Site francophone consacré à la connaissance de la religion musulmane, la culture et la civilisation islamiques. |
Chers membres, pour une meilleure conduite du forum veuillez poster vos messages dans les sous-rubriques correspondants à votre sujet et au thème choisi. En cas de doute ou difficulté , nos modératrices sont à votre disposition. L'équipe Islam Aarifa vous remercie! Retrouvez tous les derniers sujets |
|
| Riyad As Salihin | |
| | |
Auteur | Message |
---|
Invité Invité
| Sujet: Re: Riyad As Salihin 2008-05-18, 19:18 | |
| 21 – L’entraide mutuelle dans la bienséance et la piété
Dieu le Très-Haut a dit :
5.2 : « Aidez-vous les uns les autres à l’accomplissement du bien et de la piété ».
Sourate 103 :
1. Par les temps éternels.
2. L’homme va assurément à sa perte.
3. Sauf ceux qui ont cru, qui ont fait les bonnes œuvres, qui se sont recommandé la vérité et la justice et qui se sont recommandé la patience.
L’imam Ashâfé’i, que Dieu lui donne Sa miséricorde, a dit des paroles dont le sens est le suivant : « Les gens, ou la plupart d’entre eux, sont trop distraits pour méditer sur le sens de ce chapitre ».
Pour ce qui est des hadiths, en voici quelques-uns :
177. D’après Zeyd Ibn Khaled Al Jouhanni (RA), le Messager de Dieu (Salalah Ahléhi Wa Salam) a dit : « Celui qui équipe un combattant au service de Dieu, a le même salaire (auprès de Dieu) que lui et celui qui remplace dans le bien un combattant dans sa famille a le même salaire que lui ». (URA)
178. D’après Abou Sa’id Al Khoudrî (RA), le Messager de Dieu (Salalah Ahléhi Wa Salam) a envoyé une expédition contre les Bani Lahyân composée d’hommes de la tribu de Houdheyl. Il dit : « Qu’un homme sur deux prenne part à l’expédition et le salaire est par les deux ». (Rapporté par Moslem)
179. D’après Ibn ‘Abbas (RA), le Messager de Dieu (Salalah Ahléhi Wa Salam) rencontra un groupe d’hommes montés à Arrawhâ’ (près de Médine). Il dit : « Qui êtes-vous ? » Ils dirent : « Des musulmans ». Ils dirent : « Qui es-tu ? » Il dit : « Le Messager de Dieu ». Une femme lui présenta alors un enfant et lui dit : « Est-ce que le pèlerinage de cet enfant est valable ? » Il dit : « Oui et tu as pour toi un salaire ». (Rapporté par Moslem)
180. D’après Abou Moussa Al Ash’ari (RA), le Prophète (Salalah Ahléhi Wa Salam) a dit : « Le trésorier musulman honnête qui exécute les ordres reçus et donne l’argent à qui de droit sans rien en diminuer et de bon cœur, fait ainsi partie de ceux qui ont fait aumône de cet argent ». |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Riyad As Salihin 2008-05-18, 19:49 | |
| 22 – La loyauté dans les sentiments et le bon conseil
Dieu le Très-Haut a dit :
49.10 : « Les Croyants ne sont que des frères ».
7.62 : « Je vous donne le bon conseil ».
7.68 : « Je suis pour vous un conseiller loyal et honnête ».
181. Selon Tamîn Ibn Aws Addarî (RA), le Prophète (Salalah Ahléhi Wa Salam) a dit : « La religion c’est le bon conseil et la loyauté ». Nous demandâmes : « Vis-à-vis de qui ? » Il dit : « Vis-à-vis de Dieu, de Son Livre, de Son Messager, des guides des Musulmans et de leurs simples citoyens ». (Rapporté par Moslem)
182. Jarîr Ibn ‘Abdullâh a dit : « J’ai fait acte d’allégeance au Messager de Dieu (Salalah Ahléhi Wa Salam) en m’engageant à faire la prière selon toutes ses règles, à faire l’aumône et à être loyal dans mon conseil et dans mes sentiments envers tout Musulman ». (URA)
183. D’après Anas (RA), le Prophète (Salalah Ahléhi Wa Salam) a dit : « Aucun d’entre vous ne peut se prétendre croyant jusqu’à ce qu’il aime pour son frère (ou prochain) ce qu’il aime pour lui-même ». (URA) |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Riyad As Salihin 2008-05-18, 19:51 | |
| 23 – Le commandement du bien et la proscription du mal
Dieu le Très-Haut a dit :
3.104 : « Qu’à partir de vous se forme une nation appelant au bien, ordonnant les bons usages et en proscrivant les mauvais ! Ceux-là sont les récolteurs du succès ».
3.110 : « Vous êtes, depuis toujours, la meilleure nation suscitée aux humains : vous ordonnez les bons usages, vous proscrivez ce qui est réprouvé et vous croyez en Dieu ».
7.199 : « Exige ce qui est aisément supportable, ordonne le bien communément reconnu comme tel et détourne-toi des insensé ! »
9.71 : « Les croyants et les croyantes sont étroitement liés les uns aux autres par l’amitié et le soutien réciproque. Ils prescrivent le bien communément reconnu comme tel et proscrivent ce qui est unanimement réprouvé ».
5. 78 et 79 : « Ont été maudits par la bouche de David et de Jésus fils de Marie ceux des fils d’Israël qui ont renié et ce pour leur désobéissance (à Dieu) et pour leurs agressions répétées.
Quand ils faisaient quelque chose d’unanimement réprouvé, ils ne se l’interdisaient pas les uns les autres.
Quelle bien mauvaise chose ce qu’ils faisaient ! »
18.29 : « Dis : « C’est là la pure vérité venant de votre Seigneur. Que celui qui veut croire croie et que celui qui veut renier renie ».
15.94 : « Proclame à haute voix ce qui t’es ordonné ! »
7.165 : « Nous sauvâmes ceux qui proscrivaient le mal et Nous châtiâmes ceux qui avaient commis l’injustice par un supplice bien dur pour la rébellion qu’ils manifestaient »
Les versets se rapportant à ce chapitre sont nombreux et notoires.
Quant aux hadiths :
184. Abou Sa’id Al Khoudri (RA) rapporte qu’il a entendu le Messager de Dieu (Salalah Ahléhi Wa Salam) dire : « Que celui d’entre vous qui voit une chose répréhensible la corrige de sa main ! S’il ne le peut pas de sa main, qu’il la corrige avec sa langue ! S’il ne le peut avec sa langue que ce soit avec son cœur et c’est là le degré le plus faible de la foi ». (Rapporté par Moslem)
185. Selon Ibn Mas’ud (RA), le Messager de Dieu (Salalah Ahléhi Wa Salam) a dit : « Il n’est pas de prophète suscité par Dieu à sa nation qui n’ait eu parmi ses concitoyens des partisans fidèles et des compagnons adoptant sa ligne de conduite et obéissant à ses ordres. Puis il viendra après eux des successeurs qui diront ce qu’ils ne font pas eux-mêmes et feront ce dont ils n’auront pas reçu l’ordre. Celui qui les aura combattus de sa main sera croyant ; celui qui l’aura combattus de sa langue sera croyant et celui qui les aura combattus de son cœur sera croyant. Mais après cela il n’y a plus le poids d’un grain de moutarde de foi ». (Rapporté par Moslem)
186. ‘Oubâda Ibn Assâmet (RA) a dit : « Nous avons fait acte d’allégeance au Messager de Dieu (Salalah Ahléhi Wa Salam) nous engageant à écouter et à obéir dans l’aisance comme dans la gêne, dans ce qu’on aime et dans ce qu’on n’aime pas, même si nous voyons régner quelque favoritisme à notre détriment ; à ne point lutter pour le pouvoir à moins de voir une mécréance évidente à propos de laquelle nous tenons un argument de Dieu ; à proclamer la vérité là où que nous soyons sans craindre en Dieu le reproche de quiconque ». (URA)
187. D’après Annou’mân Ibn Bachir (RA), le Prophète (Salalah Ahléhi Wa Salam) a dit : « L’image de celui qui ne reconnaît pas les interdits de Dieu et cherche à les abolir et l’image de celui qui les transgresse est celle d’un groupe de gens qui ont tiré au sort pour donner à chacun d’eux sa place dans un bateau. A certains revint le pont et à d’autres la cale. Ceux qui logeaient dans la cale étaient obligés de passer par le pont pour puiser l’eau (de la rivière). Ils dirent : « Si nous faisions un trou dans la partie qui nous revient, nous cesserons de déranger ceux qui sont au dessus de nous ». S’ils les laissaient réaliser ce désir, c’est leur perte à tous ; et s’ils les en empêchent, c’est leur salut à eux et à tous ». (Rapporté par Al Boukhari)
188. La mère des Croyants (femme du Prophète) Oummou Salma (RA) rapporte que le Prophète (Salalah Ahléhi Wa Salam) a dit : « On mettra à votre tête des chefs dont vous approuverez certains comportements et dont vous désapprouverez d’autres. Celui d’entre vous qui n’aura pas aimé ces comportements se sera disculpé, celui qui les aura désavoués aura assuré son salut mais celui qui aura accepté et suivi… (Sous-entendu : celui-là aura le pire châtiment) ». Ils dirent : « O Messager de Dieu ! Ne devons-nous pas les combattre ? » Il dit : « Non, tant qu’ils assurent parmi vous l’office de la prière ». (Rapporté par Moslem)
189. La mère des Croyants Zeynab bent Jahsh (RA) rapporte que le Prophète (Salalah Ahléhi Wa Salam) est rentré un jour chez elle épouvanté. Il répétait (en signe d’étonnement et d’impuissance devant la gravité de la chose) : « Il n’y a de Dieu que Dieu ; malheur aux arabes pour un mal terrible qui est désormais tout proche. Ce jour-ci en effet un trou comme ceci (il fit un rond avec son pouce et son index) s’est ouvert dans le barrage de Dhoulqarneyn qu’il a construit pour contenir le flot dévastateur des peuplades sauvages de Gog et Magog ». Elle dit : « O Messager de Dieu ! Est-ce que nous périrons alors qu’il y aura parmi nous des saints ? » Il dit : « Oui, quand la corruption et le vice seront généralisés ». (URA)
190. Selon Abou Sa’id Al Khoudri (RA), le Prophète (Salalah Ahléhi Wa Salam) a dit : « Méfiez-vous de cette pratique qui consiste à vous asseoir dans les rues ! » Ils dirent : « O Messager de Dieu ! Nous ne pouvons nous en passer car c’est là pour nous l’occasion de parler entre nous ». Le Messager de Dieu (Salalah Ahléhi Wa Salam) leur dit alors : « Si vous tenez absolument à cette pratique, donnez au moins à la rue son droit ». Ils dirent : « Et quel est le droit de la rue ? O Messager de Dieu ! » Il dit : « Ne pas regarder les passants, ne pas leur faire du tort, leur rendre leur salut, commander le bien et interdire le mal ». (URA)
191. D’après Ibn ‘Abbas (RA), le Messager de Dieu (Salalah Ahléhi Wa Salam) vit une bague d’or au doigt d’un homme. Il la lui retira et la jeta par terre en disant : « Comment dont est-ce que l’un de vous saisit de sa main une braise en connaissance de cause ? » Une fois que le Messager de Dieu (Salalah Ahléhi Wa Salam) s’en alla, on dit à cet homme : « Ramasse ta bague et tires-en quelque profit ! » Il dit : « Non, par Dieu ! Jamais je ne la reprendrai alors que le Messager de Dieu (Salalah Ahléhi Wa Salam) l’a jetée par terre ». (Rapporté par Moslem)
192. Al Hasan Al Basri rapporte que le compagnon du Prophète (Salalah Ahléhi Wa Salam) A’idh Ibn ‘Amr (RA) entra un jour chez ‘Oubeydillah Ibn Zeyd et lui dit : « Mon petit ! J’ai entendu dire le Messager de Dieu (Salalah Ahléhi Wa Salam) : « Le plus mauvais berger est celui qui brise l’échine de son troupeau. Garde-toi d’être de ce genre ». Il lui dit : « Assieds-toi donc ! Tu n’es en vérité que le déchet (le son) des Compagnons de Mohammad (Salalah Ahléhi Wa Salam) ». Il lui dit : « Est-ce qu’ils avaient donc un déchet ? Mais le déchet ne vint en vérité qu’après eux et à partir d’autres qu’eux ». (Rapporté par Moslem)
193. Houdheyfa (RA) rapporte que le Prophète (Salalah Ahléhi Wa Salam) a dit : « Par celui qui teint mon âme dans Sa main, vous commanderez le bien et interdirez le mal ou bien vous ne serez certainement pas loin de voir Dieu envoyer sur vous un châtiment venant de Lui. Vous L’invoquerez alors et Il ne répondra pas à votre appel ». (Rapporté par Tirmidhi)
194. Selon Abou Sa’id Al Khoudri (RA), le Prophète (Salalah Ahléhi Wa Salam) a dit : « Le meilleur combat (au service de Dieu) est une parole de justice et de vérité prononcée chez un tyran ». (Rapporté par Abou Daoud et Tirmidhi)
195. Selon Ibn Mas’ud (RA), le Messager de Dieu (Salalah Ahléhi Wa Salam) a dit : « La faveur religieuse commença à s’atténuer chez les fils d’Israël à partir du moment où l’homme en rencontrait un autre et lui disait : « O toi ! Crains Dieu et mets fin à tes agissements ! Ce sont des choses interdites ». Puis il le rencontrait le lendemain sans qu’il ait changé sa conduite. Cela ne l’empêchait pourtant pas de manger à sa table, de boire avec lui et de s’asseoir en sa compagnie. Quand tel fut leur comportement, Dieu installa la haine entre leurs cœurs ». Puis il cita ces versets de la Sourate 5 du Coran : « Ont été maudits par la bouche de David et de Jésus fils de Marie ceux des fils d’Israël qui avaient renié et ce pour leur désobéissance (à Dieu) et pour leurs agressions répétées (78). Quand ils faisaient quelque chose d’unanimement réprouvé, ils ne se l’interdisaient pas les uns aux autres. Quelle bien mauvaise chose que ce qu’ils faisaient ! (79). Tu vois plusieurs d’entre eux se lier de véritable amitié avec ceux qui avaient renié. Quelle bien mauvaise chose que ce que leur âme (bestiale) leur a fait aimer car Dieu les as frappés de Son indignation et c’est dans le supplice qu’ils s’éterniseront (80). S’ils croyaient en Dieu, au Prophète et à ce qu’i lui a été descendu, ils ne les prendraient point comme véritables amis ; Mais plusieurs d’entre eux sont des dévergondés (81) ». Puis il dit : « Oh non par Dieu ! Vous commanderez le bien, interdirez le mal, ferez cesser l’injustice de l’injustice, le ramènerez de force au bon droit et l’obligerez à le suivre, sinon Dieu installera sûrement la haine entre vos cœurs puis vous maudira comme Il a maudit ces Juifs ». (Rapporté par Abou Daoud et Tirmidhi)
Cette version est celle de Abou Daoud et voici celle de Tirmidhi : « Le Messager de Dieu (Salalah Ahléhi Wa Salam) a dit : « Quand les fils d’Israël tombèrent dans les actes de désobéissance, leurs savants le leur déconseillèrent mais en vain. Cela n’empêcha pourtant pas leurs savants d’assister à leurs réunions et de partager leur manger et leur boire. Dieu installa alors la haine entre leurs cœurs et « les maudit par la bouche de David et de Jésus fils de Marie et ce pour leur désobéissance et leurs agressions répétées ». Le Messager de Dieu (Salalah Ahléhi Wa Salam) s’assit alors qu’il était appuyé sur son coude et dit : « Oh non, par Celui qui tient mon, âme dans Sa main … jusqu’à ce que vous le rameniez par la force au bon droit ».
197. On rapporté ces propos de Abou Bakr (RA) : « O gens ! Vous lisez ce verset : « O vous qui avez cru ! Vous ne répondez que de votre propre personne et celui qui s’égare ne vous fait aucun tort si vous avez suivi la bonne voie ». Cependant que j’ai entendu dire le Messager de Dieu (Salalah Ahléhi Wa Salam) : « Les gens, quand ils voient l’injuste commettre son injustice sans l’en empêcher, ne sont plus loin de voir Dieu les frapper tous, sans distinction, d’un châtiment provenant de Lui ». (Rapporté par Abou Dâoud, Titmidhi et Annasa’i) |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Riyad As Salihin 2008-05-18, 19:57 | |
| 24 – Combien Dieu a aggravé le châtiment de celui qui commande le bien et interdit le mal tout en faisant le contraire de ce qu’il dit
Dieu le Très-Haut a dit :
2.44 : « Ordonnez-vous aux gens obéissance et bienfaisance tout en vous oubliant vous-mêmes alors que vous récitez le Livre ? N’êtes-vous donc point sensés ? »
61.2 et 3 : « O vous qui avez cru ! Pourquoi dites-vous ce que vous ne faites pas vous-mêmes ?
C’est une grande abomination auprès de Dieu que de dire ce que vous ne faites pas »
11.88 (à propos du prophète Shou’ayb) : « Je ne cherche pas à être différent de vous et à faire en même temps ce que je vous interdis ».
Quant aux Hadiths, nous citons le suivant :
198. Ousâma Ibn Zeyd (RA) a dit : « J’ai entendu dire le Messager de Dieu (Salalah Ahléhi Wa Salam) : « Le jour de la résurrection on fait venir l’homme pour le jeter dans le Feu. Ses intestins sortent de son anus et il tourne en les traînant après lui comme tourne l’âne autour d’un moulin. Les gens de l’enfer se rassemblent alors autour de lui et lui disent : « O untel ! Qu’est-ce qui t’arrive ? N’est-ce pas toi qui commandais le bien et interdisais le mal (sur terre) ? » Il dit : « Si, j’ordonnais en effet le bien mais sans le faire moi-même et j’interdisais le mal tout en le faisant ». (URA) |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Riyad As Salihin 2008-05-19, 08:18 | |
| 25 – Le devoir de restituer le dépôt à son ayant droit
Dieu le Très-Haut a dit :
4.58 : « Dieu vous ordonne de restituer les dépôts à leurs ayants droit ».
33.72 : « Nous avons proposé de dépôt aux cieux, à la terre et aux montagnes, mais ils refusèrent de le porter et en furent remplis de crainte. L’homme, lui, l’a pourtant porté. Il sera toujours un très grand injuste et un très grand ignorant ».
Quant aux hadiths :
199. Selon Abou Hourayra (RA), le Messager de Dieu (Salalah Ahléhi Wa Salam) a dit : « On reconnaît l’hypocrite à l’une de ces trois caractéristiques :
- Quand il parle il ment.
- Quand il promet il ne teint pas sa promesse
- Quand on lui confie un dépôt il le trahit. (URA)
Dans une autre version il ajoute :
- …quand bien même il a observé le jeûne, pratiqué la prière et prétendu être musulman.
