exilé pour parvenir à des biens de ce bas monde ou pour épouser une femme, son exile est pour la raison qui l’y a poussé. » (URA Boukhari Moslem)
2- La mère des croyante, ‘Aisha (DAS) a dit : le Messager de Dieu (Salalah Ahléhi Wa Salam) a dit « Une armée se mettra en marche ( à la fin des temps ) pour détruire la Kaaba. Quand elle sera dans une zone désertique, la terre les engloutira tous, du premier jusqu’au dernier. Elle ajouta « J’ai dit : O Messager de Dieu ! Comment seront-ils engloutis du premier au dernier alors qu’il y aura parmi eux leurs subordonnés (qui sont astreints à les suivre) ainsi que des étrangers à eux ? » Il dit « Ils seront engloutis du premier au dernier puis ressusciteront chacun selon sa propre intention » (URA Boukhari Moslem)
3- Aisha (DAS) a rapporté ce Hadith : « Plus d’exil après la libération de ma Mecque ; mais il n’y a plus dorénavant qu’une sortie pour la guerre sainte ou pour toute autre bonne intention. Quand on vous appelle au combat, répondez-y. » (Hadith authentique)
Cela veut dire qu’on ne s’exile plus de la Mecque car elle est désormais terre d’Islam.
4- Jaber Ibn ‘Abdullah Al Ansari (DAS) a dit : « Nous étions avec le Prophète (Salalah Ahléhi Wa Salam) à l’expédition de Tabouk lorsqu’il dit « Il y a certainement à Médine des hommes qui, dans toute marche que vous faites et dans toute la vallée que vous traversez, sont avec vous : ce sont ceux qui y ont été retenus par la maladie » Dans une autre version : « Ils partagent avec vous le salaire de vos œuvres (Rapporté par Moslem et Boukhari à partir de Anas (DAS) qui a dit : « Nous étions avec le Prophète (Salalah Ahléhi Wa Salam), de retoure de l’expédition de Tabouk, quand il dit « Des gens derriere nous à Medine, il n’est pas un sentier de montagne ou de vallée qu’on parcourt sans qu’ils n’y soient avec nous. »
5- Abou Yazid Ma’n Ibn yazid Al Akhnas (DAS), tous les trois Compagnons du Prophète (Salalah Ahléhi Wa Salam), a dit : « Mon père Yazid avait sorti quelque dinars pour en faire aumône. IL les plaça chez un homme de la mosquée. Je vins alors les prendre et je suis allé avec les dinars vers mon père. » Il dit : « Par Dieu, ce n’est pas à toi que je les destinais. » Je me plaignais auprès du Messager de Dieu (Salalah Ahléhi Wa Salam) qui dit : « Toi, Yazid, tu as eu le salaire de ce que tu avais l’intention de faire, et toi, Ma’n, tu n’as pris que ce qui te recevait de plein droit. » (Al Boukhari)
6- Da’d Ibn Abi Waqqas (DAS), l’un des dix qui à qui le Prophète (Salalah Ahléhi Wa Salam) a annoncé qu’ils iraient au Paradis, a dit : « Le Messager de Dieu (Salalah Ahléhi Wa Salam) vint me rendre visite alors que j’étais gravement malade dans l’année du pèlerinage d’adieu. Je lui dis : «O Messager de Dieu ! Ma maladie a atteint le degré que tu vois cependant que j’ai de l’argent et n’ai qu’une fille pour m’hériter. Puis-je faire aumône des deux tiers de ma fortune ? » Il dit : « Non » Je dis : «Et un tiers ? O Messager de Dieu ! » Il dit : «Du tiers et le tiers est déjà beaucoup. Il vaut mieux que tu laisses tes héritiers riches plutôt que les laisser à la charge des autres, tendant la main aux gens. Jamais tu ne feras une dépense désirant par elle le Visage de Dieu sans que tu en aies la récompense, même par simple bouchée que tu mets dans la bouche de ta femme.» Je dis : « O Messager de Dieu ! Est-ce que Dieu va me laisser à la Macque après le départ de ces compagnons (à Médine) ? » Il dit : « Aussi longtemps que tu y seras laisser et que tu y feras une action ou tu ne désireras que le Visage de Dieu, cela t’élèvera d’un degré. Puis qui sait si tu ne seras pas laissé à la Mecque pour que ta présence y soit un bien pour certains et un mal pour d’autres ? Seigneur Dieu ! Mais celui qui est à plaindre c’est Sa’d Ibn Khawla . » Le Messager de Dieu (Salalah Ahléhi Wa Salam) compatit ainsi à son infortune et lui implora la miséricorde Dieu pour son décès à la Mecque (plutôt qu’a Médine). (URA)
7- Abou Hourayra (DAS) a dit : Le Messager de Dieu (Salalah Ahléhi Wa Salam) a dit : « Dieu exalté ne regarde nei vos corps ni vos images, mais Il regarde vos cœurs. » (Moslem)
8-Abou Musa Al Ash’ai (DAS) a dit : « On demanda au Messager de Dieu (Salalah Ahléhi Wa Salam) lequel de ces trois combattants combat sur le chemin de Dieu :
· L’homme qui combat par bravoure.
· L’homme qui combat par esprit partisan.
· L’homme qui combat par pure ostentation.
Le Messager de Dieu (Salalah Ahléhi Wa Salam) a dit : « Celui qui combat pour que la parole de Dieu soit la plus haute, c’est ce combat qui est sur la voie de Dieu. » (URA)
9- Abou Bakra (DAS) a dit : Le Messager de Dieu (Salalah Ahléhi Wa Salam) a dit : « Quand deux Musulman croisent le fer, le tuer et le tué tous deux en Enfer. » Je dis : « O Messager de Dieu ! Nous sommes d’accord pour le tueur, mais comment le tué va-t-i aussi en Enfer ? » Il dit : « Il aurait tout fait pour tuer son compagnon. » (URA)
10- Abou Hourayra (DAS) a dit : Le Messager de Dieu (Salalah Ahléhi Wa Salam) a dit : » La prière de l’homme en groupe dépasse en valeur sa prière dans son marché ou dans sa maison de vingt trois à trente degrés, et ce parce que lorsque l’un d’eux fait ses ablutions en respectant les règles, puis s’en va à la mosquée ne visant que la prière, n’y étant poussé que par la prière, il ne fait point un seul pas sans qu’on l’élève cela d’un d’un degrés et qu’on le soulage de d’un péché juqu’a ce qu’il entre à la moquée. Une fois dans la mosquée, il est considéré en tat de prière tant que c’est la prière qui l’y retient. Les anges ne cessent de bénir l’un de vous tant qu’il est dans la place ou il a prié, disant : « Seigneur Dieu ! Accorde-lui Ta miséricorde. Seigneur Dieu ! Accorde-lui Ton absolution. Seigneur Dieu ! Accepte son repentir. » et ce tant qu’il n’y fait aucun torr et tant que ses ablutions ne sont pas rompues. » (URA)
11-Selon ‘Abdullah Ibn ‘Abbas (DAS), Le Messager de Dieu (Salalah Ahléhi Wa Salam) a dit parmi ce qu’il a raconté sur son Seigneur glorifié et exalté : « Dieu a fait mentionner par écrit (par les deux Anges gardiens attaché à chaque personne) les bonnes actions et les mauvaises », puis, il a donné cet éclaircissement : « Celui qui a eu l’intention de faire une bonne action mais n’a pu la réaliser, Dieu, glorifié et exalté, la lui inscrit comme une bonne action entière. S’il a eu l’intention de la faire et s’il l’a exécutée, Dieu lui inscrit pour elle une bonne action supérieure de dix à sept fois et davantage encore. S’il a eu l’intention de commettre une mauvaise action, et s’il ne la fait pas, Dieu la lui inscrit comme une bonne action entière. S’il a eu l’intention de la faire et s’il la fait, Dieu la lui inscrit comme une seule mauaise action. » (URA)
12- ‘Abdullâh Ibn ‘Omar (Ra) a dit : J’ai entendu le Messager de Dieu (Salalah Ahléhi Wa Salam) dire : « Trois hommes de ceux qui étaient avant vous se mirent en route jusqu’à la tombée du soir qui, les fit entrer dans une grotte. Ils dirent alors : « Vous ne serez libérées de ce rocher que si vous invoquez Dieu exalté au nom de vos bonnes actions passées ». L’un d’eux dit : « Seignenur Dieu ! J’avais deux parents âgés et je ne donnais jamais à boire son lait à personne avant eux, que ce soit une personne de ma famille ou de mes esclaves. Un jour j’ai mené paître mes animaux dans un endroit éloigné, si bien que mes parents se sont endormis avant mon retour. J’ai trait pour eux leur part de lait et je les ai trouvés endormis. Il m’a cependant répugné de les réveiller ou de donner leur lait à ma famille ou à des esclaves. J’ai donc patienté, tenant le bol dans ma main, attendant ainsi leur réveil jusqu’à la pointe du jour, alors que mes enfants criaient de faim à mes pieds. Ils se réveillèrent enfin et burent leur lait. Seigneur Dieu ! Si j’ai fait cela dans l’espoir de voir Ton Visage, libère-nous de cette pierre qui nous emprisonne ». Le rocher se déplaça un peu mais pas assez pour les laissez sortir. Le second dit : « Seigneur Dieu ! J’avais une cousine que j’aimais par-dessus tout au monde (dans une autre version : que j’aimais aussi fort que l’homme peut aimer les femmes). Je lui faisais des propositions malhonnêtes mais elle s’y est toujours refusée. Jusqu’à ce qu’une année de grande disette la poussât à s’adresser à moi. Je lui donnai alors cent vingt dinars à condition qu’elle se donnât à moi et c’est ce qu’elle accepta. Une fois que je me suis installé entre ses deux jambes, elle dit : « Crains Dieu et ne romps le cachet (= l’hymen) que dans la légitimité (du mariage) ! ». Je la laissai alors bien qu’elle fût pour moi l’être le plus cher et je lui ai quand même abandonné l’or que je lui avais donné. Seigneur Dieu ! Si j’ai fait cela dans l’espoir de voir Ton Visage, sors-nous de notre prison ». Le rocher se déplaça encore un peu mais pas assez pour les faire sortir. Le troisième dit : « Seigneur Dieu ! J’ai pris à mon service des salariés que j’ai rétribués sauf l’un d’eux qui partit en me laissant son salaire. Je le lui fis fructifier jusqu’à en faire une grande fortune. Après un certain temps, il vint me dire : « O esclave de Dieu ! Donne-moi mon salaire ! ». Je lui dis : « Tout ce que tu vois là comme chameaux, bovins, ovins et esclaves est le produit de ton salaire ». Il dit : « O esclave de Dieu ! Est-ce que tu te moques de moi ? ». Je dis : « Je ne me moque point de toi » !. Il prit alors tous ces biens et les conduisit chez lui sans rien en laisser. Seigneur Dieu ! Si j’ai fait cela dans l’espoir de voir Ton Visage, sors nous de cette prison ! ». Le rocher s’écarta alors et ils partir en marchant ».
Commentaire : Ce hadith recommande aux éprouvés d’invoquer la miséricorde de Dieu au nom de leurs bonnes actions passées. Les prières que nous adressons à Dieu pour L’invoquer dans la gêne ou la peur sont comparées à un oiseau dont nos bonnes actions seraient les ailes, comme cela est si bien exprimé dans le verset 10 du chapitre 35 du Coran : « A lui monte le bon parler et la bonne action l’élève ».
Il exhorte d’autre part à la piété filiale poussée ici au degré de la dévotion ; il exhorte à la pureté des mœurs et à la magnanimité ; il exhorte enfin à l’honnêteté scrupuleuse et au respect du dépôt. Ce sont là vraiment quelques éléments majeurs de la noblesse de l’âme et de tout ce qui différencie l’homme, en tant que tel, de la bête asservie par Satan. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Riyad As Salihin 2008-05-11, 20:56 | |
| 2- Le retour à Dieu ou le repentir
Les savants ont dit :
« Le repentir de tout péché est une obligation :
a) S’il s’agit d’une désobéissance entre l’homme et Dieu exalté, ne se rapportant pas au droit d’un humain, le repentir à trois conditions pour être agréé de Dieu : 1. Qu’on cesse immédiatement de désobéir. 2 Qu’on éprouve le regret d’avoir désobéi. .3. Qu’on décide de ne plus jamais revenir à cette désobéissance.
Si l’une de ces 3 conditions vient à manquer, le repentir n’est plus valable.
b) Si cette désobéissance lèse un être humain, le repentir a alors 4 conditions : les trois précédentes et l’on doit s’acquitter en outre du droit de la personne lésée. S’il s’agir d’argent ou autre chose pareille, on doit le lui restituer. S’il s’agit d’une calomnie proférée contre lui, on doit se mettre à sa disposition pour en recevoir le châtiment, ou bien on essaie d’obtenir son pardon. Si c’est une médisance, on doit aussi s’en excuser. On doit se repentir de tous les péchés. Si le pécheur se repent seulement de certains de ses péchés, les gens justes disent que son repentir est valable pour ce qui concerne ces péchés mais qu’il doit se repentir de ce qui en reste. Les arguments du Livre, de la Sunna et du consensus de la communauté sont tous unanimes pour dire que le repentir est obligatoire.
Dieu le Très Haut a dit :
24.31 « … Revenez tous à Dieu, Ô Croyants ! Peut-être récolterez-vous le succès ».
2.3 « Implorez votre absolution de votre Seigneur puis revenez à Lui ».
66.8 « O vous qui avez cru ! Revenez à Dieu dans un retour sincère ».
Pour ce qui est des hadiths :
13. Abou Hourayra (RA) a dit : J’ai entendu le Messager de Dieu (Salalah Ahléhi Wa Salam) dire : « Par Dieu : ! Je me repens sûrement chaque jour plus de soixante dix fois » (Rapporté par Al Boukhari)
14. Al Aghar Ibn Yasâr Al Mouzanî a dit : Le Messager de Dieu (Salalah Ahléhi Wa Salam) à dit : « O gens ! revenez à Dieu et implorez de Lui votre absolution ; je me repens moi-même cent fois par jour » (Rapporté par Moslem)
15. Anas Ibn Malek Al Ansarî (RA), le serviteur du Messager de Dieu (Salalah Ahléhi Wa Salam) a dit : Le Messager de Dieu (Salalah Ahléhi Wa Salam) a dit : « Certes Dieu se réjouit du repentir de Son esclave plus que ne se réjouit l’un de vous lorsqu’il se retrouve par hasard son chameau après l’avoir perdu dans une terre désertique » (URA)
Et dans la version de Moslem : Dieu Se réjouit certainement de Son esclave quand il revient à Lui plus que ne se réjouit l’un de vous qui était sur sa monture dans une terre désertique. Elle s’échappe tout à coup en emportant sa nourriture et sa boisson. Il désespère de la revoir et s’allonge à l’ombre d’un arbre n’ayant aucun espoir de retrouver sa monture. Cependant qu’il est ainsi, voilà que sa monture se tient debout devant lui. Il la saisit par la bride et dit sous l’effet de sa joie excessive : « Seigneur Dieu ! Tu es mon esclave et je suis Ton seigneur » (s’étant embrouiller tellement il était joyeux).
16. Selon Abou Mûssa Al Ash’arî, le prophète (Salalah Ahléhi Wa Salam) a dit : « Dieu exalté tend Sa Main la nuit pour accepter le repentir du pécheur du jour et le jour pour accepter le repentir du pécheur de la nuit ; et ce jusqu’à ce que le soleil se lève de l’Occient (c’est à dire jusqu’à la résurrection) » (Rapporté par Moslem).
17. Selon Abou Hourayra (RA), Le Messager de Dieu (Salalah Ahléhi Wa Salam) a dit : « Celui qui s’est repenti avant que le soleil ne se lève de l’Occident, Dieu agrée son repentir ». (Rapporté par Moslem).
18. Selon ‘Abdulâh Ibn ‘Omar (RA), le Prophète de Dieu (Salalah Ahléhi Wa Salam) a dit : « Dieu glorifié et honoré accepte le repentir de l’esclave (=l’homme) tant qu’il n’est pas à l’agonie de la mort ». (Rapporté par Tirmidhi)
19. Zirr Ibn Houbeysh a dit : « Je me rendis chez Safwân Ibn ‘Assal (RA) pour l’interroger sur le passage des mains sur les chaussures (permission réservée au voyageur, dans ses ablutions, de ne pas se déchausser mais de passer ses mains mouillées sur ses chaussures). Il me dit : « Qu’est ce qui te fait venir, O Zirr ? ». Je dis : « La recherche du savoir ». Il dit : « Les Anges baissent leurs ailes (par respect et humilité) devant celui qui se consacre à la recherche du savoir ». Je dis « Mon esprit n’a pas accepté la permission du passage des mains après les défections et l’urine, et tu es l’un des Compagnons du Prophète (Salalah Ahléhi Wa Salam). Je suis donc venu te demander si tu l’as entendu dire pareille chose ». Il dit « Oui, et il nous ordonnait, quand nous étions en voyage, de ne pas nous déchausser durant trois jours avec leurs nuits sauf en cas de souillure majeur (rapport sexuel) à l’exception des défécations, de l’urine et du sommeil. » Je dis : « L’as-tu entendu dire quelque chose au sujet de ceux que l’on aime ? ». Il dit : « Oui. Nous étions avec le Messager de Dieu (Salalah Ahléhi Wa Salam) dans un voyage. Alors que nous étions auprès de lui, voilà qu’un bédouin l’appela d’une voix qu’il avait bien forte : « O Mohammad ! » Le Messager de Dieu (Salalah Ahléhi Wa Salam) lui répondit à peu près sur le même ton : « Me voici ! ». Je dis au bédouin : « Malheur à toi ! Baisse un peu ta voix ! ». Il dit : « Par Dieu je ne baisserai pas ma voix ». Puis il dit : « L’homme aime certaines gens mais ne peut atteindre leur niveau (pour être avec eux au Paradis), dis moi ce que tu en penses ! ». Le Prophète (Salalah Ahléhi Wa Salam) lui dit : « Au jour de la résurrection, l’homme est avec ceux qu’il a aimé ». Puis il ne cessa de nous parler jusqu’à ce qu’il cita une porte qui s’ouvrira de l’Occident et dont la largeur équivaudrait au parcours du cavalier durant quarante ou soixante dix ans. Souyân, l’un des narrateurs, dit : « Cette porte s’ouvrira du côté de la Syrie. Dieu exalté l’a créée le jour même où il créa les cieux et la terre, ouverte au repentir et ne se refermant que lorsque le soleil se lèvera de son côté ». (Rapporté par Tirmidhi)
20. Selon Abou Sa’id Al Khoudri (RA), Le Messager de Dieu (Salalah Ahléhi Wa Salam) a dit : « Parmi ceux qui vivaient avant vous il y avait un homme qui avait tué quatre vingt dix neuf personnes. Il demanda quel était le plus grand savant de la terre. On lui désigna un moine. Il alla le trouver et lui dit qu’il avait tué quatre vingt dix neuf personnes. Est-ce qu’il restait quelque possibilité de se repentir ? « Le moinde dit aussitôt : « Non ». Il le tua sur le coup et compléta ainsi à cent le nombre de ses victimes. Puis il demanda quel était l’homme le plus savant de la terre. On lui en désigna un. Il lui dit : « J’ai tué cent personnes. Ai-je encore quelque possibilité de me repentir ? » Il Lui dit : « Oui et qu’est ce qui suppose à ton retour à Dieu ? Va à tel pays. Là vivent des gens qui ne font qu’adorer Dieu exalté. Adore Dieu avec eux et ne te retourne plus à ton pays car c’est une terre de mal ». Il se mit donc en marche et lorsqu’il fut à la moitié du chemin il fut atteint par la mort. Les Anges de la miséricorde (ceux qui accueillent les mourant agréés par Dieu) se disputèrent à son sujet avec les Anges des tourments (les uns voulant le destiner au Paradis les autres voulant le destiner à l’Enfer). Les Anges de la miséricorde dirent : « Il est venu plein de repentir désirant de tout son cœur retourner à Dieu ». Les Anges des tourments dirent : « Il n’a jamais fait de bien dans sa vie ». C’est alors qu’un Ange vint à eux sous une apparence humaine. Ils le prirent comme arbitre. Il leur dit : « Mesurez la distance qui le sépare de la terre du mal et celle qui le sépare de la terre du bien. Destinez le ensuite à celle dont il est le plus proche ». Ils mesurèrent et trouvèrent qu’il était plus près de la terre qu’il voulait rejoindre et ce furent les Anges de la miséricorde qui lui retirèrent son âme. (URA).
Dans une autre version : « La cité vertueuse était plus proche d’une seule palme et c’est pourquoi il fut compté de ses habitants ». Dans une troisième version : « Dieu exalté inspira à la terre du mal de s’éloigner et celle du bien de se rapprocher. Puis Il dit : « Mesurez la distance qui les sépare ». Ils trouvèrent qu’il était plus proche d’une palme de la cité du bien. Aussi fut-il absout de ses péchés.
Commentaire :
Le Croyant doit constamment vivre entre la crainte de l’Enfer et l’espoir du Paradis. Il ne doit à aucun moment se sentir à l’abri de la ruse de Dieu.
Notre seigneur le calife Abou Bakr (RA) disait que même s’il avait un pied au Paradis il ne se sentirait à l’abri de la ruse de Dieu que lorsqu’il y mettrait l’autre.
Un hadith nous dit qu’un homme peut faire durant toute sa vie l’œuvre des gens destinés au Paradis et commettre à sa fin un péché qui l’envoie droit en Enfer.
De même qu’un homme peut agir toute sa vie à la façon des gens destinés à l’Enfer puis faire àa sa fin une seule bonne action qui lui ouvre les portes du Paradis.
On rapporte qu’un bédouin vint demander au Prophète (Salalah Ahléhi Wa Salam), juste avant une bataille, s’il irait au Paradis en mourant pour la cause de Dieu. Le Prophète (Salalah Ahléhi Wa Salam) lui dit « Oui » Le bédouin jeta alors les quelques dattes qu’il mangeait et se lança comme un lion dans la bataille où il connut le martyre. Le Prophète (Salalah Ahléhi Wa Salam) dit à ses Compagnons : « Voilà un homme qui n’a à son actif ni prières, ni jeûnes mais qui entrera quand même au Paradis ». Cela ne veut nullement dire qu’on ne doit pas s’acquitter de ses obligations religieuses dès la tendre enfance, mais qu’on ne doit jamais désespérer de la clémence de Dieu ni être trop sûr de la validité de son œuvre.