200. Houdheyfa Ibn Al Yamân (RA) a dit : « Le Messager de Dieu (Salalah Ahléhi Wa Salam) nous a dit deux sentences dont j’ai déjà vu la réalisation de l’une d’elles et dont j’attends celle de l’autre. Il nous a dit que le respect du dépôt était descendu et ils enrichirent ainsi leur savoir à partir du Coran et de ma Tradition (sunna). Puis il nous a parlé du temps où le respect du dépôt remonterait au ciel. Il dit : « L’homme s’endort un moment et voilà que le respect du dépôt a été retiré de son cœur. Il n’y en restera plus qu’une trace légère. Puis il s’endort de nouveau et le respect du dépôt est retiré de son cœur. Sa trace n’y sera plus comme une boursouflure, telle une braise que tu laisses tomber sur ton pied et qui y provoque une cloque que tu vois proeminente mais qui ne contient rien de consistant (il prit en même temps un caillou qu’il laissa tomber sur son pied). Les gens en viennent à chercher quelqu’un à qui faire acte d’allégeance et voilà qu’il ne reste presque plus personne qui respecte le dépôt. Si bien qu’on finit par dire : « Il y a dans telle tribu un homme respectueux du dépôt », jusqu’à ce qu’on dise à son sujet : « Combien il est fort ! Combien il est délicat et combien il est sage ! », bien que dans son cœur il n’y ait même pas le poids d’un grain de moutarde de foi ». J’ai connu des temps où je pouvais tranquillement faire acte d’allégeance à n’importe qui de vous : s’il était Musulman c’était sa foi qui était garante et sa loyauté et s’il était chrétien ou juif, c’était son gouverneur qui en était garant. Tandis qu’aujourd’hui je ne donnerai mon allégeance qu’à untel et untel ». (URA)
201. Selon Houdheyfa et Abou Hourayra (RA), le Messager de Dieu (Salalah Ahléhi Wa Salam) a dit : « Dieu, béni et exalté, ressemblera les gens (pour le Jugement dernier). Les Croyants resteront debout jusqu’à ce qu’on fasse venir le Paradis tout près d’eux. Ils vont alors trouver Adam (AS) et lui disent : « O notre père ! Prie pour nous ton Seigneur pour qu’Il nous ouvre les portes du Paradis ! » Il leur répond : « Qu’est-ce donc qui vous a sortis du Paradis si ce n’est la faute de votre père ? Non, ce n’est pas à moi que revient cet honneur. Allez plutôt à mon fils Abraham, l’ami de Dieu ». Ils vont donc trouver Abraham qui leur dit : « Ce n’est pas à moi que revient cet honneur. Je n’ai été l’ami intime de Dieu que de derrière un écran. Allez plutôt trouver Moïse à qui Dieu a adressé directement la parole ». Ils vont voir Moïse qui leur dit : « Ce n’est pas à moi que revient cet honneur. Allez plutôt trouver Jésus, le Verbe de Dieu et Son Esprit ». Jésus leur dit : « Ce n’est pas à moi que revient cet honneur ». Ils vont alors voir Mohammad (Salalah Ahléhi Wa Salam) qui se lève et voilà qu’on lui permet de faire ouvrir les portes du Paradis. C’est à ce moment que le respect du dépôt et le respect des liens de parenté sont suscités (sous une apparence humaine) et se tiennent l’un à droite et l’autre à gauche du pont de l’enfer. Les premiers d’entre vous traverseront ce pont à la vitesse de l’éclair. (Je dis : « Que mon père et ma mère te servent de rançon ! que veut dire : « Ils traverseront le pont comme l’éclair ? » Il dit : « Ne voyez-vous pas comment l’éclair traverse le ciel de part en part en un clin d’œil ? »). « Puis les autres le traverseront à la vitesse du vent, d’autres à la vitesse de l’oiseau. Les hommes les plus forts ne passeront que grâce à leurs bonnes œuvres. Votre Prophète se tiendra devant le pont en disant : « Seigneur ! Sauve-les, sauve-les ! », jusqu’à ce que les œuvres des gens s’avèrent incapables de les faire passer. Si bien que l’homme vient ne pouvant marcher qu’à quatre pattes. Sur les deux bords du pont il y a des pinces accrochées ayant pour mission de saisir ceux qui leur sont désignés. C’est alors que certains sont blessés par ces tenailles mais finissent quand même par être sauvés mais d’autres vont s’entasser dans le Feu ». Par Celui qui tient l’âme de Abou Hourayra dans Sa main ! La profondeur de l’Enfer équivaut à plusieurs longues années de marche ». (Rapporté par Moslem)
202.’Abdullâh Ibn Azzoubeyr (RA) a dit : « Le jour de la bataille du chameau », lorsque Azzoubeyr se dressa entre les partisans de ‘Aïcha et ceux de ‘Ali, il m’appela et je me tins debout à son côté. Il me dit : « Mon petit ! Voici un jour où ne sera tué qu’un injuste ou la victime d’une injustice, et je voix sûrement que je vais être tué aujourd’hui victime d’une injustice. Parmi mes plus grands soucis est certainement ma dette. Penses-tu que l’acquittement de ma dette vous laissera quelque chose de mes biens ? » Puis il dit : « Mon petit ! Vends nos biens et paie notre dette. Il en légua le tiers et le tiers de ce tiers aux fils de ‘Abdullâh Ibn Azzoubeyr. Il dit : « Si, après le règlement de ma dette, il reste quelque chose de nos biens, que le tiers en soit donné à tes enfants ». Hishâm dit : « Le fils de ‘Abdullâh avait vu quelques-uns des fils de Azzoubeyr, Khoubeyb et ‘Abbâd. Il avait alors neuf fils et neuf filles. ‘Abdullâh dit : « Il se mit à me recommander sa dette en disant : « Mon petit ! Si tu ne peux payer une partie de ta dette, cherche aide auprès de mon de mon Seigneur ». Il dit : « Par Dieu, je n’ai pas compris ce qu’il disait et je lui dis : « Père ! Qui est donc ton Seigneur ? » Il dit : « Dieu ». Il dit : « Chaque fois que j’ai eu des difficultés à payer ses dettes, je disais : « Maître de Azzoubeyr, acquitte pour lui sa dette ! », et Il l’acquittait ». Il dit : « Azzoubeyr fut donc tué sans laissé ni dinars ni dirhems à part des terres, dont celle nommée «la forêt ». Il laissa de même onze maisons à Médine, deux de Basra, une à Koufa et une en Egypte ». Il dit : « Toutes ses dettes ne provenaient que du fait suivant : chaque que quelqu’un venait lui confier quelque chose, il lui disait : « Que ce soit à tire d’emprunt car je crains de la perdre ». Jamais il n’a accepté un poste de commandement ou une charge de collecteur d’impôts ou autre à moins qu’il ne fût dans une campagne militaire avec le Messager de Dieu (Salalah Ahléhi Wa Salam) ou Abou Bakr, ou ‘Omar, ou ‘Othmân, que Dieu leur accorde satisfaction ». ‘Abdullâh dit : « J’ai évalué le montant de sa dette et je l’ai trouvé de deux millions deux cent mille dinars ». Hakim Ibn Hizam rencontra ‘Abdullâh Ibn Azzoubeyr et lui dit : « O fils de mon frère ! Combien doit mon frère ? » Je lui en cachais la vraie valeur et lui dis : « Cent mille dinars ». Hakim dit : « Par Dieu ! Je ne crois pas que vos biens suffiront à la payer ». ‘Abdullâh dit : « Que dirais-tu si elle s’élevait à deux millions deux cent mille ? » Il dit : « Je ne vous vois pas capables de vous en tirez. De toutes façon, toutes les fois que vous aurez des difficultés, adressez-vous à moi ». Il dit : « Azzoubeyr avait acheté « la forêt » pour cent soixante mille dinars. ‘Abdullah la vendit pour un million six cent mille. Puis il se leva et dit : « Que celui à qui Azzoubeyr doit quelque chose vienne me rejoindre à la forêt ». ‘Abdullâh Ibn Ja’far l’y rejoignit. Azzoubeyr lui devait quatre cent mille dinars. Il dit à ‘Abdullah Ibn Azzoubeyr : « Si vous voulez je renonce pour vous à mon dû ». ‘Abdullâh lui dit : « Non ». Il dit : « Si vous voulez, reportez à plus tard le paiement de ce que vous me devez ». ‘Abdullah dit encore : « Non ». Il dit : « Dans ce cas, donnez-moi une partie de « la forêt ». ‘Abdullah dit : « Tu en as d’ici à là-bas ». ‘Abdullâh en vendit une partie. Cela suffit à payer la dette et il en resta quatre parts et demie. Il se rendit chez Mou’âwiyâ alors qu’il avait auprès de lui, ‘Amr Ibn ‘Othmân, Al Mondher Ibn Azzoubeyr et Ibn Zam’a. Mou’âwiyâ lui dit : « A combien a été évalué « la forêt » ? Il dit : « Chaque part a été estimée à cent mile dinars » Il dit : « Combien en reste t-il ? » Il dit : « Quatres partes et demie ». Al Mondher Ibn Azzoubeyr dit : « J’en prends une pour cent mille dinars ». ‘Amr Ibn Othmân dit à son tour : « J’en prends une aussi à cent mille dinars ». Ibn Zam’a dit enfin : « J’en prends une à cent mille dinars ». Mou’âwiyâ dit alors : « Combien en reste t-il ? » Il dit : « Une part et demie ». Il dit : « Je les prends pour cent cinquante mille dinars ». Quand Azzoubeyr régla le restant de la dette, les fils de Azzoubeyr lui dirent : « Partage entre nous notre part d’héritage ». Il dit : « Par Dieu ! Je ne la partagerai entre vous qu’après avoir crié durant le pèlerinage de quatre années consécutives : « A qui Azzoubeyr doit encore quelque chose ? » Une fois les quatre années révolues, il partagea l’héritage et leur en donna le tiers. Azzoubeyr avait eu quatre femmes. A chacune d’elles revint la somme de un million deux cent mille dinars. Toute sa fortune s’élevait donc à cinquante millions et deux cent mille dinars. (Rapporté par Al Boukhari). |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Riyad As Salihin 2008-05-19, 08:22 | |
| 26 – L’interdiction de l’injustice et l’obligation de réparer ses injustices
Dieu le Très-Haut a dit :
1. Chap 40/18 : « Les injustices n’auront alors aucun ami fervent et aucun intercesseur à la parole écoutée. »
Pour ce qui est des Hadiths :
Selon Jaber (RA), Le Messager de Dieu (Salalah Ahléhi Wa Salam) a dit : « Craignez d’être injustes car l’injustice se traduira le jour de la résurrection en ténèbres. Craignez l’avarice car elle a causé la perte de ceux qui étaient avant vous. Elle les a poussée en effet à faire couler leur sang et à se permettre ce qui leur était interdit. » (Moslem)
Commentaire
L’avarice traduit l’amour effréné des biens de ce monde à tel point qu’on n’hésite pas à tuer son prochain pour s’approprier sa fortune. On peut le tuer à proprement parler ou indirectement d’exploiter la misère des autres. Nous en avons malheureusement des images très convaincantes dans cette fameuse dette du Tiers-monde vis-à-vis des économiquement prépondérants.
Cette même avarice pousse à vendre son honneur soit en trahissant sa patrie, soit par l’exploitation du vice et des passions bestiales des dévergondés, proxénétisme, vente des boissons alcoolisées et des stupéfiants.
204. Selon Abou Hourayra le Messager de Dieu (Salalah Ahléhi Wa Salam) a dit : « Certainement chacun de vous rendra son dû le jour de la résurrection au point que le mouton sans cornes obtienne réparation du mouton cornu (qui l’aura frappé dans ce monde). (Rapporté par Moslem)
205. Ibn ‘Omar (RA) a dit : « Nous parlions du pèlerinage d’adieu (celui qu’accomplit le Prophète (Salalah Ahléhi Wa Salam) trois mois avant sa mort) alors que le Prophète (Salalah Ahléhi Wa Salam) était encore parmi nous et nous ne savions pas ce que c’était le pèlerinage d’adieu, jusqu’à ce que le Messager de Dieu (Salalah Ahléhi Wa Salam) prononça un jour la Louange et la glorification de Dieu puis évoqua le faux Messie et parla longuement de lui en disant entre autres : « Dieu n’a pas envoyé un prophète sans lui ordonner de mettre en garde sa communauté contre le faux Messie. C’est ainsi que Noé et les prophètes après lui reçurent cet ordre. S’il sortait parmi vous, ses signes distinctifs cachés ne le seront pas pour vous. Votre seigneur n’est pas borgne alors que lui, il lui manque l’œil droit. Son œil est tel un grain de raisin desséché. Attention ! Deu vous a rendu sacrés vos vies et vos biens comme est sacré votre jour-ci dans votre mois-ci. Attention ! Ai-je bien transmis ? » Ils dirent : « Oui ». Il dit : « Seigneur Dieu, sois-en témoin ! (trois fois de suite) ». « Malheur à vous ! Ouvrez bien les yeux ! Ne redevenez pas mécréants en frappant vos cous les uns aux autres ! » (Rapporté par Al Boukhari et Moslem en partie).
206. Selon ‘Aïcha (RA), le Messager de Dieu (Salalah Ahléhi Wa Salam) a dit : « Celui qui se sera approprié injustement une palme de terre l’apportera avec lui le jour de la résurrection, enroulée autour de son cou à partir des sept terres ». (URA)
207. Selon Abou Moussa (RA), le Messager de Dieu (Salalah Ahléhi Wa Salam) a dit : « Dieu allonge la corde à l’injuste mais, quand Il le frappe de Son châtiment, Il ne le rate pas ». Puis il récita ce verset : « Tel est le châtiment de ton Seigneur quand Il punit les cités alors qu’elles sont injustes. Son châtiment est bien douloureux et bien dur » (sourate 2 verset 102). (URA)
208. Mou’adh (RA) a dit : « Le Messager de Dieu (Salalah Ahléhi Wa Salam) m’a envoyé (comme gouverneur au Yémen). Il me dit : « tu vas trouver des gens du Livre (Juifs et Chrétiens). Invite-les à attester qu’il n’est de dieu que Dieu et que je suis le Messager de Dieu. S’ils acceptent de l’attester, fais-leur savoir que Dieu leur a prescrit cinq prières de jour et de nuit. S’ils acceptent cette prescription, annonce-leur que Dieu a imposé une aumône qu’on prend de leurs riches pour les redistribuer entre leurs pauvres. S’ils acceptent cette imposition, garde-toi de toucher à leurs biens précieux et crains la malédiction de l’opprimé car rien ne l’arrête dans sa montée jusqu’à Dieu ». (URA)
209. ‘Abdurrahmân Ibn Sa’d Asâ’idî (RA) a dit : « Le Prophète (Salalah Ahléhi Wa Salam) a désigné comme collecteur de l’impôt (zakat) un homme de la tribu de Azd nommé Ibn Alloutbya. Une fois de retour, ce dernier dit : « Ceci est à vous et cela m’a été offert comme cadeau ». Le Messager de Dieu (Salalah Ahléhi Wa Salam) monta sur la chaire, prononça la Louange et la glorification de Dieu puis dit : « Or donc ! Voilà que je charge l’un de vous de collecter ce que Dieu a mis à ma disposition et voilà que cet homme vient nous dire : « Ceci est à vous et cela m’a été offert comme cadeau ». Que ne reste t-il donc dans la maison de son père et de sa mère pour voir si ces cadeaux viennent à lui si ce qu’il dit est vrai ! Par Dieu ! Aucun d’entre vous ne perdra illégalement quoi que ce soit sans rencontrer plus tard Dieu portant ce qu’il a pris le jour de la résurrection ! Je renierai certainement quiconque d’entre vous rencontrera Dieu en portant un chameau qui blatère ou une vache qu beugle ou une brebis qui bêlante ». Puis il leva ses mains jusqu’à dévoiler la blancheur de ses aisselles et dit : « Seigneur Dieu ! Ai-je bien transmis ? » (URA)
210. Selon Abou Hourayra (RA), le Messager de Dieu (Salalah Ahléhi Wa Salam) a dit : « Celui qui a lésé son frère dans sa bonne réputation (son honneur) ou autre chose, qu’il s’en acquitte auprès de lui aujourd’hui (dans ce bas monde) avant qu’il ne se retrouve dans l’autre monde où le dinars et le dirham n’ont plus cours. S’il a alors quelques bonnes œuvres, on en prend l’équivalent de son injustice (pour le donner à la personne lésée) et s’il n’a aucune bonne œuvre, on lui fait supporter en compensation une partie des péchés de la victime ». (Rapporté par Al Boukhari)
211. Selon ‘Abdullâh Ibn ‘Amr Ibn Al ‘Âs (RA), le Messager de Dieu (Salalah Ahléhi Wa Salam) a dit : « Le musulman est celui dont les musulmans sont à l’abri du mal de sa langue et ses mains. Le fugitif de la Mecque à Médine (Al Mouhajer) est celui qui a fui les interdits de Dieu ».