21. ‘Abdullah Ibn Ka’b Ibn Malek (RA) a dit : « J’ai entendu Ka’ab Ibn Malek (RA) raconté sa fameuse histoire lorsqu’il faussa compagnie au Messager de Dieu (Salalah Ahléhi Wa Salam) lors de l’expédition de Tabuk. Ka’b a dit : Je n’ai jamais faussé compagnie au Messager de Dieu (Salalah Ahléhi Wa Salam) dans aucune de ses campagnes sauf celle de Tabuk. Cependant je n’ai pas participé à la bataille de Badr et, à ce moment, aucun de ceux qui s’en étaient absentés ne reçut pour cela de reproche. C’est que Messager de Dieu (Salalah Ahléhi Wa Salam) n’était sorti avec les musulmans qu’à la recherche de la caravane (commerciale) de Qoreysh jusqu’à ce que Dieu exalté les mît face à face avec leur ennemi, sans rendez-vous préalable. J’ai effectivement été témoin avec le Messager de Dieu (Salalah Ahléhi Wa Salam) de la nuit de ‘Aqaba où nous avions signé notre pacte sur la base de l’Islam. Or je ne donnerai pas un tel honneur en échange de ma participation à la bataille de Badr, bien que les gens la mentionnent plus souvent que l’alliance d’Al ‘Aqaba en question.
suite ... |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Riyad As Salihin 2008-05-11, 20:57 | |
| Pour ce qui est de ma défection de l’expédition de Tabuk, je n’ai jamais été plus fort, ni plus riche que lorsque j’y fis défaut. Par Dieu, je n’ai jamais possédé avant elle deux montures à la fois. Le Messager de Dieu (Salalah Ahléhi Wa Salam) n’entreprenait jamis une expédition sans faire semblant de se diriger vers une autre (pour tromper les espions de l’ennemi) ; jusqu’à ce que vînt le tour de cette expédition qu’il fit dans une période de très grandes chaleurs. Il se mit donc en route pour un long voyage (les confins de la Palestine) dans un immense pays désertique et aride. Il devait en outre rencontrer un ennemi très nombreux. Aussi dit-il cette fois aux Musulmans leur vraie destination afin qu’ils prennent leurs dispositions en conséquence. Les musulmans étaient nombreux avec lui, mais aucun registre ne les mentionnait. Ka’b a dit : « Si bien que celui qui voulait déserter était presque sûr de passer inaperçu, à moins que Dieu ne fasse une révélation coranique à son sujet. Donc le Messager de Dieu (Salalah Ahléhi Wa Salam) entreprit cette expédition à un moment où les fruits étaient mûrs et où l’ombre était bien désirable. Or j’étais l’homme le plus désireux de jouir de ces fruits et de cette ombre. Le Messager de Dieu (Salalah Ahléhi Wa Salam) s’était équipé de même que les Musulmans avec lui. Quant à moi, je sortais tous les matins pour m’équiper mais je rentrais sans en avoir rien fait, me disant, à chaque fois, que je pourrais le faire à l’heure que je voulais. Cette situation dura jusqu’à ce que les musulmans eussent redoublé d’efforts dans leurs préparatifs et, le lendemain matin, ils prirent le chemin de la guerre avec le Messager de Dieu (Salalah Ahléhi Wa Salam) . Je n’avais pourtant rien préparé pour être des leurs. Je rentrai donc chez moi, cette fois encore, sans avoir rien fait. Si bien qu’ils prirent sur moi une trop grande avance. A un moment donné, pourtant, j’ai voulu partir à leurs traces (et combien j’aurais voulu l’avoir fait !) mais Dieu ne me prédestinait pas à cet honneur. Chaque fois que je me mêlais aux gens après le départ du Messager de Dieu (Salalah Ahléhi Wa Salam) je ne me voyais semblable qu’à quelqu’un sur qui pesait lourdement une ombre d’hypocrisie ou à l’un de ces faibles que Dieu avait exemptés pour cause de maladie. Le Messager de Dieu (Salalah Ahléhi Wa Salam) ne cita pourtant pas mon nom jusqu’à son arrivée à Tabuk. Cependant qu’il était assis avec un nombre de gens, il dit par la suite : « Qu’a donc fait Ka’b Ibn Malek ? ». Quelqu’un des Banni Salam dit : « O Messager de Dieu ! Il a été sans doute retenu à Médine par la beauté de ses habits et par sa vanité ». Mou’adh Ibn Jabal (RA) lui dit alors : « Quelles bien vilaines paroles tu viens de proférer ! O Messager de Dieu ! Nous n’avons jamais entendu dire à son sujet que du bien ». Le Messager de Dieu (Salalah Ahléhi Wa Salam) ne dit rien. Sur ces entrefaites apparut à l’horizon un homme vêtu de blanc s’avançant dans le mirage. Le Messager de Dieu (Salalah Ahléhi Wa Salam) dit : « Sois Abou Khaythama ! », et ce fut effectivement Abou Khaythama l’Ansarite. C’était lui qui avait fait jadis aumône de quelques poignées de dattes, ce qui lui valut les sobriquets des hypocrites. Ka’b dit : « Lorsque j’appris que le Messager de Dieu (Salalah Ahléhi Wa Salam) avait pris le chemin de retour de TAbuk, je fus envahi d’une grande tristesse. Je me mis à penser à quelque mensonge pour me disculper en me disant en moi-même : « Quelle excuse va bien me sortir de sa colère ? » Je rpis conseil en cela auprès des gens de ma famille. Quand on m’a appris que le Messager de Dieu (Salalah Ahléhi Wa Salam) était désormais tout proche, toutes mauvaises inspirations disparurent de mon esprit et je sus ainsi que rien ne pouvait me sauver de sa colère. Aussi ai-je décidé de choisir plutôt la voie de la sincérité. Le lendemain matin il était de retour. Or, lorsqu’il rentrait d’un voyage, il réservait toujours sa première visite à la mosquée. Il y fit deux unités de prières puis s’assit pour accueillir les gens. C’est alors que vinrent à lui ceux qui ne l’avaient pas suivi,lui présentant leurs excuses avec force serments. Ils étaient un peu plus de quatre-vingts. Il accepta leur éta apparent, agréa leur allégeance et implora pour eux l’absolution divine tout en laissant à Dieu le Très-Haut le soin de juger ce qu’ils cachaient en eux-mêmes.
C’est alors que je vins moi-même. Quand je le saluai, il sourit de la façon de quelqu’un en colère puis me dit : « Viens ici ! ». Je m’avançai et je m’assis devant lui. Il dit : « Qu’est-ce donc qui t’a empêché de te joindre à nous ? N’avais-tu pas déjà acheté ta monture ? » Je dis : « O Messager de Dieu ! Si je me trouvais maintenant devant un autre que toi de tous les habitants de ce monde, j’aurais certainement jugé que je m’en sortirais par quelque excuse, d’autant plus que j’ai le don de la polémique. Mais, par Dieu, j’ai bien su que si je te racontais aujourd’hui quelque mensonge pour te satisfaire, Dieu ne serait pas loin de me frapper de Sa Colère et, si je te disais la pure vérité qui pourrait te fâcher quelque peu contre moi, je pourrais espérer une conclusion heureuse de la part de Dieu Tout-Puissant. Par Dieu, je n’avais aucune excuse de rester à l’arrière. Par Dieu, je n’avais jamais été aussi fort ni aussi riche que lorsque je t’ai fait détection ».
Le Messager de Dieu (Salalah Ahléhi Wa Salam) dit alors : « Voilà quelqu’un qui a parlé sincérement. Debout et va-t-en de là en attendant que Dieu prononce sur toi Son jugement ! ». Des homes de la tribu des Bani Salama sortirent à ma suite et me dirent : « Par Dieu, nous n’avons jamais appris sur toi que tu avais commis un péché avant celui-là. Tu aurais bien pu t’excuser auprès du Messager de Dieu (Salalah Ahléhi Wa Salam) comme se sont excusés les autres déserteurs. Il t’aurait largement suffi auprès de Dieu que Son Messager priât pour ton absolution ». Il dit : « Par Dieu, Ils n’ont pas cessé de me faire des reproches jusqu’à ce que j’ai voulu retourné auprès du Messager de Dieu pour revenir sur mes premières déclarations. Puis je leur dis : « Est-ce que d’autres sont dans mon cas ? » Ils dirent : « Oui, il y a deux hommes qui tinrent les mêmes propos que toi et qui obtinrent la même réponse ». Je dis : « Qui sont-ils ? ». Ils dirent : « Mourara Ibn Arrabî Al ‘Amrî et Hilâl Ibn Oumaya Al Wâqifî ». Il dit : « Ils m’ont nommé là deux hommes vertueux qui avaient participé à la bataille de Badr et qui étaient dignes d’être pris en exemple. Lorsqu’on me les cita, je m’en allai. Le Messager de Dieu (Salalah Ahléhi Wa Salam) avait interdit entre temps qu’on nous adressât la parole à tous les trois entre tous ceux qui avaient déserté. Ainsi les gens nous évitaient (ou il a dit : « changèrent d’attitude envers nous ») si bien que je ne reconnaissais plus la terre car ce n’étais plus celle que je connaissais. Nous restâmes dans cette situation cinquante longues nuits. Quant à mes deux compagnons d’infortune, ils se résignèrent à leur sort, gardèrent leur maison et ne cessèrent pas de pleurer. Pour ma part, j’étais le plus jeune et le plus fort des trois. Je sortais pour prendre part à la prière avec les musulmans et je parcourais les marchés sans que personne ne m’adressât la parole. J’allais à chaque fois au Messager de Dieu (Salalah Ahléhi Wa Salam), je le saluais alors qu’il était assis après la prière. Je me demandais en moi-même s’il avait ou non remué les lèvres pour répondre à mon salut. Puis je me plaçais pour prier tout près de lui et je l’épiais furtivement. Quand je me plongeais dans ma prière, il me regardait et quand je me tournais vers lui, il se détournait de moi. Quand cette mise en quarantaine des musulmans dura trop longtemps pour moi, je n’ai pas hésité à passer par-dessus le mur de Abou Qatada ; il était mon cousin et l’un de mes plus chers amis Je lui adressai le salut. Par Dieu, il n’a même pas daigné me le rendre. Je lui dis : « O Abou Qatada ! Je te supplie par Dieu de me dire si tu sais que j’aime Dieu et Son Messager ». Il se tut. J’y reviens de nouveau et il se tut encore. J’insistai encore une fois et il me dit enfin : « Dieu et Son Messager sont plus à même de le savoir ». Mes yeux débordèrent alors de larmes. Je m’en allai et passai de nouveau par-dessus son mur. Tandis que je déambulais dans les rues commerçantes de Médine, voilà qu’un Nabatéen (paysan) de Syrie, de ceux venus avec du blé pour le vendre, criait : « Qui peut me dire où se trouve Ka’b Ibn Malek ? ». Les gens se mirent à me désigner jusqu’à ce qu’il vînt à moi et me donnât une lettre de la part du roi Ghassan. Je savais alors lire. Je lus donc la lettre et il y avait ceci : « Or, donc, nous avons appris de ton compagnon (le Prophète) est en frois avec toi et Dieu ne t’a jamais placé dans une demeure d’humiliation et d’abandon. Rejoins-nous donc et Nous te consolerons de te déboires ». Je dis après sa lecture : « Voilà bien encore l’une de ces épreuves qui m’accablent en ces moments ». je me dirigeai avec la lettre vers le four à pain et je la brûlai Jusqu’à ce qu’eussent passé quarante nuits ( de quarantaine imposée). La révélation de Dieu tardait à venir (pour me disculper). C’est alors que le Messager de Dieu (Salalah Ahléhi Wa Salam) vint me dire : « Le Messager de Dieu (Salalah Ahléhi Wa Salam) t’ordonne de ne plus approcher ta femme ». Je lui dis : « Dois-je la répudier ?ou bien que dois-je faire ? ». Il dit : « Non, mais isole-toi simplement d’elle et ne l’approche plus ». Il envoya le même message à mes deux compagnons. Je dis à ma femme : « Va chez ta famille et reste-y jusqu’à ce que Dieu prononce Son jugement dans cette affaire ». La femme de Hilal Ibn Oumaya vint dire u Messager de Dieu (Salalah Ahléhi Wa Salam) : « O Messager de Dieu ! Hilal Ibn Oumaya est un vieillard perdu n’ayant aucun domestique. Est-ce qu’il te répugne que je le serve ? ». Il dit : « Non, mais qu’il ne t’approche surtout pas ! ». Elle dit : « Par Dieu, il est incapable de quoi que ce soit et, par Dieu, il ne cesse de pleurer jusqu’à ce jour depuis cette triste affaire ». Certains de mes parents me dirent : « Pourquoi ne demandes-tu pas au Messager de Dieu la permission de garder ta femme puisqu’il a autorisé celle de Hilal Ibn Oumaya à le servir ? ». Je dis : « Je ne demanderai pas la permission de la garder car je sais ce que dirait de moi le Messager de Dieu (Salalah Ahléhi Wa Salam) si je lui demandais cette permission alors que je suis jeune ». Je restais ainsi dix nuits ; si bien que s’accomplirent pour nous cinquante nuits depuis qu’il a été interdit de nous adresser la parole.
Dernière édition par Boukari le 2008-05-11, 20:59, édité 2 fois (Raison : suite...) |
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| Sujet: Re: Riyad As Salihin 2008-05-11, 20:59 | |
| Puis je fis laprière de l’aube le lendemain de la cinquantième nuit sur le toit de l’une de nos maisons. Pendant que j’étais assis dans cet état dont Dieu a parlé dans Son Livre (« jusqu’à ce qu’ils se fussent sentis à l’étroit dans la terre malgré son ampleur ») j’entendis tout à coup la voix de quelqu’un qui criait du haut du mont Sala’ me disant aussi fort qu’il pouvait : « O Ka’b Ibn Al Malek ! Réjouis toi de la bonne nouvelle ! ». Je tombai aussitôt en prosternation sachant que quelque chose de nouveau était venue me délivrer de ma situation oppressante. Le Messager de Dieu (Salalah Ahléhi Wa Salam) avait en effet annoncé lors de la prière de l’aube que Dieu avait enfin agrée notre repentir. Les gens coururent vers nous pour nous porter la bonne nouvelle. Deux hommes partirent pour en informer mes deux compagnons et un troisième se lança dans ma direction au galop de son cheval. Un autre homme de la tribu de Aslam courut vers moi et parvint, avant l’arrivée du cavalier, sur le mont Sala’. Sa voix fut plus rapide que le cheval. Quand vint à moi celui dont j’avais entendu la voix annonciatrice de bonne nouvelle, j’ôtai mes deux tuniques et je l’en revêtis, en récompense de sa bonne nouvelle. Par Dieu, je n’avais pas d’autres tuniques que celles là. Je dus en emprunter deux pour me couvrir moi-même. Je partis alors en direction du Messager de Dieu (Salalah Ahléhi Wa Salam) cependant que les gens m’accueillaient en groupe, me félicitant de l’agrément de mon repentir et me disant : « Nous te félicitons pour l’agrément par Dieu de ton repentir ». J’entrai finalement à la mosquée et voilà que le Messager de Dieu (Salalah Ahléhi Wa Salam) y étais assis au milieu des gens. Il me serra la main et me félicita. Par Dieu, aucun autre des Mouhajirîn (les exilés de la Mecque) ne se leva à ma rencontre. Ka’b n’a jamais plus oublié à Talha cette marque d’amitié. Ka’b dit : « Lorsque j’eus salué le Messager de Dieu (Salalah Ahléhi Wa Salam), il me dit, le visage rayonnant de joie : « Réjouis-toi du plus beau jour que tu aies jamais connu depuis que ta mère t’a mis au monde ! ». Je dis : « Est-ce que cette faveur provient de toi, ô Messager de Dieu (Salalah Ahléhi Wa Salam), ou est-ce de Dieu ? » Il dit : « Plutôt de Dieu, Tout Puissant ». Or quand le Messager de Dieu (Salalah Ahléhi Wa Salam) était content, son visage rayonnait de lumière au point qu’il ressemblait à un morceau de lune éclatante. Nous savions cela de lui. Une fois assis devant lui, je dis : « O Messager de Dieu ! Pour prouver encore plus mon repentir, je voudrais faire aumône d’une partie de mes biens pour Dieu et pour Son Messager ». Le Messager de Dieu (Salalah Ahléhi Wa Salam)dit : « Garde une partie de tes biens pour toi-même, cela est préférable pour toi ». Je dis : « Je garde ma part du butin de Khaybar ». Je dis en outre : « O Messager de Dieu ! Dieu le Très Haut ne m’a sauvé qu’à cause de ma sincérité et , comme autre preuve de mon repentir, je ne dirai plus que la vérité tant que je vivrai ». Par Dieu je n’ai jamais appris jusqu’à ce jour qu’aucun musulman n’a été mieux récompensé que moi par Dieu le Très-Haut pour sa sincérité depuis que j’ai dit cela au Messager de Dieu (Salalah Ahléhi Wa Salam) ; je souhaite que Dieu me préserve du mensonge pour le restant de ma vie ». Il dit : « Dieu le Très-Haut fit alors descendre (révéla) les versets suivants : « Dieu a agrée le repentir du Prophète, des Mouhajirûn et des Ansârs qui l’ont suivi dans les heures difficiles… ». Jusqu’à ces paroles : « …Il est certainement pour eux compatissant et miséricordieux. Il agréa aussi le repentir des trois qui ont été laissés de côté jusqu’au moment où la terre devint pour eux bien étroite malgré son ampleur… » jusqu’à ce qu’il arrivât à ces mots : Craignez pieusement Dieu et soyez parmi les véridiques »). Ka’b dit : « Par Dieu, je n’ai jamais reçu de Dieu une plus grande grâce depuis qu’il m’a guidé à l’Islam que celle d’avoir été sincère avec le Messager de Dieu (Salalah Ahléhi Wa Salam) et de ne lui avoir pas dit de mensonge. Sinon j’aurais été perdu comme l’ont été ceux qui lui avaient menti. Dieu le Très Haut avait en effet dit de ceux qui avaient menti, quand il fit descendre la révélation, la plus mauvaise chose qu’Il eut jamais dite de quelqu’un : « Ils vous jureront par Dieu, si vous êtes de retour parmi eux, afin que vous vous détourniez d’eux. Détournez-vous donc d’eux ; car ce sont des êtres immondes et leur refuge est l’Enfer en rétribution de leurs forfaits (95). Ils vous font des serments afin que vous leur accordiez votre satisfaction. Si vous la leur accordez, Dieu n’accorde pas Sa satisfaction à la gent dévoyée (96) » (sourate 9).
Ka’b dit : « Quant à nous trois, nous n’avons pas été du nombre de ceux qui avaient juré de leur sincérité au Messager de Dieu (Salalah Ahléhi Wa Salam) qui accepta leurs excuses et leur allégeance et pria pour leur absolution. Il avait ainsi laissé notre cas en suspens jusqu’à ce que Dieu en décidât de nous. Dieu le Très-Haut avait alors dit : « Et il accepta le repentir des trois qui ont été laissés de côté ». Il voulait dire ainsi non pas que nous avions été laissés en arrière lors de l’expédition de Tabuk, mais qu’on a été laissé de côté par rapport à ceux qui avaient faussement juré de leur innocence. » (URA)
Dans un autre version : « Le Prophète (Salalah Ahléhi Wa Salam) est sorti un jeudi pour l’expédition de Tabuk. Il aimait en effet sortir le jeudi ». Dans une autre version : « Il ne rentrait d’un voyage qu’en plein jour au matin. Une fois rentré, sa première visite était à la mosquée où il faisait deux unités de prière avant de s’y asseoir ».
22. ‘Omran Ibn Housayn (RA) rapporte qu’une femme de la tribu de Jouhayna vint au Messager de Dieu (Salalah Ahléhi Wa Salam) alors qu’elle était enceinte à la suite des relations adultères. Elle lui dit : « O Messager de Dieu ! J’ai transgressé l’une des limites de Dieu. Fais-moi subir le châtiment qui s’impose ». Le Prophète (Salalah Ahléhi Wa Salam) fit alors venir son plus proche parent (son répondant) et lui dit : « Traite-la bien. Dès qu’elle met au monde son enfant, viens me voir ! » Et c’est ce qu’il fit. Le Prophète (Salalah Ahléhi Wa Salam) donna alors l’ordre de bien attacher ses vêtements à son corps (pour éviter qu’elle ne se découvre) puis de la lapider. Une fois morte, il pria sur elle. ‘Omar lui dit : « O Messager de Dieu ! Tu pries sur elle alors qu’elle a forniqué ? ». Il Lui répondit : « Elle a exprimer un repentir qui, si on le partageait entre soixante dix personnes de Médine, leur suffirait (pour les absoudre). As-tu jamais trouvé de plus noble que son don de sa propre vie à Dieu Tout Puissant. ? » (Rapporté par Moslem)
Commentaire du hadith :
Dans ce hadith on cite le cas d’une femme appelé Al Ghmidya qui était venue d’elle-même se dénoncer pour subir le châtiment prévu par la loi et qui est, en l’occurrence, la mort par lapidation. Il y a eu d’ailleurs d’autres cas pareils enregistrés par l’histoire de la juridiction islamique, tel celui de Ma’iz. Cela semble incroyable à quiconque n’est pas pleinement convaincu des vérités de l’Islam. Or un musulman sait que ce monde est éphémère et que ses joies et ses misères ne pèsent rien devant celles de l’au-delà. C’est pourquoi il préfère subir le châtiment de ses fautes dans ce monde dans l’espoir d’en être acquitté dans l’autre. La réponse du Prophète (Salalah Ahléhi Wa Salam) au calife ‘omar est bien significative à ce sujet. Il lui a dit en effet que le repentir de cette malheureuse pécheresse suffirait à blanchir soixante dix des pécheurs de Médine. C’est cette foi profonde et sincère qui fait d’ailleurs que de tels châtiments ne se justifient en pratique que très rarement à tel point qu’on les mentionne dans les livres d’histoire alors que la chronique quotidienne des faits divers nous annonce chaque jour plus d’horreurs à cause du délaissement de la législation divine jugée par des ignorants sans foi si scrupule comme un signe de rétrogradation et d’obscurantisme. Cela démontre bien l’efficacité de la juridiction islamique pour assurer la propreté morale et la sécurité dans une société effectivement musulmane alors que les autres législations ont largement prouvé leur faillite totale dans les pays qui se disent civilisés où les crimes, les viols et autres actes de banditisme se comptent par milliers à la minute.
23. Selon Ibn ‘Abbas (RA) et Anas Ibn Malek (RA), le Messager de Dieu (Salalah Ahléhi Wa Salam) a dit : « Si le fils d’Adam avait une vallée pleine d’or, il en souhaiterait une deuxième. Seule la terre en effet peut lui remplir la bouche. Dieu accepte pourtant le repentir de qui revient à Lui » (URA)
24. Selon Abou Hourayra (RA), le Messager de Dieu (Salalah Ahléhi Wa Salam) a dit : « Dieu glorifié et exalté rit à la vue de deux hommes dont l’un tue l’autre et qui entrent pourtant tous deux au Paradis : L’un d’eux combat sur le chemin de Dieu et y est tué. Puis Dieu agrée le repentir du meurtrier qui embrasse alors l’Islam et connaît à son tour le martyre pour la cause de Dieu. » (URA) |
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| Sujet: Re: Riyad As Salihin 2008-05-11, 21:01 | |
| 3- La patience (ou l’endurance)
3.200 O vous qui avez cru ! Soyez patients et rivalisez de patience (avec vos ennemis)
2.155 Nous vous éprouverons sûrement un tant soit peu par la peur, la famine, la réduction des biens, des personnes et des récoltes. Et annonces la bonne nouvelle aux patients.
39.10 …Seuls les patients reçoivent leur salaire pleinement et sans compter (ou : sans subir de jugement)
42.43 Celui qui se montre patient et pardonne, c’est certainement là une marque de caractère.
2.153 O vous qui avez cru ! Prenez aide dans la patience et la prière ! Dieu est certainement avec les patients.
47.31 Oui, Nous vous mettrons sûrement à l’épreuve afin de connaître ceux d’entre vous qui combattent (pour la cause de Dieu) et qui se montre patients et afin d’éprouver vos nouvelles.