212. Toujours selon lui : « Un homme du nom de Kirkira avait la garde des bagages du Prophète (Salalah Ahléhi Wa Salam). Quand il mourut, le Messager de Dieu (Salalah Ahléhi Wa Salam) dit : « Cet homme est en Enfer ». On alla voir la raison de cette condamnation et l’on trouva effectivement dans ses propres affaires un manteau qu’il avait volé du butin. (Rapporté par Al Boukhari)
213. Selon Noufey’ Ibn Al Hareth (RA), le Messager de Dieu (Salalah Ahléhi Wa Salam) a dit : « Le temps a désormais accompli sa révolution et est revenu à son état le jour où Dieu créa les cieux et la terre. L’année comprend douze moi dont quatrre sont sacrés (Dhoul Qa’da, Dhoul hijja et Mouharram ainsi que Rajab de la tribu de Moudar). Rajab se situe entre les mois de Joumâda et Sha’ban. En quel moi sommes-nous ? » Nous dîmes : « Dieu et Son Messager le savent mieux que nous ». Il se tut si bien que nous pensâmes qu’il allait lui donner un autre nom que le sien. Puis il dit : « N’est-ce pas Dhoul hijja ? » Nous dîmes : « Si ». Il dit : « En quel pays sommes-nous ? ». Nous dîmes : « Dieu et Son Messager le savent mieux que nous » Il se tut si bien que nous pensâmes qu’il allait lui donner un autre nom que le sien. Il dit : « N’est-ce pas dans la cité sainte (la Mecque) ? ». Nous dîmes : « Si ». Il dit : « En quel jour sommes-nous ? ». Nous dîmes : « Dieu et Son Messager le savent mieux que nous » Il se tut si bien que nous pensâmes qu’il allait lui donner un autre nom que le sien. Il dit : « N’est-ce pas le jour du sacrifice ? » Nous dîmes : « Si ». Il dit : « Votre sang, vos biens et votre réputation (honneur) vous sont sacrés comme est sacré ce jour-ci dans votre cité-ci, en votre mois-ci. Vous rencontrerez votre Seigneur qui vous demandera compte de vos œuvres. Attention ! Ne redevenez pas mécréants après moi, frappant vos cous les uns les autres. Attention ! Que les présents fassent parvenir cela aux absents ! Il se peut que celui à qui on le fera parvenir retienne mieux que certains que ceux qui l’ont entendu ». Puis il dit : « Attention ! Ai-je bien transmis ? » Nous dîmes : « Oui ». Il dit : « Seigneur Dieu, sois-en témoin ! ». (URA)
214. Selon Abou Oumâma Iyâs Ibn Ta’laba (RA), le Messager de Dieu (Salalah Ahléhi Wa Salam) a dit : « Celui qui usurpe de sa main droite le droit d’un Musulman, Dieu a rendu obligatoire son entrée en Enfer et lui a interdit le Paradis ». Quelqu’un dit : « Même s’il s’agit de quelque chose de futile ? O Messager de Dieu ! » - « Quand même c’est un simple bâton d’arac (plante commune de l’Arabie dont le bois sert à se curer les dents et qui se vent très bon marché). (Rapporté par Moslem)
215. ‘Adi Ibn ‘Oumayra (RA) a dit : « J’ai entendu le Messager de Dieu (Salalah Ahléhi Wa Salam) dire : « Celui d’entre vous à qui nous avons confié un dépôt et qui nous en dérobe une grosse aiguille ou quelque chose de plus important, aura commis un vol qu’il apportera avec lui le jour de la résurrection ». Un homme noir parmi les Ansârs (les premiers habitants de Médine) se leva alors et dit (et c’est comme si je le voyais encore) : « O Messager de Dieu ! Accepte ma démission de mon poste de gouverneur ! » Il lui dit : « Et pourquoi donc ? ». Il dit : « Je viens t’entendre dire ceci et cela ». Il lui dit : « Et moi je te dis maintenant : « Celui que nous avons placé à la tête d’un gouvernorat qu’il nous en rapporte le produit (impôts) que ce soit peu ou beaucoup. Ce qui lui en revient de droit qu’il le prenne et ce que Dieu lui en a interdit qu’il s’abstienne de le prendre ! » (Rapporté par Moslem)
216. ‘Omar Ibn Al Khattab (RA) a dit : « Quand ce fut le jour de Khaybar, un petit groupe des compagnons du Prophète (Salalah Ahléhi Wa Salam) vinrent dire : « Un tel est mort en martyr et un tel mort en martyr ». Puis ils passèrent devant la dépouille mortelle de quelqu’un et dirent : « C’est un martyr ». Le prophète(Salalah Ahléhi Wa Salam) dit alors : « Oh que non ! Je l’ai vu en Enfer portant un manteau qu’il a volé du butin ». (Rapporté par Moslem)
217. Selon Abou Qatâda Al Hârit Ibn Rib’î (RA), le Messager de Dieu (Salalah Ahléhi Wa Salam) se leva parmi eux pour leur faire un discours. Il leur dit que le combat au service de Dieu et la foi en Dieu étaient les meilleures actions de Bien. Quelqu’un se leva et dit : « O Messager de Dieu ! Penses-tu que si je suis tué au service de Dieu cela m’absoudra de mes péchés ? » Le Messager de Dieu (Salalah Ahléhi Wa Salam) lui dit : « Oui, si vraiment tu es tué au service de Dieu, te montrant patient au combat dans le seul espoir de la récompense de Dieu, faisant face à l’ennemi et ne lui tournant jamais le dos ». Puis le Messager de Dieu (Salalah Ahléhi Wa Salam) dit : « Comment as-tu dit ? ». Il dit : « Penses-tu que si je suis tué au service de Dieu cela m’absoudra de mes péchés ? » Le Messager de Dieu (Salalah Ahléhi Wa Salam) dit : « Oui, si tu es tué alors que tu es patient au combat dans l’espoir de la récompense de Dieu, faisant face à l’ennemi et ne lui tournant pas le dos, cela t’absoudra de tous tes péchés sauf des dettes non remboursées. Gabriel me l’a dit ». (Rapporté par Moslem)
218. Selon Abou Hourayra (RA), le Messager de Dieu (Salalah Ahléhi Wa Salam) a dit : « Savez-vous qui a fait faillite ? » Ils dirent : « Nous considérons comme failli parmi nous celui qui a perdu son argent et ses biens ». Il dit : « Le failli de ma communauté qui viendra le jour de la résurrection ayant fait la prière, observé le jeûne et payé l’impôt (zakat). Il vient après avoir insulté celui-ci, accusé celui-là de dévergondage, mangé l’argent de tel autre, répandu le sang de celui-là, et frappé tel autre. On répartit ses bonnes actions entres ses victimes et, si elles ne suffisent pas à le racheter auprès d’elles, on prend de leurs péchés, on les jette sur lui et il est ensuite jeté en Enfer ». (Rapporté par Moslem)
219. Selon Oummou Salma (RA), el Messager de Dieu (Salalah Ahléhi Wa Salam) a dit : « Je ne suis après tout qu’un être humain et vous venez de m’exposer vos litiges. Or, il se peut que l’un de vous soit plus habile que l’autre à avancer ses arguments. Je juge donc en sa faveur selon ce que j’entends. Celui à qui ma sentence accorde à tort le droit de son frère je ne fais là que lui accorder un morceau d’Enfer ». (URA)
220. Selon ‘Abdullâh Ibn ‘Omar (RA), le Messager de Dieu (Salalah Ahléhi Wa Salam) a dit : « Le croyant ne cesse de se trouver à l’aide dans sa religion tant qu’il n’a pas fait couler un sang interdit ».
221. Khawla Bent ‘Âmer Al Ansârî l’épouse de Hamza (RA) a dit : « J’ai entendu le Messager de Dieu (Salalah Ahléhi Wa Salam) dire : « Il y a des gens qui disposent à tort et à travers de biens auxquels ils n’ont pas droit. Ils auront l’Enfer le jour de la résurrection ». (Rapporté par Al Boukhari) |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Riyad As Salihin 2008-05-19, 08:23 | |
| 27 – La grande importance qu’on doit accorder aux limites sacrées des Musulmans. La définition de leurs droits. La compassion et la miséricorde avec lesquelles on doit les traiter
Dieu le Très-Haut a dit :
22.30 : « Celui qui prend en haute considération les limites sacrées de Dieu, cela lui fera grand bien auprès de son Seigneur ».
22.32 : « Celui qui prend en haute considération les rites de Dieu, provient de la piété des cœurs ».
15.88 : « Montre-toi modeste et bienveillant avec les Croyants ».
5.32 : « Celui qui a tué un être sans que ce soit pour meurtre ou pour corruption sur terre, c’est comme s’il avait tué l’humanité entière et celui qui l’a fait revivre, c’est comme s’il avait fait revivre l’humanité entière ».
Pour ce qui est des hadiths :
222. Selon Abou Moussa (RA), le Messager de Dieu (Salalah Ahléhi Wa Salam) a dit : « Le croyant par rapport croyant est comme la construction dont tous les éléments se soutiennent ». (Il fit en même temps croiser ses doigts). (URA)
223. Toujours selon lui, le Messager de Dieu (Salalah Ahléhi Wa Salam) a dit : « Celui qui traverse l’une de nos mosquées ou de nos rues commerçantes portant une flèche, qu’il tienne sa pointe dans sa main afin de ne pas en blesser un musulman ». (URA)
224. Selon An-No’mân Ibn Bashir (RA), le Messager de Dieu (Salalah Ahléhi Wa Salam) a dit : « L’image des Croyants dans les liens d’amour, de miséricorde et de compassion qui les unissent les uns aux autres est celle du corps : «dès que l’un de ses membres se plaint de quelque mal, tout le reste du corps accourt à son secours par la veille et la fièvre ». (URA)
225. Abou Hourayra (RA) a dit : « Le Messager de Dieu (Salalah Ahléhi Wa Salam) embrassa une fois (son petit-fils) Al Hasan Ibn ‘Ali en présence de Al ‘Aqra’ Ibn Hâbes qui lui dit : « J’ai une dizaine d’enfants et je n’en ai jamais embrassé un seul ». Le Messager de Dieu (Salalah Ahléhi Wa Salam) le regarda et lui dit : « Celui qui n’est pas clément avec les autres, Dieu n’est pas clément avec lui ». (URA)
226. Selon Aïcha (RA), un groupe de bédouins vint chez le Messager de Dieu (Salalah Ahléhi Wa Salam) et lui dirents : « Est-ce que vous embrassez vos enfants ? » Il dit : « Oui ». Ils dirents : « Nous, par contre, nous ne les embrassons jamais ». Le Messager de Dieu (Salalah Ahléhi Wa Salam) dit : « Que puis-je faire pour vous si Dieu a retiré la clémence de vos cœurs ? » (URA)
227. Selon Jarîr Ibn ‘Abdullâh (RA), le Messager de Dieu (Salalah Ahléhi Wa Salam) a dit : «Celui qui n’est pas clément avec les autres, Dieu ne l’est pas avec lui » (URA)
228. Selon Abou Hourayra (RA), le Messager de Dieu (Salalah Ahléhi Wa Salam) a dit : « Quand l’un de vous préside à la prière, qu’il allège. Il y a en effet parmi ceux qui prient le faible, le malade et le vieillard. Mais quand l’un de vous prie tout seul qu’il allonge (la lecture) autant qu’il veut ». (URA)
229. ‘Aïcha (RA) : « Le Messager de Dieu (Salalah Ahléhi Wa Salam) s’abstenait de faire des actes de dévotion surérogatoires, alors qu’il en avait envie, de peur que les gens ne les fassent à sa suite et qu’elles ne leur deviennent obligatoires ». (URA)
230. Toujours selon elle : « Il leur a interdit de jeûner sans rupture par miséricorde pour eux. Ils lui dirent : « Toi tu jeûnes pourtant sans rupture ». Il dit : « Je ne suis pas de votre nature. Mon Seigneur ne cesse la nuit de me nourrir et de m’abreuver ».
231. Selon Abou Qatada (RA), le Messager de Dieu (Salalah Ahléhi Wa Salam) a dit : « Je me lève pour la prière avec le désir d’y prolonger la lecture. J’entends alors un enfant qui pleure et j’allège ma prière par pitié pour sa mère ». (Rapporté par Al Boukhari)
232. Selon Joundab Ibn ‘Abdullâh (RA), le Messager de Dieu (Salalah Ahléhi Wa Salam) a dit : « Celui qui a fait la prière de l’aube s’est mis sous la protection de Dieu. Dieu ne laisse alors aucun mal vous toucher tant que vous êtes sous Sa protection et si quelqu’un veut vous nuire, Il le rattrape puis le jette sur sa face dans le feu de l’Enfer. (Rapporté par Moslem)
233. Selon ‘Omar (RA), le Messager de Dieu (Salalah Ahléhi Wa Salam) a dit : « Le Musulman est le frère du Musulman. Il ne lui fait pas d’injustice et ne le trahit point. Celui qui aide son frère à satisfaire ses besoins, Dieu l’aide à satisfaire les siens. Celui qui dissipe une situation affligeante à un Musulman, Dieu lui en dissipe une le jour de la résurrection. Celui qui couvre les défauts d’un Musulman, Dieu lui recouvre les siens le jour de la résurrection » (URA)
234. Selon Abou Hourayra (RA), le Messager de Dieu (Salalah Ahléhi Wa Salam) a dit : « Le Musulman est le frère du Musulman. Il ne le trahit pas, ne lui ment pas et ne se refuse jamais à le secourir. Tout Musulman est sacré pour tout autre Musulman : son honneur, ses biens et son sang. La piété est ici (et il fit signe trois fois àa sa poitrine). Il suffit à quelqu’un pour être mauvais de mépriser son frère Musulman ». (Rapporté par Tirmidhi)
235. Toujours selon lui, le Messager de Dieu (Salalah Ahléhi Wa Salam) a dit : « Ne soyez pas envieux les uns des autres. Ne truquez point les enchères. Ne vous détestez pas et ne vous tournez pas le dos les uns aux autres. Ne faites pas de surenchère et soyez – ô esclaves de Dieu ! frères. Le Musulman est le frère du Musulman Il ne le fait pas d’injustice, ne le méprise pas et ne lui refuse pas son secours ; la piété est ici (en désignant sa poitrine trois fois de suite). Il suffit à quelqu’un, pour être mauvais, de mépriser son frère Musulman. Tout Musulman est sacré pour tout autre Musulman : son sang, ses biens et son honneur ». (URA)
236. Selon Anas (RA), le Messager de Dieu (Salalah Ahléhi Wa Salam) a dit : « Aucun de vous n’est vraiment croyant tant qu’il n’aime pas pour son frère ce qu’il aime pour lui-même ». (URA)
237. Toujours selon lui, le Messager de Dieu (Salalah Ahléhi Wa Salam) a dit : « Assiste ton frère, qu’il ait tort ou qu’il ait raison ! « Quelqu’un dit : « O Messager de Dieu (Salalah Ahléhi Wa Salam) ! Je l’aide quand il est victime d’une injustice, mais comment veux-tu que je l’aide quand c’est lui-même l’injuste ? » Il dit : « Tu l’empêches de faire son injustice et c’est ainsi que tu viens à son secours ». (Rapporté par Al Boukhari)
238. Selon Abou Hourayra (RA), le Messager de Dieu (Salalah Ahléhi Wa Salam) a dit : « Le Musulman a cinq obligations vis-à-vis de tout autre Musulman :
- Lui rendre son salut
- Lui rendre visite en cas de maladie
- Suivre son cortège funèbre
- Répondre à son invitation
- Lui dire quand il éternue : « Que Dieu te soit miséricordieux ! » (URA)
Dans une autre version de Moslem : « Le Musulman a six obligations vis-à-vis de tout autre Musulman :
- Quand tu le rencontres, salue-le
- Quand il t’invite, réponds à son invitation
- Quand il te demande conseil, donne-le en toute loyauté
- Quand il éternue et dit : « Dieu merci » dis-lui : « Que Dieu te soit miséricordieux ! »
- S’il tombe malade, rends-lui visite
- S’il meurt, accompagne son cortège funèbre
239. Al Barâ Ibn ‘Âzab (RA) a dit : « Le Messager de Dieu (Salalah Ahléhi Wa Salam) nous a prescrit de faire sept choses et d’en éviter sept autres.
Celles qu’il nous a prescrites :
- De rendre visite au malade
- De suivre les cortèges funèbres
- De dire à celui qui éternue : « Que Dieu te soit miséricordieux ! »
- Quand tu fais serment de faire quelque chose, fais-là
- De secourir l’opprimé
- De répondre à l’invitation
- De saluer les autres
Celles qu’il nous a interdites :
- De porter des bagues d’or
- De boire dans les récipients d’argent
- D’user de coussins moelleux
- De porter des tissus de luxe à trame de soie
- De porter des vêtements de soie fine
- Ou de soie épaisse
- Ou des vêtements de brocart. (URA)
Dans une autre version il y dans les sept premières recommandations :
- Renseigner leur propriétaire sur l’objet ou l’animal qu’il a perdus. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Riyad As Salihin 2008-05-19, 08:34 | |
| 28 - Le devoir de cacher les défauts des Musulmans et l’interdiction de les diffuser sauf en cas de nécessité
Dieu le Très exalté a dit:
1. Chapitre 24 - verset 19: «Ceux qui aimeraient que la réputation d'immoralité se répande au sujet de ceux qui ont cru ont des tourments douloureux dans ce bas monde et dans l'autre».
240. Selon Abou Hourayra (das), le Messager de Dieu (bsdl) a dit: «Il n'est personne qui couvre les défauts de son prochain dans ce bas monde dont Dieu ne lui couvre les siens le jour de la résurrection». (Rapporté par Moslem)
241. Il a dit encore: «J'ai entendu le Messager de Dieu (bsdl) dire: «Toute ma communauté peut prétendre à la clémence de Dieu sauf ceux qui étalent leurs péchés au grand jour. Or c'est étaler ses péchés que de faire la nuit quelque chose que Dieu lui couvre le lendemain matin et de dire: «O untel! J'ai fait hier telle ou telle chose». Son Seigneur l'avait pourtant couvert toute la nuit et, le matin, il dévoile lui-même ce que Dieu a caché». (ura)
242. Toujours selon lui, le Messager de Dieu (bsdl) a dit: «Quand la femme esclave commet l'adultère et que cela est prouvé, que son maître lui donne les cinquante coups de fouet réglementaires sans pourtant l'admonester (lui faire des reproches). Quand elle commet l'adultère pour la deuxième fois, qu'il lui donne les cinquante coups de fouet réglementaires sans pourtant l'admonester. Puis quand elle le commet pour la troisième fois, qu'il la vende même contre un bout de corde de poils de chèvre».
243. Selon lui encore: «On amena au Messager de Dieu (bsdl) quelqu'un qui avait bu du vin. Il dit: «Frappez-le! «Abou Hourayra a dit: «Parmi nous il en est qui le frappa de sa main, d'autres le frappèrent avec leur chaussure et d'autres avec leurs vêtements. Quand l'homme partit, certains dirent à son adresse: «Que Dieu te couvre d'opprobre!» Le Prophète dit: «Ne dites pas de telles choses et n'aidez pas contre lui le Diable». (Rapporté par Al Boukhàrî) |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Riyad As Salihin 2008-05-24, 10:32 | |
| 29 - Le devoir de pourvoir aux besoins des Musulmans
Dieu le Très-Haut a dit:
1. Chapitre 22 - verset 77: «Faites le bien, peut-être récolterez-vous le succès».
244. Selon Ibn 'Omar (das), le Messager de Dieu (bsdl) a dit: «Le Musulman est le frère du Musulman. Il ne lui fait pas d'injustice et ne le trahit point. Celui qui œuvre à satisfaire le besoin de son frère, Dieu est là pour lui satisfaire le sien. Celui qui dissipe une situation affligeante à un Musulman, Dieu lui en dissipe une de celles du jour de la résurrection. Celui qui couvre un Musulman, Dieu le couvre le jour de la résurrection». (ura)
245. Selon Abou Hourayra (das), le Messager de Dieu a dit: «Celui qui dissipe à un Musulman l'une des situations affligeantes de ce bas monde Dieu lui en dissipe une de celles du jour de la résurrection. Celui qui met dans l'aisance quelqu'un dans la gêne. Dieu le met dans l'aisance dans ce monde et dans l'autre. Celui qui couvre un Musulman, Dieu le couvre dans ce monde et dans l'autre. Dieu ne cesse d'être aux côtés de Son esclave tant que Son esclave est aux côtés de son frère. Celui qui parcourt un chemin à la recherche de quelque savoir. Dieu lui facilite un chemin vers le Paradis. Toutes les fois que des gens se réunissent dans l'une des maisons de Dieu exalté pour réciter le Livre de Dieu (le Coran) et pour l'étudier ensemble, la sérénité (divine) descend aussitôt sur eux, la miséricorde les voile, les Anges les couvrent de leurs ailes et Dieu les mentionne auprès de ceux qui sont près de lui (les Anges, les Prophètes et les Saints). Celui qui ne s'élève pas par son propre labeur, ce ne sont pas ses origines qui vont l'élever». (Rapporté par Moslem) |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Riyad As Salihin 2008-05-24, 10:34 | |
| 30 - L'intercession
Dieu le Très-Haut a dit:
1. Chapitre 4 - verset 85: «Celui qui intercède dans une bonne action en aune part».
Pour ce qui est des Hadiths:
246. Selon Abou Musa (das), quand on venait au Prophète (bsdl) pour une requête, il se tournait vers ceux qui étaient assis avec lui et leur disait: «Intercédez et vous en serez récompensés. Dieu décide ce qu'il aime par la bouche de Son Prophète». (ura)
Dans une autre version: «Ce qu'il veut».
247. Ibn 'Abbàs (das), a dit à propos de la fameuse histoire de Barira et de son mari: «Le Messager de Dieu (bsdl) dit à Barira: «Que ne reviens-tu à lui!». Elle dit: «O Messager de Dieu! Est-ce là un ordre? «Il dit: «Non, mais c'est une simple intercession de ma part». Elle dit: «Je n'ai que faire de lui». (Rapporté par Al Boukhâri)
Commentaire
Barîra était l'affranchie de 'Àîsha (das), la mère des Croyants. Elle avait répudié son mari Moughith, un esclave noir. Comme le Messager de Dieu (bsdl) détestait par-dessus tout le divorce, il essaya d'intercéder auprès de Barira pour qu'elle retourne à son mari. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Riyad As Salihin 2008-05-24, 10:37 | |
| 31 - La réconciliation entre les gens
Dieu le Très-Haut a dit:
1. Chapitre 4 - verset 114: «II n'y a rien de bon dans beaucoup de leurs conversations secrètes sauf s'il s'agit d'ordonner une aumône ou une action de bien ou une réconciliation entre les gens».
2. Chapitre 4 - versets 128: «La réconciliation est bien meilleure».
3. Chapitre 8 - verset 1: «Craignez donc pieusement Dieu et améliorez vos rapports entre vous».
4. Chapitre 49 - verset 10: «Les Croyants ne sont que des frères. Ramenez donc la paix entre vos deux frères».
Pour ce qui est des Hadiths:
248. Selon Abou Hourayra (das), le Messager de Dieu (bsdl) a dit: «Pour chacun de ses os, l'homme doit une aumône à chaque jour qui voit le soleil se lever. Tu arbitres en toute justice entre deux parties et tu as là une aumône. Tu aides quelqu'un à monter sur sa bête ou à charger ses bagages sur elle et tu as là une aumône. La parole gentille est une aumône. Pour chacun de tes pas vers la mosquée tu as une aumône. Quand tu retires un obstacle de la voie publique tu as encore une aumône». (ura)
249. Oummou Koulthùm Bent 'Oqba (das) a dit: «J'ai entendu le Messager de Dieu (bsdl) dire: «N'est pas menteur celui qui réconcilie les gens en disant à chacun des deux adversaires que l'autre a dit du bien de lui». (ura)
Dans une autre version de Moslem, elle dit: «Je ne l'ai jamais entendu autoriser le mensonge sauf dans trois cas:
— La guerre.
— La réconciliation des gens.
— Ce que dit l'homme à sa femme et la femme à son mari.
Commentaire
On demanda au Prophète (bsdl) si le Croyant pouvait être peureux. Il dit «Oui». On lui demanda s'il pouvait être avare. Il dit: «Oui». Mais quand on lui demanda s'il pouvait être menteur il dit catégoriquement: «Non». Il permit cependant le mensonge dans trois cas précis:
1. Dans la guerre: une fois la guerre déclarée, toutes les ruses sont permises et le Prophète (BSDL) a même dit: «La guerre n'est que l'art de tromper l'ennemi».
2. Dans la réconciliation des gens. Il permettait de dire à chacun des deux ennemis que l'autre a dit du bien de lui, même s'il n'en est rien. Cela ne nuit à personne et aide à ramener la paix et la concorde entre les gens.
3. Dans ce que dit l'homme à sa femme et la femme à son mari. Comme, par exemple, le fait de lui dire qu'elle est toujours belle alors que l'âge l'a bien ternie, par esprit chevaleresque et par miséricorde.
250. Selon 'Âisha (das), le Messager de Dieu (bsdl) entendit une fois deux rivaux discuter à voix haute devant sa porte. Or voici que l'un d'eux priait l'autre de renoncer à une partie de sa créance et de lui faire des facilités pour le reste. L'autre disait: «Par Dieu, je n'en ferai rien». Le Messager de Dieu (bsdl) sortit alors à eux et leur dit: «Où est celui qui jure par Dieu de ne pas faire du bien? «L'autre dit: «Moi, ô Messager de Dieu! et j'accepte maintenant la solution qui lui convient».
251. Selon Sahl Ibn Sa'd Asà^di (das), le Messager de Dieu bsdl) apprit qu'il y avait un litige entre les membres de la tribu des Bani 'Amr Ibn 'Awf. Le Messager de Dieu (bsdl) sortit avec un groupe de gens pour les reconcilier. Les Bani 'Amr le retinrent (à manger) alors que vint (à Médine) l'heure de la prière.Bilàl (le Muezzin du Prophète) vint dire à Abou Bakr; «O Abou Bakr! Le Messager de Dieu (bsdl) semble avoir été retenu alors qu'est venue l'heure de la prière. Veux-tu bien y présider à sa place?» Il dit: «Oui, si tu veux». Bilâl annonça alors l'entrée en prière et Abou Bakr s'avança et dit (pour ouvrir la prière): «Allàhouakbar!» Les gens le dirent à sa suite. Juste à ce moment, le Messager de Dieu (bsdl) arriva en s'avançant dans les rangs pour y prendre place. Les gens (offusqués de voir le Prophète prier derrière quelqu'un) se mirent à taper des mains (pour dire à Abou Bakr de céder sa place au Prophète). Or, Abou Bakr, quand il était en prière, ne regardait jamais derrière lui. Mais, quand les battements des mains redoublèrent, il tourna la tête. Il vit le Messager de Dieu (bsdl) qui lui fit signe de continuer à diriger la prière. Abou Bakr (das) leva cependant la main (en signe d'excuse) et marcha à reculons jusqu'à sa place dans le rang des prieurs. Le Messager de Dieu s'avança alors à sa place et présida à la prière. Une fois la prière achevée, il se tourna vers les gens et leur dit: «Qu'avez-vous, quand vous avez trouvé quelque chose à redire dans la prière, à battre des mains? Seules les femmes battent des mains (car la voix de la femme ne doit pas être entendue par les étrangers à elle). Dorénavant, quand vous trouvez quelque chose à redire dans la prière, dites à voix haute: «Soubhànallàh!» Nul, en effet, n'entend «Soubhànallàh» sans se retourner». Et toi, Abou Bakr, qu'est-ce qui t'a empêché de continuer à diriger la prière quand je t'ai fait signe de le faire?» Abou Bakr dit: «II ne convenait pas au fils d'Abou Qouhàfa (lui-même) de présider à la prière devant le Messager de Dieu (bsdl)». (ura)
Commentaire Quand on est en prière on n'a pas le droit de parler. Cependant, quand l'Imam se trompe, les orants doivent le lui signaler en disant «Soubhànallàh». Les femmes, par contre, dont la voix fait partie des choses à voiler, se contentent de taper des mains. C'est pourquoi, dans les mœurs islamiques, il ne convient en aucun cas aux hommes d'applaudir car c'est le propre des femmes. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Riyad As Salihin 2008-05-24, 19:41 | |
| 32 - Le mérite des faibles, des pauvres et des gens effacés d'entre les Musulmans
Dieu le Très-Haut a dit:
1. Chapitre 18 - verset 28: «Résigne-toi à la compagnie de ceux qui invoquent leur Seigneur au début du jour et à sa fin dans l'espoir de (voir un jour) Son Visage. Ne laisse pas tes yeux se détourner d'eux».
Quant aux Hadith:
252. Hàritha Ibn Wahb (das) a dit: «J'ai entendu le Messager de Dieu (bsdl) dire: «Voulez-vous que je vous dise qui sont les gens du Paradis? C'est tout être faible dont les gens abusent de sa faiblesse. S'il faisait serment à Dieu de lui faire quelque chose, Dieu ne ferait pas mentir son serment (en la lui faisant). Voulez-vous maintenant que je vous dise qui sont les gens de l'Enfer? Ce sont tout butor, avide de richesse, avare et orgueilleux».
253. Sahl Ibn Sa'd Asâ'idi (das) a dit: «Quelqu'un passa devant le Prophète (bsdl) qui dit à un homme assis près de lui: «Que penses-tu de cet homme?»L'autre dit: «C'est quelqu'un de la classe noble. Par Dieu, il mérite qu'on lui donne la main de toute femme qu'il demande en mariage et qu'on accepte son intercession». Le Messager de Dieu (bsdl) ne dit rien. Puis vint à passer quelqu'un d'autre. Le Messager de Dieu (bsdl) dit à son compagnon: «Que penses-tu de celui-ci?» Il dit: «O Messager de Dieu! Voilà quelqu'un appartenant aux pauvres des Musulmans. Il mérite qu'on lui refuse la main de celle qu'il demande en mariage, qu'on n'accepte pas son intercession et, s'il parle, qu'on n'écoute pas ce qu'il dit». Le Messager de Dieu (bsdl) dit alors: «Cet homme est meilleur que tout le contenant de la terre de cet autre». (ura)
254. Selon Abou Sa'id Al Khoudri (das), le Messager de Dieu (bsdl) a dit :«II y eut une dispute entre le Paradis et l'Enfer. L'Enfer dit: «J'ai chez moi les tyrans et les orgueilleux». Le Paradis répliqua: «J'ai chez moi les faibles et les miséreux d'entre les humains». Dieu arbitra alors entre eux en disant : «C'est toi, Paradis, qui es Ma miséricorde et c'est par toi que Je la donne à qui Je veux. Et toi, Enfer, tu es Mon supplice et c'est par toi que Je tourmente qui Je veux. Je M'engage personnellement à assurer son plein à chacun de vous deux». (Rapporté par Moslem)
255. Selon Abou Hourayra (das), le Messager de Dieu (bsdl) a dit: «Sûrement l'homme corpulent et gras viendra le jour de la résurrection n'ayant pas chez Dieu le poids de l'aile d'un moustique. (ura)
256. Toujours selon lui, une négresse (ou un jeune noir) avait pour charge de balayer la mosquée. Le Messager de Dieu (bsdl) remarqua un jour son absence et s'enquérit de ses nouvelles. On lui dit: «Elle (ou il) est morte (ou mort)». Il dit : «Que ne m'avez-vous annoncé sa mort ? ». (On dirait que les gens ne lui avaient pas donné grande importance). Il dit: «Montrez-moi sa tombe». On la lui montra et il pria sur elle puis dit: «Ces tombes sont pleines de ténèbres pour leurs occupants et Dieu le Très-Haut les leur illumine par ma prière sur eux». (ura)
257. Encore selon lui, le Messager de Dieu (bsdl) a dit: «II se peut que cet individu à la tignasse mal peignée, tout couvert de poussière et que les gens repoussent de leurs portes, il se peut que s'il faisait serment à Dieu pour qu'il luifasse quelque chose, Dieu ne ferait pas mentir son serment».
258. Selon Ousàma (das), le Messager de Dieu (bsdl) a dit: «Je me suis tenu i debout devant la porte du Paradis et voilà que la majorité de ceux qui y entraient étaient les pauvres, tandis que les riches attendaient encore qu'on les y autorise. On donna cependant l'ordre de jeter en Enfer ceux qui y étaient destinés et voilà que la majorité de ceux qui y entraient étaient les femmes». (ura)
259. Selon Abou Hourayra (das), le Prophète (bsdl) a dit: «Nul n'a parlé au berceau (parmi les fils d'Israël) si ce n'est les trois suivants: Jésus-fils-de-Marie et le compagnon, de joreyj. Ce Joreyj était un ascète qui s'était construit une tour. Alors qu'il était dans sa tour arriva sa mère juste au moment où il était en prière. Elle dit: «O Joreyj!» «Il dit: «O mon Seigneur! Dois-je répondre à ma mère ou continuer ma prière?» et il poursuivit sa prière. Sa mère s'en alla. Le lendemain elle revint le voir alors qu'il priait. Elle dit: «O Joreyj!» «Il dit: «O mon Seigneur! Dois-je répondre à ma mère ou dois-je continuer à prier?» et il poursuivit sa prière. Le troisième jour il y eut la même scène et elle dit: «Seigneur Dieu! Ne le fais pas mourir avant de lui faire voir le visage des pécheresses!» Les fils d'Israël parlèrent un jour de Joreyj et de son adoration pour Dieu. Or il y avait parmi eux une prostituée à la beauté proverbiale. Elle leur dit: «Si vous voulez, je vais certainement le soumettre à la tentation (le séduire)». Elle vint à sa rencontre mais il ne se tourna même pas vers elle. Elle alla trouver un berger qui habitait dans la tour de l'ascète. Elle se donna à lui et elle tomba enceinte. Quand elle mit au monde son enfant elle dit: «C'est celui de Joreyj». Les gens vinrent à lui, le firent descendre de sa tour et se mirent à le battre. Il leur dit: «Que me voulez-vous donc?» Ils dirent: «Tu as commis un adultère avec cette prostituée et elle a eu de toi cet enfant». Il dit: «Où est-il donc?» Ils le lui apportèrent. Il leur dit: «Laissez-moi d'abord faire ma prière». Il pria donc puis se dirigea vers l'enfant et le piqua dans son ventre en lui disant: «Enfant! Qui est ton père?» Il dit: «Untel le berger». Les gens se mirent à embrasser Joreyj et à passer leurs mains sur son corps. Ils lui dirent: «Veux-tu que nous te reconstruisions ta tour avec de l'or?» Il dit: «Non, mais refaites-la en terre comme elle était» et ils le firent. Alors qu'un enfant tétait le sein de sa mère, voilà que passa un cavalier à la fière allure et monté sur un beau cheval. Sa mère dit: «Seigneur Dieu! Faites que mon fils soit comme lui!» L'enfant quitta le sein et se retourna vers le cavalier. Il le regarda et dit: «Seigneur Dieu! Ne faites pas que je sois comme lui!» Il retourna ensuite au sein et se remit à téter (il me semble encore voir le Messager de Dieu (bsdl) tétant son propre doigt pour imiter l'enfant). Puis il dit: «Ils passèrent devant une jeune fille que les gens battaient en lui disant: «Tu as forniqué, tu as volé» et elle se contentait de leur dire: «Dieu me suffit pour ma défense et quel bon défenseur!» Sa mère dit: «Seigneur Dieu! Faites que mon fils ne soit pas comme elle!» L'enfant s'arrêta de téter, regarda la jeune fille et dit: «Seigneur Dieu! Faites que je sois comme elle!» C'est alors qu'il y eut entre lui et sa mère cette discussion. Sa mère lui dit: «II est passé un homme à la belle apparence et j'ai dit : «Seigneur Dieu! Faites que mon fils soit comme lui! et tu as dit: «Seigneur Dieu! Ne faites pas que je sois comme lui!». Puis des gens passèrent avec cette jeune fille qu'ils frappaient en lui disant: «Tu as forniqué, tu as volé». J'ai dit alors: «Seigneur Dieu! Ne faites pas que mon fils soit comme celle-ci!» et tu as dit: «Seigneur Dieu! Faites que je sois comme elle!». Il dit: «Cet homme était un tyran et c'est pourquoi j'ai dit: «Seigneur Dieu! Ne faites pas que je sois comme lui!» Quant à cette jeune fille, ils lui disent: «Tu as forniqué» sans qu'elle n'ait jamais forniqué et: «Tu as volé» sans qu'elle n'ait jamais volé. C'est pourquoi j'ai dit: «Seigneur Dieu! Faites que je sois comme elle!» (ura) |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Riyad As Salihin 2008-05-24, 19:44 | |
| 33 - Le devoir de traiter avec douceur l'orphelin, les filles ainsi que la plupart des faibles, des miséreux et des vaincus. Le devoir de leur faire du bien, d'être compatissant avec eux et de se montrer modeste et bienveillant avec eux
Dieu le Très-Haut a dit:
1. Chapitre 15 - verset 88: «Montre-toi modeste et bienveillantavec les Croyants!»
2. Chapitre 18 - verset 28: «Résigne-toi à la compagnie de ceux qui invoquent leur Seigneur au début du jour et à sa fin dans l'espoir de (voir un jour) Son Visage. Ne laisse pas tes yeux se détourner d'eux, voulant le luxe de ce bas-monde».
3. Chapitre 93 - versets 9 et 10: «L'orphelin, quant à lui, ne l'opprime pas! Quant au mendiant, ne le repousse pas avec violence!» (10) (9)
4. Chapitre 107 - versets 1 à 3: «Que penses-tu de celui qui qualifie le jugement dernier de mensonge? ( 1 )
C'est bien lui qui repousse brutalement l'orphelin (2) et qui n'exhorte pas les gens à donner à manger aux miséreux». (3) Pour ce qui est des Hadiths:
260. Sa'd Ibn Abi Waqqàs (das) a dit: «Nous étions six avec le Prophète (bsdl). Les Associateurs dirent alors au Prophète (bsdl): «Chasse ces six-là afin qu'ils ne deviennent pas arrogants avec nous!» Nous étions, moi-même, Ibn Mas'ûd, un homme de la tribu de Houdheyl, Bilàl et deux autres dont j'ignore le nom. Il passa alors par l'esprit du Messager de Dieu les idées que Dieu a voulu qu'elles y passent et il se mit à lutter avec lui-même. C'est alors que Dieu exalté fit descendre ce verset: «Ne chasse pas ceux qui invoquent leur Seigneur le matin et l'après-midi désirant Son seul Visage!» (Chapitre 6 verset 52) (Rapporté par Moslem)
261. Selon 'Àid Ibn 'Amr Al Mouzannï (c'est l'un de ceux qui firent l'acte d'allégeance d'Arradwàn) (das), Abou Soufyàn vint avec un groupe d'hommes à Salmàn, Souhayb et Bilàl (un Perse, un Byzantin et un Abyssin). Ces trois derniers dirent (faisant allusion à Abou Soufyàn et à ce qu'il avait fait subir aux Musulmans): «Les sabres de Dieu n'ont pas encore eu justice de l'ennemi de Dieu». Abou Bakr (das) leur dit alors: «Comment dites-vous des choses pareilles à l'ancien de la tribu de Qoreysh et à son seigneur?» Puis il se rendit chez le Prophète (bsdl) et l'en informa. Il lui dit: «O Abou Bakr! Peut-être les as-tu fâchés? Et si tu les as fâchés, tu as certainement fâché ton Seigneur». Il alla les voir et leur dit: «Mes frères! Est-ce que je vous ai fâchés?» Ils dirent: «Non, frère! Mais que Dieu t'en absolve!» (Rapporté par Moslem)
Commentaire
Ces trois illustres Musulmans non-arabes faisaient partie des pauvres et, n'ayant pas de logement, occupaient une partie de la mosquée appelée «Soffa». Quant à Abou Soufyân, le chef de la tribu Qoreysh et son ancien, c'était un riche et puissant seigneur qui a été parmi les ennemis les plus acharnés et les plus cruels du Prophète (bsdl) et des Musulmans. Il ne se convertit à l'Islam qu'après la libération de la Mecque et la victoire définitive des Musulmans sur les Arabes idolâtres. Le Prophète (bsdl), après sa brillante victoire de la Mecque, dit à ses ennemis d'hier, en signe de pardon de leurs anciens méfaits: «Allez-vous-en! Vous êtes les affranchis (de l'Islam)». Aussi continua-t-on à traiter «d'affranchis» Abou Soufyân et les gens de son espèce. Cependant, étant devenu par la suite un vrai Compagnon du Prophète, nous sommes tenus de le respecter en tant que tel et de faire table rase de son passé.
262. Selon Sahl Ibn Sa'd (das), le Messager de Dieu (bsdl) a dit: «Moi et celui qui entretient l'orphelin sommes au Paradis comme ces deux doigts (et il groupa son index et son majeur puis les sépara)». (Rapporté par Al Boukhâri)
263. Selon Abou Hourayra (das), le Messager de Dieu (bsdl) a dit: «Celui qui entretient l'orphelin (qu'il soit ou non de sa famille), nous sommes, moi et lui, dans le Paradis comme ces deux doigts». Le narrateur (Màlek Ibn Anas) montra ses deux doigts, l'index et le majeur. (Rapporté par Moslem)
264. Selon lui encore, le Messager de Dieu (bsdl) a dit: «Le miséreux n'est pas celui qui s'en va quand on lui donne une datte ou deux, une bouchée ou deux. Le vrai miséreux est celui qui ne se rabaisse pas à la mendicité». (ura) Dans une autre version des deux recueils authentifiés (de Moslem et d'Al Boukhâri): «Le miséreux n'est pas celui qui fait le tour de la ville à mendier et que les gens font partir avec une ou deux bouchées, une ou deux dattes. Mais le miséreux est celui qui n'a rien pour répondre à ses besoins, mais qui cache si bien sa pauvreté que personne ne la remarque pour lui faire quelqu'aumône et qui ne va pas tendre la main aux gens»
Commentaire
La mendicité est une plaie hideuse et bien visible dans les pays soi-disant musulmans. Cela provient du mauvais emploi de l'argent du Zakât que mangent les riches oisifs au lieu de le donner aux pauvres. Cela provient aussi de la paresse de certains qui préfèrent la mendicité au travail. Plusieurs de ces mendiants professionnels laissent en mourant des sommes inimaginables cousues dans leurs haillons. Or, si l'Islam permet aux vrais nécessiteux de demander l'aide de leurs prochains, une fois qu'ils ont de quoi satisfaire leurs besoins réels, ils n'ont plus le droit de mendier. Un Hadith bien connu, pariant de ces mendiants professionnels, dit que «le mendiant viendra le jour de la résurrection sans le moindre morceau de chair à son visage».