Les versets concernant la prescription de la patience et montrant sa grande valeur sont très nombreux et notoires. Quant aux hadiths, en voici quelques-uns :
25. D’après Abou Malek Al Ash’arî (RA), le Messager de Dieu (Salalah Ahléhi Wa Salam) a dit : « La pureté rituelle (ou la propreté) représente la moitié de la foi – La Louange est à Dieu, remplit la balance -u jugement dernier) – Gloire et pureté à Dieu ainsi que la Louange (soubhanAllahi wal hamdoullillahi), remplit tout l’espace entre les cieux et la terre – La prière est une lumière. L’aumône est une preuve (de foi sincère) – La patience est une clarté – Le Coran est un argument pour ou contre toi : Tous les hommes prennent le matin le chemin (du marché), il en est qui vend son âme (à Dieu) et qui l’a ainsi affranchie ; et il en est qui la condamne à sa perte éternelle ( en la vendant au Diable) ». (Rapporté par Moslem)
26. Abou Sa’id Al Khoudri (DAS) rapporte ceci : « Un groupe d’Ansarites (premiers Musulmans de Médine) demandèrent assisstance matérielle au Messager de Dieu (Salalah Ahléhi Wa Salam) qui la leur donna. Puis ils lui en demandèrent de nouveau et la leur donna. Jusqu’à l’épuisement de tout ce qu’il avait. Une fois qu’il avait dépensé tout ce qu’il possédait, il leur dit : « Tant que je détiendrai quelque bien je n’en serai jamais avare avec vous. Mais celui qui se refuse par fierté d’âme de tendre la main aux autres, Dieu lui sauvegarde sa fierté. Celui qui n’exprime pas son besion, Dieu le met au-dessus du besoin. Celui qui s’astreint de patienter, Dieu lui en donne la force. Nul n’a reçu de don meilleur et plus abondant que celui de la patience ». (URA)
27. Selon Souhayb Ibn Sinan (DAS), le Messager de Dieu (Salalah Ahléhi Wa Salam) a dit : « Ce que l’affaire du Croyant est etonnante ! Son affaire ne comporte (pour lui) que du bien, et cette faveur n’appartient qu’au Croyant : s’il est l’objet d’un événement heureux, il remercie Dieu et c’est là pour lui une bonne chose. S’il est victime d’un malheur, il l’endure avec patience et c’est là encore pour lui une bonne chose ». (rapporté par Moslem)
28. Anas (DAS) a dit : «Quand le Prophète (Salalah Ahléhi Wa Salam) se sentit bien lourd (sous l’effet de la maladie) il commença par être voilé par les vagues successives de l’agonie. (Sa fille) Fatima (DAS) dit : « Malheur à moi, comme mon père est souffrant ! » Il dit : « Ton père ne connaîtra plus de souffrance après ce jour ». Une fois mort, elle dit : « O père ! Il a répondu à l’appel de son Seigneur. O père ! Les jardins du Paradis ont sa demeure. O père ! Nous faisons part de sa mort à l’Ange Gabriel ». Quand on l’enterra, Fatima dit : « Comment avez-vous eu le cœur de jeter la terre sur le corps du Messager de Dieu (Salalah Ahléhi Wa Salam) ? (Rapporté par Al Boukhari)
29. Ousama Ibn Zeyd (DAS), le protégé et le bien-aimé du Messager de Dieu (Salalah Ahléhi Wa Salam), fils de son bien-aimé (DAS) a dit : «La fille du Prophète (Salalah Ahléhi Wa Salam) envoya quelqu’un dire à son père : « Mon fils est dans l’agonie de la mort, viens donc nous tenir compagnie ! ». Il lui envoya quelqu’un lui présenter son salut et dire : « Ce que Dieu a pris Lui appartient et c’est à Lui qu’appartient Toujours ce qu’Il a donné. Tous chez Lui est lié à un terme assigné à l’avance. Prends donc patience et espère-s’en la récompense de Dieu ! » Elle lui envoya de nouveau, l’adjurant avec insistance de venir auprès d’elle. Il se leva alors en compagnie de Sa’d Ibn ‘Oubada, de Mou’adh Ibn Jabal, de Oubay Ibn Ka’b, de Zeyd Ibn Thabet et d’autres (DAS). On leva le petit agonisant vers le Messager de Dieu (Salalah Ahléhi Wa Salam) qui le mit sur ces genoux alors que son âme commençait à bouger et à se troubler. Les yeux du Messager débordèrent de larmes. Sa’d lui dit : « Qu’est-ce donc que cela, O Messager de Dieu ? » Il dit : « cela est une miséricorde que Dieu le Très Haut a placé dans le cœur de Ses esclaves
(Dans une autre version : « Dans le cœur de qui il a voulu de Ses esclaves. » ) . Et Dieu n’est Miséricordieux qu’avec ceux de Ses esclaves qui le sont eux-mêmes ».
Commentaire :
Dans ce hadith on voit que Sa’d Ibn ‘Oubada s’est étonné de voir le Prophète (Salalah Ahléhi Wa Salam) « faiblir » devant le malheur au point de pleurer. Mais le Prophète (Salalah Ahléhi Wa Salam) lui répliqua que ce n’était pas de la faiblesse mais de la miséricorde et de la compassion. Si cette miséricorde était une faiblesse, Dieu ne se serait pas nommé le Miséricordieux.
Ce qui est interdit dans le deuil c’est ce désespoir révolté et tapageur que laissaient voir les Arabes avant l’Islam. Ils criaient à tue-tête leur rébellion contre l’arrêt du destin ; ils se frappaient le visage, se griffaient et allaient même jusqu’à déchirer leurs vêtements. Donc les larmes sont une source de miséricorde pour le défunt et un soulagement pour celui qui les verse. Mais tout le reste est un signe d’irrespect et de révolte vis-à-vis de la volonté de Dieu auquel nous devons tout et vers Lequel tout doit retourner en toute justice ; il ne fallait que reprendre ce qui Lui appartient.
30. D’après Chou’ayb (RA), Messager de Dieu (Salalah Ahléhi Wa Salam), a dit : « jadis vivait un roi qui avait un sorcier. Quand le sorcier se sentit vieillir, il dit au roi : « Me voilà maintenant âgé. Envoie-moi donc un jeune homme pour que je lui enseigne la magie ». Il lui envoya un jeune homme. Sur son chemin vers le sorcier, le jeune homme rencontra un moine. Il s’assit auprès de lui et écouta ses paroles qui lui plurent. Il faisait ainsi chaque fois qu’il se rendait chez le sorcier. Quand il arrivait auprès du sorcier, ce dernier le frappait pour son retard. Il s’en plaignit au moine qui lui dit : « Quand tu as peur de la colère du sorcier, dis lui : « J’ai été retenu par ma famille » et quand tu crains la colère de la famille, dis lui : « J’ai été retenu par le sorcier ».
Entre-temps, voilà qu’une bête énorme interdit le passage aux gens. Le jeune homme dit : « Aujourd’hui je vais savoir qui du sorcier ou du moine à la plus grande valeur ». Il prit une pierre et dit : « Seigneur Dieu ! Si l’œuvre du moine T’est préférable à celle du sorcier, tue cette bête afin de permettre aux gens de passer ». Il la frappa alors avec la pierre et la tua sur le coup. Les gens eurent ainsi la voie libre. Il vint en informer le moine qui lui dit : « Mon petit, tu es devenu maintenant plus fort que moi puisque tu es arrivé à ce miracle. C’est pourquoi tu vas certainement être mis à l’épreuve. S’il en est ainsi, ne dis à personne où je suis ». Ainsi donc le jeune homme en arriva à guérir l’aveugle de naissance et le lépreux. Il guérissait les gens de la plupart de leurs maladies. L’un des courtisans du roi qui était aveugle en entendit parler et se rendit auprès de lui avec de nombreux cadeaux. Il lui dit : Tout ce que tu vois là est à toi si tu arrives à me guérir ». Le jeune homme lui dit : « Je ne guéris personne moi-même mais c’est uniquement Dieu le Très-Haut qui guérit. Si tu crois en Dieu le Très-Haut, je Le prierai et Il te guérira ». Le courtisan crut en Dieu et Dieu le guérit. Il se rendit chez le roi et s’assit près de lui comme il en avait coutume. Le roi lui demanda : « Qui donc t’a rendu la vue ? ». Il dit : « Mon Seigneur et Maître ». Il lui dit : « Est-ce que tu as un Seigneur autre que moi ? ». Il dit : « Mon Seigneur et le tien est Dieu ». Le roi le jeta en prison et ne cesa pas de le torturer jusqu’à ce qu’il dénonçât le jeune homme. On fit alors venir le jeune homme et le roi lui dit : « Mon petit, te voilà arrivé à guérir avec ta magie l’aveugle-né et le lépreux et à faire telle et telle chose ». Le jeune homme lui dit : « Je ne guérit personne mais c’est Dieu le Très-Haut seul qui guérit ». Il le jeta donc en prison et ne cessa de le torturer jusqu’à ce qu’il dénonçât le moine. On fit venir le moine et on lui dit : « Renie ta foi ! » et il refusa de le faire. On ordonna d’apporter une scie qu’on lui plaça sur la raie de ses cheveux. On lui coupa ensuite la tête qui tomba en deux morceaux. On fit alors venir le courtisan et on lui dit : « Renie ta foi ! » mais il refusa. On lui plaça la scie sur la raie de ses cheveux et on lui coupa la tête qui tomba en deux morceaux. On fit enfin venir le jeune homme et on lui dit : « Renie ta foi ! » Mais il refusa. Le roi le jeta à quelques-uns de sa suite et leur dit : « Amenez-le à telle montagne et escaladez-la avec lui. Une fois parvenue à son sommet, demandez-lui de renier sa foi, sinon jetez-le du haut de la montagne. Ils le prirent donc avec eux et escaladèrent la montagne. Il dit : « Seigneur Dieu ! Sauve-moi d’eux par ce que Tu veux ! ». La montagne se mit alors à branler. Ils tombèrent dans le vide et il vint dire au roi : « Dieu m’a sauvé d’eux ». Le roi le jeta à des gens de sa suite et leur dit : « Allez avec lui et mettez-le dans une grande barque. Une fois arrivés au large, demandez-lui de renier sa foi, sinon jetez-le à la mer ». Ils partirent avec lui et, une fois en pleine mer, il dit : « Seigneur Dieu ! Sauve-moi d’eux avec ce que Tu veux ! ». La barque se retourna et ils se noyèrent. Il vint en marchant (sur l’eau) jusqu’au roi qui lui dit : « qu’ont fait tes compagnons ? ». Il lui dit : « Dieu m’a sauvé d’eux ». Il dit alors au roi : « Jamais tu ne pourras me tuer si tu ne fais pas ce que je vais t’ordonner de faire. « M’ordonner quoi ? » demanda le roi. « Tu rassembles ton peuple sur un même plateau puis tu me crucifie sur le tronc d’un palmier. Tu prends alors une flèche de mon carquois, tu places la flèche au milieu de la corde de l’arc et tu dis : « Au nom de Dieu, Seigneur et Maître de ce jeune homme », tu me tires alors la flèche et si, tu fais tout cela, tu me tueras sûrement ». Il rassembla donc les gens sur un même plateau, crucifia le jeune homme sur le tronc d’un palmier, prit une flèche de son carquois et la plaça au milieu de la corde de l’arc. Puis il dit : « Au nom de Dieu, Seigneur et Maître du jeune homme ! ». Il tira alors la flèche qui alla se planter dans sa tempe. Le jeune homme porta la main à sa tempe et mourut sur le coup. Les gens dirent alors : « Nous croyons au Seigneur et Maître du jeune homme ». On vint dire au roi : « Que dis-tu de ce que tu craignais ? Par Dieu, te voilà donc atteint de l’objet de la crainte et voilà que ton peuple à cru en Dieu ». Il ordonna de creuser des fossés à l’entrée de chaque route. On les creusa et on y alluma le feu. Le roi dit : « Jetez-y tous ceux qui ne veulent pas renier leur foi ». C’est ce qu’ils firent jusqu’à ce que vint une femme avec son petit. Elle eut peur et refusa de se jeter dans le feu. Son enfant lui dit : « Mère ! Patiente car tu es sur la juste voie ». (Rapporté par Moslem) |
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| Sujet: Re: Riyad As Salihin 2008-05-11, 21:15 | |
| 31. Anas (DAS) a dit : «Le prophète (Salalah Ahléhi Wa Salam) passa devant une femme qui pleurait auprès d’une tombe. Il lui dit : « Crains Dieu et sois patiente ! » Elle dit : « Laissez moi en paix ! Tu n’as pas été touché par le malheur qui m’accable et tu n’a jamais rien connu de tel. » Quelqu’un lui dit : « C’est le Prophète (Salalah Ahléhi Wa Salam) » Elle se présenta à la porte du Prophète (Salalah Ahléhi Wa Salam) sans y trouvé de portier (pour l’en empêcher). Elle dit au Prophète (Salalah Ahléhi Wa Salam) : « Je ne t’avais pas reconnu ». Il dit : « La patience n’est digne de ce nom qui si elle pleurait si elle se manifeste au premier choc. » (Dans une autre version de Moslem : cette femme pleurait l’un de ses enfants. )
32. Abou Hourayra (DAS) rapporte que le messager de Dieu (Salalah Ahléhi Wa Salam) a dit : « Dieu le Très-Haut dit : «Quand Je reprends à Mon esclave croyant l’âme de l’être qu’il aime le plus au monde et qu’il se montre patient dans l’espoir de Ma récompense, Je n’en ai d’autre récompense pour lui que le Paradis. » (Rapporté par Al Boukhari)
33. Aisha (DAS) a dit avoir interrogé le Messager de Dieu (Salalah Ahléhi Wa Salam) sur la peste. Il l’informa que c’était un fléau que Dieu le Très-Haut envoie sur qui Il veut .Il en a cependant une miséricorde pour les Croyants car il n’est pas un être se trouvant en pleine épidémie peste restant malgré cela dans son pays (pour ne pas propager la maladie), s’armant de patience dans l’espoir de Ma récompense et convaincu que seul peut l’atteindre ce que Dieu lui a prédestiné, qui n’ai un salaire égal à celui du martyr ». (Rapporté par Al Boukhâri)
34. Anas (RA) rapporte ceci: « J’ai entendu le messager de Dieu (Salalah Ahléhi Wa Salam) dire : « Dieu Tout Puissant a dit : « Quand J’éprouve Mon esclave dans les deux choses qu’il aime le plus (ses yeux) et qu’il se montre patient, Je lui donne le Paradis en dédommagement de leur perte ». (Rapporté par Al Boukhâri)
35. ‘Ata’ Ibn Rabah a dit : « Ibn ‘Abbas (RA) m’a dit : « Veux-tu que je te montre une femme de ceux que Dieu destine au Paradis ? » Je dis : « Oui ». Il dit : « Cette femme noire est venue dire au prophète (Salalah Ahléhi Wa Salam) : « J’ai des crises d’épilepsie au cours desquelles il m’arrive de me découvrir malgré moi. Prie donc pour moi Dieu le Très-Haut » ! Il lui dit : « Si tu veux bien patienter, tu as le Paradis et, si tu veux que je prie Dieu le Très-Haut pour ta guérison, je le fais et Il te guérira ». Elle dit : « Je préfère plutôt patienter ». Puis elle ajouta : « Il m’arrive dans ces crises de me découvrir, prie Dieu pour que cela ne m’arrive plus ». Et il pria pour elle ». (URA)
36. ‘Abdullâh Ubn Mas’ud (RA) a dit : « C’est comme si je voyais encore le messager de Dieu (Salalah Ahléhi Wa Salam) racontant l’histoire de l’un des Prophètes (as) que son peuple avait frappé au point de faire couler son sang. Il essuyait le sang de son visage et disait : « Seigneur Dieu ! Absous mon peuple car il est ignorant ». (URA)
37. Selon Abou Sa’id et Abou Hourayra (RA), le Prophète (Salalah Ahléhi Wa Salam) a dit : « Il n’est pas une fatigue ou une maladie, ou un souci, ou une peine, ou un mal, ou une angoisse qui touche le Musulman, jusqu’à l’épine qui le pique, sans que Dieu ne lui efface à cause de cela une partie de ses péchés ». (URA)
38. Ibn Mas’ud (RA) a dit : « Je m’introduis chez le Prophète (Salalah Ahléhi Wa Salam) alors qu’il agonisait. Je dis : « O Messager de Dieu ! Te voilà donc dans de cruelles souffrances ! ». Il dit : « Oui vraiment. Je souffre autant que deux personnes ». Je dis « C’est que tu as ainsi deux salaires ? » Il dit : « Oui, c’est ainsi. Il n’est pas un Musulman qui souffre d’un mal, d’une piqûre d’épine, ou de quelque chose de plus important, sans que Dieu ne lui efface à cause de cela ses mauvaises actions et sans que ses péchés ne tombent comme tombent les feuilles mortes de l’arbre ». (URA)
39. Abou Hourayra (RA) a dit, le Messager de Dieu (Salalah Ahléhi Wa Salam) a dit : « Celui a qui Dieu veut du bien se voit touché dans ce qu’il à de plus cher ». (Rapporté par Al Boukhâri)
40. Selon Anas (RA), le Messager de Dieu (Salalah Ahléhi Wa Salam) a dit : « Aucun d’entre vous ne doit souhaiter la mort pour un mal dont il souffre. S’il doit absolument le faire qu’il dise : « Seigneur Dieu ! Garde-moi en vie tant que la vie m’est préférable et fais-moi mourir si la mort m’est préférable ». (URA)
41. Khabbab Ibn Al Aratt (RA) a dit : « Nous nous plaignîmes un jour auprès du Messager de Dieu (Salalah Ahléhi Wa Salam) alors qu’il était allongé à l’ombre de la Ka’ba, la tête appuyée sur son manteau. Nous dîmes : « Que n’appelles-tu pour nous le secours de Dieu ? Que ne pries-tu pour nous ? ». Il dit : « Parmi ceux qui vivaient avant vous, on prenait l’un d’eux, on lui creusait un trou et on l’y mettait. On apportait ensuite une scie qu’on lui plaçait sur la tête qu’on sciait ainsi en deux morceaux. Ou bien on passait sur sa tête un peigne de fer jusqu’à lui arracher ce qu’il y avait au dessous de sa chair et de ses os. Ce n’arrivait pourtant pas à lui renier sa foi. Par Dieu, Dieu accomplira cette chose (l’Islam) jusqu’à ce que le voyageur aille sur sa monture de San’a’ à Hadramawt ne craignant que Dieu ou le loup pour ses troupeaux ». (Dans une autre version : « Alors qu’il appuyait sa tête sur son manteau et nous avions souffert de durs tourments de la part des idolâtres).
42. Ibn Mas’ud (DAS) a dit : « Quand ce fut le fameux jour de Houneyn (nom de la rude bataile qui opposait les Musulmans à la coalition dédouine dirirfée par la tribu Haouazin devant le fief montagneux de Ta’if an VIII de l’Hégire) le Messager de Dieu (Salalah Ahléhi Wa Salam) fit des préférences à certains dans le passage du butin. Ainsi donna-t-il à Al Aqra Ibn Habis cent chameaux. Il donna la même chose à ‘Ouyayna Ibn Hisn. Il donna aussi àà des gens parmi la noblesse arabe en les favorisant dans le partage. Quelqu’un dit alors : « Par Dieu, voila bien une répartition qui manque de justice et ou l’on a pas rechercher la satisfaction de Dieu. » Je ne rendis effectivement auprès de lui et lui contai la chose. Son visage devint rouge intense et il dit : « Qui donc est juste si Dieu et Son Messager de Dieu ne le sont pas ? » Puis il ajouta : «Que Dieu ait Moïse dans Sa miséricorde ! On lui a fait en effet des torts bien plus grands et il endura pourtant avec patience. » Je dis : « Je ne lui adresserai certainement plus jamais la parole après c qu’il a dit. » (URA)
43. Anas (DAS) a dit : « Le messager de Dieu (Salalah Ahléhi Wa Salam) a dit : « Quand Dieu veut du bien de Son esclave, Il lui accélère son châtiment dans ce monde. Quand Il veut du mal de Son esclave, Il s’abstient de le châtier pour sa faute jusqu’à ce qu’il en recoive sa punition entière le jour de la resurection. Le Prophère (Salalah Ahléhi Wa Salam) a dit aussi : «La grandeur de la recompense va de pair avec la grandeur de l’épreuve. Dieu le Très-Haut, quand Il aime les gens, les éprouve. Celui qui accepte l’épreuve avec abnégation aura la satisfaction de Dieu ; et celui qui lui oppose son mécontentement, Dieu sera mécontent de lui. » (Rapporté par Attirmidhi)
44. D’après Anas (DAS), l’un des fils de Abou Talha en était aux souffrances ultimes. Abou Talha sortit alors et l’enfant rendit l’âme. Quand Abou Talha rentra à la maison, il dit : « Quand est-il advenu de mon fils ? » Oummou Souleym (sa femme) lui dit : « Il est maintenant plus calme que jamais. » Elle lui présenta son diner qu’il mangea, puis eut avec elle des rapports. Quand il en eut terminé, elle lui dit : « Allez enterrer l’enfant. » Le lendemain matin Abou Talha se rendit chez le Prophète (Salalah Ahléhi Wa Salam) et l’en informa. Il lui demanda : « Avez-vous eu des rapports ? » Il dit : « Oui » Il dit : « Seigneur Dieu ! bénis-leur leurs rapports ! » Elle mit au monde un garçon. Abou Talha me dit alors : « Va le porter au Prophète et il envoya avec lui quelques dattes. Le Messager de Dieu (Salalah Ahléhi Wa Salam) demanda : « As-tu rapporté des choses avec lui ? » Je dis : « Oui, des dattes ». Le prophète (Salalah Ahléhi Wa Salam) prit et les mâcha. Il les plaça ensuite dans sa main et les lui colla à son palais. Il lui donna le nom de Abdullah. (URA)
Dans une autre version d’Al Boukhari : Ibn ‘ouyayna dit : « Un Ansarite m’a dit : « Je lui ai vu naître neuf garcons ayant tous appris le Coran. » Il voulait dire neuf des fils de leur enfant ‘Abdullah.
Dans la version de Moslem : l’un des fils de Abou Talha de sa femme, Oummou Souleym, mourut. Elle dit : « Quand il rentra à la maison, le lui présentai son dîner qu’il manga. Puis je me fis plus belle que jamais et nous eûmes des rapports. » Et lui dit seulement alors : « Que dirait-tu, o Abou Talha, si des gens prêtent à d’autres quelque chose pui leur demandent de la leur rendre, peuvent-ils la leur refuser ? ». Il dit : « Non » Elle dit alors : « Dans ce cas demande à Dieu de te récompenser pour avoir accepter avec résignation la port de ton fils. » Il se fâcha puis il dit : « Tu m’as d’abord laisser me souiller avec toi avant de m’annoncer la mort de mon fils ! » Il alla conter la chose au Messager de Dieu (Salalah Ahléhi Wa Salam) qui dit : « Que Dieu vous bénisse cette nuit ! »Il dit : « Elle tomba enceinte » Il dit encore : « Le Messager de Dieu était alors en voyage et elle était avec lui. Or quand le Messager de Dieu rentrait à Médine, il ne le faisait jamais de nuit. Quand ils furent près de Médine, elle fut prise par les douleurs de l’enfantement. Abou Talha de détacha de la caravane pour s’occuper d’elle. Le Messager de Dieu (Salalah Ahléhi Wa Salam) reprit cependant sa route et Abou Talha disait : « Seigneur ! Tu sais bien su j’aime sortir avec le Messager de Dieu quand il sort et rentrer avec lui quand il rentre. Me voici donc retenu par ce que Tu vois. » Oummou Souleym lui disait pourtant : « O Abou Talha ! Je ne sens pas mes douleurs habituelles. Poursuis donc ta route. » Nous nous remîmes alors en marche. Les douleurs de l’accouchement l’a reprirent de plus belle à leur arrivée à Médine et elle mit au monde un garçon. Ma mère me dit : « O Anas ! Ne laissez personne l’allaiter jusqu’à ce que tu l’aies porté au Messager de Dieu (Salalah Ahléhi Wa Salam) » Le lendemain matin, je le portai au Messager de Dieu (Salalah Ahléhi Wa Salam)… » et il conta la suite du récit.