265. Toujours selon lui, le Prophète (bsdl) a dit: «Celui qui entretient par son travail la veuve et l'orphelin est comme le combattant au service de Dieu». Je crois même qu'il a ajouté: «...Comme celui qui passe toute sa nuit à prier et comme celui qui jeûne toute l'année sans rupture». (ura)
266. Selon lui toujours, le Prophète (bsdl) a dit: «Le pire des mangers est celui du festin dont on chasse ceux qui viennent en profiter et auquel on invite celui qui refuse d'y venir, celui qui ne répond pas à l'invitation (de son frère) à effectivement désobéi à Dieu et à Son Messager». (Rapporté par Moslem)
Dans une autre version des deux recueils authentifiés et selon Abou Hourayra: «Le pire des mangers est celui du festin auquel on invite les riches à l'exception des pauvres».
Commentaire
Beaucoup de gens parlent de démocratie, d'égalité et de fraternité. Mais seul l'Islam met en pratique ces principes d'humanité. Tout le monde mange au même plateau (après s'être soigneusement lavé les mains). Tous sont assis par terre et le riche côtoie le pauvre sans aucune distinction. Voilà de quoi implanter dans les cœurs les vrais sentiments fraternels et de quoi les purifier de tout égoïsme et de tout orgueil.
267. Selon Anas (das), le Prophète (bsdl) a dit: «Celui qui a entretenu deux filles jusqu'à leur puberté, nous sommes, moi et lui, quand il viendra au jour de la résurrection, comme ces deux doigts (l'index et le majeur)». (Rapporté par Moslem)
268. 'Âisha (das) a dit: «J'étais chez moi quand une femme entra mendier avec ses deux filles. Elle ne trouva chez moi qu'une seule datte que je lui donnai. Elle la partagea entre ses deux filles sans en manger elle-même. Puis elle se leva et partit. A ce moment entra le Prophète (bsdl). Je l'en informai et il dit: «Celui que Dieu a éprouvé par quelques unes de ces filles et qui les a bien traitées, elles seront pour lui un bouclier contre le feu de l'Enfer». (ura)
269. 'Âisha (das) a dit: «Une pauvre femme vint me trouver portant ses deux petites filles. Je lui servis à manger trois dattes. Elle en donna une à chacune d'elles et porta la troisième à sa bouche pour la manger. Mais ces filles lui demandèrent encore à manger et elle partagea la datte qu'elle voulait manger elle-même. Son agissement me plut. J'en parlai plus tard au Messager de Dieu (bsdl) qui dit: «A cause de cette datte Dieu rendit obligatoire son entrée au Paradis (ou l'affranchit du feu de l'Enfer)». (Rapporté par Moslem)
270. Selon Khouweyied Al Khouzà'i (das), le Prophète (bsdl) a dit: «Seigneur Dieu! Je punis sévèrement celui qui transgresse le droit de l'orphelin et de la femme». (Rapporté par Annasà'i)
271. Selon Mos'ab Ibn Sa'd Ibn Abi Waqqàs (das), Sa'd se jugea un jour supérieur aux autres. Le Prophète (bsdl) dit alors: «Recevez-vous de Dieu Son soutien et votre subsistance autrement que par égard à vos faibles?» (Rapporté par Al Boukhâri)
272. Abouddarda’ (DAS) a dit : J’ai entendu le Messager de Dieu (BSDL) : «Recherchez ma bénédiction en faisant du bien à vos faibles car Dieu ne vous donne Son soutien et votre subsistance que par egard pour vos faibles » (Abou Dawud) |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Riyad As Salihin 2008-05-24, 19:47 | |
| 34 - La recommandation en faveur des femmes
Dieu le Très-Haut a dit:
1. Chapitre 4-verset 19: «Vivez avec elles avec gentillesse».
2. Chapitre 4 - verset 129: «Vous ne pourrez jamais être équitables entre les femmes même si vous vous y appliquez. Ne penchez pourtant pas entièrement (vers l'une d'elles) au point de laisser (l'autre) telle la femme suspendue (entre le mariage et le divorce). Si vous réparez et si vous êtes pieux, Dieu est certes constamment absoluteur et miséricordieux».
Pour ce qui est des Hadiths:
273. Selon Abou Hourayra (das), le Messager de Dieu (bsdl) a dit: «Faites de bonnes recommandations en faveur des femmes, car la femme a été créée à partir d'une côte et la partie la plus tordue de la côte est sa partie supérieure. Si tu cherches à la redresser, tu la brises et, si tu la laisses comme elle est, elle ne cesse d'être tordue. Aussi faites de bonnes recommandations en faveur des femmes». (ura)
Dans une autre version des deux recueils authentifiés: «La femme est comme la côte: si tu la redresses tu la brises et, si tu en tires quelque jouissance, tu en jouis alors qu'elle est tordue».
Dans la version de Moslem: la femme a été créée à partir d'une côte. Jamais elle ne deviendra droite quoi que tu fasses. Si tu en tires quelque jouissance, tu en as joui alors qu'elle était tordue, et si tu cherches à la redresser tu la brises». («Tula brises» veut dire «tu la répudies»).
274. 'Abdullàh Ibn Zam'a (das) a dit avoir entendu le Messager de Dieu (bsdl) dans l'un de ses sermons. Il parla de la chamelle (voir commentaire) et de celui qui l'a tuée. Il dit: «Le verset dit: «Quand se leva en toute hâte leur plus misérable», cela veut dire que se leva pour la tuer un homme puissant et malfaiteur, jouissant de la protection de son clan». Puis il parla des femmes. Il prononça alors un sermon les concernant où il dit entre autres: «L'un de vous ose frapper sa femme comme on frappe son esclave. Or il se peut qu'il partage son lit à la fin du jour même!» Puis il leur parla de leur manie de rire en entendant quelqu'un péter, il leur dit: «Qu'a donc l'un de vous à se rire de ce qu'il fait lui-même?» (ura)
Commentaire
II s'agit de la fameuse chamelle dont parle le chapitre 91 du Coran. Le peuple de Thamùd vivait dans le désert et avait une seule source d'eau pour boire et abreuver leurs animaux. Dieu voulut les éprouver en leur faisant sortir de la montagne une superbe chamelle. Leur prophète Saleh leur dit de la laisser boire en paix et de ne lui faire aucun mal. Mais ils furent très vite indisposés par cette chamelle qui leur buvait une bonne partie de leur eau et chargèrent le plus misérable d'entre eux de la tuer. Aussi furent-ils anéantis pour leur désobéissance.
275. Selon Abou Hourayra (das), le Messager de Dieu (bsdl) a dit: «Qu'un croyant ne déteste pas une croyante. Si l'un de ses côtés lui déplait, elle lui plaira par un autre». (Rapporté par Moslem)
276. 'Amr Ibn Al Ahwas Al Joushami rapporte qu'il a entendu dire le Prophète (bsdl) dans le pèlerinage d'adieu après avoir loué et glorifié Dieu exalté et après avoir rappelé et recommandé: «Attention! Faites de bonnes recommandations en faveur des femmes car elles ne sont chez vous que comme vos prisonnières. Elles ne vous doivent que fidélité et la sauvegarde de vos biens. Si elles commettent quelque immoralité prouvée, ne partagez alors pas leur lit et frappez-les d'une façon modérée. Une fois qu'elles vous obéissent de nouveau, ne cherchez plus à leur faire du mal. Attention! Vous avez sur vos femmes un droit comme elles ont un droit sur vous. Votre droit sur elles est qu'elles ne s'isolent pas avec ceux que vous n'aimez pas et qu'elles ne permettent pas à ceux que vous détestez d'entrer chez vous. Attention! Leur droit sur vous est que vous les traitiez bien dans leur habillement et leur manger». (Rapporté par Attirmidhi)
277. Mou'àwiya Ibn Hayda (das) rapporte: «J'ai dit: «O Messager de Dieu! Quel est le droit de l'une de nos épouses sur son mari?» Il dit: «Que tu lui donnes à manger quand tu manges et que tu l'habilles quand tu t'habilles toi-même. N'en frappe pas le visage. Ne lui dis pas: «Que Dieu t'enlaidisse!» Si tu la mets en quarantaine que ce soit à l'intérieur de ta maison». (Rapporté par Abou Dawùd)
278. Selon Abou Hourayra (das), le Messager de Dieu (bsdl) a dit: «Le Croyant qui a la foi la plus parfaite est celui qui a le meilleur caractère. Les meilleurs d'entre vous sont les meilleurs avec leurs femmes». (Rapporté par Attirmidhi)
279. Selon Ayàs Ibn "Abdullâh (das), le Messager de Dieu (bsdl) a dit: «Ne frappez pas les femmes esclaves de Dieu (c'est-à-dire les femmes)». Juste à ce moment vint 'Omar (das) pour dire au Messager de Dieu (bsdl): «Les femmes sont devenues trop insolentes avec leurs maris». Il permit alors de les frapper. Plusieurs femmes entourèrent les épouses du Messager de Dieu (bsdl) et se plaignirent à elles de leurs maris. Le Messager de Dieu (bsdl) dit: «Voilà donc qu'un grand nombre de femmes assiègent la famille de Mohammad, se plaignant de leurs maris. Elles ne sont certainement pas vos meilleures».
280. Selon 'Abdullàh Ibn 'Amr Ibn Al 'As (das), le Messager de Dieu (bsdl) 'a dit: «Ce bas-monde est une jouissance (passagère) et sa meilleure jouissance est la femme vertueuse». (Rapporté par Moslem) |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Riyad As Salihin 2008-05-24, 19:49 | |
| 35 - Le droit du mari sur sa femme
Dieu le Très-Haut a dit:
1. Chapitre 4 - verset 34: «Les hommes ont la charge et la direction des femmes vu les avantages que Dieu a accordés aux uns de préférence aux autres et vu ce qu'ils ont dépensé de leur argent. Les vertueuses sont pleines de crainte pieuse et sauvegardent le dépôt (de leur mari en son absence) par la sauvegarde de Dieu».
Quant aux Hadiths, on peut citer celui de 'Amr Ibn Al Ahwas mentionné dans le chapitre précédent.
281. Selon Abou Hourayra (das), le Messager de Dieu (bsdl) a dit: «Quand l'homme appelle sa femme à son lit et quand elle n'y répond pas et qu'il passe sa nuit plein de colère contre elle, les Anges ne cessent de la maudire jusqu'au matin».
Dans une autre version: «Quand la femme passe sa nuit fuyant le lit de son mari, les Anges la maudissent jusqu'au matin». Dans une troisième version: «Le Messager de Dieu (bsdl) a dit: «Par Celui qui tient mon âme dans Sa Main, chaque fois qu'un homme appelle sa femme à son lit et qu'elle s'y refuse, tous les habitants du ciel se remplissent de colère contre elle jusqu'à ce que son mari soit satisfait d'elle».
282. Toujours selon Abou Hourayra (das), le Messager de Dieu a dit: «II n'est pas permis à la femme de jeûner (le jeûne surérogatoire) en la présence de son mari sauf avec sa permission. Elle ne permet l'accès de sa maison qu'avec son autorisation». (ura)
283. Selon Ibn "Omar (das), le Prophète (bsdl) a dit: «Vous êtes tous des bergers et vous êtes tous responsables de l'objet de votre garde». Le chef est un berger, l'homme est le berger de sa propre famille, la femme est la bergère de la maison de son mari et de ses enfants. Vous êtes tous bergers et vous êtes tous responsables de l'objet de votre garde». (ura)
284. Selon Talq Ibn 'Ali (das), le Messager de Dieu (bsdl) a dit: «Quand l'homme appelle son épouse pour satisfaire son désir, elle doit y répondre même si elle est en train de cuire son pain». (Rapporté par Attirmidhi et Annasâ'i)
285. Selon Abou Hourayra (das), le Prophète (bsdl) a dit: «Si je devais ordonner à quelqu'un de se prosterner devant son semblable, j'ordonnerais sûrement à la femme de se prosterner devant son mari». (Rapporté par Attirmidhi)
286. Selon Oummou Salma (das), le Messager de Dieu (bsdl) a dit: «Toute femme qui meurt jouissant de la satisfaction de son mari entre au Paradis.» (Rapporté par Attirmidhi)
287. Selon Mou'àdh Ibn Jabal (das) le Prophète (bsdl) a dit: «Toutes les fois qu'une femme fait du tort à son mari dans ce monde, la Houri qui sera son épouse dans l'autre dit: «Ne lui fais pas du tort, que Dieu te combatte! Il n'est chez toi qu'à titre de passager et il ne va pas tarder à te quitter pour nous». (Rapporté par Attirmidhi)
288. Selon Ousâma Ibn Zeyd (das), le Prophète (bsdl) a dit: «Je n'ai pas laissé après moi de tentation plus néfaste pour les hommes que les femmes».
Commentaire
L'Imam 'Alî (das) recommande de demander conseil aux femmes et de faire l'opposé. Il a dit aussi: «La femme est un grand mal et son plus grand mal est qu'on ne peut s'en passer». Ce sont les gens prodigues et trop avides des plaisirs de ce monde qui deviennent les esclaves de leur passion pour les femmes. C'est cette même passion qui les pousse à aimer les autres biens terrestres (argent, pouvoir, notoriété etc...) et à les rechercher par tous les moyens en dépit de toute justice, de toute morale et de tout honneur. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Riyad As Salihin 2008-05-24, 19:51 | |
| 36 - L'entretien de la famille
Dieu le Très-Haut a dit:
1. Chapitre 2 - verset 233: «Celui pour qui des femmes ont enfanté est tenu de les nourrir et de les vêtir selon la bonne coutume».
2. Chapitre 65 - verset 7: «Que celui qui est dans l'aisance dépense de son aisance et que celui qui a reçu sa part de biens avec parcimonie dépense de ce que Dieu lui a donné. Dieu ne charge une âme que selon ce qu'il lui a donné (comme richesses)».
3. Chapitre 34 - verset 39: «Tout ce que vous avez dépensé, II vous le remplacera».
Quant aux Hadîths:
289. Selon Abou Hourayra (das), le Messager de Dieu (bsdl) a dit: «Un dinar que tu as dépensé au service de Dieu, un dinar que tu as dépensé pour à affranchir un esclave, un dinar dont tu as fait aumône à un pauvre et un dinar que
tu as dépensé pour ta famille, c'est celui que tu as dépensé pour ta famille qui te rapporte le plus grand salaire». (Rapporté par Moslem)
290. Selon Thawbàn Ibn Yohdod, l'affranchi du Messager de Dieu (bsdl), le Messager de Dieu (bsdl) a dit: «Le meilleur dinar que dépense l'homme est celui qu'il dépense pour sa famille, celui qu'il dépense pour sa monture consacrée au service de Dieu et celui qu'il dépense pour ses compagnons au service de Dieu». (Rapporté par Moslem)
291. Oummou Salma (das) a dit: «J'ai dit: «O Messager de Dieu! Ai-je un salaire dans ce que je dépense pour les enfants de Abou Salma (ceux qu'elle avait eus de son premier mariage)? Car je n'ai pas l'intention de les laisser se débattre dans la misère alors que ce sont mes propres enfants?» Il dit: «Oui, tu as un salaire pour tout ce que tu dépenses pour eux». (ura)
292. Selon Sa'd Abi Waqqàs (das), (dans son long Hadith que nous avons mentionné au début de ce livre dans le chapitre de «l'intention», le Messager de Dieu (bsdl) lui a dit: «Toute dépense que tu feras y cherchant le Visage de Dieu (c'est-à-dire par seul amour de Dieu) tu en recevras le salaire, jusqu'à ce que tu mets (comme manger) dans la bouche de ta femme». (ura)
293. Selon Abou Mas'ùd Al Badri (das), le Messager de Dieu (bsdl) a dit: «Quand l'homme fait une dépense pour sa famille, y recherchant la satisfaction de Dieu, cela lui est compté comme aumône». (ura)
294. Selon 'Abdallâh Ibn 'Amr Al 'As (das), le Messager de Dieu (bsdl) a dit: «II suffit pour l'homme comme péché le fait d'abandonner ceux qui sont à sa charge» (Rapporté par Abou Dawùd et autres) Moslem l'a rapporté dans son recueil authentifié dans ce même sens. Il dit: «II suffit pour l'homme comme péché le fait de refuser leur subsistance à ceux qui dépendent de lui».
295. Selon Abou Hourayra (das), le Prophète (bsdl) a dit: «II ne se lève pas un seul jour sur l'humanité sans que deux Anges ne descendent du ciel. L'un d'eux dit: «Seigneur Dieu! Remplace sa dépense à celui qui a dépensé!» Et l'autre dit: «Seigneur Dieu! Frappe de perte celui qui s'est montré avare!» (ura)
296. Toujours selon lui, le Prophète (bsdl) a dit: «La main supérieure (celle qui donne) vaut mieux que la main inférieure (celle qui reçoit) et commence (dans tes dépenses) par ta famille. Ta meilleure aumône est celle qui ne laisse pas ta famille dans le besoin. Celui qui ne se rabaisse pas à demander l'aumône. Dieu lui préserve sa fierté et celui qui ne montre pas son besoin, Dieu le met au-dessus du besoin». (Rapporté par Al Boukhâri) |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Riyad As Salihin 2008-05-24, 19:55 | |
| 37 - Le devoir de dépenser de ce qu'on aime et de ce qui est bon
Dieu le Très-Haut a dit:
1. Chapitre 3 - verset 92: «Jamais vous n'atteindrez la bienfaisance jusqu'à ce que vous dépensiez de ce que vous aimez».
2. Chapitre 2 - verset 267: «O vous qui avez cru! Dépensez de ce qui est bon parmi ce que vous avez acquis et ce que Nous avons fait sortir pour vous de la terre, ne vous dirigez pas pour vos largesses vers ce qui en est le plus mauvais».
Quant aux Hadiths:
297. Anas (das) a dit: «Abou Talha (das) était à Médine le plus riche propriétaire de palmiers des Ansàrs. La palmeraie qu'il aimait le plus était celle de «Bayruhà» qui faisait face à la mosquée. Le Messager de Dieu (bsdl) y entrait souvent et y buvait d'une eau suave. Anas a dit: «Quand fut descendu ce verset («Jamais vous n'atteindrez la bienfaisance jusqu'à ce que vous dépensiez de ce que vous aimez»). Abou Talha vint au Messager de Dieu (bsdl) et lui dit: «O Messager de Dieu! Dieu exalté a fait descendre sur toi: «Jamais vous n'atteindrez la bienfaisance jusqu'à ce que vous dépensiez de ce que vous aimez» et, de tous, mes biens, rien ne m'est plus cher que «Bayruhà». Aussi est-elle désormais de ma part une aumône pour Dieu exalté. J'espère y trouver un bien dans ce monde et dans l'autre auprès de Dieu exalté. Place-la donc, ô Messager de Dieu, à l'endroit que te fait voir Dieu». Le Messager de Dieu (bsdl) lui dit: «Bravo! Bravo! Voilà donc un placement gagnant! J'ai bien entendu ce que tu viens de dire et je suis d'avis que tu la places parmi tes parents». Abou Talha dit: «C'est ce que je vais faire, ô Messager de Dieu!» Et il partagea la palmeraie entre ses proches et ses cousins. (ura) |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Riyad As Salihin 2008-05-24, 19:58 | |
| 38 - Le devoir de commander l'obéissance à Dieu le Très-Haut à sa famille, à ses enfants qui sont d'âge à reconnaître le bien du mal ainsi qu'à tous ceux qui sont sous son autorité. Le devoir de leur interdire toute désobéissance, de les éduquer et de les empêcher de faire tout ce qui est interdit
Dieu le Très-Haut a dit:
1. Chapitre 20 - verset 132: «Ordonne à ta famille de pratiquer la prière et attache-toi s'y fortement avec endurance».
2. Chapitre 66 - verset 6: «O vous qui avez cru! Mettez-vous, vous et les vôtres, à l'abri du feu...».
Pour ce qui est des Hadiths:
298. Abou Hourayra (das) a dit: «Al Hasan Ibn "Ali (das) prit une fois une datte dans les dattes de l'aumône l'égale (zakât). Il la plaça dans sa bouche. Le Messager de Dieu (bsdl) lui dit aussitôt: «Caca! Caca! Jette-la donc! N'as-tu pas su que nous autres (la famille du Prophète bsdl) nous ne mangions pas de l'aumône?».
299. 'Omar Ibn Abi Salma (le fils de l'une des épouses du Prophète bsdl) a dit: «J'étais un enfant vivant sous le toit du Messager de Dieu (bsdl). Quand je mangeais avec les autres, ma main se promenait pour prendre le manger de devant eux. Le Messager de Dieu (bsdl) me dit alors: «Enfant! Prononce le nom de Dieu (en te mettant à table), mange avec ta main droite et mange de ce qui est devant toi». Cela n'a cessé depuis d'être ma façon de manger».
Commentaire
Parmi les règles de politesse du manger, l'Islam ordonne de se laver les mains avant de se mettre à table, de prononcer le nom de Dieu («Bismillah»), de manger uniquement avec la main droite (la main gauche servant entre autres à se laver les parties intimes) et de ne manger que de ce qui est devant soi. Il est en effet incorrect d'aller fureter devant les autres.
300. Ibn 'Omar (das) rapporte avoir entendu le Messager de Dieu (bsdl) dire: «Chacun de vous est un berger et chacun de vous est responsable de l'objet de sa garde. Le chef d'Etat est un berger et est responsable de ses administrés. L'homme est berger dans sa famille et est responsable de l'objet de sa garde. La femme est bergère dans la maison de son mari et est responsable de l'objet de sa garde. Le serviteur est berger dans les biens de son maître et est responsable de l'objet de sa garde. Chacun de vous est donc berger et est responsable de l'objet de sa garde» (ura)
301. Selon 'Amr Ibn Shou'ayb, selon son père, son grand-père (das), le Messager de Dieu (bsdl) a dit: «Ordonnez à vos enfants de faire la prière à l'âge de sept ans et, quand ils en ont dix, frappez-les s'ils s'en abstiennent. Ne les faites pas coucher dans le même lit». (Rapporté par Abou Dawùd)
302. Selon Abou Thourayya Al Jouhanni (das), le Messager de Dieu (bsdl) a dit: «Enseignez la prière à l'enfant quand il a sept ans et frappez-le à l'âge de dix ans quand il s'en abstient». (Rapporté par Abou Dawùd et Attirmidhi) |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Riyad As Salihin 2008-05-24, 20:04 | |
| 39 - Les droits du voisin et l'obligation de faire une bonne recommandation en sa faveur
Dieu le Très-Haut a dit:
1. Chapitre 4 - verset 36: «Adorez Dieu et ne Lui associez rien. Faites du bien avec les deux géniteurs, le proche, les orphelins, les miséreux, le compagnon permanent, l'étranger de passage et ce que vous possédez par la voie légale».
Pour ce qui est des Hadiths:
303. Selon Ibn'Omar (das) et 'Âisha (das), le Messager de Dieu (bsdl) a dit: «L'Ange Gabriel n'a pas cessé de me recommander le voisin à tel point que j'ai cru qu'il allait lui donner droit à l'héritage». (ura)
304. Selon Abou Dharr (das), le Messager de Dieu (bsdl) a dit: «O Abou Dharr! Quand tu prépares un ragoût augmente son eau et donnes-en à tes voisins!» (Rapporté par Moslem)
Dans une autre version de Moslem selon Abou Dharr: «Mon grand ami (bsdl) m'a fait cette recommandation: «Quand tu prépares un ragoût augmente son eau puis cherche une famille de tes voisins et donne-lui s'en un peu avec gentillesse».
305. Selon Abou Hourayra (das), le Prophète (bsdl) a dit: «Par Dieu, n'est pas croyant, par Dieu, n'est pas croyant, par Dieu, n'est pas croyant!» On dit: «Qui donc? O Messager de Dieu! «Il dit: «Celui dont le voisin n'est pas à l'abri de son mal». (ura)
Dans une autre version de Moslem: «N'entre pas au Paradis celui dont le voisin n'est pas à l'abri de son mal».
306. Toujours selon lui, le Messager de Dieu (bsdl) a dit: «O Musulmanes! Que l'une de vous ne méprise pas le cadeau que lui fait sa voisine même ci ce n'est que le sabot d'un agneau».
307. Selon lui encore, le Messager de Dieu (bsdl) a dit; «Que l'un de vous ne refuse pas à son voisin la permission de planter une poutre dans son mur». Puis Abou Hourayra poursuit: «Qu'ai-je donc à vous voir tourner le dos à cette recommandation? Par Dieu! Je ne cesserai pas de vous réprimander à son sujet».
308. Selon Abou Hourayra (das), le Messager de Dieu (bsdl) a dit: «Celui qui croit en Dieu et au jour dernier, qu'il ne fasse pas de tort à son voisin! Celui qui croit en Dieu et au jour dernier, qu'il dise une bonne chose ou qu'il se taise!»(ura)
309. Selon Abou Shouryh Al Khouzà'i (das), le Messager de Dieu (bsdl) a dit: «Celui qui croit en Dieu et au jour dernier, qu'il fasse du bien à son voisin! Celui qui croit en Dieu et au jour dernier, qu'il reçoive généreusement son hôte! Celui qui croit en Dieu et au jour dernier, qu'il dise une bonne chose ou qu'il se taise!» (Rapporté par Moslem et Al Boukhâri)
310. 'Âisha (das) rapporte: «J'ai dit: «O Messager de Dieu! J'ai deux voisins. A qui des deux dois-je faire mon cadeau ?» Il dit: «A celui dont la porte est la plus proche de la tienne». (Rapporté par Al Boukhâri)
311. Selon 'Abdullàh Ibn "Omar (das), le Messager de Dieu (bsdl) a dit: «Le meilleur compagnon pour Dieu est celui qui est le plus gentil avec ses compagnons et le meilleur voisin pour Dieu est celui qui est le plus gentil avec ses voisins». (Rapporté par Attirmidhi) |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Riyad As Salihin 2008-05-24, 20:06 | |
| 40 - La piété filiale et la gentillesse avec les proches
Dieu le Très-Haut a dit:
1. Chapitre 4 - verset 36: «Adorez Dieu et ne Lui associez rien. Faites du bien avec les deux géniteurs, le proche, les orphelins, les miséreux, le voisin très proche, le voisin de côté, le compagnon permanent, l'étranger de passage et ce que vous possédez par la voie légale».
2. Chapitre 4 - verset 1: «Et craignez Dieu au nom de qui vous vous implorez les uns les autres ainsi que les liens de parenté».
3. Chapitre 13 - verset 21: «Ceux qui maintiennent les liens que Dieu a ordonné de maintenir».
4. Chapitre 29 - verset 8: «Nous avons recommandé à l'homme de bien traiter ses deux géniteurs».
5. Chapitre 17 - versets 23 et 24: «Ton Seigneur en a décidé ainsi: que vous n'adoriez que Lui et de traiter les deux géniteurs avec bienveillance. Si l'un d'eux ou tous deux atteignent chez toi la vieillesse, ne leur dis pas «ouf», ne leur réponds pas avec brutalité et tiens-leur un langage généreux. Baisse pour eux l'aile de l'humilité par miséricorde et dis: «Seigneur! Aie-les en Ta clémence comme ils m'ont élevé enfant».
6. Chapitre 31 - verset 14: «Nous avons recommandé à l'homme ses deux géniteurs. Sa mère l'a porté en allant d'affaiblissement en affaiblissement. Son sevrage se fait au bout de deux ans. Rends grâce à Moi et à tes géniteurs!»
Quant aux Hadiths:
312. 'Abdullàh Ibn Mas'ùd (das) a dit: «J'ai demandé au Prophète (bsdl) : «Quelle est l'œuvre la plus aimée de Dieu exalté?» Il dit: «La prière à son heure». Je dis: «Et puis? Il dit: «La piété filiale». Je dis: «Et puis? «Il dit: «Le combat au service de Dieu». (ura)
313. Selon Abou Hourayra (das), le Messager de Dieu (bsdl) a dit: «Un enfant ne peut s'acquitter de sa dette vis-à-vis de son géniteur à moins que, le trouvant esclave, il le rachète et l'affranchit». (Rapporté par Moslem)
314. Selon lui encore, le Messager de Dieu (bsdl) a dit: «Celui qui croit en Dieu et au jour dernier, qu'il reçoive généreusement son hôte. Celui qui croit en Dieu et au jour dernier, qu'il soit gentil avec tous ses parents. Celui qui croit en Dieu et au jour dernier, qu'il dise une bonne chose ou qu'il se taise». (ura)
315. Toujours selon lui, le Messager de Dieu (bsdl) a dit: «Dieu exalté a fait les créatures. Quand II finit de les créer, les liens de la parenté se levèrent et dirent: «Nous voici debout devant Toi à la façon de celui qui se met sous Ta protection contre la rupture des liens de la parenté». Il dit: «Oui. Acceptez-vous que Je reste lié à celui qui vous respecte et que je rompe avec celui qui vous rompt?» Ils dirent: «Oui». Il dit: «c'est un droit qui vous est désormais acquis». Puis le Messager de Dieu (bsdl) dit: «Lisez si vous voulez ces versets: «Mais qui sait si, une fois au pouvoir, vous n'allez pas semer la corruption sur terre et rompre les liens sacrés de la parenté? (22). Ce sont ceux-là que Dieu a maudits. Il les a rendus sourds et a rendu leurs yeux aveugles (23)». (Chapitre 47). (ura)
316. Selon lui encore, un homme vint chez le Messager de Dieu (bsdl) et lui dit: «O Messager de Dieu! Quel est celui qui mérite le plus que je lui tienne compagnie?» Il dit: «Ta mère». Il dit: «Et qui encore?» Il dit: «Ta mère». Il dit: «Et qui encore?» Il dit: «Ta mère». Il dit: «Et qui encore?» Il dit: «Ton père».(ura)
317. Toujours selon lui, le Prophète (bsdl) a dit: «Fi, le sot qui..., fi, le sot qui..., fi, le sot qui a rejoint dans leur vieillesse ses deux parents ou l'un d'eux et qui n'est pas entré au Paradis». (ura)
318. Selon lui encore, un homme dit: «O Messager de Dieu! J'ai des proches parents envers qui je respecte les liens de parenté et qui ne le font pas avec moi. Je leur fais du bien et ils me font du mal. Je les traite avec gentillesse et ils me traitent brutalement». Il lui dit: «Si tu es vraiment tel que tu viens de dire, c'est comme si tu leur faisais avaler sans eau de la cendre brûlante. Tu ne cesseras pas de trouver en Dieu un soutien contre eux tant que tu te conduiras ainsi».
319. Selon Anas (das), le Messager de Dieu (bsdl) a dit: «Celui qui aimerait bien qu'on élargisse sa subsistance et qu'on retarde l'échéance de sa mort, qu'il se montre bon avec ses proches!» (ura)
320. Selon lui encore, Abou Talha était parmi les Ansàrs le plus gros propriétaire de palmiers. Sa palmeraie qui lui était la plus chère s'appelait «Bayruhà». Elle faisait face à la mosquée et le Messager de Dieu (bsdl) y entrait souvent pour y boire une eau suave. Quand descendit ce verset: «Jamais vous n'atteindrez la bienfaisance jusqu'à ce que vous dépensiez de ce que vous aimez». Abou Talha se leva et se dirigea vers le Messager de Dieu (bsdl). Il lui dit: «O Messager de Dieu! Dieu, béni par Lui-même et exalté, dit: «Jamais vous n'atteindrez la bienfaisance jusqu'à ce que vous dépensiez de ce que vous aimez». Or, detous mes biens, c'est «Bayruhâ qui m'est la plus chère. C'est désormais une offrande à Dieu dont j'espère la récompense dans ce monde et dans l'autre auprès de Dieu exalté. Place-la donc, ô Messager de Dieu! dans l'endroit que Dieu te fait voir!» Le Messager de Dieu (bsdl) lui dit alors: «Bravo! Bravo! Voilà donc un placement gagnant! J'ai bien entendu ce que tu viens de dire et je suis d'avis que tu la partages entre tes proches parents». Abou Talha dit: «C'est ce que je vais faire, ô Messager de Dieu!» et il la repartit entre ses proches et ses cousins. (ura)
321. Selon 'Abdullâh Ibn 'Amr Ibn Al 'As (das), un homme vint au Messager de Dieu (bsdl) et lui dit: «Je te fais acte d'allégeance en m'engageant à l'exil (à Médine) et à la guerre sainte dans l'espoir d'un salaire de Dieu exalté». Il lui dit: «As-tu l'un de tes deux parents encore en vie?» Il dit: «Oui, les deux même». II dit: «Retourne auprès de tes parents et tiens-leur bonne compagnie!» (ura)
322. Selon lui encore, le Prophète (bsdl) a dit: «Celui qui respecte les liens de la parenté n'est pas celui qui rend le bien par le bien mais c'est celui qui continue à respecter ces liens quand même ses proches les rompent». (Rapporté par Al Boukhâri)
323. Selon 'Àisha (das), le Messager de Dieu (bsdl) a dit: «Les liens de parenté s'accrochent au Trône de Dieu en disant: «Celui qui nous respecte, que Dieu reste lié à lui! Et celui qui nous rompt, que Dieu rompe avec lui!». (ura)
324. On rapporte au sujet de la mère des Croyants, Meymouna Bent Al Hâreth (das), qu'elle affranchit une fois une esclave sans en demander la permission au Prophète (bsdl). Quand vint son jour où il se consacrait à elle, elle lui dit:
«As-tu remarqué, ô Messager de Dieu! que j'ai affranchi mon esclave?» Il dit: «est-ce que tu l'as vraiment fait?» Elle dit: «Oui». Il dit: «Si tu l'avais donnée à tes oncles maternels ton salaire en aurait été plus grand». (ura)
325. Asrnà' (das), fille de Abou Bakr, le très véridique, (das) a dit: «Du temps du Messager de Dieu, (bsdl), ma mère vint me rendre visite alors qu'elle était encore idolâtre. J'ai été prendre conseil à son sujet auprès du Messager de Dieu (bsdl). Je lui dis: «Ma mère est venue me demander quelque chose. Dois-je lui faire du bien?» Il dit: «Oui, sois bonne avec ta mère!» (ura)
326. Selon Zaynab Aththaqafîa (das), la femme de 'Abdullàh Ibn Mas'ùd (das), le Messager de Dieu (bsdl) a dit: «O femmes! Faites l'aumône même en prélevant de vos bijoux!» Elle dit: «Je retournai auprès de 'Abdullàh Ibn Mas'ùd je lui dis: «Tu es un homme peu riche et le Messager de Dieu (bsdl) nous a ordonné de faire l'aumône. Va lui demander si mon aumône reste valable si je te la donne à toi et à tes enfants sinon je la donne à d'autres que vous». 'Abdullàh dit: «Va plutôt toi-même le lui demander!» Je partis donc et voilà qu'une femme des Ansàrs était devant la porte du Messager de Dieu venant lui poser la même question que moi. Le Messager de Dieu (bsdl) nous étant couvert par le respect que nous lui devions, ce fut Bilâl qui sortit à notre rencontre. Nous lui dîmes: «Va dire au Messager de Dieu (bsdl) que deux femmes sont à sa porte et lui demandent si leurs aumônes sont valables si elles les donnent à leurs maris et à des orphelins a leur charge. Ne lui dis pas qui nous sommes». Bilâl entra auprès du Messager de Dieu (bsdl) et lui posa la question. Le Messager de Dieu (bsdl) lui dit: «Et qui sont-elles?» Il dit: «Une femme des Ansàrs et Zaynab». Le Messager de Dieu (bsdl) dit: «Laquelle des Zaynabs?» Il dit: «La femme de 'Abdullàh». Le Messager de Dieu (bsdl) dit: «Elles ont un double salaire: le salaire de la parenté et celui de l'aumône». (ura)
Commentaire
Ce Hadith vient nous montrer qu'on peut donner ses aumônes légales (Zakât et Fitra) à ses proches parents et que cela est même préférable. Il s'agit des parents dont on n'a pas la charge obligatoire. L'épouse, les enfants mineurs et les géniteurs par contre n'ont pas droit à ces aumônes. Pour ce qui est des enfants cela concerne ceux qui ne sont pas en âge de travailler. Les enfants adultes qui sont dans le besoin peuvent alors recevoir les aumônes de leurs géniteurs.
327. Selon Abou Soufyàn Ibn Harb (das), dans son long récit au sujet de l'histoire de Héraclès, Celui-ci a dit à Abou Soufyàn: «Qu'est-ce qu'il vous ordonne de faire?» (il voulait parler du Prophète - bsdl). Je dis: «II dit: «Adorez Dieu tout seul et ne lui associez rien. Abandonnez ce que disent vos pères (comme fausses croyances)». Il nous ordonne de pratiquer la prière et nous recommande la sincérité, la fuite de tout péché et de toute action vilaine ainsi que le respect des liens de la parenté». (ura)
328. Selon Abou Dharr (das), le Messager de Dieu (bsdl) a dit: «Vous conquerrez une terre où l'on parle des fractions du dinar et du dirham (les carats). Dans une autre version: «Vous conquerrez l'Egypte et c'est une terre où l'on parle de carats. Recommandez-vous la bienveillance à l'égard de ses habitants».
Dans une autre version: «Quand vous l'aurez conquise, soyez bons avec ses habitants car ils ont sur vous les droits de protégés et les droits de la parenté - ou il a dit: «Les droits de protégés et les droits de parents par alliance». (Rapporté par Moslem)
Commentaire
Le Prophète (bsdl) a non seulement prédit avec certitude la prochaine conquête de l'Egypte, mais a vivement recommandé ses habitants pour deux ou trois raisons. D'abord, parce que tout pays qui accepte la loi de l'Islam devient un pays protégé et a ainsi droit a toute considération et à toute assistance.
Ensuite, parce que la mère d'Ismaël et de la race arabe est Hagar, cette princesse égyptienne offerte par Pharaon à Abrahàm. Enfin, il y a une parenté par alliance du fait de Marie la copte que le roi d'Egypte offrit au Prophète (bsdl) qui l'épousa après sa conversion à l'Islam et en eut son fils Ibrahim qui mourut en bas âge. Le Prophète (bsdl) qualifiait l'Egypte de futur «carquois» (Kinana) des forces de l'Islam et l'Egypte s'avéra par la suite comme la principale réserve de l'Islam en armes et hommes courageux, ce qui permettra ses futures conquêtes à l'Est comme à l'Ouest ainsi que ses brillantes victoires sur les Croisés et sur les Tartares.