45. D’après Abou Hourayra (RA), le Messager de Dieu (Salalah Ahléhi Wa Salam) a dit : « Le fort n’est pas celui qui terrasse ses adversaires, mais seul est fort celui qui se maîtrise dans la colère ».
46. Souleymân Ibn Chord (RA) a dit : « J’étais assis aux côtés du Prophète (Salalah Ahléhi Wa Salam) cependant que deux hommes échangeaient des injures. Le visage de l’un d’eux devint rouge et les veines de son cou se gonflèrent. Le Messager de Dieu (Salalah Ahléhi Wa Salam) dit : « Je connais certainement un mot qui, s’il le disait, ferait partir ce qu’il ressent. S’il disait : « Je me mets sous la protection de Dieu contre le Diable voué à la lapidation » cela ferait partir sa colère ». On dit alors à cet homme : « Mets-toi sous la protection de Dieu contre le Diable voué à la lapidation ». (URA)
47. Selon Mou’adh Ibn Anas (RA), le Prophète (Salalah Ahléhi Wa Salam) a dit : « Celui qui refoule sa colère alors qu’il est capable de l’assouvir, Dieu Tout Puissant l’appelle le jour de la résurrection d’au-dessus les créatures et le laisse choisir ce qu’il veut parmi les Houris aux beaux yeux noirs ».
48. Abou Hourayra (RA) rapporte qu’un homme dit au Prophète (Salalah Ahléhi Wa Salam) : « Donne-moi un bon conseil ! ». Il lui dit : « Ne te fâche jamais !». L’autre répéta plusieurs fois la même demande et, à chaque fois, il lui disait : « Ne te fâche jamais ! » (Rapporté par Al Boukâri)
49. Selon Abou Hourayra (RA), Messager de Dieu (Salalah Ahléhi Wa Salam) a dit : « Le croyant et la croyante ne cessent d’être éprouvés dans leur corps, leurs enfants et leurs biens jusqu’à ce qu’ils rencontrent Dieu le Très-Haut sans avoir à répondre d’aucun péché ». (Rapporté par Tirmidhi)
50. Ibn ‘Abbas (RA) raconte : « ‘Ouyayna Ibn Hisn vint une fois à Médine chez son neveu Al Hourr Ibn Qays qui était parmi les rares personnes que ‘Omar (RA) rapprochait de lui. (Les lecteurs du Coran formaient en effet l’entourage de ‘Omar et étaient ses conseillers, qu’ils fussent en âge mûr ou des adolescents). ‘Ouuyayna dit à son neveu : « Mon neveu ! Tu es introduit auprès de ‘Omar ; demande lui donc de m’accorder une audience ! ». ’Omar la lui accorda ; une fois entré chez ‘Omar, il lui dit : « Gare à toi, O Ibn Al Khattab ! Par Dieu, tu ne nous donnes pas en abondance et tu ne juges pas équitablement entre nous ». ‘Omar (RA) se fâcha tellement qu’il était sur le point de le frapper de sa colère. Al Hourr lui dit alors : « O Prince des Croyants ! Dieu le Très-Haut a dit à Son Prophète (Salalah Ahléhi Wa Salam) : « Sois peu exigent, ordonne selon la bonne coutume et détourne-toi des insensés » et cet homme fait partie des insensés ». Par Dieu ! ‘Omar, au simple rappel de ce verset ne le transgressa pas d’un pouce. Il respectait en effet scrupuleusement les prescriptions du Livre de Dieu exalté ». (Rapporté par Al Boukhari)
51. Selon Ibn Mas’ud (RA), Messager de Dieu (Salalah Ahléhi Wa Salam) a dit : « Il va y avoir après moi du favoritisme et d’autres choses que vous n’aimerez pas ». On dit : « O Messager de Dieu ! Que nous ordonnes-tu de alors faire ? ». Il dit : « Vous remplissez vos obligations vis-à-vis des hommes et demandez à Dieu ce qui vous est dû ». (URA)
52. D’après Abou Yahya Ouseyd (RA), un ansarité (Musulman de Médine) dit : « Messager de Dieu ! Peux-tu m’accorder une charge comme tu en as donné un tel ? ». Il lui dit : « Vous trouverez après moi quelque favoritisme. Acceptez-le avec patience jusqu’à ce que vous me rencontriez sur le bord de mon bassin »
53. D’après Ibn Abi Awfâ (RA), le Messager de Dieu (Salalah Ahléhi Wa Salam), dans l’un de ses jours où il rencontra l’ennemi, attendit que le soleil penchât vers l’horizon et dit : « O gens ! Ne souhaitez pas la rencontre de l’ennemi et demander à dieu le salut. Mais une fois en face de lui, montrez-vous patients et sachez que le Paradis est à l’ombre des sabres ». Le Prophète (Salalah Ahléhi Wa Salam) ajouta : « Seigneur Dieu ! Toi qui as fait descendre le Livre, qui divises le nuage et vaincs les coalitions, vaincs-les et donne-nous sur eux la victoire ! ». (URA) |
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| Sujet: Re: Riyad As Salihin 2008-05-11, 21:18 | |
| 4- La sincérité (ou la véracité)
Dieu le Très-Haut a dit :
9.119 : « O vous qui avez cru ! Craignez Dieu et soyez avec les véridique ».
33.35 : « … ceux et celles qui sont toujours véridiques et sincères ».
47.21 : « S’ils tenaient leur promesse envers Dieu, ce serait pour eux bien meilleur ».
Quant aux hadiths :
54. D’après Ibn Mas’ud (RA), le Prophète (Salalah Ahléhi Wa Salam) a dit : « La sincérité mène aux œuvres de bien et les œuvres de bien mènent au Paradis. L’homme ne cesse de dire la vérité jusqu’à ce qu’on le mentionne auprès de Dieu sous le nom de véridique. Le mensonge mène aux mauvaises actions (à la rébellion contre Dieu) et les mauvaises actions mènent à l’Enfer. L’homme ne cesse de mentir jusqu’à ce qu’on le mentionne auprès de Dieu sous le nom de menteur ». (URA)
55. Al Hasan Ibn ‘Ali (RA) a dit : J’ai appris du Messager de Dieu (Salalah Ahléhi Wa Salam) ce qui suit : « Laisse ce qui est douteux pour ce qui est sûr ; car la vérité est source de tranquillité et le mensonge est source d’inquiétude ». (Rapporté par Tirmidhi)
56. Abou Soufyân Ibn Harb (RA), dans son long récit concernant Héraclès, a dit : « Héraclès nous demanda (au sujet du Prophète) : « Quelles sont les prescriptions qu’il vous fait ? ». Je répondis : « Il nous dit d’adorer Dieu seul et unique sans Lui rien associer, de laisser ce que disent nos pères (c'est-à-dire d’abandonner nos anciennes croyances). Il nous ordonne aussi de faire la prière, d’avoir des mœurs pures et de respecter les liens de parenté ». (URA)
57. Sahl Ibn Houneyf (RA), un ancien de la bataille de Badr rapporte : « Le Prophète (Salalah Ahléhi Wa Salam) a dit : « Celui qui demande sincèrement à Dieu le Très-Haut de faire de lui un martyr, Dieu lui fait atteindre le degré des martyrs même s’il meurt dans son lit ». ‘Rapporté par Moslem)
58. Selon Abou Hourayra (RA), le Messager de Dieu (Salalah Ahléhi Wa Salam) a dit : « L’un des anciens Prophètes (as) entreprit une campagne militaire. Il dit à son peuple : « Que s’abstiennent de me suivre celui qui vient d’épouser une femme et qui n’a pas encore eu avec elle les rapports qu’il désirait. Celui qui a construit une maison et n’en a pas encore posé la toiture. Celui qui a acheté des bêtes enceintes et qui attend la venue de leurs petits ». Quand il fut proche de la cité qu’il voulait assaillir ce fut l’heure de la prière de l’après-midi (‘Asr) ou un peu avant. (Il ne lui restait don peu de temps pour mener sa bataille avant la prière du Maghreb). Il dit au soleil : « Tu es sous les ordres (de Dieu) comme je le suis moi-même. Seigneur Dieu, arrête pour nous sa course ! » et le soleil s’arrêta jusqu’à ce que Dieu lui donnât victoire. Il fit un tas de butin et le Feu du ciel vint pour le dévorer (en signe d’agrément de Dieu) mais n’en fit rien (Dieu refusait cette offrande). Il dit : « L’un de vous a dérobé quelque chose de ce butin. Qu’un homme de chaque tribu s’avance pour me faire acte d’allégeance ! ». Quand la main de l’un d’eux toucha celle du Prophète, ce dernier lui dit : « Le voleur est dans ta tribu ». Ils apportèrent alors une tête d’or, comme la tête d’une vache. Il la plaça sur le reste du butin et le feu vint cette fois le dévorer. Il faut vous dire en effet que les butins de guerre n’ont jamais été permis à aucune nation avant nous (les Musulmans). Puis Dieu nous les rendit licites en voyant notre faiblesse et notre pauvreté ». (URA)
59. D’après Hakim Ibn Hizâm (RA), Messager de Dieu (Salalah Ahléhi Wa Salam) a dit : « Le vendeur et l’acheteur restent libres (de conclure la vente ou de l’annuler) jusqu’à ce qu’ils se séparent. S’ils ont été sincères et s’ils n’ont rien caché des défauts de leurs marchandises, Dieu bénit leur vente. Mais s’ils ont caché ces défauts et s’ils ont menti, cela emporte sa bénédiction ». (URA)
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| Sujet: Re: Riyad As Salihin 2008-05-11, 21:27 | |
| 5 – Le contrôle permanent de Dieu
Dieu le Très-Haut a dit :
26.219 : « Dieu qui voit tes changements de position parmi ceux qui se prosternent (les prieurs) ».
57.4 : « Il est avec vous là où vous soyez ».
3.5 : « Rien n’échappe certainement à Dieu ni sur terre ni dans le ciel ».
89.14 : « Ton Seigneur ne laisse rien échapper à Son observation vigilante ».
40.19 : « Il sait le moindre regard qui trahit et ce que cachent les poitrines ».
Les versets concernant ce chapitre sont très nombreux et bien connus.
Pour ce qui est des hadiths, en voici quelques-uns :
60. Le calife ‘Omar (RA) a dit : « Alors que nous étions un jour assis auprès du Messager de Dieu (Salalah Ahléhi Wa Salam), voilà que se présenta à nous un homme dont les vêtements étaient très blanc et les cheveux très noirs. Il ne portait aucune marque de voyage et nul parmi nous ne le connaissait. Il s’avança pour venir s’asseoir e, face du Prophète (Salalah Ahléhi Wa Salam), plaçant ses genoux contre les siens et posant les paumes de ses mains sur ses cuisses. Il dit au Prophète : « informe-moi, O Mohammad, sur l’Islam ! ». Le Messager de Dieu (Salalah Ahléhi Wa Salam) dit : « L’Islam consiste à attester qu’il n’y a pas de divinité autre que Dieu et que Mohammad est le Messager de Dieu. Il consiste aussi à observer correctement la prière, à s’acquitter de l’aumône légale (zakat), à faire le jeûne de Ramadhân et à effectuer le pèlerinage de la Mecque si on en a les moyens ». L’autre dit : « Tu as dit vrai ». Nous fûmes étonnés de voir cet homme s’informer auprès de lui et en même temps l’approuver. Puis il dit : « Informe-moi sur la foi ! ». Il lui dit : « La foi consiste aussi à croire à Dieu, en Ses anges, Ses livres, Ses Messagers et au jour dernier. Elle consiste aussi à croire au destin bon ou mauvais ». Il dit : « Tu as dit vrai ». Il dit encore : « Informe-moi sur la foi parfaite ! ». Il dit : « C’est le fait d’adorer Dieu comme si tu Le voyais, car si toi tu ne Le vois pas, Lui te voit ». Il dit : « Informe-moi sur l’Heure (du jugement dernier) ! ». Il dit : « Celui qui est interrogé n’en sait pas plus sur elle que celui qui l’interroge ». Il dit : « Informe-moi sur ses signes précurseurs ! ». Il dit : « Quand la femme donnera naissance à sa propre maîtresse. Quand tu verras le va-nu-pieds, les déguenillés et les gueux, gardiens de bêtes, se montrer chaque jour plus arrogants dans leurs constructions, voilà les signes de l’Heure ». Puis l’homme partit. Je restai un certain temps (trois jours) à ne rien demander sur cette affaire, puis le Messager de Dieu (Salalah Ahléhi Wa Salam) me dit : « ‘Omar ! Sais-tu qui est celui qui est venu m’interroger ? » Je dis : « Dieu et Son Messager le savent mieux que moi ». Il dit : C’est l’Ange Gabriel venu vous apprendre votre religion ». (Rapporté par Moslem)
61. Selon Abou Dharr (RA) et Mou’adh Ibn Jabal (RA), le Messager de Dieu (Salalah Ahléhi Wa Salam) a dit : « Crains pieusement Dieu, quel que soit l’endroit où tu te trouves (seul ou avec des gens). Fais suivre la mauvaise action par la bone et voilà qu’elle l’efface. Sois affable et courtois avec les gens ».
62. Ibn ‘Abbas (RA) a dit : « J’étais une fois assis en croupe sur la monture du Prophète (Salalah Ahléhi Wa Salam) quand il me dit : « Jeune homme ! Je vais t’enseigner ces quelques paroles : Observe les commandements de Dieu et Dieu te préservera. Observe les commandements de Dieu et tu trouveras Dieu à tes côtés. Quand tu demandes quelque chose, demande-la à Dieu. Quand tu as besoin d’aide, demande-la à Dieu. Sache que si tout le monde s’associait pour te faire du bien, ils ne pourront le faire que le bien que Dieu a déjà écrit pour toi. Que s’ils se coalisaient tous pour te faire du mal, ils ne pourraient te faire que le mal que Dieu a déjà écrit pour toi. Les calames (du destin) se sont depuis longtemps arrêtés d’écrire et l’encre des pages (du destin) est désormais bien sèche ». (Rapporté par Tirmidhi)
Dans une autre version : « Observe les commandements de Dieu et tu Le trouveras devant toi. Cherche à connaître Dieu dans ton aisance et Il te connaître dans ta gêne. Sache que ce qui t’a raté ne pouvait t’atteindre et que ce qui t’a atteint ne pouvait te rater. Sache que la victoire va de pair avec la patience, que la guérison va de pair avec la maladie et qu’avec toute situation gênante il y a une situation aisée ».
63. Anas (RA) a dit : « Vous faites certainement des choses qui son à vos yeux plus fines que les cheveux alors que du temps du Messager de Dieu (Salalah Ahléhi Wa Salam) nous les considérions comme des péchés mortels ».
64. Selon Abou Hourayra (RA), le Prophète (Salalah Ahléhi Wa Salam) a dit : « Dieu le Très-Haut est jaloux. Ce qui provoque la jalousie de Dieu le Très-Haut c’est quand l’homme fait ce que Dieu lui interdit de faire ».
65. Abou Hourayra (RA) rapporte qu’il a entendu dire le Prophète (Salalah Ahléhi Wa Salam) : « Dieu a voulu une fois éprouver trois des enfants d’Israël : Un lépreux, un teigneux et un aveugle. Il leur envoya donc un Ange (sous l’apparence humaine) qui alla trouver le lépreux et lui dit : « Quelle est la chose que tu aimerais le plus avoir ? » Il lui dit : « Un beau teint et une peau saine. Je voudrais aussi me débarrasser de ce qui provoque le dégoût des autres ». L’Ange lui passa la main sur le corps et voilà que partit son aspect repoussant et que lui fut donné un beau teint. Il lui demanda alors : « Quelle sorte de biens aimerais-tu le plus avoir ? ». Il dit : « Les chameaux » (ou les bovins, le narrateur à un doute). Il lui donna aussitôt une chamelle à son dixième mois de grossesse et lui dit : « Puisse dieu te la bénir ! »
Puis il alla trouver le teigneux et lui demande : « Qu’aimerais-tu le plus avoir ? » Il dit : « Une belle chevelure afin de ne plus inspirer de dégoût ». L’Ange lui passa la main sur la tête et du coup il ne resta plus teigneux et eut une belle chevelure. Il lui dit alors « Quelle sorte de biens désirerais-tu le plus ? ». Il dit : « Les bovins ». Il lui donna une vache pleine et lui dit : « Que Dieu te la bénisse !».
Il alla enfin trouver l’aveugle et lui demanda : « Quelle chose souhaiterais-tu le plus ? » Il dit : « Qu’on me rende la vue afin que je puisse voir les autres ». L’Ange lui passa la main sur les yeux et voilà qu’il vit de nouveau. Il lui dit : « Quelle sorte de biens aimerais-tu le plus avoir ? » Il dit : « Les ovins », et il lui donna une brebis prolifique. Les deux premiers eurent un produit abondant et le troisième se vit naître plusieurs agneaux. Si bien que l’un d’eux eut bientôt une vallée pleine de chameaux, l’autre une vallée pleine de bovins et le dernier une vallée pleine d’ovins.
Puis l’Ange alla trouver le lépreux en prenant l’ancienne apparence du lépreux et lui dit : « Je suis un malheureux voyageur complètement coupé de ses ressources. Nul ne peut répondre à mes besoins si ce n’est Dieu et toi. Aussi je te demande, au nom de Celui qui t’a donné ce beau teint, cette peau saine et ces abondantes richesses, de me donner un seul chameau afin que je puisse poursuivre mon voyage. » Il lui dit : « Je paie déjà assez d’impôts ». Il dit : « Il me semble bien te connaître ; est-ce que tu ne serais pas cet ancien lépreux repoussé par les autres et pauvre ? » Il dit : « J’ai plutôt hérité ces richesses de mes nobles ancêtres ». Il dit : « Si tu mens, que Dieu te ramène à ton premier état ! »
Puis il alla trouver le teigneux en se présentant sous l’aspect qu’il avait avant sa guérison. Il lui demanda la même chose qu’à son compagnon et lui posa les mêmes questions. Il eut les mêmes réponses. Il lui dit : « Si tu mens, que Dieu te ramène à ton premier état ! »
Il alla enfin trouver le troisième sous l’apparence d’un pauvre aveugle et lui dit : « Je suis un homme misérable et un voyageur complètement coupé de ses ressources. Nul aujourd’hui ne peut répondre à mes besoins si ce n’est Dieu et toi. Aussi je te demande, au nom de Celui qui t’a rendu la vue, de me donner un seul mouton pour me permettre de subvenir aux frais de mon voyage ». Il lui dit : « J’étais effectivement aveugle et Dieu m’a rendu la vue. Prends ce que tu veux et laisse ce que tu veux. Par Dieu, je ne te demanderai jamais de me rendre quelque chose que tu auras prise au nom de Dieu Tout Puissant ». L’Ange lui dit alors : « Garde tes richesse car j’ai voulu seulement vous mettre à l’épreuve. Ainsi donc Dieu t’a accordé Sa satisfaction et a frappé de Sa colère tes deux compagnons. (URA)
66. Selon Abou Ya’la Ibn Aws (RA), le Prophète (Salalah Ahléhi Wa Salam) a dit : « Le sage est celui qui se demande des comptes à lui-même et qui agit en vue de ce qui vient après la mort. Et l(incapable est celui qui se laisse guider par ses passions tout en nourrissant au sujet de Dieu de vais espoirs ». (Rapporté par Tirmidhi)
67. Selon Abou Hourayra (RA), le Messager de Dieu (Salalah Ahléhi Wa Salam) a dit : « Comme signe de bonne appartenance de quelqu’un à l’Islam c’est son abstention de tout ce qui ne le regarde pas ». (Rapporté par Tirmidhi)
68. Selon ‘Omar (RA), le Prophète (Salalah Ahléhi Wa Salam) a dit : « On ne demande pas à l’homme pourquoi il a frappé sa femme ». (Rapporté par Abou Dâoud) |
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| Sujet: Re: Riyad As Salihin 2008-05-11, 21:30 | |
| 6 – La piété (ou la crainte de Dieu)
Dieu le Très-hAut a dit :
3.102 : O vous qui avez cru ! Craignez Dieu à Sa juste mesure.
64.16 : Craignez donc Dieu autant que vous le pouvez.
33.70 O vous qui avez cru ! Craignez pieusement Dieu et ayez un langage pertinent et juste.
Les versets concernant la piété sont nombreux et bien connus.
65.2 et 3 Celui qui craint Dieu, Dieu lui aménage une issue. Il lui accorde Ses biens d’où il ne s’y attend pas.
8.29 : Si vous craignez pieusement Dieu, Il vous donnera un pouvoir de discernement, rachètera pour vous vos mauvaises actions et vous absoudra. Dieu possède la générosité immense.
Quant aux hadiths en voici quelques-uns :
69. Abou Hourayra (RA) a dit : « On a demandé au Messager de Dieu (Salalah Ahléhi Wa Salam) : « Quel est le plus noble des hommes ? » Il dit : « C’est le plus pieux d’entre eux ». On lui dit : « Ce n’est pas à ce sujet que nous interrogeons ». Il dit : « C’est alors Joseph, Prophète de Dieu, fils de Prophète de Dieu, lui-même fils de l’ami intime de Dieu (Abraham) ». Ils dirent : « Ce n’est pas à ce sujet que nous t’interrogeons ». Il dit : « C’est alors au sujet des souches des arabes que vous m’interrogez ? Sachez alors que les meilleurs d’entre eux dans la période préislamique sont les meilleurs dans l’Islam une fois qu’ils ont bien compris la vérité coranique ».
70. Selon Abou Sa’id Al Khoudrî (RA), le Prophète (Salalah Ahléhi Wa Salam) a dit : « Ce bas monde est doux et tendre (mot à mot : vert). Dieu va vous en donner la lieutenance afin de voir votre comportement. Méfiez-vous de ce bas monde ainsi que des femmes car c’est à travers les femmes que les fils d’Israël connurent leur première tentation ». (Rapporté par Moslem).
71. D’après Ibn Mas’ud (RA), le Prophète (Salalah Ahléhi Wa Salam) disait : « Seigneur Dieu ! Je te demande la bonne direction, Ta crainte, la pureté de l’âme et la richesse (du cœur) ». (Rapporté par Moslem)
72. ‘Adiyy Ibn Hâtem Attâ’î (RA) a dit : « J’ai entendu le Messager de Dieu (Salalah Ahléhi Wa Salam) dire : « Celui qui a fait serment de faire quelque chose puis trouve autre chose à faire de plus conforme à la crainte de Dieu, qu’il fasse cette dernière ! »
73. Abou Oumama Al Bâhilî a dit : « J’ai entendu le Messager de Dieu (Salalah Ahléhi Wa Salam) dire dans son sermon du pèlerinage d’adieu : « Craignez pieusement Dieu, faites vos cinq prières quotidiennes, observez le jeûne de votre mois (Ramadhân), acquittez l’aumône légale de vos biens et obéissez à vos chefs et vous serez alors dans le Paradis de votre Seigneur ». (Rapporté par Tirmidhi) |
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| Sujet: Re: Riyad As Salihin 2008-05-11, 21:31 | |
| 7 – La foi convaincue et la pleine confiance en Dieu
Dieu le Très-Haut a dit :
33.22 : Quand les croyants virent les coalisés, ils dirent : « Voilà ce que Dieu nous a promis ainsi que Son Messager et Dieu a dit vrai de même que son Messager ».
Cela ne fit qu’augmenter leur foi et leur soumission à Dieu.
3.173 et 174 : Ceux à qui les gens dirent : « Les gens ont mobilisés pour vous (des multitudes). Craignez-les donc ! » Cela augmenta leur foi et dirent : « Il nous suffit d’avoir Dieu et quel bon défenseur ! » Ils retournèrent par un bienfait de dieu et un effet de Sa générosité sans être touchés par aucun mal. Il poursuivirent la pleine satisfaction de Dieu et Dieu a une générosité immense ».
25.58 : « Remets- t-en au Vivant qui ne meurt jamais ! »
14.11 : « C’est à Dieu que doivent s’en remettre les Croyants »
3.159 : « Une fois que ta décision est prise, remets-t-en à Dieu ».
Les versets dans ce sens sont nombreux et bien connus.
Dieu le Très-Haut a dit encore :
65.3 : « Celui qui s’en remet à Dieu, Dieu lui suffit ».
8.2 : « Les croyants sont uniquement ceux-là dont les cœurs se remplissent de crainte à l’évocation de Dieu, qui, lorsqu’on leur récite Ses versets, en acquièrent davantage de foi et s’en remettent à leur Seigneur ».
Pour ce qui est des hadiths :
74. Ibn ‘Abbas (RA) a dit : « Le Messager de Dieu (Sal Allah Ahléhi Wa Salam) a dit : « On a fait défiler devant moi les communautés religieuses (ou nations). Je vis alors un tel prophète et avec lui moins de dix adeptes, tel autre avec un ou deux partisans et un tel autre n’en ayant aucun. Tout à coup on éleva vers moi une foule énorme et je crus que c’était ma communauté. Mais on me dit : « Voilà Moïse et sa nation. Regarde plutôt à l’horizon ». Je regardai et vis apparaître des masses innombrables. On me dit alors ; « Regarde de l’autre côté de l’horizon » et voilà surgir une foule immense. « C’est tout cela ta nation et, avec elle, soixante dix mille hommes qui entreront au Paradis sans subir aucun jugement et aucun tourment ». Puis il se leva et rentra chez lui. Les gens se mirent alors à conjecturer sur ces bienheureux qui entreront au Paradis sans jugements ni tourments. Certains dirent : « C’est sans doute ceux qui ont été les compagnons du Prophète (Sal Allah Ahléhi Wa Salam) ». D’autres dirent : « Ce sont peut-être ceux qui sont nés en Islam et n’ont ainsi jamais rien associés à Dieu ». On fit d’autres supputations. C’est alors que le Messager de Dieu (Sal Allah Ahléhi Wa Salam) se présenta à eux de nouveau et leur dit : « A propos de quoi discutez-vous ainsi ? » Ils lui dirent l’objet de leurs discussions et il dit : « Ce sont plutôt ceux qui ne soignent pas par les incantations et ne se font pas soigner par elles. Ceux qui ne croient point au mauvais augure et qui s’en remettent en tout à leur Seigneur ». Juste à ce moment se leva ‘Oukkâsha Ibn Mohsin qui dit : « Prie Dieu pour que j’en sois ! » Il lui dit : « Tu es effectivement l’un de ceux là ». Quelqu’un d’autre se leva pour faire la même demande. Il lui dit : « C’est là une faveur où t’a déjà précédé ‘Oukkaâsha » (URA)
75. D’après Ibn ‘Abbas (RA), le Messager de Dieu (Sal Allah Ahléhi Wa Salam) disait : « Seigneur Dieu ! Je me soumis à Ta volonté, j’ai cru en Toi, je m’en suis remis à Toi ; c’est vers Toi que je suis retourné et c’est par Toi que j’ai pris à partie (mes adversaires). Seigneur Dieu ! Je me mets sous la protection de Ta Toute Puissance, nul Dieu autre que Toi, afin que Tu ne m’égares pas. C’est Toi le Vivant qui pourvoit à la subsistance et à la sauvegarde de toute chose, qui ne meurt pas tandis que les génies et les humains meurent » (URA).
76. Ibn ‘Abbas (RA) a dit : « Dieu nous suffit et quel bon défenseur ! » C’est la formule prononcée par Abraham (as) quand on le jeta au feu. Elle a été de même prononcée par Mohammad (Sal Allah Ahléhi Wa Salam) quand on lui dit : « Les gens ont mobilisé des masses contre vous, craignez-les ». Cela augmenta leur foi et ils dirent : « Dieu nous suffit et quel bon défenseur ! ». (Rapporté par Al Boukhari)
Dans une autre version de Boukhari, selon Ibn ‘Abbas (RA), il dit : « Les dernières paroles prononcées par Abraham (as) quand on le jeta au feu furent : « Dieu me suffit et quel bon défenseur : »
77. Selon Abou Hourayra (RA), le prophète (as) a dit : « Il entrera au Paradis des gens dont les cœurs sont comme ceux des oiseaux ». (Rapporté par Moslem)
On dit que cela veut dire qu’ils s’en remettent à Dieu comme le font les oiseaux. On dit aussi que leurs cœurs sont sensibles comme ceux des oiseaux.
78. On rapporte au sujet de Jaber (RA) qu’il a accompagné le Messager de Dieu (Sal Allah Ahléhi Wa Salam) dans l’une de ses campagnes vers le Nejd. Quand le Messager de Dieu (Sal Allah Ahléhi Wa Salam) rebroussa chemin, il rebroussa chemin avec eux et la caravane les rejoignit dans une vallée pleine de grands arbres épineux. Le Messager de Dieu (Sal Allah Ahléhi Wa Salam) mit pied à terre et les gens se dispersèrent pour se placer à l’ombre des arbres : « Le Messager de Dieu (Sal Allah Ahléhi Wa Salam) s’installa sous un grand arbre. Il y accrocha son sabre et nous plongeâmes tous dans le sommeil. Tout à coup le Messager de Dieu (Sal Allah Ahléhi Wa Salam) nous appela et auprès de lui se tenait un bédouin. Il dit : « Cet individu a dégainé contre moi mon propre sabre alors que je dormais. Je me suis réveillé alors qu’il le tenait nu. Il me dit : « Qui te protège de moi ? » Je dis : « Dieu » trois fois de suite . Il ne le chatia pas et s’assit. ». (URA)
Dans une autre version, Jâber a dit : « Nous étions avec le Messager de Dieu (Sal Allah Ahléhi Wa Salam) à Dhâtirriqâ’. Etant parvenus à un arbre à l’ombre dense, nous y laissâmes le Messager de Dieu (Sal Allah Ahléhi Wa Salam). L’un des idolâtres arriva alors que le sabre du Messager de Dieu (Sal Allah Ahléhi Wa Salam) était accroché à l’arbre. Il le dégaina et dit : « As-tu peur de moi ? » Il lui dit : « Non ». Il dit : « Qui te protège de moi ? » Il dit : « Dieu » et dans la version de Abou Bakr Al Isma’ilî (dans son recueil de Hadith authentifiés) il dit : « Qui te protège de moi ? » Il dit : « Dieu ». Le sabre tomba alors de sa main et le Messager de Dieu (Sal Allah Ahléhi Wa Salam) le saisit et lui dit à son tour : « Qui te protège de moi ? » L’autre dit : « Sois le meilleur preneur ! » Il dit : « Non. Mais je te promets de ne plus te combattre ». Il lui rendit sa liberté. Quand l’homme revint à ses compagnons il leur dit : « Je reviens à vous de chez le meilleur des gens ».
79. ‘Omar (RA) a dit : « J’ai entendu dire le Messager de Dieu (Sal Allah Ahléhi Wa Salam) : « Si vous vous en remettez à Dieu comme il convient de s’en remettre à Lui, Il vous apportera votre subsistance comme Il l’apporte aux oiseaux qui quittentle matin leur nid le ventre creux pour y rentrer le soir le ventre plein. » (Rapporté par Tirmidhi)
80. Selon Al Barâ (RA), le Messager de Dieu (Sal Allah Ahléhi Wa Salam) a dit : « O untel ! Quand tu te mets au lit dis : « Je soumets ma personne à Toi. Je tourne mon visage vers Toi, je m’en remets en toute chose à Toi et je place mon dos sous Ta protection espérant Ta récompense et craignant Ton châtiment. On ne peut se réfugier de Toi ni être sauvé de Toi en dehors de Toi. Je crois en Ton livre que tu as fait descendre et à Ton Prophète que Tu as envoyé ». Si tu meurs cette nuit, tu mourras ainsi dans la foi conforme à la saine nature (l’Islam) et si tu te réveilles le matin ce sera un bon réveil ». (URA)
Dans une autre version de Moslem et Al Boukhari, rapportée selon Al Barâ : « Le Messager de Dieu (Sal Allah Ahléhi Wa Salam) a dit : « Quand tu vas au lit fais les mêmes ablutions que pour la prière, puis étends-toi sur le côté droit et dis (comme précédemment). Puis il dit : « Fais de ces paroles la dernière chose que tu dis ».
81. Abou Bakr (le véridique) (RA) qui fut, de même que son père et sa mère, compagnon du Prophète (Sal Allah Ahléhi Wa Salam) a dit : « Quand nous étions (lui et le Prophète) dans la grotte (où ils s’était cachés dans leur fuite vers Médine), je regardais les pieds des idolâtres qui étaient juste au-dessus de nous et je dis : « O Messager de Dieu (Sal Allah Ahléhi Wa Salam) ! Si l’un d’eux regardait au-dessous de ses pieds, il nous verrait ». Il dit : « Que penses-tu, O Abou Bakr ! de deux compagnons dont le troisième est Dieu ? » (URA)
82. La mère des Croyants (l’épouse du Prophète) Oummou Salma (RA) a dit : « Quand le Prophète (Sal Allah Ahléhi Wa Salam) sortait de la maison, il disait : « Au nom de Dieu. Je m’en remets à Dieu. Seigneur Dieu ! Je me mets sous Ta protection afin de ne point m’égarer ni égarer personne, afin de ne pas glisser dans l’erreur ni d’y être poussé, afin de ne commettre aucune injustice et de ne pas en subir, de ne point me comporter en insensé ni d’être victime des insensés ! « (Rapporté par Abou Dâoud et Tirmidhi)
83. D’après Anas (RA), le Messager de Dieu (Sal Allah Ahléhi Wa Salam) a dit : « Celui qui dit (il voulait dire : en sortant de chez lui) : « Au nom de Dieu. Je m’en remets à Dieu. Il n’y a de force ni de puissance que par Dieu » on lui dit : « Tu as été bien guidé. On t’a épargné le mal de tes ennemis. Tu es sous la protection de Dieu et écarte-toi du chemin du diable ». (Rapporté par Abou Dâoud, Tirmidhi, Annasâ’i et d’autres).
Abou Dâoud a ajouté : « Le Diable dit alors à un autre diable : « Que peux-tu bien faire à un homme qui a été placé sur le droit chemin, qui a été préservé du mal de ses ennemis et qui est sous la protection de Dieu ? »
84. Anas (RA) a dit : « Deux frères vivaient du temps du Prophète (Sal Allah Ahléhi Wa Salam). L’un d’eux se rendait régulièrement chez le Prophète (Sal Allah Ahléhi Wa Salam) et l’autre s’adonnait à son métier. Ce dernier se plaignit auprès du Prophète (Sal Allah Ahléhi Wa Salam) de l’oisiveté de son frère. Il lui dit : « Qui sait si tu ne reçois ta subsistance à cause de lui ? » |
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| Sujet: Re: Riyad As Salihin 2008-05-11, 21:51 | |
| 8 – La droiture
Dieu le Très-Haut a dit :
11.112 : « Prends le droit chemin ».
41 versets 30 à 32 : « Ceux qui ont dit : « Notre Seigneur et Maître, est Dieu » Puis ont pris le chemin de la droiture, les Anges descendent vers eux par vagues successives (en leur disant) : « N’ayez crainte et ne vous attristez point ! Réjouissez-vous à l’avance du Paradis qui vous est promis. C’est nous vos protecteurs dans la vie ici-bas et dans la vie ultime. Vous y avez tout ce que désire votre âme et vous y avez tous les objets de votre prétention.
C’est là une façon de recevoir Ses hôtes de la part d’un grand Absoluteur et d’un Miséricordieux infini ».
46. 13 à 14 : « Ceux qui ont dit : « Notre seigneur et Maître est Dieu » puis ont adopté la voie de la rectitude, aucune peur ne les accable et aucun chagrin ne les afflige.
Ceux-là sont les gens du Paradis où ils seront pour l’éternité en récompense de ce qu’ils faisaient ».
Pour ce qui est des hadiths :
85. Abou ‘Amr ou, selon d’autres, Abou ‘Amr Sufyân Ibn ‘Abdullâh (RA) a dit : « J’ai dit : « O Messager de Dieu ! Dis mois sur l’Islam quelques paroles sur lesquelles je n’interrogerai personne d’autre que toi ». Il dit : « Dis : « J’ai cru en Dieu » Puis suis le droit chemin ». (Rapporté par Moslem)
86. Abou Hourayra (RA) a dit : « Le Messager de Dieu (Salalah Ahléhi Wa Salam) a dit : « Rapprochez-vous de la perfection, rectifiez continuellement votre conduite et sachez que nul d’entre vous ne devra son salut à ses seules œuvres ». On dit : « Pas même toi, ô Messager de Dieu ? » Il dit : « Pas même moi, à moins que Dieu ne me couvre du voile de Sa miséricorde et de Sa générosité ». (Rapporté par Moslem)
Les savants disent que le vrai sens de la droiture est de s’astreindre continuellement à l’obéissance de Dieu le Très-Haut. |
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| Sujet: Re: Riyad As Salihin 2008-05-11, 21:54 | |
| 9 – La méditation sur la grandeur de tout ce que Dieu le Très-Haut a crée ainsi que sur le caractère éphémère de ce bas-monde, sur les frayeurs que nous réserve la vie ultime ainsi que tout ce qui s’attache, sur la maîtrise de notre nature bestiale, sur son éducation et sur sa contrainte à suivre le droit chemin
Dieu le Très-Haut a dit :
34.46 : « Dis : « Voici le seul et unique conseil que je vous donne : « Mettez-vous sérieusement à l’œuvre à propos de Dieu, par groupes de deux ou chacun à part, et méditez ensuite ».
3.190 et 191 : « Il y a certes dans la création des cieux et de la terre et dans l’alternance de la nuit et du jour des signes évidents pour ceux qio ont un cerveau. Ceux qui pensent à Dieu debout, assis ou sur leurs côtés et qui méditent sur la création des cieux et de la terre : « Notre Seigneur ! Tu n’as pas créé tout cela en vain, gloire et pureté à Toi ! Préserve-nous du supplice du feu ! »
88. 17 à 21 : « Ne voient-ils donc pas les chameaux comment ils ont été créés ? Ni le ciel comment il a été élevé ? Ni les montagnes comment elles ont été installées ? Ni la terre comment elle a été aplanie ? Rappelle car tu n’es là que pour rappeler ».
47.10 : « N’ont-ils jamais parcouru la terre pour voir quel a été le sort de leurs prédécesseurs ? »
Les versets dans ce chapitre sont très nombreux et, parmi les Hadiths :
« Le sage est celui qui se demande des comptes à lui-même. »
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| Sujet: Re: Riyad As Salihin 2008-05-11, 21:56 | |
| 10 – Le désir d’être toujours le premier à faire les bonnes choses et l’exhortation de celui qui entreprend de faire une bonne action à s’y consacrer avec sérieux et détermination
Dieu le Très-Haut a dit :
2.148 : « Courez donc à qui mieux mieux après les bonnes choses (le Paradis ou les bonnes œuvres) ».
3.133 : « Hâtez-vous vers une absolution de votre Seigneur et un Paradis ayant la largeur du ciel et de la terre et ayant été aménagé pour les gens pieux ».
Quant aux hadiths :
87. Selon Abou Hourayra (RA), le Messager de Dieu (Salalah Ahléhi Wa Salam) a dit : « Hâtez-vous de faire des bonnes œuvres car il va y avoir des périodes de troubles et de tentations telles des parties d’une nuit sombre. L’homme s’y trouve croyant le matin et mécréant le soir, ou croyant le soir et mécréant le matin. Il vend sa religion pour biens éphémères de ce bas-monde ». (Rapporté par Moslem)
88. Abou Sarwa’a ‘Aqba Ibn Al Hâreth (RA) a dit : « J’ai fait la prière derrière le Prophète (Salalah Ahléhi Wa Salam) à Médine, celle du ‘Asr (2e partie de l’après-midi). Il prononça les salutations de clôture puis se leva en toute hâte enjambant les prieurs vers l’une des chambres de ses épouses. Les gens furent effrayés par sa précipitation. Il sortit de nouveau à eux et constata leur étonnement de sa hâte. Il dit : « J’avais laissé chez moi des pièces de monnaie de l’aumône légale. Il m’a répugné de les y garder toute la nuit et j’ai ordonné de les distribuer aux pauvres ».
89. Jâber (RA) rapporte : « Quelqu’un a demandé au Prophète (Salalah Ahléhi Wa Salam) le jour de la bataille de Ouhoud : où serais-je ? si je suis tué au service de Dieu – « au Paradis », lui répondit le Prophète (Salalah Ahléhi Wa Salam). Il jeta aussitôt les quelques dattes qu’il avait à la main, et se lança dans la mêlée jusqu’à ce qu’il fût tué ». (URA)
90. Abou Hourayra (RA) a dit : « Quelqu’un vint demander au Prophète (Salalah Ahléhi Wa Salam) : « O Messager de Dieu ! Quelle est l’aumône alors que tu es bien portant, très attaché à l’argent, craignant la pauvreté et souhaitant la richesse. N’attends pas pour la faire d’être à l’agonie de la mort et de dire alors : « Ceci à un tel et cela à un tel » alors que cela est devenu leur droit (par l’héritage) » (URA)
91. Selon Anas (RA), le Messager de Dieu (Salalah Ahléhi Wa Salam) prit un sabre le jour de la bataille de Ouhoud et dit : « Qui prend ce sabre de ma main ? » Ils tendirent leurs mains, chacun d’eux disant : « Moi, moi ! » Il dit : « Qui veut le prendre en en payant les prix ? » Les gens s’abstinrent alors et seul Abou Doujâna (RA) dit : « Moi je le prends en en payant le prix ». Il le saisit donc et brisa avec lui les crânes des idolâtres. (Rapporté par Moslem)
92. Azzoubeyr Ibn ‘Adi a dit : « Nous nous rendîmes auprès de Anas Ibn Mâlek (RA) et nous nous plaignîmes à lui du mal que nous faisait Al Hajjaj ». Il leur dit : « Patientez car chaque temps qui vient est tel que celui qui viendra après lui sera pire (que lui) jusqu’à ce que vous rencontriez votre Seigneur. J’ai entendu cela de votre Prophète (Salalah Ahléhi Wa Salam). » (Rapporté par Al Boukhâri)
93. D’après Abou Hourayra (RA), le Messager de Dieu (Salalah Ahléhi Wa Salam) a dit : « Hâtez-vous de faire des bonnes actions avant d’en être empêchés par l’une de ces sept choses que vous devez attendre : Une pauvreté qui vous fait oublier. Une richesse qui vous pousse à une arrogance outrancière. Une malade ruinant votre santé. Une vieillesse affaiblissant votre esprit. Une mort mettant fin à vos jours. L’arrivée du faux Messie et c’est le pire de ce que vous cache l’avenir. Ou l’Heure et « l’Heure est plus mortelle et plus amère encore ».
94. Toujours selon Abou hourayra (RA), le Messager de Dieu (Salalah Ahléhi Wa Salam) a dit le jour de la bataille de Khaydar : « Je donnerai certainement la bannière à un homme qui aime Dieu et Son Messager. Dieu donnera par lui Sa victoire ». ‘Omar (RA) dit : « Je n’ai jamais aimé le commandement sauf ce jour-là. Je me suis donc précipité à l’avant dans l’espoir d’être appelé à porter l’étendard. Mais le Messager de Dieu (Salalah Ahléhi Wa Salam) appela ‘Alji Ibn Abi Tâleb (RA) et lui donna la bannière en lui disant : « Marche sans te retourner jusqu’à ce que Dieu te donne la victoire » ‘Ali se mit en marche puis s’arrêta un moment sans se retourner et cria : « O Messager de Dieu ! A propos de quoi dois-je combattre ces gens ? » Il dit : « Combats-les jusqu’à ce qu’ils attestent qu’il n’y a de dieu q ue Dieu et que Mohammad est le Messager de Dieu. Dès qu’ils font cela, ils ont mis à l’abri (de toi) leur sang et leurs biens sauf pour ce qui est de leurs redevances légales et c’est uniquement à Dieu de leur demander des comptes (sur la sincérité de leur conversion) ». (Rapporté par Moslem) |
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| Sujet: Re: Riyad As Salihin 2008-05-12, 18:04 | |
| 11 – La persévérance dans le combat
Dieu le très-Haut a dit :
29.69 : « Ceux qui auront combattur pour Notre cause, Nous leur indiqueron nos voies et Dieu est sûrement avec les bienfaiteurs ».
15.99 : « Et adore servilement ton Seigneur et consacre-toi exclusivement à Son adoration ».
99.7 : « Celui qui fait dans le bien le poids d’un grain de poussière le verra ».
73.20 : « Tout ce que vous avancez pour vous-mêmes comme bien, vous le trouverez auprès de Dieu bien meilleur et vous rapportant un salaire bien plus considérable encore ».
2.273 : « Tout ce que vous dépensez comme bien, Dieu le sait parfaitement ».
Les versets se rapportant à ce chapitre sont très nombreux et notoires.
Quant aux hadiths :
95. Abou Hourayra (RA) rapporte que le Messager de Dieu (Salalah Ahléhi Wa Salam) a dit : « Dieu le Très-Haut a dit : « Celui qui se fait ennemi de l’un de Mes bien-aimés, je lui ai effectivement déclaré la guerre. Mon esclave ne s’est jamais rapproché de Moi par une œuvre plus aimable à Moi que par les obligations que Je lui ai imposées. Mon esclave ne cesse de se rapprocher de Moi par les actes surérogatoires jusqu’à ce que Je l’aime. Une fois que Je l’ai aimé, Je deviens son ouïe avec laquelle il entend, sa vue avec laquelle il voit, sa main avec laquelle il combat et son pied avec lequel il marche. S’il Me demande alors quelque chose Je la lui donne et, s’il se met sous Ma protection, Je la lui accorde ».
96. Selon Anas (RA), le Prophète (Salalah Ahléhi Wa Salam) a dit parmi ce qu’il a raconté au sujet de son Seigneur Puissant et Glorieux : « Quand l’esclave se rapproche de Moi d’une palme, Je Me rapproche de lui d’une coudée. Quand il se rapproche de Moi d’une coudée, Je Me rapproche de lui d’une envergure. Quand il vient à Moi en marchant, Je viens à lui en trottant ». (Rapporté par Al Boukhâri)
97. Ibn ‘Abbas (RA) a dit : « Le Messager de Dieu (Salalah Ahléhi Wa Salam) a dit : « Il est deux bienfaits que beaucoup de gens n’apprécient pas à leur juste valeur : La santé et le loisir » (Rapporté par Al Boukhari)
98. Selon ‘Aïcha (RA), le Prophète (Salalah Ahléhi Wa Salam) priait durant la nuit jusqu’à fendiller la peau de ses pieds. Je lui dis (rapporte t-elle) : « Pourquoi fais-tu tout cela quand Dieu t’a effectivement pardonné tes fautes passées et futures ? » Il dit : « Est-ce qu’il ne m’appartient pas de vouloir me comporter en être reconnaissant ? » (URA)
99. ‘Aïcha (RA) a dit : « Le Messager de Dieu (Salalah Ahléhi Wa Salam), dès que venaient les dix dernières nuits du mois de Ramadhan, les passaient à prier. Il faisait ainsi veiller sa famille, se mettait sérieusement à l’œuvre se serrait fortement son pagne (c'est-à-dire s’abstenait d’avoir des rapportes avec des femmes) et s’armait d’énergie pour s’adonner à son adoration de Dieu ».