329. Selon Abou Hourayra (das), quand fut révélé ce verset: «Mets en garde tes parents les plus proches», (chapitre 26 - verset 214), le Messager de Dieu (bsdl) invita chez lui les membres de la tribu Qoreysh. Il s'adressa à la tribu dans son ensemble et à chacun de ses clans en particulier. Il dit: «O fils de 'Abd Shams! O fils de Ka'b Ibn Lou'ay! Sauvez vos propres personnes du Feu! O fils de Mourra Ibn Ka’b Sauvez vos propres personnes du Feu! O fils de 'Abd Manâf! Sauvez vos propres personnes du Feu! Ofils de Hashem! Sauvez vos propres personnes du
feu! O fils de ‘Abd Al Mottaleb! Sauvez vos propres personnes du Feu! O Fatima (sa fille)! Sauve ta propre personne du Feu car je ne possède pour vous aucune parade contre Dieu si ce n'est les droits de la parenté que j'honorerai d'ailleurs comme il se doit». (Rapporté par Moslem)
330. 'Amr Ibn Al 'As (das) a dit: «J'ai entendu le Messager de Dieu (bsdl) proclamer à voix haute et publiquement: «Les hommes des Bani Untel ne sont pas mes soutiens. Mes seuls soutiens sont Dieu et les vertueux parmi les Croyants. Ils me sont cependant attachés par des liens de parenté que j'honore comme il se doit». (ura texte d'Al Boukhâri)
331. Selon Abou Ayoub Al Ansàri (das), un homme dit: «O Messager de Dieu! Informe-moi d'une œuvre qui me fasse entrer au Paradis et qui m'éloigne de /l'Enfer». Le Prophète (bsdl) lui dit: «Tu adores Dieu sans rien Lui associer. Tu pratiques correctement la prière. Tu t'acquittes de l'aumône légale et tu fais du bien avec tes proches». (ura)
332. Selon Ibn 'Amer (das), le Prophète (bsdl) a dit: «Quand l'un de vous rompt son jeûne qu'il le rompe avec une datte car il y a là une bénédiction. S'il ne trouve pas de datte que ce soit avec l'eau car elle lave toutes les impuretés». Il dit encore: «L'aumône faite au pauvre est une simple aumône et, au proche, elle en compte deux: une aumône et un respect des liens de parenté». (Rapporté par Attirmidhi) :
333. Ibn 'Omar (das) a dit: «J'avais une femme que j'aimais et que (mon père) 'Omar détestait. Il me dit: «Répudie-la!» et je refusai. ‘Omar (das) alla trouver le Prophète (bsdl) et lui en parla. Le Prophète me dit alors: «Répudie-la!».(Rapporté par Abou Dawùd et Attirmidhi)
334. Selon Abouddardà’ (das), un homme vint lui dire: «J'ai une femme et ma mère m'ordonne de la répudier». Il dit: «J'ai entendu le Messager de Dieu (bsdl) dire: «Le géniteur est la meilleure porte du Paradis. Si tu veux, perds cette porte ou garde-la». (Rapporté par Attirmidhi)
335. Selon Al Barà Ibn 'Âzeb (das), le Prophète (bsdl) a dit: «La tante maternelle est comme la mère». (Rapporté par Attirmidhi)
Plusieurs Hadiths bien connus concernant ce chapitre se trouvent dans les recueils authentifiés. Parmi eux est le récit des compagnons de la caverne et le récit de Joreyj. Tous deux ont déjà été mentionnés. J'en ai supprimé plusieurs pour la concision. Parmi ces Hadiths, le plus important est celui de 'Amr Ibn 'Absa (das). C'est un long Hadith comportant de nombreux ensembles des règles de l'Islam et de sa morale. Je le citerai, si Dieu veut, dans sa totalité dans le chapitre de l'espérance. Il dit entre autres: «Je suis entré une fois chez le Prophète (bsdl) à la Mecque (il voulait dire aux premiers temps de la révélation). Je lui dis: «Qu'est-ce que tu es?» Il dit: «Un Prophète». Je dis: «Et qu'est-ce qu'un prophète?» Il dit: «J'ai été suscité par Dieu exalté». Je dis: «II t'a envoyé porteur de quoi?» Il dit: «II m'a suscité avec la mission de recommander le respect des liens de parenté, de briser les idoles et de faire en sorte qu'on croie à un Dieu unique et qu'on ne Lui associe rien». Il cita le Hadith dans sa totalité et Dieu sait mieux que tous. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Riyad As Salihin 2008-05-24, 20:13 | |
| 41 - L'interdiction d'être ingrat envers ses père et mère et de rompre les liens de parenté
Dieu le Très-Haut a dit:
1. Chapitre 47 - versets 22 et 23: «Mais qui sait si, une fois au pouvoir, vous n'allez pas semer la corruption sur terre et rompre les liens sacrés de la parenté? (22). Ce sont ceux-là que Dieu a maudits. Il les a alors rendus sourds et a rendu leurs yeux aveugles (23)».
2. Chapitre 13 - verset 25: «Ceux qui dénoncent le pacte de Dieu après l'avoir solidement noué, qui rompent les liens que Dieu a ordonné de maintenir et qui sèment la corruption sur terre, ceux-là auront la malédiction et auront la plus mauvaise demeure».
3. Chapitre 17 - versets 23 et 24: «Ton Seigneur en a décidé ainsi: Que vous n'adoriez que Lui et de traiter les deux géniteurs avec bienveillance. Si l'un d'eux ou tous deux atteignent chez toi la vieillesse, ne leur dis pas «ouf», ne leur réponds pas avec brutalité et tiens-leur un langage généreux (23). Baisse pour eux l'aile de l'humilité par miséricorde et dis: «Seigneur! Aie-les en Ta clémence comme ils m'ont élevé enfant (24)».
Quant aux Hadiths:
336. Selon Abou Bakra Ibn Al Hàreth (das), le Messager de Dieu (bsdl) a dit: «Voulez-vous que je vous informe des plus grands péchés?» (trois fois de suite). Nous dîmes: «Certainement que oui, ô Messager de Dieu!» Il dit: «Le fait de donner à Dieu des associés, l'ingratitude envers les deux parents...» Il était appuyé à quelque chose. Il se mit assis et dit: «Attention! et le parler mensongère! le faux témoignage». Il ne cessa de les répéter jusqu'à ce que nous dîmes: «Que ne s'est-il donc tu!» (ura)
337 Selon 'Abdullàh Ibn 'Amr Ibn Al 'As (das), le Prophète (bsdl) a dit: «Les grands péchés sont: Le fait de donner à Dieu des associés. L'ingratitude envers les deux parents. Le meurtre. Et le faux serment». |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Riyad As Salihin 2008-05-24, 20:58 | |
| 42 - Le mérite qu'on a à être gentil avec les amis du père, de la mère, des proches et de l'épouse et avec tous ceux qu'on recommande de traiter avec générosité
341. Selon Ibn 'Omar (das), le Prophète (bsdl) a dit: «La meilleure façon d'honorer les liens de parenté est de faire du bien avec les anciens amis de son père».
342. 'Abdullàh Ibn Dinar rapporte que 'Abdullàh Ibn 'Omar (das) raconte qu'un bédouin le rencontra sur sa route vers la Mecque. 'Abdullàh Ibn 'Omar le salua, le fit monter sur un âne qu'il montait lui-même et lui donna un turban qu'il avait sur la tête. Ibn Dinar dit: «Nous lui dîmes: «Puisse Dieu te corriger tes fautes! Tu as affaire aux Bédouins et les Bédouins se contentent de peu de chose». (Sous-entendu pourquoi lui donner tout cela?) 'Abdullàh Ibn 'Omar dit: «Le père de cet homme était l'ami de 'Omar Ibn Al Khattàb (das) et j'ai entendu le Messager de Dieu (bsdl) dire: «La meilleure façon d'honorer les liens de parenté est de faire du bien avec les anciens amis de son père».
Dans une autre version que rapporte Ibn Dinar à partir du récit de 'Abdullàh Ibn 'Omar «Quand Ibn 'Omar sortait pour la Mecque, il avait un âne qu'il montait quand il était fatigué de la selle du chameau. Il avait aussi un turban qu'il enroulait autour de sa tête. Un jour qu'il était sur cet âne, voilà que passa un Bédouin. Il lui dit: «N'es-tu pas un tel fils d'un tel?» Il lui dit: «Si». Il lui donna l'âne et lui dit: «Monte sur cet âne!». Il lui donna ensuite son turban et lui dit: «Enroule-le autour de ta tête!». Certains de ses compagnons lui dirent: «Que Dieu te pardonne! Tu viens de donner à ce Bédouin un âne qui te reposait de ta monture et un turban que tu enroulais autour de ta tête». Il dit: «J'ai entendu le Messager de Dieu (bsdl) dire: «La meilleure façon d'honorer les liens de parenté est de faire du bien avec
les anciens amis de son père après sa mort». Or son père était l'ami de 'Omar (das). (Toutes ces versions sont rapportées par Moslem)
343. Màlek Ibn Rabi'a Asà^di (das) a dit: «Alors que nous étions assis auprès du Messager de Dieu (bsdl), voilà que lui vint un homme de la tribu des Bani Salma qui lui dit: «O Messager de Dieu! Reste-t-il pour moi une occasion de faire du bien à mes parents maintenant qu'ils sont morts?» Il dit: «Oui. Tu pries Dieu de les bénir et de les absoudre et tu tiens après eux leurs promesses. Tu respectes les liens de parenté dont ils sont la cause et tu honores leurs anciens amis». (Rapporté par Abouddardâ')
344. 'Âisha (das) a dit: «Je n'ai jamais éprouvé de jalousie vis-à-vis des épouses du Prophète (bsdl) comme j'en ai éprouvée vis-à-vis de Khadija (das) alors que je ne l'avais jamais vue. Il ne cessait en effet de parler d'elle. Quand il égorgeait un agneau, il lui arrivait de le couper en morceaux pour les envoyer aux anciennes amies de Khadija. Il m'est peut-être arrivé de lui dire: «On dirait qu'il n'existe au monde d'autres femmes que Khadija!» Il disait: «Elle était ceci, elle était cela et c'est d'elle que j'ai eu des enfants».
Commentaire
Le Prophète (bsdl) qui a réuni jusqu'à neuf co-épouses n'a eu d'enfants que de Khadija (das) qui lui donna un garçon qui mourut en bas âge ('Abdullah Attaher) et quatre filles (Fatima, Roqaya, Zaynab et Om Kalthùm). C'est de sa fille Fatima (DAS), épouse de l'Imam 'Ali (DAS), que se fera sa descendance représentant la caste noble de l'Islam (Al Ashrâf).
Plus tard sa femme Marie la copte (das) lui donnera un autre garçon (Ibrahim) qui mourra aussi dans les premiers mois de sa vie.
Khadija a en outre le grand mérite d'être le premier être humain à croire en la mission de Mohammad (bsdl) et d'avoir dépensé toute son immense fortune au service de l'Islam.
345. Anas Ibn Màlek (das) a dit: «Je suis sorti en voyage avec Jarir Al Bajalli (das). Il se comportait avec moi comme un serviteur. Je lui dis: «N'en fais rien!». Il dit: «J'ai vu les Ansàrs se comporter ainsi avec le Messager de Dieu (bsdl) et, devant cette grande chose, je me suis juré de ne jamais plus accompagner l'un d'eux sans être son serviteur». (ura) |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Riyad As Salihin 2008-05-24, 20:59 | |
| 43 - Le devoir d'honorer les membres de la famille du Messager de Dieu (bsdl) et de vanter leurs mérites
Dieu le Très-Haut a dit:
1. Chapitre 33 - verset 33: «Dieu ne veut que vous débarrasser de toute souillure, ô gens de la Maison (du Prophète)! et veut vous purifier à fond».
2. Chapitre 22 - verset 32: «Celui qui prend en haute considération les rites de Dieu, cela provient de la piété des cœurs».
Pour ce qui est des Hadiths:
346. Yazid Ibn Habban a dit: «Je me rendis en compagnie de Housayn Ibn Sabra et de 'Amr Ibn Moslem chez Zeyd Ibn Arqam (das). Quand nous nous assîmes auprès de lui, Housayn lui dit: «Tu as certainement rencontré, ô Zeyd, un grand bien. Tu as vu en effet le Messager de Dieu (bsdl) et tu as entendu ses paroles. Tu as de même pris part à ses campagnes et tu as fais la prière derrière lui. C'est pourquoi tu as certainement rencontré, ô Zeyd, un grand bien. O Zeyd! Parle-nous un peu de ce que tu as entendu de la bouche du Messager de Dieu (bsdl)». Il dit: «O fils de mon frère! Par Dieu, mon âge est déjà avancé, mon temps est devenu ancien et j'ai oublié une partie de ce que j'avais retenu jadis des paroles du Messager de Dieu (bsdl). Acceptez donc les Hadiths que je vous rapporte et ne me mettez pas dans l'embarras pour ce que je ne vous en ai pas rapporté». Puis il dit: «le Messager de Dieu (bsdl) se leva parmi nous pour nous faire un discours auprès d'un lac appelé Khomm entre la Mecque et Médine. Il prononça d'abord la Louange et la glorification de Dieu, puis nous fit une leçon de morale, nous rappela nos obligations et dit enfin: «Or donc! Attention, ô gens! Je ne suis qu'un être humain et le messager de Dieu (l'Ange de la mort) ne va plus tarder à venir m'appeler et moi à y répondre. Je laisse après moi deux choses de grand poids: d'abord le Livre de Dieu contenant la bonne direction et la lumière. Pratiquez ses enseignements et accrochez-vous à lui». Il exhorta alors les gens à respecter les enseignements du Livre de Dieu et les poussa à l'aimer. Puis il leur dit: «...Puis les membres de ma famille. Je vous rappelle Dieu pour tout ce qui concerne les membres de ma famille». Housayn lui dit: «Qui sont les membres de sa famille? O Zeyd!» Il dit: «Ses femmes font partie de sa famille mais les membres de sa famille sont ceux à qui il a été interdit d'accepter les aumônes du trésor public après sa mort». Il dit: «Et qui sont-ils?» Il dit: «Les familles de 'Ali, de 'Aqil, de Ja'far et de 'Abbàs». Il dit: «A-t-on interdit à tous ceux-là d'accepter les aumônes du trésor public?» Il dit: «Oui». (Rapporté par Moslem)
Dans une autre version: «Attention! Je vais laisser après moi parmi vous deux choses de grand poids: L'une d'elles est le Livre de Dieu et c'est la corde de Dieu. Celui qui le suit sera sur la bonne voie et celui qui le délaisse sera dans l'errance».
347. Selon Ibn 'Omar (das), selon Abou Bakr le très véridique (das) et ce sont ses propres termes: «Considérez Mohammad (bsdl) et honorez les membres de sa famille». (Rapporté par Al Boukhârî) |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Riyad As Salihin 2008-05-24, 21:01 | |
| 44 - Les égards dûs aux savants, aux personnes âgées etaux bienfaiteurs. Le devoir de leur donner la priorité sur les autres, d'élever leurs sièges et de mettre en exergue leur position
Dieu le Très-Haut a dit:
1. Chapitre 39 - verset 9: «Dis: «Est-ce que ceux qui savent et ceux qui ne savent pas ont la même valeur?»
Pour ce qui est des Hadiths:
348. Selon 'Oqba Al Ansàri (das), le Messager de Dieu (bsdl) a dit: «Ceux qui connaissent mieux le Livre de Dieu président à la prière. Si leur connaissance du Livre est égale, c'est celui qui possède mieux la sunna (tradition du Prophète), si leur connaissance de la sunna est égale, c'est celui dont l'exil (à Médine) est le plus ancien. S'ils se sont exilés à la même époque, c'est le plus âgé d'entre eux (ou le plus anciennement musulman). Nul n'a le droit de présider à la prière de quelqu'un dans son propre fief ni d'occuper chez lui sa place d'honneur sauf s'il l'y autorise». (Rapporté par Moslem)
349. Toujours selon lui: «Le Messager de Dieu (bsdl) poussait nos épaules avant la prière en disant: «Alignez-vous bien et ne soyez pas dans des positions diverses, sinon vos cœurs iraient dans des directions opposées. Que viennent juste, après moi les gens les plus sensés et les plus sages puis ceux qui le sont un peu moins et ainsi de suite». (Rapporté par Moslem)
350. Selon Ibn Mas'ùd (das), le Messager de Dieu (bsdl) a dit: «Que prient juste derrière moi les plus sensés et les plus sages, puis ceux qui le sont un peu moins et ainsi de suite (et il le répéta trois fois) et méfiez-vous du brouhaha des souks».
Commentaire
La prière est le moment le plus important de la journée du Croyant. Elle doit être présidée par le plus versé dans les sciences religieuses, le plus accompli moralement et physiquement. Les rangs des prieurs indiquent leur degré de sagesse et de science et la priorité y est donnée au plus sage et au plus savant. Les enfants et les ignorants doivent laisser les premiers rangs aux personnes âgées : et aux gens cultivés.
Le désordre et l'anarchie sont les caractéristiques du marché mais la mosquée est d'un plus haut niveau et tout doit y obéir à un ordre bien déterminé basé sur le mérite réel des gens dont le seul critère est la crainte de Dieu.