100. Selon Abou Hourayra (RA), le Messager de Dieu (Salalah Ahléhi Wa Salam) a dit : « Le croyant fort est plus aimé de Dieu que le croyant faible et dans les deux il y a un bien. Recherche avec énergie tout ce qui te fait du bien , demande ainsi à Dieu et de faiblis jamais. Si un malheur te touche ne dis pas : « Si j’avais fait telle chose il ne m’aurait pas touché », mais dis : « Dieu en a prédestiné ainsi et, ce qu’Il a voulu, Il l’a fait », car le mot «si » ouvre la voie à l’œuvre de Satan » Rapporté par Moslem)
101. Toujours selon Abou Hourayra (RA), le Messager de Dieu (Salalah Ahléhi Wa Salam) a dit : « L’Enfer a été voilé par les choses désirables et le Paradis a été voilé par les désagréments »
Dans une autre version : « a été entouré ».
102. Houdheyfa Ibn Tamân (RA) a dit : « J’ai prié un soir avec le Prophète (Salalah Ahléhi Wa Salam). Il commença dans la première unité de prière (raka’a) à réciter le chapitre « la vache » (le plus long du Coran). Je me suis alors dit : « Il va sûrement s’arrêter au verset cent ». Mais il poursuivit sa lecture. Je me suis dis : « Il va finir le chapitre dans cette unité de prière ». Mais il entama le chapitre « les femmes » jusqu’à sa fin et entama celui de « la famille d’Imrân » qu’il récita entièrement. Il lisait pourtant en bien articulant toutes les lettres. Chaque fois qu’il passait par une invocation de Dieu, il L’invoquait. Chaque fois qu’il passait par une demande de la protection de Dieu, il faisait cette demande. Puis il se courba et se mit à dire : « Gloire et pureté à mon Seigneur Le Très Grand ». La durée de son attitude courbée était proche de celle de son attitude debout. Puis il dit : « Que Dieu entende celui qui L’a loué ! Notre Seigneur, Louange à Toi. Puis il se redressa et resta dans cette attitude une durée proche de celle de son attitude courbée. Puis il se prosterna en disant : « Gloire et pureté à mon Seigneur le Très-Haut ». La durée de sa prosternation était voisine de celle de sa station debout ». (Rapporté par Moslem)
103. Ibn Mas’ud (RA) a dit : « J’ai prié une nuit avec le Prophète (Salalah Ahléhi Wa Salam). Il prolongea la station debout au point que j’ai failli commettre une mauvaise action ». On lui demanda : « Et quelle mauvaise action as-tu failli commettre ? » Il dit : « J’ai failli m’asseoir et le laisser dans sa station debout ». (URA)
104. Selon Anas (RA), le Messager de Dieu (Salalah Ahléhi Wa Salam) a dit : « Trois choses accompagnent le mort dans son cortège funèbre : ses parents, ses biens et son œuvre. Deux d’entre elles retournent à la ville et une seule reste avec lui : son œuvre ». (URA)
105. Ibn Mas’ud (RA) a dit : « Le Prophète (Salalah Ahléhi Wa Salam) a dit : « Le Paradis est plus près de l’un de vous que le lacet de sa chaussure et il en est de même de l’Enfer » (Rapporté par Al Boukhari)
106. Rabi’a Al Aslami (RA) le serviteur du Messager de Dieu (Salalah Ahléhi Wa Salam) et l’un des gens de la Soffa (un endroit de la mosquée du Prophète servant d’asile aux pauvres) a dit : « Je couchais sous le même toit que le Messager de Dieu (Salalah Ahléhi Wa Salam) et je lui apportais l’eau de ses ablutions ainsi que ses autres objets nécessaires. Il me dit une fois : « Demande-moi quelque chose ». Je dis : « Je te demande de m’agréer en ta compagnie dans le Paradis ». Il dit : « As-tu une autre demande ? » Je dis : « Non, rien que cela ». Il dit : « Aide-moi contre toi-même (contre tes passions) par l’abondance des prosternations ». (Rapporté par Moslem)
107. Thawbân, l’affranchi du Messager de Dieu (Salalah Ahléhi Wa Salam) a dit : « J’ai entendu dire le Messager de Dieu (Salalah Ahléhi Wa Salam) : « Astreints-toi aux prosternations répétées car tu ne te prosterneras jamais une fois à Dieu sans qu’Il ne t’élève pour cela d’un degré et ne fasse tomber l’un de tes péchés ». (Rapporté par Moslem)
108. ‘Abdullâh Al Aslami (RA) a dit : « Le Messager de Dieu (Salalah Ahléhi Wa Salam) a dit : « Le meilleur des hommes est celui qui aura vécu le plus longtemps dans les œuvres de biens ». (Rapporté par Tirmidhi)
109. Anas (RA) a dit : « Mon oncle Anas Ibn Annadr s’absenta de la bataille de Badr. Il dit : « O Messager de Dieu ! Je me suis absenté de ta première bataille contre les idolâtres. Si Dieu me permet de participer àa la guerre contre les idolâtres, Dieu verra (ou fera voir) certainement ce que je ferai ». Quand vint le jour de la bataille de Ouhoud, les musulmans battirent en retraite et Anas disait : « Seigneur Dieu ! Je m’excuse auprès de Toi pour ce qu’ont faits ceux-ci (ses compagnons) et je me déclare innocent de ce qu’ont fait ceux-là (les idolâtres) ». Il s’avança ensuite et Sa’d Ibn Mou’adh vint à sa rencontre. Il lui dit : « O Sa’d Ibn Mou’adh ! Le Paradis, par Le Seigneur de la Ka’ba, se sens son odeur sur le chemin de Ouhoud ! » Sa’d dit : « Je n’ai pu faire ce qu’il a fait, ô Messager de Dieu ! » Anas dit : « Nous avons compté sur son corps plus de quatre vingt coups de sabre ou blessures de lance ou traces de flèche. Nous l’avions trouvé alors qu’on l’avait tué et que les idolâtres avaient profané son cadavre. Nul le l’a reconnu si ce n’est sa sœur qui l’a reconnu aux extrémités de ses doigts. Anas dit : « Nous pensions que ce verset était descendu à son sujet et au sujet de ses semblables : parmi les Croyants, il est des hommes qui ont pleinement tenu leurs promesses vis-à-vis de Dieu ». (URA)
110. ‘Oqba Al Ansârî (RA) a dit : « Lorsqu’a été révélé le verset de « L’aumône »(S9.V79), nous faisions le portefaix (pour pouvoir faire l’aumône). Un homme vint alors et fit aumône de cinq litre de blé (ou d’orge). Certains dirent : « Dieu se passe bien de ses cinq litres » et c’est ainsi que fut révélé le verset de l’aumône : « Ceux qui critiquent sournoisement, au sujet de leurs aumônes, ceux des croyants qui font les aumônes volontaires (en les accusant d’ostentation) et critiquent de même ceux qui ne donnent que selon leurs faibles moyens… »
111. Selon Sa’d Ibn ‘Abdel ‘Aziz, selon Rabî’a Ibn Yazid, selon Abou Idris Al Khawâlânî, selon Abou Dharr (RA), le Prophète (Salalah Ahléhi Wa Salam) a dit parmi se qu’il a rapporté des paroles de Dieu béni et glorifié : « O Mes esclaves ! Je Me suis interdit à Moi-même l’injustice et Je l’ai interdite entre vous. Aussi ne soyez pas injustes les uns envers les autres. O Mes esclaves ! Vous êtes tous égarés sauf celui d’entre vous que J’ai guidé sur le droit chemin. Aussi demandez-Moi de vous mettre sur le droit chemin et Je vous y guiderai. O Mes esclaves ! Vous avez tous faim sauf celui à qui J’ai donné à manger. Aussi demandez-Moi votre subsistance et je vous la donnerai. O Mes esclaves ! Vous êtes tous nus sauf celui que J’ai vêtu. Aussi demandez-Moi de vous vêtir et Je vous vêtirai. O Mes esclaves ! Vous péchez de nuit et de jour et Moi J’absous tous les péchés. Aussi demandez-Moi votre absolution et Je vous absoudrai. O Mes esclaves ! Jamais vous ne pourrez Me faire du mal et jamais vous ne pourrez Me faire du bien. O Mes esclaves ! Si vos premiers et vos derniers, vos humains et vos génies avaient tous le cœur le plus pieux d’un seul homme d’entre vous, cela n’ajouterait en rien à Mon Royaume. O Mes esclaves ! Si vos premiers et vos derniers, vos humains et vos génies avaient tous le cœur le plus impie d’un seul homme d’entre vous, cela ne diminuerait rien de Mon Royaume. Mes esclaves ! Si vos premiers et vos derniers, vos humains et vos génies se rassemblaient tous debout sur un seul plateau pour Me faire des demandes que j’exaucerais toutes, cela ne diminuerait rien de ce que Je détiens sauf comme ce qu’une grosse aiguille diminue de la mer quand elle y est plongée. O Mes esclaves ! Ce ne sont en vérité que vos œuvres que Je compte pour vous, pour vous en donner ensuite la juste récompense. Celui qui trouvera une bonne récompense qu’il rende grâce à Dieu ; et celui qui trouvera autre chose, qu’il ne fasse de reproches qu’à lui-même ». Sa’id a dit : « Quand Abou Idris rapportait ce hadith, il se mettait à genoux pour le faire ». (Rapporté par Moslem)
L’imam Ahmad Ibn Hambal a dit : « Ce Hadith était le plus noble aux yeux des syriens ». |
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| Sujet: Re: Riyad As Salihin 2008-05-12, 18:11 | |
| 12 – L’exhortation à augmenter le nombre de ses bonnes œuvres à la fin de sa vie
Dieu le Très-Haut a dit :
35.37 : « Ne vous avons-Nous pas fait vivre le temps qu’il faut pour que se rappelle celui qui s’est rappelé ? Puis l’Avertisseur est venu à vous ».
Ibn ‘Abbas et les autres exégètes l’on interprété comme suit :
Ne vous avons-Nous pas fait vivre soixante ans ? » cela est corroboré par le hadith que nous allons citer plus loin. D’autres dirent : « Dix huit ans » et d’autres dirent : « quarante ans » dont Al Hasan, Al Kalbi et Masruq. On l’a aussi attribué à Ibn ‘Abas. On a aussi rapporté que les habitants de Médine, dès que l’un d’eux atteignaient quarante ans, il se consacrait exclusivement à l’adoration de Dieu. On a dit : « C’est l’âge de pleine maturité ».
Quant à l’expression du verset : « Puis l’Avertisseur est venu à vous » Ibn Abbas et la majorité des exégètes ont dit : « Il s’agit du Prophète (Salalah Ahléhi Wa Salam) ». D’autres expliquèrent « l’Avertisseur » par les cheveux blancs. C’est du moins l’opinion de ‘Ikrima, d’Ibn ‘Ouyayna et d’autres. Mais le savoir n’appartient qu’à Dieu.
Pour ce qui est des hadiths :
112. Selon Abou Hourayra (RA), le Prophète (Salalah Ahléhi Wa Salam) a dit : « Dieu n’a laissé aucune excuse à celui dont Il a retardé la mort jusqu’à soixante ans ». (Rapporté par Al Boukhâri)
113. Ibn ‘Abbas (RA) a dit : « ‘Omar (RA) m’introduisait auprès des anciens de Badr. Or il sembla que cela ne plut à certains d’entre eux qui dirent : « Pourquoi introduis-tu parmi nous ce jeune homme alors que nous avons des enfants de son âge ? » ‘Omar leur répondit : « Ce jeune homme est celui dont vous connaissez bien la famille (c’était le cousin du Prophète) et dont vous connaissez bien le savoir ». ‘Omar m’introduisit un jour auprès d’eux et ce fut, à mon avis, uniquement pour leur faire une démonstration. Il leur dit : « Que dites-vous des ces paroles de Dieu : « Quand viendra la victoire (ou le secours) de Dieu et que s’ouvriront les portes » ? Certains d’entre eux dirent : « On nous a ainsi ordonné de louer Dieu et de Lui demander notre absolution quand Il nous aura apporté victoire et ouvert les portes du succès ». D’autres se turent et ne dirent rien. Il me dit alors : « Est-ce ainsi que tu interprètes ce chapitre ô fils de ‘Abbas ? » Je dis : « Non ». Il dit : « Quelle interprétation lui donnes-tu alors ? ». Je dis : « Il s’agissait en réalité de l’annonce du terme de sa vie que Dieu a faite à Son Messager (Salalah Ahléhi Wa Salam) ». ‘Omar (RA) dit : « Je ne connais d’autre interprétation à ce chapitre que ce que tu viens de dire ». (Rapporté par Al Boukhari)
114. ‘Aïcha (RA) a dit : « Après qu’on a fait descendre sur lui le chapitre « Quand viendra la victoire de Dieu et que s’ouvriront les portes », le Messager de Dieu (Salalah Ahléhi Wa Salam) n’a jamais fait de prière sans y prononcer ces paroles : « Gloire et pureté à Toi, notre Seigneur, ainsi que Louange. Seigneur Dieu Absous-moi ! » (URA)
Dans une autre version des deux recueils de Al Boukhari et Moslem on rapporte ce Hadith selon ‘Aïcha (RA) : « Le Messager de Dieu (Salalah Ahléhi Wa Salam) disait beaucoup dans sa position courbée et dans sa prosternation : « Gloire et pureté à Toi, Seigneur Dieu, notre Maître, ainsi que Louange, Seigneur Dieu, absous-moi ». Il mettait ainsi en pratique le Coran où Dieu exalté dit : « Proclame la gloire et la pureté de ton Seigneur ainsi que Sa Louange et demande-Lui de t’absoudre ».
Dans la version de Moslem : « Le Messager de Dieu (Salalah Ahléhi Wa Salam) disait beaucoup avant sa mort : « Gloire et pureté à Toi, Seigneur Dieu, ainsi que Louange. Je Te demande de m’absoudre et je reviens à Toi repentant ». ‘Aïcha a dit : « Je dis : « O Messager de Dieu ! Que ce sont paroles que tu as innovées et que tu récites ? » Il dit : « On m’a placé dans ma nation un indice. Quand je vois cet indice je prononce ces paroles. Cet indice est le chapitre : « Quand viendra la victoire de Dieu et que s’ouvriront les portes ».
Dans une autre version de Moslem : Le Messager de Dieu (Salalah Ahléhi Wa Salam) disait beaucoup ces paroles : « Gloire et pureté à Dieu ainsi que Louange. Je demande à Dieu de m’absoudre et je reviens à Lui repentant ». ‘Aicha a dit : « J’ai dit : « O Messager de Dieu ! Je vois que tu répètes souvent ces paroles : « Gloire et pureté à Dieu ainsi que Louange. Je demande à Dieu de m’absoudre et je reviens à Lui repentant ». Il dit : « Mon Seigneur m’a informé que je verrai un indice dans ma communauté. Quand je le verrai je devrai répéter souvent ces paroles et j’ai vu effectivement cet indice dans le chapitre : « Quand viendra la victoire de Dieu, que s’ouvriront les portes (de la Mecque) et quand tu verras les gens entrer par vagues successives dans la Religion de Dieu, proclame la gloire et la Louange de ton Seigneur et prie-Le de t’absoudre ; Il accepte toujours le repentir des repentants.
115. Anas RA) a dit : « Dieu honoré et glorifié n’a cessé de faire des révélations au Messager de Dieu (saw) jusqu’à sa mort ; si bien, qu’au moment de sa mort, il avait reçu le plus de révélations ». (URA)
116. Jaber (RA) rapporte que le Prophète (Salalah Ahléhi Wa Salam) a dit : « Chacun sera ressuscité en l’état où il était au moment de sa mort ». (Rapporté par Moslem) |
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| Sujet: Re: Riyad As Salihin 2008-05-12, 18:14 | |
| 13 – Le grand nombre des voies de bien
Dieu le Très-Haut a dit :
2.215 : « Tout ce que vous faites comme bien, Dieu le sait parfaitement »
2.197 : « Tout ce que vous faites comme bien Dieu le sait »
99.7 : « Celui qui fait le bien le poids d’un grain de poussière, le verra »
45.15 : « Celui qui fait du bien c’est à son propre avantage »
Les versets concernant ce chapitre sont très nombreux. Quant aux hadiths :
117. Abou Dharr Joundab Ibn Joumâda (RA) a dit : “J’ai dit : « O Messager de Dieu ! Quelle est la meilleure action ? » Il dit : « La foi en Dieu et le combat pour sa cause ». Je dis : « Quelles sont les personnes les plus dignes d’être affranchies ? » Il dit : « Celles qui sont les plus précieuses aux yeux de leurs maîtres et dont le prix est le plus cher ». Je dis : « Et si je ne peux pas faire de telles choses ? Il dit : « Tu aides un fabricant ou tu fabriques pour qui ne peut le faire ». Je dis : « Que dois-je faire d’autre si je ne peux faire tout cela ? » Il dit : « Tu épargnes aux autres ton mal car c’est là une aumône que tu peux faire pour toi-même ». (URA)
118. Toujours selon Abou Dharr (RA), le Messager de Dieu (Salalah Ahléhi Wa Salam) a dit : « Chaque matin vous avez à payer une aumône pour chacun de vos organes. Chaque fois que vous dites : « Gloire et pureté à Dieu (Soubhânallah) » c’est une aumône. Chaque fois que vous dites : « La Louange est à Dieu (Al Hamdoullillâh) c’est une aumône. Chaque fois que vous dites : « Dieu est plus grand : « Allâhou akbar) » c’est une aumône. Mais il suffit de faire à la place de tout cela deux unités de prières en cours de matinée ». (Rapporté par Moslem)
119. Toujours selon Abou Dharr (RA), le Prophète(Salalah Ahléhi Wa Salam) a dit : « On m’a présenté les œuvres de ma communauté aussi bien les bonnes que les mauvaises. J’ai vu mentionner dans ses bonnes actions le fait d’ôter de la voie publique ce qui peut nuire aux passants. De même que j’ai vu mentionner dans ses mauvaises actions le fait de cracher dans la mosquée et de ne pas enterrer son crachat ».
120. Selon lui encore, le gens dirent : « O Messager de Dieu ! Les gens riches ont emporté avec eux les salaires de Dieu. Ils font la prière comme nous, observent le jeûne comme nous et ils ont en plus la possibilité de faire aumône du surplus de leurs richesses. ». Il leur dit : « Est-ce que Dieu n’a pas mis à votre portée des choses dont vous pouvez faire aumône ? Chaque fois que vous dites : « Gloire et pureté à Dieu » c’est une aumône. Chaque fois que vous dites : « La Louange est à Dieu » c’est une aumône. Chaque fois que vous dite : « Il n’est de dieu que Dieu » c’est une aumône. La prescription du bien est une aumône et la proscription du mal est une aumône. Même dans vos rapports avec vos femmes il y a une aumône ». Ils dirent : « O Messager de Dieu ! L’un de nous satisfait son désir et en reçoit de plus un salaire ? » Il dit : « Dites-moi donc ! S’il avait déposé son sperme dans un lieu illicite, n’aurait-il pas commis un péché ? » C’est pourquoi lorsqu’il le dépose dans un endroit permis il en reçoit un salaire ». (Rapporté par Moslem)
121. Il a dit : « Le Prophète (Salalah Ahléhi Wa Salam) m’a dit : « Ne méprise aucune bonne action si petite soit-elle, comme le fait d’accueillir ton frère avec un visage souriant ».
122. Selon Abou Hourayra (RA), le Messager de Dieu (Salalah Ahléhi Wa Salam) a dit : « Tout organe de l’homme nécessite pour l’homme une aumône à chaque jour nouveau. Tu arbitres équitablement entre deux personnes et voilà pour toi une aumône. Tu aides quelqu’un à s’installer sur sa monture ou à la charger et c’est encore une aumône. La bonne parole est aussi une aumône. Pour chaque pas que tu fais en allant à la mosquée tu as une aumône. Tu retires de la voie publique ce qui peut nuire aux passants et c’est pour toi une aumône ». (URA)
Moslem l’a aussi rapporté selon une version de ‘Aïcha (RA) qui a dit : « Le Messager de Dieu (Salalah Ahléhi Wa Salam) a dit : « L’homme a été créé de trois cent soixante organes. Celui qui a dit : « Dieu est plus grand, la Louange est à Dieu, gloire et pureté à Dieu » qui a imploré l’absolution de Dieu, qui a écarté de la voie publique une pierre, une épine ou un os gênant le passage des gens, qui a prescrit le bien et proscrit le mal, tout ce la trois cent soixante fois par jour, s’est éloigné ce jour là du feu de l’Enfer.
123. Selon le même Abou Hourayra (RA), le Prophète (Salalah Ahléhi Wa Salam) a dit : « Celui qui va à la mosquée le matin et le soir, Dieu lui prépare dans le Paradis un endroit confortable pour chacun de ses allers ».
124. Toujours selon lui, le Messager de Dieu (Salalah Ahléhi Wa Salam) a dit : « O femmes de l’Islam ! Que l’une de vous ne méprise pas le cadeau qu’elle fait à sa voisine si petit soit-il, ne serait-ce que le sabot d’un agneau. »
125. Selon lui encore, le Prophète (Salalah Ahléhi Wa Salam) a dit : « La foi comporte un peu plus de soixante dix ou de soixante branches. Le plus élevée est la proclamation qu’il n’y a de dieu que Dieu et la moindre est le fait d’ôter de la voie publique ce qui peut nuire aux passants. La pudeur est l’une des branches de la foi ». (URA)
126. Toujours selon lui, le Messager de Dieu (Salalah Ahléhi Wa Salam) a dit : « Cependant qu’un homme poursuivit son chemin, voilà qu’il ressentit une grande soif. Il trouva alors un puits, y descendit et en but. A sa sortie du puits se présenta un chien haletant et léchant la terre humide tellement il avait soif. L’homme se dit : « Ce chien souffre de la soif autant que j’en souffrais moi-même. Il redescendit dans le puits, remplit d’eau sa chaussure, la tint avec ses dents et remonta. Il en abreuva le chien et Dieu loua son acte et lui pardonna ses péchés ». Ils dirent : « O Messager de Dieu ! Avons-nous donc un salaire pour nos bonnes actions envers les animaux ? » Il dit : « Pour toute créature vivante il y a un salaire à qui lui fait du bien ».
suite.... |
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| Sujet: Re: Riyad As Salihin 2008-05-12, 18:14 | |
| Dans une autre version d’Al Boukhari : « Dieu loua son acte, lui pardonna ses péchés et l’introduisit au Paradis ».
Dans une version commune aux deux Imams (Al Boukhari et Moslem) : « Cependant qu’un chien tournait autour d’un puits mourant de soif, voilà que le vit l’une des prostituées des enfants d’Israël. Elle ôta sa chaussure, la remplit d’eau du puits et l’en abreauva. Cela lui valut l’absolution de ses péchés. »
127. Selon lui encore, le Prophète (Salalah Ahléhi Wa Salam) a dit : « J’ai effectivement vu (lors de mon ascension miraculeuse au ciel) un homme qui jouissait à volonté de tous les délices du Paradis et ce parce qu’il avait arraché un arbre du milieu d’une route où il gênait les Musulmans ». (Rapporté par Moslem)
Dans une autre version : « Un homme passa devant la branche d’un arbre qui barrait la route aux passants. Il se dit : « Par Dieu, je vais enlever cette branche pour qu’elle ne nuise plus aux Musulmans ». Il fut introduit pour cela au Paradis ».
Dans une autre version communes aux deux : « Cependant que quelqu’un poursuivait sa route, voilà qu’il trouva une branche épineuse qu’il en retira. Dieu loua son acte et lui accorda Son absolution ».
128. Toujours selon lui, le Messager de Dieu (Salalah Ahléhi Wa Salam) a dit : « L’esclave musulman (ou croyant) a fait ses ablutions. Quand il s’est lavé le visage, il vit partir avec l’eau (ou avec la dernière goutte d’eau) les péchés qu’il avait commis en regardant les choses interdites. Lorsqu’il se lava les mains, il vit partir avec l’eau (ou la dernière goutte d’eau) les péchés commis par ses mains jusqu’à ce qu’il en sortît débarrassé de toute faute. Lorsqu’il se lava les pieds, il vit partir avec l’eau (ou avec la dernière goutte d’eau) les péchés qu’ils avaient commis jusqu’à ce qu’il en sortit propre de tout péché » (Rapporté par Moslem)
129. Selon lui encore, le Messager de Dieu (Salalah Ahléhi Wa Salam) a dit : « Celui qui a fait ses ablutions et qui les a bien faites puis est allé à la prière commune du Vendredi et en a écouté en silence le sermon, ses péchés lui sont pardonnés pour la période du Vendredi au Vendredi suivant et avec trois jours en sus. Mais celui qui s’amuse durant les sermon avec les cailloux, s’en est laissé distraire et a donc commis un péché ». (Rapporté par Moslem)
130. Toujours selon lui, le Messager de Dieu (Salalah Ahléhi Wa Salam) a dit : « Les cinq prières écrites (obligatoires), celles du Vendredi au Vendredi suivant, le jeûne du Ramadhân au Ramadhân suivant, font absoudre ce qu’il y a entre eux comme péchés si toutefois on en a évité les plus grands ». (Rapporté par Moslem)
131. Selon lui encore, le Messager de Dieu (Salalah Ahléhi Wa Salam) a dit : « Voulez-vous que je vous indique les actes pour lesquels Dieu absout les péchés et élève les degrés ? » Ils dirent : « Nous voulons bien, ô Messager de Dieu ! » Il dit : « Faire soigneusement les ablutions malgré les désagréments, se rendre souvent aux mosquées et attendre la prière suivante dès qu’on en a fait une, voilà qui équivaut à monter la garde dans les bastions de l’Islam ».
132. Abou Moussa Al Ach’ari (RA) rapporte que le Messager de Dieu (Salalah Ahléhi Wa Salam) a dit : « Celui qui a fait la prière des deux pleines lunes entre au Paradis ». Les deux pleines désignent ici la prière du Fajr (l’aube) et celle du ‘Asr (après-midi). (URA)
133.Toujours selon Abou Moussa Al Ash’ari (RA), le Messager de Dieu (Salalah Ahléhi Wa Salam) a dit : « Quand l’homme est malade ou en voyage, il se voit inscrire le salaire de tout ce qu’il faisait quand il était chez lui et en bonne santé ». (Rapporté par Al boukhari)
134. Jaber (RA) rapporté que le Messager de Dieu (Salalah Ahléhi Wa Salam) a dit : « Toute bonne action est une aumône ». (Rapporté par Moslem et Al Boukhari)
135. Toujours selon Jaber, le Messager de Dieu (Salalah Ahléhi Wa Salam) a dit : « Toutes les fois qu’un musulman plante un arbre, il se voit inscrire une aumône pour tout fruit qu’on en mange. Même ce qui est volé ou ce qui s’en perd est compté pour lui comme une aumône »
Dans une autre version de Moslem : « Toutes les fois qu’un musulman plante un arbre et qu’un être humain, une bête ou un oiseau en mangent, il se voit inscrire autant d’aumônes jusqu’au jour de la Résurrection ». Dans une autre version : « Toutes les fois qu’un musulman plante un arbre ou sème un champ et qu’un âtre humain, une bête ou autre en mangent, il se voit inscrire autant d’aumônes. »
136. Toujours selon lui : « Les membres de la tribu des Banou Salima ont voulu se transférer tout près de la mosquée (pour s’éviter des va et vient répétés à chaque heure de prière). Cela vint au Messager de Dieu (Salalah Ahléhi Wa Salam) qui leur dit : « Je viens d’apprendre que vous voulez vous transférez près de la mosquée ». Ils dirent : « En effet, ô Messager de Dieu ! Nous avons projeté de la faire ». Il leur dit : « O Banou Salima ! Restez plutôt dans vos maisons et l’on inscrira ainsi pour vous tous vos pas vers la mosquée » (et il répéta cela deux fois). (Rapporté par Moslem)
137. Oubay Ibn Ka’b (RA) a dit : « Il y avait un homme (je ne connaissais personne habitant plus lojn que lui de la mosquée) qui n’y manquait pourtant aucune prière. On lui dit (ou je lui dis) : « Pourquoi ne t’achètes-tu pas un âne que tu monterais dans l’obscurité de la nuit et la canicule de l’été ? » Il dit : « Je ne serais pas heureux d’avoir une maison tout près de la mosquée. Je veux plutôt qu’on inscrive pour moi mes pas vers la mosquée et à mon retour si je retourne chez moi ». Le Messager de Dieu (Salalah Ahléhi Wa Salam) dit : « Dieu a effectivement réuni tout cela pour toi » (Rapporté par Moslem)
Dans une autre version : « Tu as pour toi le salaire de tout ce que tu as fait pour Dieu »
138. Selon ‘Abdullâh Ibn ‘Amr Ibn ‘As (RA), le Messager de Dieu (Salalah Ahléhi Wa Salam) a dit : « Il y a quarante bonnes actions dont la plus haute est le fait de prêter à son prochain une chèvre pour le faire profiter de son lait. Tout être qui fait l’une de ces bonnes actions dans l’espoir de la récompense de Dieu et confiant dans ce que Dieu lui en a promis, Dieu l’introduis à cause d’elle au Paradis ».
139. ‘Adi Ibn Hatem a dit : « J’ai entendu dire le Messager de Dieu (Salalah Ahléhi Wa Salam) : « Mettez-vous à l’abri du feu de l’Enfer ne serait-ce que par un morceau de datte ». (URA)
Dans une autre version de Moslem et Al Boukhari : « ‘Adi rapporte que le Messager de Dieu (Salalah Ahléhi Wa Salam) a dit : « Il n’est pas un seul d’entre vous à qui Dieu ne parlera pas sans l’intermédiaire d’un interprète. Il regarde à sa droite et n’y voit que ce qu’il a avancé (comme bonnes actions). Il regarde à sa gauche et n’y voit que ce qu’il a avancé (comme mauvaises actions). Il regarde devant lui et n’y voit que le feu de l’Enfer tout près de son visage. Aussi mettez-vous à l’abri du feu ne serait-ce que par un morceau de datte et celui qui n’en trouve pas, par une bonne parole ».
140. Selon Anas (RA), le Messager de Dieu (Salalah Ahléhi Wa Salam) a dit : « Dieu est assurément satisfait de celui qui mange quelque chose et Lui en rend grâce ou boit quelque chose et Lui en rend grâce ». (Rapporté par Moslem)
141. Selon Abiu Moussa (RA), le Prophète (Salalah Ahléhi Wa Salam) a dit : « Chaque Musulman est redevable d’une aumône ». On dit : « Et s’il n’en a pas les moyens ? » Il dit : « Il travaille de ses deux mains. Il se fait ainsi du bien à lui-même et peut faire l’aumône ». On dit : « Et s’il en est incapable ? » Il dit : « Il aide autrui à atteindre ce qui lui tient à cœur ». On dit : « Et s’il en est incapable ? » Il dit : « Il prescrit le bien » On dit : « Et s’il ne le fait pas ? » Il dit : « Il s’abstient de faire le mal et c’est déjà pour lui une aumône ». (URA) |
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| Sujet: Re: Riyad As Salihin 2008-05-12, 18:15 | |
| 14 – La modération dans les actes de dévotion
Dieu le très Haut a dit :
Chap 20 versets 1,2 : « Ta –Ha, Nous n’avons pas fait descendre sur toi le coran pour que tu sois malheureux ».
Chap 2 versets 185 : « Dieu vous veut l’aisance et la facilité et ne vous veut pas de gène. »
Quand aux Hadiths :
142. Aisha (RA) rapporte que le Prophète (Salalah Ahléhi Wa Salam) entra chez elle alors qu’elle était avec une autre femme. Il dit : « Qui est donc celle-ci ? » Elle dit : « Un telle qui vient me parler du grand nombre de ses prières. » Il dit : « Ne vous surchargez piont ainsi car on ne vous a imposé que ce que vous pouvez supporter. Par Dieu, Dieu ne se lasse pas de vous récompenser jusqu'à ce que vous vous lassiez de faire des œuvres de bien. La meilleur façon de L’adorer est pour Lui ce que vous faites avec persévérance. »
Commentaire
Le Prophète (Salalah Ahléhi Wa Salam) nous recommande de suivre dans le bien une ligne continue et non sinusoïdale.
Il vaut mieux s’astreindre à des actes supportables bien que modestes plutôt que de faire de temps en temps des actions d’éclat pour arrêter ensuite totalement. Un autre Hadith dit explicitement :
« Un peu qui dure vaut mieux que beaucoup qui s’interrompt. »
143. Anas (RA) rapporte que trois personnes vinrent chez les femmes du Prophète (Salalah Ahléhi Wa Salam) pour les interroger sur la façon dont le Prophète (Salalah Ahléhi Wa Salam) adorait Dieu. Quand elles les en informèrent, cela leur sembla peu. Ils dirent : « Que sommes-nous par rapport au Prophète (Salalah Ahléhi Wa Salam) alors que Dieu lui a déjà pardonné tous ses péchés passés et futur ? » L’un d’eux dit : « Pour ma part, je m’engage toujours de passer toutes mes nuits en prières » L’autre dit : « Et moi je m’engage à jeûner sans interruption toute ma vie. » L’autre enfin dit : « Moi je mengage à ne jamais me marier » Le messager de Dieu (Salalah Ahléhi Wa Salam) vint alors à eux et leur dit : « Est-ce bien vous qui avez dit ceci et cela ? En vérité, par Dieu, je crains Dieu bien plus que vous mais je jeune un temps et je mange un autre. Je pris une partie de la nuit et j’en dort une autre et j’épouse les femmes. Celui qui se détourne de ma voie n’est pas de ma communauté. »
144. Selon Ibn Mas’ud (RA), le Prophète (Salalah Ahléhi Wa Salam) a dit : « Malheur aux rigoristes ! » Et il le répéta trois fois de suite. (rapporté par Moslem)
Commentaire
Il s’agit de ceux qui s’accrochent à la lettre de la loi et sont intraitables sur les apparences . Ce sont en général ceux-là mêmes qui sont les plus porter à faire fi des principes de base pour plaire à un grand et assouvir leur soif de la richesse et du commendement. Ils jettent ainsi l’anathème sur celui qui ne connaît pas, selon eux, la façon parfaite de faire la prière mais ne disent rien quan autour d’eux on bafoue la législation islamique et on enfreint les interdits.
Bien avant eux, les scribes du Temple accusèrent le Prophète Jésus (Salalah Ahléhi Wa Salam) d’impiété parce qu’il ne s’était pas laver les mains avant de se mettre à table et qui en même temps, on transformer le Temple en un véritable marché ou toute chose se vend à celui qui sait y mettre du prix.
Le coran promet le feu de l’Enfer à tous ceux qui troquent les versets de Dieu contre les richesses nauséabondes et les honneurs mensongers de ce bas monde.
145. Selon Abou Hourayra (RA), le Prophète (Salalah Ahléhi Wa Salam) a dit : « La religion est aisance et facilité. Jamais quelqu’un ne cherchera à rivaliser de force avec la religion sans que la religion ne l’écrase. Suivez plutôt la voie sage du juste milieu, rapprochez-vous en douceur de la perfection et soyez optimistes. Aidez-vous en cela par vos allées et venues à la mosquée le matin, le soir et aux dernières heures de la nuit. » (Al Boukhari)
Dans une autre version d’Al Boukhari : « Rapprochez-vous petit à petit de la perfection ; allez à la mosquée matin et soir en plus de ce que vous faites comme actes de dévotion (prières, lecture de Coran) dans les dernières heures de la nuit. La modération ! La modération ! Car c’est seulement avec la modération que arriverez à bon port. »
146. Anas (RA) rapporte que le Prophète (Salalah Ahléhi Wa Salam) est entré une fois à la maison. Il y trouva une corde attachée entre deux colonnes. Il dit : « Qu’est-ce donc que ces cordes ? » On lui dit : « Cette corde est pour Zeynab ; quand le sommeil la vainc (dans la prière) elle s’y accroche. » le Prophète (Salalah Ahléhi Wa Salam) dit alors : « Détachez-moi cette corde ! Que l’un de vous prie tant qu’il en a la force et, dès qu’il est gagné par le sommeil, qu’il aille dormir ! » (URA)
147. Selon Aisha (RA), Le Messager de Dieu (Salalah Ahléhi Wa Salam) a dit : « Quand l’un de vous s’endort pendant la prière, qu’il aille se coucher jusqu'à ce que le sommeil le quitte. Car si il fait la prière en dormant, il ne sait pas s’il s’insulte pas lui-même quand il veut en réalité demander l’absolution de ses péchés. »
148. Jaber Ibn Samoura (RA) a dit : « Je faisais mes prières en compagnie du Prophète (Salalah Ahléhi Wa Salam). Sa prière (aussi bien qu son sermon) n’était ni trop court, ni trop long. »
149. Wahb Ibn ‘Abdullah (RA) a dit : « Le Prophète (Salalah Ahléhi Wa Salam) a fraternisé entre Salman et Abouddarda. Un jour Salman se rendit chez Abouddarda et trouva sa femme dans une tenue des plus modestes. Il lui dit : « Pourquoi donc te négliges-tu ainsi ? » Elle lui dit : « Ton frère Abouddarda ne ressent aucun désir pour ce bas monde. » Juste à ce moment arriva Abouddarda qui lui prépara quelque chose à manger et lui dit : « Mange seul car je jeûne. » Il dit : « Je ne mangerais pas tant que tu ne mangera pas avec moi. » Il mangea donc avec lui. Quand la nuit tomba, Abouddarda se plonga dans la prière. Salman lui dit alors : « Dors ! » Il s’endormit puis se remit à prier. Il lui dit encore une fois : « Dors ! » et il se recoucha. Quand vinrent les dernières heures de la nuit Salman dit : « Maintenant remets-toi à prier ! » Ils prièrent ensemble puis Salman lui dit : « Ton Seigneur a sur toi un droit, ta personne a sur toi un droit et ta famille a sur toi un droit. Donne donc à tout ayant droit. Abouddarda alla conter la chose au Prophète (Salalah Ahléhi Wa Salam) qui lui dit : « Salman a dit vrai. » (Al Boukhari)
150. ‘Abdullah Ibn ‘Amar Ibn Al ‘As (RA) a dit : « On informa le Prophète (Salalah Ahléhi Wa Salam) que je disais : « Par Dieu ! Je jeûnerai assurément le jour et je veillerai toute la nuit à prier tant que je vivrai ». Le Messager de Dieu (Salalah Ahléhi Wa Salam) dit alors : « Est-ce bien toi qui dis de telles choses ? » Je dis : « Oui je l’ai bien dit, ô Messager de Dieu ! Que mon père et ma mère te servent de rançon ». Il dit : « Tu ne pourras jamais le faire. Jeûne plutôt certains jours et manges-en d’autres. Veille une partie de la nuit à prier et dors-en une autre. Il te suffit en effet de jeûner trois jours par mois (les 13, 14 et 15 du mois lunaire) car la récompense d’une bonne action équivaut à dix fois sa valeur. Ainsi tu auras la récompense de celui qui a jeuné tout le temps ». Je dit : « Je me sens capable de mieux que cela » Il dit : « Jeûne un jour et mange les deux suivants ! » Je dis : « Je me sens capable de mieux que cela » Il dit : « Jeûne un jour et mange un jour, c’était la façon de jeûner de David (Salalah Ahléhi Wa Salam). Je dis : « Je me sens capable de mieux que cela ». Le Messager de Dieu (Salalah Ahléhi Wa Salam) dit : « Aucun jeûne n’est meilleur que celui là. » Si je m’étais contenté de trois jours par mois cela aurait été pour moi plus cher que ma famille et mes biens. »
Dans une autre version : « Ne m’a-t-on pas informé que tu jeûnes tous les jours et passes toutes tes nuits à prier ? » Je dis : « Si, O Messager de Dieu ! » Il dit : « N’en fais rien ! Mais jeûne certains jours et mange certains autres. Dors une partie de la nuit et veilles-en une autre à prier. Car ton corps a sur toi un droit, tes yeux ont sur toi un droit, ta femme a sur toi un droit et ton hôte a sur toi un droit. Il te suffit de jeûner trois fois par mois car chaque bonne action te donne dix fois sa récompense et tu auras aussi la récompense de celui qui jeûne tout le temps » Mais je choisis la voie la plus difficile et Dieu fut difficile avec moi. Je dis en effet : « O Messager de Dieu ! Je me sens assez fort pour jeûner davantage. » Il dit : « Fais donc comme jeûnait David et n’y rajoute rien » Je dis : « Et comment jeûnait David ? » Il dit : « La moitié du temps » ‘Abdullah disait quand il était devenu vieux : « Comme j’aurais mieux fait d’accepter l’allègrement du Messager de Dieu ! »
Dans une autre version : « Ne m’a-t-on pas informé que tu jeûnes tout le temps et que tu lis chaque nuit le Coran ? » Je dis : « Si, ô Messager de Dieu ! Et je ne cherche en cela qu’à bien faire. » Il dit : « Jeûne à la façon de David, car il était le dévôt de son temps, et lis le Coran une fois par mois. »
151. Hanzala Al Ousaydi (RA), l’un des secrétaires du Messager de Dieu (Salalah Ahléhi Wa Salam) a dit : « Une fois Abou BAkr (RA) me dit en me rencontrant : « Comment vas-tu Hanzala ? Je dis : « Hanzala est devenu hypocrite ». Il dit : « Oh mon Dieu ! Que dis-tu là ? » Je dis : « Quand nous nous trouvons auprès du Messager de Dieu (Salalah Ahléhi Wa Salam) il nous incite à penser au Paradis et à l’Enfer comme si nous les voyions de nos yeux. Mais dès que nous sortons de chez lui, voilà que nous en sommes distraits par nos femmes, nos enfants et nos affaires. Nous avons ainsi beaucoup oublié ». Aou Bakr dit : « Par Dieu, nous ressentons tous deux la même chose ». Puis nous partîmes, Abou BAkr et moi, jusqu’à ce que nous entrâmes chez le Messager de Dieu (Salalah Ahléhi Wa Salam). Je dis : « O Messager de Dieu ! Hanzala est devenu hypocrite. Quand nous sommes chez toi, tu nous incites à penser au Feu et au Paradis comme si nous les voyions de nos propres yeux et dès que nous sortons de chez toi, voilà que nous sommes distraits par nos femmes, nos enfants et nos affaires. Nous avons ainsi beaucoup oublié ! » Le Messager de Dieu (Salalah Ahléhi Wa Salam) dit : « Par Celui qui détient mon âme dans Sa main, si vous saviez persistez dans l’état où vous étiez chez moi et dans la pensée continue (à Dieu), les Anges vous serreraient la main dans vos lits et quand vous marchez dans la rue. Mais ô Hanzala, une heure pour l’au-delà et une heure pour les choses de ce bas monde » (et il le répéta trois fois). (Rapporté par Moslem).
152. Ibn ‘Abbas (RA) a dit : « Pendant que le Prophète (Salalah Ahléhi Wa Salam) prononçait son sermon voilà qu’un homme était resté debout. Il m’interrogea à son sujet. On lui dit : « C’est Abou Israïl qui a fait vœu de rester continuellement debout sous le soleil, de ne jamais s’asseoir, de ne jamais se mettre à l’ombre, de ne jamais parler et de jeûner sans arrêt ». Le Prophète (Salalah Ahléhi Wa Salam) dit : « Ordonnez-lui de parler, de se mettre à l’ombre, de s’asseoir et de terminer son jeûne jusqu’à la fin de la journée ». (Rapporté par Al Boukhari) |
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| Sujet: Re: Riyad As Salihin 2008-05-12, 18:16 | |
| 15 – La persévérance dans les œuvres de bien
Dieu le Très-Haut a dit :
57.16 : « N’est-il pas venu le temps pour ceux qui ont cru de laisser leurs cœurs se rempli de sensation de paix et d’humble soumission à la lecture du Livre de Dieu et de ce qui est descendu de la vérité et de ne point être pareils à ceux qui ont reçu le Livre avant eux (Juifs et Chrétiens). Ceux-là de trop longues années sont déjà passées depuis qu’ils l’on reçu et c’est pourquoi leurs cœurs devinrent trop durs ».
57.27 : « Et nous enchaînâmes avec Jésus fils de Marie. Nous luis donnâmes l’Evangile et plaçâmes dans le cœur de ceux qui l’ont suivi une compassion, une miséricorde et une vie monacale de leur propre invention que Nous leur avions jamais prescrite. Ils cherchaient seulement par là à obtenir la satisfaction entière de Dieu. Ils n’en ont pas suffisamment respecté par la suite la règle ».
16.92. Ne soyez pas comme celle qui a défait sa quenouille (pour la réduire en laine) après l’avoir fortement filée et ce en trahissant vos serments ».
15.99. Et adore servilement ton Seigneur jusqu’à ce que te vienne la conviction totale (la mort) ».
Quant aux hadiths :
Nous citons celui de Aïcha (RA) : « Pour Lui la meilleure façon de pratiquer la religion est ce qu’on en fait avec persévérance ».
153. ‘Omar Ibn Al Khattab (RA) rapporte que le Messager de Dieu (Salalah Ahléhi Wa Salam) a dit : « Celui qui s’est endormi sans avoir lu son chapitre habituel du Coran, ou qui n’en a pas lu une partie, qu’il lise entre la prière de l’aube et celle de midi. On lui en inscrit le salaire comme s’il l’avait lu le soir ». (Rapporté par Moslem)
154. Selon ‘Abdullâh Ibn ‘Amr Ibn Al ‘As (RA), le Messager de Dieu (Salalah Ahléhi Wa Salam) a dit : « O Abdullâh !Ne sois pas comme tel qui veillait ses nuit (en lecture du Coran et prière) puis a abandonné cette pratique ! ». (URA)
155. ‘Aïcha (RA) a dit : « Quand le Messager de Dieu (Salalah Ahléhi Wa Salam) avait omis, à cause d’une maladie ou autre, de prier le soir, il faisait le jour suivant douze unités de prière ». (Rapporté par Moslem). |
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| Sujet: Re: Riyad As Salihin 2008-05-12, 18:17 | |
| 16 – La sauvegarde de la tradition (sunna) du Prophète et de ses règles de politesse
59.7 : « Ce que le Messager vous donne, prenez-le et ce qu’il vous interdit, interdisez-le à vous-mêmes »
53. 3 et 4 : « Il ne prononce rien sous l’effet de la passion. Ce n’est qu’en fait qu’une révélation inspirée ».
3.31. : « Dis : « Si vous aimiez réellement Dieu, suivez-moi et Dieu vous aimera et vous pardonnera vos péchés ».
33.21. « Vous avez effectivement dans le Messager de Dieu un bon exemple à suivre pour celui qui espère rencontrer Dieu et voir le jour ultime ».
4.65 : « Non ! Par Ton Seigneur ! Ils n’auront pas cru jusqu’à ce qu’ils te prennent pour juge dans leur objet de dispute, puis qu’ils ne ressentent en eux-mêmes aucune contrariété du fait de ta sentence et qu’ils s’y plient en toute soumission ».
4.59 : « Si vous êtes en litige à propos d’une chose ramenez-là à Dieu et au Messager, si vous croyez vraiment à Dieu et au jour dernier ».