351. Abou Yahya Al Ansàri (das) rapporte: «'Abdullàh Ibn Sahl et Mouhaysa Ibn Mas'ùd se mirent en route pour Khaybar et c'était en temps de paix. Ils se séparèrent. Puis Mouhaysa vint vers 'Abdullàh Ibn Sahl et le trouva mort se débattant encore dans son sang. Il l'enterra et vint à Médine. 'Abdurrahman Ibn Sahl et les deux fils de Mas'ûd, Mouhaysa, et Houwaysa, allèrent trouver le Prophète (bsdl). 'Abdurrahman voulut prendre la parole mais le Prophète lui dit: «Laisse parler le plus âgé! Laisse parler le plus âgé!» car il était le plus jeune du groupe. Il se tut donc et les deux autres parlèrent. Il leur dit: «Etes-vous disposés à le jurer et vous pourrez alors avoir justice du meurtrier?» (ura)
352. Selon Jàber (das), le Prophète (bsdl) mettait deux à deux les tués delà bataille de Ouhoud dans la même tombe. Puis il disait: «Lequel des deux connaissait mieux le Coran?» Quand on lui désignait l'un,il le mettait le premier dans la tombe». (Rapporté par Al Boukhâri)
353. Selon Ibn 'Omar (das), le Prophète (bsdl) a dit: «Je me vois en rêve me curant les dents avec un bâton d'arac. Deux hommes vinrent vers moi dont l'un était plus âgé que l'autre. Je donnai le bâton d'arac au plus jeune. On me dit alors; «Commence par le plus âgé» et je l'ai donné au plus âgé». (Rapporté par Moslem et Al Boukhâri)
354. Selon Abou Musa (das), le Messager de Dieu (bsdl) a dit: «C'est glorifier Dieu le Très-Haut que d'honorer le Musulman aux cheveux blancs, d'honorer celui qui possède tout le Coran sans excès de recherche dans son interprétation et sans négligence de sa lecture assidue et d'honorer le détenteur du pouvoir juste» (Rapporté par Abou Dawùd)
355. Selon 'Amr Ibn Shou'ayb, selon son père, selon son grand-père (das), le Messager de Dieu (bsdl) a dit: «Ne fait pas partie de notre communauté celui qui ne se montre pas clément avec notre petit et ne reconnaît pas l'honneur de notre grand». (Rapporté par Attirmidhi)
356. Selon Meymoun Ibn Abi Shabib (das), 'Âisha (das) donna un morceau de pain à un mendiant qui passa devant elle. Puis vint un homme bien habillé et d'apparence respectable. Elle le fit asseoir et lui donna à manger. On lui demanda la raison de cette différence de comportement. Le Messager de Dieu (bsdl) à alors: «Placez les gens selon leur mérite». (Rapporté par Abou Dawùd)
357. Ibn 'Abbàs (das) a dit: «'Ouyaynatou Ibn Hisn vint à Médine et s'installa chez le fils de son frère Al Hourr Ibn Qays qui faisait partie du petit groupe de gens que 'Omar (das) rapprochait de lui. Les lecteurs du Coran étaient en effet les gens du cercle de 'Omar ainsi que ses conseillers qu'ils fussent vieux ou jeunes. 'Ouyayna dit à son neveu: «Mon neveu! Tu jouis de quelque considération auprès de ce prince. Demande-lui donc de m'accorder une audience». Il demanda à 'Omar de le recevoir et 'Omar lui permit d'entrer. Une fois chez lui, il lui dit: «Gare à toi, ô fils d'Aï Khattàb! Par Dieu, tu ne nous donnes pas en abondance et tu ne juges pas équitablement entre nous». 'Omar (das) fut pris d'une telle colère qu'il était sur le point de lui faire subir un mauvais sort. Al Hourr lui dit alors: «O Prince des Croyants! Dieu exalté a dit à Son Prophète: «Exige ce qui est aisément supportable, ordonne le bien communément reconnu comme tel et détourne-toi des insensés». (Chapitre 7 - verset 199) Or cet homme est un insensé. Par Dieu, 'Omar, dès qu'il lui cita ce verset, n'alla pas outre à ses commandements car 'Omar respectait particulièrement les commandements du Livre de Dieu». (Rapporté par Al Boukhâri)
358. Samoura Ibn Joundab (das) a dit: «Du temps du Messager de Dieu (bsdl.), j'étais encore un jeune homme. J'apprenais tout ce qu'il disait parmi nous et il m'interdisait de prendre la parole uniquement parce qu'il y avait parmi nous des gens plus âgés que moi». (ura)
359. Selon Anas (das), le Messager de Dieu (bsdl) a dit: «Toutes les fois qu'un jeune honore un vieillard à cause de son âge, Dieu lui suscitera plus tard quelqu'un pour l'honorer dans sa vieillesse». |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Riyad As Salihin 2008-05-24, 21:02 | |
| 45 - Le devoir de rendre visite aux gens de bien, de prendre part à leurs réunions, de leur tenir compagnie et de les aimer. Le devoir de chercher à leur rendre visite, de leur demander leur bénédiction et de visiter les hauts lieux de l'Islam
Dieu le Très-Haut a dit:
1. Chapitre 18 - verset 60: «Et lorsque Moïse dit à son jeune disciple: «Je n'aurai de cesse avant d'avoir atteint la jonction des deux mers ou d'avoir marché très longtemps» jusqu'à ce qu'il dise: «Moïse lui dit: «Puis-je te suivre à condition que tu m'apprennes quelque sagesse de ce qu'on t'a appris?» (Chapitre 18 - verset 66).
2. Chapitre 18 - verset 28: «Résigne-toi à la compagnie de ceux qui invoquent leur Seigneur au début du jour et à sa fin dans l'espoir de (voir un jour) Son Visage!».
Quant aux Hadiths:
360. Selon Anas (das), Abou Bakr (das) dit à 'Omar (das) après la mort du Messager de Dieu (bsdl): «Allons rendre visite à Oummou Ayman de même que le Messager de Dieu (bsdl) lui rendait visite». Lorsqu'ils arrivèrent chez elle, elle pleura. Ils lui dirent: «Qu'est-ce donc qui te fait pleurer? Ne sais-tu pas que ce qui est auprès de Dieu est bien meilleur pour le Messager de Dieu (bsdl)?» Elle dit: «Je ne pleure pas (la mort du Prophète) et je sais parfaitement que ce qui est auprès de Dieu est bien meilleur pour le Messager de Dieu (bsdl). Mais je pleure l'inspiration de Dieu qui s'est arrêtée de nous venir du ciel». Elle fit couler ainsi leurs larmes et ils se mirent à pleurer avec elle. (Rapporté par Moslem)
361. Selon Abou Hourayra (das), le Prophète (bsdl) a dit: «Un homme rendit visite à l'un de ses frères dans une autre cité. Dieu plaça un Ange sur son chemin pour épier son passage. Lorsqu'il arriva, l'Ange lui dit: «Qui veux-tu voir?» Il dit: «Je veux voir un frère à moi dans cette ville». Il dit: «Lui gères-tu quelqu'entreprise» II dit: «Non. Seulement je l'ai aimé en Dieu le Très-Haut». L'Ange lui dit : «Je suis envoyé à toi de la part de Dieu pour te dire que Dieu t'a aimé comme tu l'as aimé en Lui». (Raporté par Moslem)
362. Toujours selon lui, le Messager de Dieu (bsdl) a dit: «Celui qui rend visite à un malade ou à un frère à lui en Dieu est appelé par un appeleur: «Béni sois-tu! Bénie soit ta marche et puisses-tu t'installer dans une demeure du Paradis!» (Rapporté par Attirmidhi)
363. Selon Abou Musa Al Ash'ari (das), le Prophète (bsdl) a dit: «L'image de l'homme de bonne compagnie et de celle de l'homme de mauvaise compagnie est l'image du porteur de musc et celle du forgeron. Le porteur de musc, ou bien te donne un peu de son musc ou bien te le vend, ou bien tu jouis de sa bonne odeur. Tandis que le forgeron, ou bien il te brûle tes vêtements ou bien te nuit avec sa mauvaise odeur». (ura)
364. Selon Abou Hourayra (RA), le Prophète (Salalah Ahléhi Wa Salam) a dit : « On épouse la femme pour quatre raisons : Pour son argent, pour sa famille, pour sa beauté, ou sa religion (sa chasteté). Emporte celle qui a la religion, puissent tes mains se couvrir de poussière ! » (C’est un vœu qu’on dit pour plaisanter). (URA)
365. Selon Ibn 'Abbas (das), le Prophète (bsdl) dit une fois à l'Ange Gabriel: «Qu'est-ce qui t'empêche de nous rendre visite plus fréquemment?» C'est alors que descendit le verset suivant: «Nous ne descendons que sur ordre de ton Seigneur. Il a ce qui est devant nous, ce qui est derrière et ce qu'il y a entre cela» (Chapitre 19 - verset 64). (Rapporté par Al Boukhàri)
366. Selon Abou Sa'id Al Khoudri (das), le Prophète (bsdl) a dit: «Ne tiens compagnie qu'à un homme croyant et que ne partage ton repas qu'un homme pieux!» (Rapporté par Abou Dawûd et Attirmidhi)
367. Selon Abou Hourayra (das), le Prophète (bsdl) a dit: «L'homme a la même religion que son ami. Que l'un de vous fasse donc bien attention à celui qu'il prend pour ami!» (Rapporté par Abou Dawùd et Attirmidhi)
368. Selon Abou Musa Al Ash'ari (das), le Prophète (bsdl) a dit: «Chacun sera (dans l'autre monde) avec celui qu'il aura aimé (dans ce monde)».
Dans une autre version: «On a dit une fois au Prophète (bsdl): «L'homme aime telles gens mais ne pourra jamais les rejoindre (au Paradis)». Il lui dit: «L'homme sera avec qui il aura aimé». (ura)
369. Selon Anas (das), un Bédouin dit au Messager de Dieu (bsdl): «A quand l'heure (de la résurrection)?». Le Messager de Dieu (bsdl) lui dit: «Et que lui as-tu préparé?» Il dit: «Mon amour pour Dieu et pour Son Messager». Il lui dit: «Tu seras avec celui que tu auras aimé».
Dans une autre version: «Je ne lui ai préparé ni beaucoup de jeûnes, ni de prières, ni d'aumônes, mais j'aime Dieu et Son Messager». (Rapporté par Moslem)
370. Selon Ibn Mas'ùd (das), un homme vint dire au Messager de Dieu (bsdl): «Que dis-tu à propos d'un homme qui a aimé des gens sans jamais pouvoir atteindre leur niveau (pour être avec eux au Paradis)?» Le Messager de Dieu (bsdl) dit: «L'homme sera avec ceux qu'il aura aimés». (ura)
371. Selon Abou Hourayra (das), le Prophète (bsdl) a dit: «Les gens sont des métaux, tels les métaux de l'or et de l'argent. Les meilleurs d'entre eux pendant la période préislamique sont leurs meilleurs en Islam une fois qu'ils ont bien compris l'Islam. Les âmes sont des armées mobilisées. Celles d'entre elles qui se reconnaissent s'attirent et celles qui se méconnaissent se repoussent». (Rapporté par Moslem)
Commentaire
Dans ce fameux Hadith il est dit que les hommes naissent chacun avec une nature bien précise qui finit toujours par dominer les caractères acquis. Il y a des gens de nature noble tels l'or et l'argent. Il en est de nature moins noble telle l'argile et il en est de nature méprisable telle la fange.
Un autre Hadith vient corroborer ce dernier:
«L'homme grandit tel qu'il est né, il vieillit tel qu'il a été dans sa jeunesse. Il meurt tel qu'il a été dans sa vieillesse et il est ressuscité tel qu'il était à sa mort». Il est dit, d'autre part, que les âmes semblables s'attirent et que les âmes différentes se repoussent.
372. Ouceyr Ibn 'Amr a dit: «'Omar Ibn Al Khattàb (das), quand lui venaient les renforts du Yémen, leur demandait: «Y a-t-il parmi vous Ouweys Ibn 'Amer?». Jusqu'à ce qu'il trouvât Ouweys (das). Il lui dit: «C'est bien toi Ouweys Ibn 'Amer?» Il dit: «Oui». Il dit: «De la tribu de Mouràd et du clan de Qaran?». Il dit: «Oui». Il dit: «Tu as une mère?» Il dit: «Oui». Il dit: «J'ai entendu dire le Messager de Dieu (bsdl): «II vous viendra avec les renforts du Yémen Ouweys Ibn 'Amer, de la tribu de Mouràd et du clan de Qaran. Il était lépreux puis guérit n'en gardant qu'une marque de la grosseur du dirham. Il a une mère qu'il traite avec piété filiale, s'il faisait à Dieu un serment pour que Dieu lui fasse quelque chose, Dieu ne démentirait pas son serment. Si tu peux lui demander de prier pour ton absolution, fais-le». Aussi je te demande de prier pour mon absolution». Et c'est ce qu'il fit. 'Omar lui dit: «Où veux-tu aller?» Il dit: «A Al Koufa». Il dit: «Veux-tu que je t'écrive une recommandation auprès de son gouverneur?» Il dit: «J'aime mieux être parmi les humbles». L'année d'après, l'un de leurs nobles alla en pèlerinage à La Mecque. Il rencontra par hasard 'Omar qui lui demanda des nouvelles de Ouweys. Il lui dit: «Je l'ai quitté habitant une maison pauvre et ne possédant pas gand-chose». 'Omar lui dit: «J'ai entendu dire le Messager de Dieu (bsdl): «II vous viendra avec les renforts du Yémen Ouweys Ibn 'Amer, de la tribu de Mouràd et du clan de Qaran. Il était lépreux mais en guérit et n'en garda qu'une tache de la grosseur du dirham. Il a une mère qu'il traite avec piété filiale. S'il faisait à Dieu serment pour que Dieu lui fasse quelque chose. Dieu ne démentirait pas son serment. Si tu peux lui demander de prier pour ton absolution, fais-le». Le noble yéménite alla trouver, à son retour, Ouweys et lui dit: «Prie pour mon absolution!» Ouweys lui dit: «C'est à toi plutôt de prier pour la mienne car tu retournes plus récemment que moi d'un saint voyage». Il me dit: «Tu as donc rencontré 'Omar?» Il lui dit: «Oui» et il pria pour son absolution. Les gens comprirent alors son importance mais il se retira loin d'eux. (Rapporté par Moslem)
373. 'Omar Ibn Al Khattàb (das) a dit: «J'ai demandé au Prophète (bsdl) de me donner l'autorisation de faire le petit pèlerinage. Il me la donna et me dit: «Petit frère! Ne m'oublie pas dans tes invocations». 'Omar dit: «Voilà bien une parole que je n'aimerais pas échanger contre tout ce bas-monde». (Rapporté par Abou Dawùd et Attirmidhi)
374. Ibn 'Omar (das) a dit: «Le Prophète (bsdl) visitait la mosquée de Qobâ' (à une lieue de Médine) aussi bien à pied que sur une monture. Il y faisait alors deux unités de prière». (ura)
Dans une autre version: «Le Prophète (bsdl) visitait tous les samedis la mosquée de Qobà, soit sur une monture, soit à pied. Le fils de 'Omar en faisait de même». |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Riyad As Salihin 2008-05-29, 22:24 | |
| 46 - Le grand mérite de l'amour en Dieu et l'exhortation à cet amour. L'obligation de dire à celui qu'on aime: «Je t'aime» et ce que doit répondre l'autre
Dieu le Très-Haut a dit:
1. Chapitre 48 - verset 29: «Mohammad est le Messager de Dieu et ceux qui sont avec lui sont durs avec les Mécréants, miséricordieux entre eux-mêmes». (... jusqu'à la fin du chapitre).
2. Chapitre 59 - verset 9: «Ceux qui possédaient avant eux la maison de l’exil (Médine) ainsi que la foi, aiment ceux qui immigrent chez eux».
Quant aux Hadiths:
375. Selon Anas (das), le Prophète (bsdl) a dit: «Trois caractéristiques, celui qui les possède découvre grâce à elles la douceur de la foi :
1. Que Dieu et Son Messager lui soient plus chers que tout le reste.
2. Quand il aime quelqu'un, qu'il ne l'aime que pour Dieu (= en toute loyauté et désintéressement).
3. Qu'il lui répugne de retourner à la mécréance, après que Dieu l'en a sauvé, comme il lui répugne de se voir jeté au feu». (ura)
376. Selon Abou Hourayra (das), le Prophète (bsdl) a dit: «Sept personnes seront ombragées par l'ombre de Dieu, le jour où il n'y aura d'ombre que la Sienne:
1. Un chef équitable.
2. Un jeune homme qui a grandi dans l'adoration de Dieu honoré et glorifié.
3. Un homme dont le cœur est accroché aux lieux de prière.
4. Deux hommes qui se sont aimés en Dieu. Il se sont réunis en Lui et se sont séparés en Lui.
5. Un homme qu'une femme de haut rang et de grande beauté appela à elle et à qui il dit: «Je crains Dieu».
6. Un homme qui a donné une aumône si discrètement que sa main gauche n'a pas su ce qu'a donné sa main droite.
7. Un homme solitaire dont les yeux débordèrent de larmes à l’évocation de Dieu». (ura)
Commentaire
Au jour du jugement dernier la terre sera parfaitement plane et il n'y aura ni montagnes, ni arbrespour faire de l'ombre. Il n'y aura que l'ombre du Trône de Dieu à laquelle ne sont admis que les élus deDieu.
377. Selon lui encore, le Messager de Dieu (bsdl) a dit: «Dieu le Très-Haut dira au jour de la résurrection: «Où sont ceux qui se sont aimés en Mon Nom glorieux? Aujourd'hui Je les ombrage de Mon ombre le jour où il n'y a d'autre ombre que la Mienne». (Rapporté par Moslem)
378. Toujours selon lui, le Messager de Dieu (bsdl) a dit: «Par Celui qui tient mon âme dans Sa Main, vous n'entrerez au Paradis que lorsque croirez et vous ne croirez vraiment que lorsque vous vous aimerez. Voulez-vous que je vous indique une chose qu'en la faisant vous vous aimerez? Saluez-vous les uns les autres».(Rapporté par Moslem)
379. Selon lui encore, le Prophète (bsdl) a dit: «Un homme rendit visite à l'un de ses frères dans une autre cité. Dieu plaça sur son chemin un Ange pour épier son passage...» Puis il cita tout le Hadith jusqu'à ces mots: «Dieu t'a effectivement aimé comme tu l'as aimé en Lui». (Rapporté par Moslem)
380. Selon Al Barà Ibn 'Âzeb (das), le Prophète (bsdl) a dit au sujet des Ansâis (les habitants de Médine qui ont accordé asile et soutien aux émigrés de la Mecque), «Seul un vrai Croyant les aime et seul un hypocrite les déteste. Celui qui les a aimés est aimé par Dieu et celui qui les a détestés est détesté par Dieu». (ura)
381. Mou'àdh (das) a dit: «J'ai entendu le Messager de Dieu (bsdl) dire: «Dieu honoré et glorifié a dit: «Ceux qui s'aiment en Mon Nom glorieux auront des chaires de lumière que leur envieront les prophètes et les martyrs». (Rapporté par Attirmidhi)
382. Abou Idris Al Khawalàni, paix à son âme, a dit: «Je suis entré une fois à la mosquée de Damas. Tout à coup je vis un jeune homme souriant que les gens entouraient. Quand ils étaient en désaccord sur une question ils recouraient à son arbitrage et adoptaient son opinion. Je me renseignai alors sur lui et l'on me dit: «C'est Mou'âdh Ibn Jabal, que Dieu lui accorde Sa satisfaction». Quand ce fut le lendemain, je partis à la mosquée de bonne heure, mais j'ai trouvé qu'il m'y avait déjà précédé. Je l'ai trouvé en prière. J'attendis qu'il terminât sa prière puis je me dirigeai vers lui. Je le saluai et lui dis: «Par Dieu, je t'aime». Il dit: «Tu dis bien par Dieu?» Je dis: «Oui, par Dieu». Il répéta: «Tu dis bien par Dieu?» Je dis: «Oui, par Dieu». Il me saisit par le pan de mon manteau et m'attira à lui en me disant: «Réjouis-toi donc car j'ai entendu le Messager de Dieu (bsdl) dire: «Dieu le Très-Haut a dit: «Mon amour est acquis de droit à ceux qui s'aiment en Moi, qui se réunissent en Moi, se séparent en Moi et se font des cadeaux en Moi». (Rapporté par Màlek)
383. Selon Al Miqdàd Ibn Ma'diKariba (das), le Prophète (bsdl) a dit: «Quand quelqu'un aime son frère, qu'il lui fasse part de son amour pour lui». (Rapporté par Abou Dawûd et Attirmidhi)
384. Mou'âdh (das) raconte que le Messager de Dieu (bsdl) lui saisit une fois la main et lui dit: «O Mou'âdh! Par Dieu, je t'aime. Puis je te recommande, ô Mou'àdh, de ne jamais manquer de dire à la fin de chaque prière; «Seigneur Dieu! Aide-moi à T'évoquer, à Te remercier et à T'adorer comme il se doit». (Rapporté par Abou Dawùd et Annasâ'i)
385. Selon Anas (das), un homme était assis auprès du Prophète (bsdl) quand passa quelqu'un. Il dit: «O Messager de Dieu! J'aime vraiment cet homme», Le Prophète (bsdl) lui dit: «L'en as-tu informé?» Il dit: «Non». Il lui dit: «Informe-le donc». Il le rejoignit et lui dit: «Je t'aime en Dieu». L'autre lui dit: «Puisse t'aimer Dieu en qui tu m'as aimé!». (Rapporté par Abou Dawûd) |
| | | Contenu sponsorisé
| Sujet: Re: Riyad As Salihin | |
| |
| | | | Riyad As Salihin | |
|
Sujets similaires | |
|
| Permission de ce forum: | Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
| |
| |
| |
|