Les savants disent qu’il s’agit du Coran et de la tradition du Prophète (Salalah Ahléhi Wa Salam).
4.80 : « Celui qui obéit au Messager a en fait obéit à Dieu ».
42.52 et 53 : « Tu conduis assurément toi-même à une voie rectiligne : la voie de Dieu ».
24.63 : « Que ceux qui contreviennent à Ses ordres fassent bien attention qu’ils ne soient frappés d’une tentation ou qu’ils ne soient frappés d’un supplice douloureux ».
33.34 : « Gardez en mémoire (ô femme du Prophète !) ce qu’on récite dans vos maisons comme versets de Dieu et sagesse (sentences du Prophète) ».
Les versets concernant ce chapitre sont très nombreux.
Quant aux hadiths :
156. Selon Abou Hourayra, le Prophète (Salalah Ahléhi Wa Salam) a dit : « Ne m’interrogez pas sur les choses sur lesquelles je me suis tu. Ceux qui étaient avant vous (les Juifs) n’ont péri qu’à cause nombreuses questions et leurs désaccords avec leurs prophètes ; quand je vous interdis une chose évitez-la et quand je vous ordonne une chose faites-en ce que vous pouvez ».
157. ‘Irbâd Ibn Sâriya (RA) a dit : « Le Messager de Dieu (Salalah Ahléhi Wa Salam) nous a fait un sermon éloquent qui remplit nos cœurs de crainte et fit couler nos larmes. Nous lui dîmes : « O Messager de Dieu ! On dirait que c’est le sermon de quelqu’un qui fait ses adieux. Aussi fais-nous quelques recommandations ! » Il dit : « Je vous recommande la crainte pieuse de Dieu ainsi que l’obéissance totale même si c’est un esclave éthiopien qui s’est imposé à vous comme chef. Celui d’entre vous qui vivra verra une grande discorde. Accrochez-vous alors à ma tradition et à celle des califes orthodoxes et bien guidés. Saisissez-la fortement avec vos dents. Méfiez-vous des innovations car chaque innovation est une cause d’égarement ». (Rapporté par Abou Dâoud)
158. Selon Abou Hourayra, le Messager de Dieu (Salalah Ahléhi Wa Salam) a dit : « Toute ma communauté entre au Paradis sauf celui qui s’y refuse ». On dit : « Et qui s’y refuse ô Messager de Dieu ? ». Il dit : « Celui qui m’a obéi entre au Paradis et celui qui m’a désobéi s’y est refusé ». (Rapporté par Al Boukhari)
159. Selon Salama Ibn ‘Amr Ibn Al Akwa’ (RA), quelqu’un mangea avec sa main gauche chez le Messager de Dieu (Salalah Ahléhi Wa Salam). Il lui dit : « Mange avec ta main droite ! » Il dit : « Je ne peux pas ». Il dit : « Puisses-tu ne jamais pouvoir ! » Seul son orgueil l’avait empêché en effet d’obéir au Prophète et il ne pu plus lever sa main droite jusqu’à sa bouche. (Rapporté par Moslem)
160. Nou’mân Ibn Bachir (RA) a dit : « J’ai entendu dire le Messager de Dieu (Salalah Ahléhi Wa Salam) : « Vous veillerez soigneusement votre alignement (dans la prière), sinon Dieu sèmera la discorde dans vos cœurs ». (URA)
Dans une version de Moslem : « Le Messager de Dieu (Salalah Ahléhi Wa Salam) rectifiait nos rangs (à la prière) à tel point qu’on dirait qu’il voulait vérifier la droiture des flèches à celle de notre alignement ; si bien que nous comprîmes bien ce qu’il voulait. Puis il sortit un jour (de ses appartements) et annonça la prière. Il était sur le point de commencer (en disant « Allâhou Akbar) quand il vit la poitrine de quelqu’un sortir du rang ; il dit alors : « O esclaves de Dieu ! Vous veillerez soigneusement à la rectitude de vos rangs, sinon Dieu sèmera la discorde dans vos cœurs ».
161. Abou Moussa (RA) a dit : « Une maison brûla une nuit sur ses habitants. Quand on rapporta la chose au Messager de Dieu (Salalah Ahléhi Wa Salam) il dit : « Ce feu est pour vous un ennemi. Quand vous allez vous coucher éteignez-le auparavant ». (URA)
162. Toujours selon lui, le Messager de Dieu (Salalah Ahléhi Wa Salam) a dit : « L’image de ce que Dieu a envoyé avec moi comme bonne direction et science est celle d’une pluie bienfaisante ayant atteint une terre. Une partie de cette terre était bonne. Elle absorba l’eau et fit pousser en abondance de l’herbe et de la verdure. Une partie était stérile mains retint l’eau à sa surface si bien que Dieu en a fait profiter les gens. Ils en burent et en abreuvèrent leurs animaux et leurs champs. Enfin une autre partie était plate et sablonneuse. Elle ne retint pas l’eau et ne fit pousser aucune verdure. Telle est l’image de celui qui a bien assimilé la Religion. Ainsi il tira profit de ce que Dieu envoya avec moi. Il l’apprit lui-même et l’enseigna aux autres ou de celui qui a appris cette science mais n’en tira lui-même aucun profit, ou enfin de celui qui n’a rien retenu de la bonne direction dont Dieu a fait l’objet de ma mission ».
163. Selon JAber (RA) ,le Messager de Dieu (Salalah Ahléhi Wa Salam) a dit : « Mon image et la votre est celle de quelqu’un qui a allumé un feu (le soir). Les criquets et les papillons se mirent à y tomber cependant qu’il cherchait à les en écarter. C’est ainsi que moi-même je vous retiens par le fond de votre culotte pour vous éviter de tomber dans le feu, tandis que vous échappez de ma main. » (Rapporté par Moslem)
164. Toujours d’après lui, le Messager de Dieu (Salalah Ahléhi Wa Salam) a ordonné de se lécher les doigts et de racler le fond des ustensiles. Il a dit : « Vous ne savez pas dans quelle partie de votre manger se trouve la bénédiction de Dieu ». (Rapporté par Moslem)
Dans une autre version de Moslem : « Quand l’un de vous laisse tomber une bouchée par terre, qu’il en enlève toute saleté puis la mange afin de ne pas la laisser au Diable. Qu’il se lèche les doigts avant de les essuyer à la serviette car il ne sait pas dans quelle partie de son manger se trouve la bénédiction de Dieu ».
165. ‘Ibn ‘Abbas (RA) a dit : « Le Messager de Dieu (Salalah Ahléhi Wa Salam) nous prononça un jourun sermon où il dit : « O gens ! Vous êtes appelés à être rassemblés vers Dieu sans chaussures ni vêtements et non circoncis ». « De même que Nous avons commencé la première création, Nous la refaisons de nouveau. C’est là une promesse qui nous incombe et Nous en sommes parfaitement capable » (21.104). Notez bien que la première créature à être vêtue le jour de la résurrection sera Abraham (AS). Notez bien qu’on fera venir des hommes de ma communauté qu’on dirigera vers la gauche (l’Enfer) et que je dirai alors : « Seigneur ! Ce sont mes Compagnons ! » On me répondra : « Tu ne peux pas savoir ce qu’ils ont apporté comme innovations après toi ». Je dis comme a dit le vertueux esclave de Dieu (Jésus) : « Je fus témoin contre eux tant que je fus parmi eux et, lorsque Tu as repris mon âme, Tu fus leur observateur attentif et Tu es de toute chose témoin. Si Tu les tortures, ce sont Tes esclaves et si Tu les absous, c’est Toi certainement Le puissant et le Sage » (Sourate La Table verset 117 et 118). On me dit : « Ils n’ont pas cessé de retourner sur leurs pas depuis que tu les a quittés. (URA)
166. ‘Abdullâh Ibn Moughaffal (RA) a dit : « Le Messager de Dieu (Salalah Ahléhi Wa Salam) a interdit de jeter les pierres en les tenant entre le pouce et l’index. Il a dit : « Cela ne tue pas le gibier, ne tue pas l’ennemi, mais il peut crever un œil ou briser une dent ». (URA)
Dans une autre version : « Un parent d’Ibn Moughaffal jeta une pierre en la tenant entre le pouce et l’index. Il lui dit de ne plus le faire car « le Messager de Dieu (Salalah Ahléhi Wa Salam) a interdit de lancer les cailloux en les tenant entre le pouce et l’index en disant : « Cela ne chasse aucun gibier ». Puis il reprit : « Ne t’ai-je pas déjà rapporté que le Messager de Dieu (Salalah Ahléhi Wa Salam) l’a interdit et voilà que tu y reviens. Je ne t’adresserai plus la parole ».
167. ‘Abbas Ibn Rabi’a a dit : « J’ai vu ‘Omar Ibn Al Khattab (RA) embrasser la pierre noire (de la Ka’ba) en disant : « Je sais que tu es une pierre ne pouvant faire ni bien ni mal. Si je n’avais pas vu le Messager de Dieu t’embrasser, je ne t’aurais pas embrassée ». (URA) |
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| Sujet: Re: Riyad As Salihin 2008-05-12, 18:17 | |
| 17 – L’obligation d’obéir aux commandements de Dieu. Ce que doit dire celui qui y est invité ou à qui on a prescrit le bien ou proscrit le mal
Dieu le très Haut a dit :
1 Chap 4/65 : « Non, par ton Seigneur ! Ils n’auront pas cru jusqu’à ce qu’ils te prennent pour juge dans leur objet de dispute, puis qu’ils ne ressentent en eux-mêmes aucune contrariété du fait de ta sentence et qu’ils s’y plient en complète soumission. »
2 Chap 24/51 : « Les seules paroles que disent toujours les Croyants quand on les invite à venir à Dieu et à Son Messager pour qu’Il juge entre eux sont : « Nous avons entendu et obéi. » Ceux-là sont ceux qui ont récolté le succès. »
Parmi les Hadiths qui s’y rapportent il y a celui de Abou Hourayra cité en t^te du chapître précédent ainsi que les suivants :
168. Abou Hourayra (RA) a dit : « Quand fut descendu sur le Messager de Dieu (Salalah Ahléhi Wa Salam) le verset suivant : « C’est a Dieu qu’appartient ce qui est dans les cieux et dans la Terre. Que vous montriez ce qui est en vous-mêmes ou que vous le cachiez, Dieu vous jugera là-dessus (2/284). » cela pesa lourdement aux Compagnons du Messager de Dieu (Salalah Ahléhi Wa Salam). Ils se rendirent auprès de lui et s’accroupirent (en signe d’humilité). Ils dirent : « O Messager de Dieu ! On nous a imposé des actions que nous sommes capables de faire : la prière, la guerre sainte, le jeûne et l’aumône. Voilà maintenant qu’on fait descendre sur toi un verset que nous ne pouvons supporter. » le Messager de Dieu (Salalah Ahléhi Wa Salam) dit : « Voulez-vous donc dire comme ont dit les gens des deux Livres précédents (juifs et chrétiens) : « Nous avons entendu et nous avons désobéi ? » Mais dites plutôt : « Nous avons entendu et nous avons obéi, Ton absolution notre Seigneur ! C’est vers toi la destinée. » Quand ces gens récitèrent à leur tour ces paroles et que leurs langues s’y furent pliées, Dieu fit descendre le verset suivants : « e Messager a cru à ce qui lui a été descendu de la part de son Seigneur, ainsi que les Croyants. Tous ont cru en Dieu, à ces Anges, à ces Livres et à ces Messagers. Nous ne faisons aucune différence entre ces Messagers. » Ils dirent : « Nous avons entendu et nous avons désobéi ? » Mais dites plutôt : « Nous avons entendu et nous avons obéi, Ton absolution notre Seigneur ! C’est vers toi la destinée. » Quand ils mirent ce verset en pratique, Dieu le fit suivre di verset suivant : « Dieu ne charge une âme que selon sa capacité. Elle a pour elle ce qu’elle a reçu et elle a contre elle ce qu’elle a acquis. Notre Seigneur ! Ne nous en tiens pas rigueur si nous avons oublié ou fauté. » (Dieu dit oui) « Notre Seigneur ! Ne nous fait pas supporter une lourde charge comme Tu l’as fait supporter à ceux qui nous ont devancés. » (Dieu dit oui) « Notre Seigneur ! Ne nous impose pas ce qui est au-dessus de nos forces. » (Dieu dit oui) « Donne-nous Ton pardon, Ton absolution et Ta miséricorde. Tu es notre Maître ; donne-nous la victoire sur les gens mécréant. » (Il dit oui) (Moslem) |
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| Sujet: Re: Riyad As Salihin 2008-05-12, 18:18 | |
| 18 – La proscription des innovations et de toutes les créations insolites
Dieu le Très-Haut a dit :
10.32 : « Qu’y a-t-il au-delà du vrai si ce n’est l’errance ? »
6.38 : « Nous n’avons rien omis dans le Livre ».
4.59 : « Si vous êtes en litige à propos d’une chose, ramenez-la à Dieu et au Messager » (c'est-à-dire au Coran et à la Sunna).
6.153 : « Et telle est ma voix en toute rectitude. Suivez-la et ne suivez pas les chemins qui vous disperseraient loin de Sa voie ».
3.31 : « Dis : » Si vous aimiez réellement Dieu, suivez-moi et Dieu vous aimera et vous pardonnera vos péchés ».
Les versets dans ce sens sont très nombreux. Pour ce qui est des hadiths ils sont très nombreux aussi et très bien connus. Nous en citons les suivants :
169. Selon ‘Aïcha (RA), le Messager de Dieu (Salalah Ahléhi Wa Salam) a dit : « Celui qui apporte dans notre religion-ci une innovation qui lui est étrangère, on doit rejeter tout ce qu’il dit ».
Dans une autre version de Moslem : « Celui qui fait une chose en désaccord avec notre religion, on doit rejeter tout ce qu’il fait ».
170. Jaber (RA) a dit : « Quand le Messager de Dieu (Salalah Ahléhi Wa Salam) faisait un discours, ses yeux devenaient rouges, sa voix s’élevait et sa colère devenait grande comme quelqu’un qui nous annoncerait l’arrivée imminente de l’ennemi, disant : « L’armée ennemi va vous attaquer ce matin ou ce soir ». Il disait : « J’ai été envoyé en même temps que l’Heure à l’image de ces deux doigts (et il réunissait l’index et le majeur) ». Il poursuivit en disant : « Or donc ! Le meilleur discours est le Livre de Dieu, la meilleure direction est celle de Mohammad (Salalah Ahléhi Wa Salam) et les pires choses sont les créations nouvelles. Toute innovation est source d’égarement ». Puis il disait : « Je suis plus digne de l’amour et de l’obéissance des Croyants que leurs propres personnes. Celui qui laisse des dettes ou des personnes à charge, c’est moi qui assume les unes et pourvois aux besoins des autres ». (Rapporté par Moslem) |
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| Sujet: Re: Riyad As Salihin 2008-05-12, 18:19 | |
| 19 – Celui qui institue une bonne ou une mauvaise coutume
Dieu le Très-Haut a dit :
25.74 : « Ceux qui disent : « Seigneur ! Donne-nous de nos épouses et de nos enfants la joie et la paix de notre âme et fais de nous un exemple de vertu (ou un guide) pour les gens pieux ».
21.73 : « Nous en fîmes des guides montrant le droit chemin sur Notre ordre ».
Pour ce qui est des hadiths :
171. Jarir Ibn ‘Abdullah (RA) a dit : « Nous étions au beau milieu de la journée chez le Messager de Dieu (Salalah Ahléhi Wa Salam) quand vinrent à lui des gens n’ayant pour vêtements qu’une couverture de laine ayant un trou par où passait leur tête. Ils portaient des sabres en bandoulière et la plupart d’entre eux, ou plutôt tous, étaient de la tribu de Moudar (l’une des plus nobles tribus arabes et à laquelle appartenait le Prophète). Le mécontentement parut alors sur le visage du Messager de Dieu (Salalah Ahléhi Wa Salam) du fait de leur pauvreté extrême. Il entra chez lui puis en ressortit et dit à Bilal de faire les deux appels à la prière. Il pria avec les gens puis leur adressa ce sermon : « O gens ! Craignez votre Seigneur qui vous a créés à partir d’un seul et même souffle vital. Il lui en crée sa propre épouse et Il dissémina à partir d’eux des hommes en grand nombre et des femmes ainsi que les matrices (les liens de parenté) car Dieu vous observe en permanence » (S4.V1). Puis il récita cet autre verset qui se trouve à la fin de la Sourate 59 (le grand rassemblement) : « O vous qui avez cru ! Craignez pieusement Dieu et que chaque être voie bien ce qu’il a avancé pour demain » (S59.V18). Que l’un de vous fasse aumône de son dinar, de son dirhrem, de ses vêtements, de sa poignée de blé, de sa poignée de dattes jusqu’à ce qu’il dit : « Même d’un morceau de datte ». Quelqu’un des Ansârs (les premiers habitants de Médine) apporté une bourse qui faillit remplir la main du Prophète (Salalah Ahléhi Wa Salam) ou qui la remplit de fait. Puis les gens défilèrent avec leurs aumônes si bien que je vis deux tas d’aliments et de vêtements. Je vis alors le visage du Messager de Dieu (Salalah Ahléhi Wa Salam) resplendir de joie et il dit : « Celui qui institue en Islam une bonne coutume, a sa récompense et celle de tous ceux qui agissent selon elle auprès de lui, sans que cela diminue rien de leur propre salaire. De même que celui qui institue en Islam une mauvaise coutume en supporte le péché ainsi que celui de tous ceux qui agissent après lui selon cette coutume sans rien diminuer de leur propre péché ». (Rapporté par Moslem)
172. Selon Ibn Mas’ud (RA), le Prophète (Salalah Ahléhi Wa Salam) a dit : « Chaque fois que quelqu’un est tué injustement, le premier fils d’Adam (Caïn) supporte une partie de son sang parce qu’il a été le premier criminel ». (URA) |
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| Sujet: Re: Riyad As Salihin 2008-05-12, 18:21 | |
| 20 – Ceux qui montrent la voie de bien et ceux qui appellent au droit chemin ou à l’errance
Dieu le Très-Haut a dit :
28.87 : « Appelle à ton Seigneur ! »
16.125 : « Appelle à la voie de ton Seigneur par la sagesse et la bonne parole et discute avec eux de la façon la plus douce ».
5.2 : « Aidez-vous les uns les autres à l’accomplissement du bien et de la piété ».
3.104 : « Qu’à partir de vous se forme une nation appelant au bien ».
Pour ce qui est des hadiths :
173. Selon ‘Oqba Al Ansari (RA), le Messager de Dieu (Salalah Ahléhi Wa Salam) a dit : « Celui qui montre la voie d’une bonne action à l’égal du salaire de celui qui la fait ». (Rapporté par Moslem)
174.. D’après Abou Hourayra (RA), le Messager de Dieu (Salalah Ahléhi Wa Salam) a dit : « Celui qui appelle à une bonne voie se voit attribuer l’égal du salaire de celui qui la fait. » (Rapporté par Moslem)
175 D’après Sahl Ibn Da’d Assa’di (RA) le Messager de Dieu (Salalah Ahléhi Wa Salam) a dit le jour de la bataille de Khaybar : « Je vais certainement donner cet étendard demain à un homme par l’entreprise qui Dieu nous donnera victoire. C’est un homme qui aime Dieu et Son Messager et que Dieu et son Messager aiment. » Les gens ont passer toute la nuit à se demander quel serait cet heureux mortel. A qui d’entre eux allait-on donner l’étendard ? Le lendemain matin, ils se dirigèrent vers le Messager de Dieu (Salalah Ahléhi Wa Salam) espèrent chacun avoir cet insigne d’honneur. Il dit : « Ou est ‘Ali Ibn Abi Taleb ? » On dit : « O Messager de Dieu ! Il a les yeux malades. » Il dit : « Envoyer quelqu’un l’appeler ! » On l’amena donc et le Messager de Dieu (Salalah Ahléhi Wa Salam) lui cracha dans les yeux tout en priant Dieu de le guérir. Il guérit effectivement comme si il n’avait jamais eu mal aux yeux. Il lui remit la bannière. ‘Ali (RA) dit : « Dois-je les combattre jusqu’à ce qu’ils embrassent l’Islam ? » Il dit : « Mets-toi en marche posément jusqu’à ce que tu arrives à leur terre et invite-les à l’Islam. Informe-les des devoirs qu’ils auront vis-à-vis de Dieu exalté à la suite de leur conversion. Par Dieu, quand Dieu met grâce à toi quelqu’un sur la bonne voie, cela est certes meilleur pour toi que les plus précieuses richesses de ce monde (mot à mot : les chamelles rouges) ». (URA)
176. Selon Ans (RA), un jeune homme de la tribu de Aslam dit : « O Messager de Dieu ! Je voudrais participer à la guerre sainte, mais je n’ai pas de quoi m’équiper ». Il dit : « Va voir untel qui s’est équipé puis est tombé malade ». Il alla le voir et lui dit : « Le Messager de Dieu (Salalah Ahléhi Wa Salam) te salue et te demande de me donner ton équipement ». Il dit à sa femme : « Donne-lui mon équipement sans en garder la moindre chose car tout ce que tu en garderais ne serait pas béni par Dieu ». (Rapporté par Moslem) |
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| Sujet: Re: Riyad As Salihin 2008-05-18, 19:18 | |
| 21 – L’entraide mutuelle dans la bienséance et la piété
Dieu le Très-Haut a dit :
5.2 : « Aidez-vous les uns les autres à l’accomplissement du bien et de la piété ».
Sourate 103 :
1. Par les temps éternels.
2. L’homme va assurément à sa perte.
3. Sauf ceux qui ont cru, qui ont fait les bonnes œuvres, qui se sont recommandé la vérité et la justice et qui se sont recommandé la patience.
L’imam Ashâfé’i, que Dieu lui donne Sa miséricorde, a dit des paroles dont le sens est le suivant : « Les gens, ou la plupart d’entre eux, sont trop distraits pour méditer sur le sens de ce chapitre ».
Pour ce qui est des hadiths, en voici quelques-uns :
177. D’après Zeyd Ibn Khaled Al Jouhanni (RA), le Messager de Dieu (Salalah Ahléhi Wa Salam) a dit : « Celui qui équipe un combattant au service de Dieu, a le même salaire (auprès de Dieu) que lui et celui qui remplace dans le bien un combattant dans sa famille a le même salaire que lui ». (URA)
178. D’après Abou Sa’id Al Khoudrî (RA), le Messager de Dieu (Salalah Ahléhi Wa Salam) a envoyé une expédition contre les Bani Lahyân composée d’hommes de la tribu de Houdheyl. Il dit : « Qu’un homme sur deux prenne part à l’expédition et le salaire est par les deux ». (Rapporté par Moslem)
179. D’après Ibn ‘Abbas (RA), le Messager de Dieu (Salalah Ahléhi Wa Salam) rencontra un groupe d’hommes montés à Arrawhâ’ (près de Médine). Il dit : « Qui êtes-vous ? » Ils dirent : « Des musulmans ». Ils dirent : « Qui es-tu ? » Il dit : « Le Messager de Dieu ». Une femme lui présenta alors un enfant et lui dit : « Est-ce que le pèlerinage de cet enfant est valable ? » Il dit : « Oui et tu as pour toi un salaire ». (Rapporté par Moslem)
180. D’après Abou Moussa Al Ash’ari (RA), le Prophète (Salalah Ahléhi Wa Salam) a dit : « Le trésorier musulman honnête qui exécute les ordres reçus et donne l’argent à qui de droit sans rien en diminuer et de bon cœur, fait ainsi partie de ceux qui ont fait aumône de cet argent ». |
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